Satyricon (med Operakoret)
From the past… to the sky !
(par Vlad Tepes)
|
"Satyricon" tour
Moment : 08/09/13.
Lieu : Den Norske Opera & Ballett Hovedscenen (Oslo, Norvège).
Moment : 08/09/13.
Lieu : Den Norske Opera & Ballett Hovedscenen (Oslo, Norvège).
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Groupes :
Satyricon | Helvete |
Deux ans… deux longues
années se sont écoulées depuis mon dernier pèlerinage en Norvège, deux années
hantées par cette nostalgie aux reliefs gigantesques et aux notes de charbon.
Car lorsqu’on a goûté à ce noir breuvage géographique, il demeure impossible de
s’en passer au long court.
Chapitre 1 : The future of Norwegian Black Metal…
Fort heureusement, 2013 venait
m’apporter une irrésistible contrainte pour que je ne puisse refuser de m’y
rendre : les controversés Satyricon
décidèrent d’investir l’opéra national d’Oslo pour réaliser un show
exceptionnel, accompagnés par le chœur national norvégien.
Il y a de cela quelques années, le
groupe avait déjà tenté l’expérience de jouer avec un orchestre complet lors du
show Gjallarhorn à Oslo en novembre
2006. Mais ici dans le cadre du festival Ultima
Oslo Contemporary Music, l’ambition demeurait toute autre, à savoir se
centrer sur l’aspect vocal, ce qui m’est apparu comme intriguant et bien plus
attractif. Et lorsque je vis que le concert se produisait la veille de la
sortie de leur nouvel opus éponyme, les fantasmes allaient bon train pour
imaginer la connexion entre un tel show et "Satyricon". A partir de cela, quel contenu cet album allait-il
révéler ? Je ne pouvais qu’espérer une rupture avec les deux plus récents
opus de Satyricon…
Il était hors de question de manquer telle
opportunité, qui risquait de ne jamais se représenter. A ce titre, je plaçais
ce concert de Satyricon au même
niveau que celui d’Enslaved au Hole in
the Sky de 2009. L’enjeu était donc de taille ! Nous voilâmes donc
partis avec ma Fée de Sang et Bloodhound pour une ambitieuse escapade à Oslo…
Après moult embuches dont je vous
passerai les ineptes détails, ce concert de Satyricon fut une récompense bien méritée. Tous nos ennuis
précédents furent occultés lorsque nous entrâmes dans l’opéra d’Oslo, empli de
gens vêtus de noir et ne correspondant pas vraiment aux habitués du lieu. Il
était donc assez drôle de voir quelques black métalleux ayant fait un maigre
effort vestimentaire (ce qui ne fut pas le cas de tous et de toutes), côtoyant
quelques curieux amateurs d’opéra "classique" dirons-nous.
Nous y sommes : nous voilà
confortablement installés pour assister à un show atypique. Les lumières
s’éteignent…
Voice
of shadows vint introduire la
cérémonie, les coups de Frost apparaissant comme idéaux pour nous placer dans
l’ambiance. Lentement le climat serpentin délimita son espace. Soudain un
rideau tomba pour laisser apparaître la grandeur du chœur, me hérissant les
cheveux sur la tête. Car cette vision fut assez impressionnante, et je m’en
souviendrais toute ma vie durant.
Une première trappe fit émerger des
sous-sols de la scène un des plus grands batteurs du monde, le dénommé Frost. Puis, une seconde trappe fit
émerger Satyr, accompagné de sa
guitare. Je sentis une levée émotionnelle au sein de l’opéra, avec ce Voice of shadows absolument parfait pour
illustrer une forme de grandeur, totalement en adéquation avec cette soirée
exceptionnelle.
Alors que le chœur resta en suspens durant de puissantes secondes, c’est
à mon grand étonnement Now, Diabolical
qui fut le premier titre de la soirée ("non-instrumental" j’entends).
Je parle d’étonnement car ce type de morceau ne se prêtait selon moi pas
vraiment à ce type d’exercice lyrique… et pourtant !
