(Par Lucy Dayrone)
Parution : | Format : | Label : | Univers : | Pays : |
Mai 1999 | LP | Holy Records | Ambiant | Grèce |
|
Line-up : Elena Doroftei : Violon. Chris Dragamestianos : Guitares. Stefanos Kintzoglou : Basse et vocaux. Ionna Doroftei : Claviers. Andrew Olaru : Batterie. |
Membres additionnels :
Marcela Buruiana : Vocaux. |
La tour sombre que forme Crystal Tears sur l’horizon de la scène underground est d’une rare beauté.
Cet album se compose de dix titres tous aussi sombres les uns que les autres, qu’ils soient nés d’un romantisme, d’un mal être, d’une vision onirique. Le mot d’ordre est donc l’ombre. Une ombre tantôt légère grâce à la voix de Marcela Buruiana, tantôt lourde lorsque la voix masculine de Stefanos intervient. S’immisce également la mélancolie d’un violon, instrument clé de l’album qui agît en véritable artère.
Mais si la musique est suffisamment travaillée et par à coup sait atteindre une certaine transcendance, que les voix s’accordent entre elles à merveille, l’artwork lui me pose problème.
Réalisé par Spyros Antoniou (Septic Flesh), ce digipack s’offre un costume noir à blocs designs vert-de-gris, des coupes d’agrumes aux pépins tranchés, des iris sans globe oculaire et… un buste de femme aux seins jeunes accompagné de bras fondus dans un brouillon de couleur bronze.
Cette dernière image, que je trouve plutôt mal choisie pour représenter l’album, est sur la couverture mais se retrouve en miniature dans les blocs designs tout le long du digipack qui s’ouvre en une longue bande contenant les paroles.
Mais ce fait est bien peu de chose comparé au contenu de l’album !
Si les paroles sont relativement courtes sur chaque titre, elles ne sont pas moins pour autant dénuées d’intérêt poétique. L’anglais est toujours plus simpliste, peut-être qu’en Grec, la langue natale du groupe, cela aurait donné autre chose, mais on s’en contente bien ainsi.
Ainsi on découvre que la chanson "Crystal Tears" est un thème de solitude, de retour en soi, l’éternellement questionnement… ce titre possède son jumeau "Crystal Tears II (Loosing Her)", un instrumental dédié à la perte de l’amour. Ou de la raison. Après tout, les deux ne vont-ils pas de pair ?
Il y a toujours référence à l’ange rédempteur également, que ce soit dans "My Angel" ou "Midnight Falling" sur laquelle le texte est déclamé par Stefanos.
Pourtant ces titres n’ont pas la profondeur des deux derniers. Mais cela n’est qu’un ressenti personnel évidemment, je m’accorderai mal avec qui me dira que l’entier de l’album est excellent.
Cette exception de profondeur, je la retrouve dans "All Is Silent" hymne à la solitude implacable ou la subjectivité du suicide se place au dernier mot, tout cela né d’un amour pas ou plus partagé… "I need to endure the solitude, this awfull screaming".
Puis "Feelings", instant intime de murmures humides, peau à eau, qui clôture royalement l’album dans une note d’espoir… "I touch your dry skin, I discover the infinity in your eyes and the line from the pulse of your heart, I touch".... Et c’est dans cette chanson que le chant de Marcela est la plus touchante, doublée par cette même voix qui chuchote le texte en arrière.
Musicalement, On Thorns I Lay nous propose un metal mi-ambiant mi-symphonique. Il n’y a pas d’originalité propre, tout tient dans l’ajout du violon, la voix de Marcela et l’ambiance qu’offrent les claviers.
Une édition de cet album a été spécialement conçue pour le Japon. Rien ne change hormis l’ajout de trois titres à la suite du dixième : "True Belief", "Oceans" et la version initiale de "All Is Silent". Cette édition est malheureusement un collector introuvable !