J’allai de surprise en surprise, car en
premier point je me pris totalement au jeu en éructant le refrain comme un beau
diable (et cela faisait des années que ce ne fut pas le cas pour tout dire). Et
seconde surprise (et non des moindres), le chœur apporta quelque chose de
vraiment intéressant au morceau, opérant par touches d’une grande pertinence. Autant
dire que cette version de Now, Diabolical
fut la meilleure que j’ai pu entendre en de nombreux concerts du groupe, et il
est tout à fait évident qu’elle le restera à jamais. Qui aurait cru qu’un jour
je qualifierai ce titre de jouissif : personne je crois !
Ainsi (et malgré ma passion pour
l’album dont Repined Bastard Nation
est issu), j’ai trouvé qu’il fut franchement dispensable dans cette set-list.
Mais n’interprétez pas mal mes propos pour autant, j’ai pris un immense plaisir
à headbanguer sur ce titre !
Le moment était venu de présenter le dernier opus du groupe, "Satyricon", ce que j’attendais avec
force impatience. Ce fut le dynamique Our
world, it rumbles tonight qui ouvrit de telles hostilités (joué donc ici
pour la toute première fois en live !).
Contrairement à bon nombre de personnes
qui trouvent ce titre trop direct, à contrario je le perçois ambiancé à
souhait, voir contemplatif. Comme je l’espérais, le chœur su agrémenter et
enrichir la composition, certes par touches mais avec parfois une intensité
pertinente. Ainsi, le morceau a réussi à acquérir une forme de noblesse dans
cette interprétation à la fois juste et précautionneuse.
L’envolée fut lancée et le nouvel opus poursuivit sa marche : je
découvris en avant-première Nocturnal
flare. Je fus conquis immédiatement, son atmosphère noircie et son pas
décidé montrant une toute nouvelle facette de Satyricon.
Et que dire de l’intervention du chœur,
soutenant la structure de la composition, pour ensuite offrir un final
époustouflant alla cappella ! D’ailleurs,
cette superbe conclusion semble nous montrer que "Satyricon" aurait été écrit avec de telles envolées préalablement
élaborées dans l’esprit de Satyr…
L’ambiance se noircit ensuite dès les premières notes de Die by my hand, appuyé par un chœur
virulent et bluffant. Les poils de mes bras se sont hérissés sans
prévenir ! Je n’irai pas par quatre chemins : cette interprétation de
Die by my hand m’a complètement
conquis, donnant presque l’illusion que le chœur faisait partie de la
composition originelle.
L’agressivité de la version studio fut
ici sublimée, amplifiée pour délivrer un feu que nul ne peut stopper. Ainsi, le
potentiel porté par Die by my hand
fut ici révélé au monde, et je pense que chaque individu dans cet opéra fut
terrassé par la puissance de ce moment, offrant une essence black métallique à
cette pièce (de type wagnérienne oserais-je dire). Incroyable !!
Après telle sanglante tuerie, Satyricon
en revint à un aspect plus atmosphérique, nous offrant une nouvelle pièce de
son dernier album : Tro og Kraft.
Eminemment "black métal" dans son évocation, le tout apparut malgré
tout comme une expression bien plus calme et novatrice de l’art noir des
Norvégiens.
Nul doute que le groupe pratique
toujours du black métal norvégien, mais sous une forme réinventée. La seconde
partie du titre permit au chœur de façonner une toile de fond lyrique, comme
une parenthèse de lumière au sein de cette sereine noirceur. Et ainsi se
mêlèrent les vocaux de Satyr et du chœur, unité incroyablement cohérente au
sein de ce morceau. Une fois de plus, je fus très surpris !
A ce stade du concert, un invité fit immersion sur scène, un certain Sivert Høyem : alors que le chœur trembla de tout son corps,
le Phoenix prit son doux envol… Comme
vous vous en doutez, la surprise fut une fois de plus au rendez-vous, d’une
part du fait de la nature de cette composition (intégralement inédite sur le
plan stylistique pour du Satyricon)
et d’autre part avec la place prise par le chœur.
En
effet, il se déploya littéralement sur chacun des couplets (posture similaire à
celle de Die by my hand, mais dans un
tout autre univers). Et que dire de ce break bouleversant où nous assistâmes à
un dialogue entre solos féminin et masculin, pointe lyrique donnant une ampleur
gigantesque au morceau. Ce Phoenix
fit ainsi office de pause dans ce concert, contrastant nettement avec toutes
les autres compositions. Toutefois, nous aura été offerte une pause luxueuse,
élaborée et délectable, entendons-nous bien. Superbe…
La noirceur revint avec le lancinant Den
Siste… et une fois de plus nous assistâmes à une puissante performance du
chœur, nous renvoyant à ce que nous avions entendu concernant Die by my hand : le chœur sembla
faire partie de la composition d’origine, insufflant une force considérable au
morceau, ne faisant qu’un avec lui.
Ceci m’a conduit à m’interroger sur ma
façon d’écouter "The age of Nero",
semblant bien plus noble et grand qu’il n’y parait de prime abord. En tous les
cas, je ne pus qu’être surpris de la cohésion incroyable s’exprimant entre les
titres issus de cet opus et le chœur national de Norvège.
Le climat changea radicalement avec la toute nouvelle pièce qu’est The infinity of time and space. Et le
moins que l’on puisse dire c’est que l’atmosphère s’est imposée dès les
premières notes, telle une envolée déjà bien amorcée. La magie s’est emparée de
moi, comme porté par une puissante vague.
Assez discret de prime abord, le chœur
soutenait malgré tout la composition dans la première partie. Concernant la
seconde, il prit une ampleur plus considérable avec des parties tout simplement
gigantesques, nous gratifiant même d’un alla
cappella final encore plus magnifique que celui de Nocturnal flare. Je frissonna comme jamais pour cette longue pièce,
amenée à devenir selon moi un morceau aussi culte que Mother North. Certains d’entre vous penseront peut-être que je
m’avance bien trop en stipulant cela ; pourtant la grandeur dégagée est
aussi puissante pour ces deux morceaux, et cette interprétation à Oslo n’en fut
que la plus belle des démonstrations.
A peine remis par le plus grand moment à ce stade du concert, je n’eus
pas le temps de souffler car venait à mes ouïes conquises To the Mountains : quel enchainement prodigieux ! Après
une introduction classique, le chœur prit son envol pour faire parfaitement
corps avec la composition (comme je pouvais m’y attendre).
Le plus impressionnant à ce stade fut
les envolées féminines, d’une puissance remarquable (notamment lors du final alla cappella). Même si cette
interprétation fut grandiose, je resta malgré tout moins médusé du fait précédemment
de l’immense grandeur de The infinity of
time and space…
Nous en arrivâmes à une maigre pause bien méritée, avant que le chœur
vienne de nouveau introduire Satyricon :
The Pentagram Burns.
Peu amateur de l’album dont il est
issu, il me faut malgré tout reconnaitre que cette interprétation fut tout de
même excellente, avec un chœur une fois de plus parfaitement adapté à
l’exercice, voir très décadent par endroit !
Je pense que je trembla quand j’entendis la guitare résonner pour le
morceau suivant. Le Nord arrive et le moins nous puissions dire c’est qu’il
arrive vêtu de sa plus belle parure : Mother
North. L’interprétation rêvée allait-elle avoir lieu ?
... oui elle eut lieu, notamment lors
du passage mid-tempo où le chœur fut splendide. En toute honnêteté, nous
aurions cru assister à une représentation de l’hymne national de
Norvège !! Toutefois, j’aurai imaginé que le chœur aurait été bien plus
avant pour ce Mother North, semblant
peut-être un peu moins travaillé que pour d’autres morceaux de ce set. Malgré
tout, cela n’enlève pas grand-chose à l’aspect purement exceptionnel de ce
moment…
Je pensais le concert achevé, et pourtant non ! Satyricon avait choisi de nous
gratifier d’un second rappel, ce qui me laissa sceptique (souvenirs du Hellfest
2012…). Et comme le festival que je viens de mentionner, K.I.N.G. suivit le mythique Mother
North (ce que je ne comprendrais jamais).
Bien qu’il s’agisse de la meilleure
interprétation de K.I.N.G. de tous
les temps, ce fut là ma seule et unique déception de cette grande soirée. Selon
moi, clôturer un set de Satyricon
par ce morceau est une faute de goût. Il est bien dommage pour moi que cette
déception soit intervenue en toute fin de concert. Pourquoi rien ne peut être
absolument parfait ??...