Pour résumer, si Crystal Tears a ses failles, il reste un album de choix parmi les meilleurs du genre, capable d’apaiser l’âme, d’inspirer le poète. C’est une invitation à "découvrir le serpent de votre âme", comme il est dit sur le rabat du digipack, un voyage vers notre abyssale solitude qui donne en retour de visite, l’une de ses écailles noires…
Cet album se compose de dix titres tous aussi sombres les uns que les autres, qu’ils soient nés d’un romantisme, d’un mal être, d’une vision onirique. Le mot d’ordre est donc l’ombre. Une ombre tantôt légère grâce à la voix de Marcela Buruiana, tantôt lourde lorsque la voix masculine de Stefanos intervient. S’immisce également la mélancolie d’un violon, instrument clé de l’album qui agît en véritable artère.
Mais si la musique est suffisamment travaillée et par à coup sait atteindre une certaine transcendance, que les voix s’accordent entre elles à merveille, l’artwork lui me pose problème.
Réalisé par Spyros Antoniou (Septic Flesh), ce digipack s’offre un costume noir à blocs designs vert-de-gris, des coupes d’agrumes aux pépins tranchés, des iris sans globe oculaire et… un buste de femme aux seins jeunes accompagné de bras fondus dans un brouillon de couleur bronze.
Cette dernière image, que je trouve plutôt mal choisie pour représenter l’album, est sur la couverture mais se retrouve en miniature dans les blocs designs tout le long du digipack qui s’ouvre en une longue bande contenant les paroles.
Mais ce fait est bien peu de chose comparé au contenu de l’album !
Si les paroles sont relativement courtes sur chaque titre, elles ne sont pas moins pour autant dénuées d’intérêt poétique. L’anglais est toujours plus simpliste, peut-être qu’en Grec, la langue natale du groupe, cela aurait donné autre chose, mais on s’en contente bien ainsi.
Ainsi on découvre que la chanson "Crystal Tears" est un thème de solitude, de retour en soi, l’éternellement questionnement… ce titre possède son jumeau "Crystal Tears II (Loosing Her)", un instrumental dédié à la perte de l’amour. Ou de la raison. Après tout, les deux ne vont-ils pas de pair ?
Il y a toujours référence à l’ange rédempteur également, que ce soit dans "My Angel" ou "Midnight Falling" sur laquelle le texte est déclamé par Stefanos.
Pourtant ces titres n’ont pas la profondeur des deux derniers. Mais cela n’est qu’un ressenti personnel évidemment, je m’accorderai mal avec qui me dira que l’entier de l’album est excellent.
Cette exception de profondeur, je la retrouve dans "All Is Silent" hymne à la solitude implacable ou la subjectivité du suicide se place au dernier mot, tout cela né d’un amour pas ou plus partagé… "I need to endure the solitude, this awfull screaming".
Puis "Feelings", instant intime de murmures humides, peau à eau, qui clôture royalement l’album dans une note d’espoir… "I touch your dry skin, I discover the infinity in your eyes and the line from the pulse of your heart, I touch".... Et c’est dans cette chanson que le chant de Marcela est la plus touchante, doublée par cette même voix qui chuchote le texte en arrière.
Musicalement, On Thorns I Lay nous propose un metal mi-ambiant mi-symphonique. Il n’y a pas d’originalité propre, tout tient dans l’ajout du violon, la voix de Marcela et l’ambiance qu’offrent les claviers.
Une édition de cet album a été spécialement conçue pour le Japon. Rien ne change hormis l’ajout de trois titres à la suite du dixième : "True Belief", "Oceans" et la version initiale de "All Is Silent". Cette édition est malheureusement un collector introuvable !
Pour résumer, si Crystal Tears a ses failles, il reste un album de choix parmi les meilleurs du genre, capable d’apaiser l’âme, d’inspirer le poète. C’est une invitation à "découvrir le serpent de votre âme", comme il est dit sur le rabat du digipack, un voyage vers notre abyssale solitude qui donne en retour de visite, l’une de ses écailles noires…
Avril 2011,
Rédigée par Lucy Dayrone.
Rédigée par Lucy Dayrone.
J'adore ce groupe ! Très sympa cet écrit !
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