Vous l’aurez compris, hormis le tout
dernier titre du set, ce concert de Satyricon
est le plus grand qu’’il m’ait été donné de voir, et je pense qu’il sera à
présent très difficile d’aller les voir dans des conditions plus
conventionnelles (ce pourquoi j’ai en quelque sorte boycotté les autres dates
françaises de cette tournée). L’apport du chœur fut considérable, conférant une
toute nouvelle dimension à l’œuvre du groupe. Toutefois, nous pouvons regretter
que 3 albums entiers aient été scotomisés du set ("Dark Medieval Times", "The Shadowthrone" & "Rebel Extravaganza"). Le plus étonnant pour moi est
essentiellement l’absence des deux premiers opus, du fait que de telles
compositions se prêtaient parfaitement à un tel exercice de style. Je me dois
malgré tout de tempérer une telle idée du fait d’avoir découvert ce soir les
connections invisibles entre bon nombre de morceaux récents et une approche
lyrique. Je reste malgré tout déçu, car ce point-ci aurait pu encore plus
augmenter le niveau de la prestation.
Ce set à l’opéra d’Oslo nous aura
présenté en avant-première 5 titres du nouvel opus éponyme (je ne compte pas Voice of Shadows qui avait notamment été
joué lors du Inferno Festival de
2013). Je comprends aujourd’hui pourquoi ce concert-ci aura introduit l’album
éponyme, car en entendant de telles interprétations il parait évident que Satyr
avait déjà un chœur en tête lorsqu’il a composé les nouveaux morceaux (ce que
nous entendons d’ailleurs sobrement sur album, notamment sur Nocturnal Flare). Ainsi, écouter cet
opus est aujourd’hui indissociable de cette prestation d’Oslo, comme s’il
s’agissait de deux faces d’une même pièce. J’y reviendrais d’ailleurs dans une
chronique à venir…
Cette prestation du 8 septembre 2013 marque selon moi pour Satyricon l’entrée dans une nouvelle
ère de son histoire, et les futurs albums du groupe me donneront ou non raison
à ce sujet, mais tel est mon ressenti. En tous les cas, ce concert exceptionnel
se doit d’avoir un sens symbolique pour le groupe. Ainsi, si vous vouliez
savoir ce qu’est Satyricon
aujourd’hui, il fallait être là, dans cet opéra paré de noirceur le temps d’une
grandiose nuit…
Set-list Satyricon :
Intro
1) Voice of
shadows
2) Now,
Diabolical
3) Repined
bastard nation
4) Our world, it
rumbles tonight
5) Nocturnal
flare
6) Die by my
hand
7) Tro og Kraft
8) Phoenix
9) Den Siste
10) The infinity
of time and space
11) To the
mountains
Encore (1) :
12) The
pentagram burns
13) Mother North
Encore (2) :
14) K.I.N.G.
Chapitre 2 : The past from Norwegian Black Metal…
La nuit
suivant ce concert de Satyricon fut
elle aussi magique, portée par de puissantes envolées en souvenirs... Ce qui se
profilait comme étant une ouverture vers un futur naissant du black métal
norvégien provoquait chez moi le désir de le lier à ses propres racines, d’en
revenir à la noire source. C’est ainsi que votre serviteur, sa Fée de Sang et
Bloodhound s’en allèrent le lendemain dans les rues d’Oslo en quête d’un lieu
hautement symbolique…
Je vous parlais il y a
quelques mois de cela du Neseblod, au
travers la chronique d’un objet rarissime acquis là-bas (http://www.psychopathia-melomania.com/2013/08/carpathian-forest-violence-is-fashion.html), dans ses anciens
locaux. Mais aujourd’hui, l’illustre enseigne a récupéré ceux d’une ancienne
encore plus illustre, faisant partie intégrante de la fondation du black métal
norvégien : le Helvete.
Ainsi,
le lieu où Euronymous a façonné de ses doigts malins un des genres musicaux les
plus racés au monde est actuellement réinvesti par ceux qui en possédaient déjà
la quasi intégralité du patrimoine (je vous reporte à la fameuse chronique
mentionnée plus haut)… n’y manquant plus que le lieu ! La carence ainsi
comblée, nous pûmes échanger quelque peu avec le maître des lieux, lui
demandant s’il était possible d’avoir accès à la fameuse cave… ce qu’il nous
autorisa. C’est en frémissant que je descendis ces quelques marches pour
atteindre les Enfers, rêvant de croiser le Malin au détour d’une pierre…
C’est
avec beaucoup d’émotion que je foulais ce sol noir, imbibé de souvenirs qui ont
construit l’histoire d’un genre et marqué l’esprit de tant de mélomanes. Glauque
et inaccueillante au possible, je ne fus pas déçu. Le point culminant et final
de la visite fut bien entendu cette petite salle situé dans le fond, avec cette
inscription si symbolique, où ont conspiré les fleurons du black métal
norvégien.
Après
avoir signé le livre d’or mis à la disposition par le maître des lieux, je
quitta le sombre endroit et ne cessait de réfléchir à ces deux journées successives,
où je fus porté parallèlement vers le passé et vers le futur du black métal
norvégien.
Et la connexion m’a semblé
évidente, constitué d’un fil noir évoluant à travers les âges mais toujours
porteur d’une force invisible mais palpable…
Novembre 2013/Janvier 2014,
Rédigé par Vlad Tepes.
Rédigé par Vlad Tepes.
Satyricon (med Operakoret)
From the past… to the sky !
(by Vlad Tepes)
|
"Satyricon" tour
Moment : 08/09/13.
Location : Den Norske Opera & Ballett Hovedscenen (Oslo, Norway).
Moment : 08/09/13.
Location : Den Norske Opera & Ballett Hovedscenen (Oslo, Norway).
Bands :
Satyricon | Helvete |
Two years… two very long
years since my last pilgrimage in Norway, two years haunted by the nostalgia of
gigantic relief and coal’s notes. Because when you’ve taste to such geographic
beverage, it stands impossible to live without it in short-term.
Chapter 1 : The future of Norwegian Black Metal…
Fortunately,
2013 came to bring me an irresistible constraint that I couldn’t avoid for sure
: controversial Satyricon decided to
invest the national opera from Oslo to create an outstanding show, attended by
the Norwegian national choir.
Some years ago,
the band already experienced to play with a complete orchestra for the Gjallarhorn show in Oslo in November
2006. But here, for the Ultima Oslo
Contemporary Music festival, the ambition seemed very different, so
concentrate upon the vocal aspect, which appeared intriguing and much more
attractive to me. And when I saw that the show was occurring the day before the
release of the eponymous new album, fantasies were going strong to imagine the
link between such a show and "Satyricon".
From that, which content would reveal this album ? All my hopes were going to a
split with the two more recent albums from Satyricon…
It was out of
the question to miss such opportunity, which could never happen again. In this
respect, I considered this Satyricon
show at the same level as the one from Enslaved at the Hole in the Sky from 2009. So the issue was huge ! So we left with
my Fairy of Blood and Bloodhound for an ambitious trip in Oslo…
After lots of
pitfalls, this show from Satyricon
was a worthy reward. All our troubles were forgotten when we entered the Oslo
opera, full of people dressed in black and who didn’t seem to be familiar with
the place. So it was funny to see some black metal fans that had done some
clothing effort, along with some classical opera amateurs.
From the
basement of the scene, a first trapdoor made rise to one of the greatest
drummer of the world, Frost. Then a
second trapdoor showed Satyr,
attended by his guitar. I felt an emotional levying inside the opera, with this
Voice of shadows so perfect to
illustrate some shape of grandeur, in total balance with this incredible night.
I was going
from surprise to surprise, because on one hand I eructed the chorus like a
decent sort (and it didn’t happen for years to be honest). In other hand, the
choir brought something very interesting to the track, performing through
little touches. So we can say that this version of Now, Diabolical was the best I’ve ever heard from lots of shows
from the band, and it is evident it’ll stay it forever. Who could ever believe
that one day I would qualify this track as kicky : no one I think !
So (and despite
my passion for the "Volcano"
album), I found that this track was dispensable inside the setlist from
tonight. But don’t misinterpret my words, it was with a lot of pleasure that I
headbangued on this track !
In opposition
with a lot of people considering this track as too direct, I see it much more
atmospheric, somehow contemplative. Like I was hoping it, the choir livened up
and enriched the composition, with little touches but sometimes with a
pertinent intensity. So, the track succeeded in acquiring some kind of gentry
in a performance as accurate as cautious.
And what can we
say about the choir’s intervention, defending the structure of the composition,
then to offer a stunning finale alla
cappella ! In fact, this superb conclusion seems to show us that
"Satyricon" could have been
written with such take-off elaborated into Satyr’s mind…
The
aggressiveness of the studio version was right here enhanced, amplified to
deliver a fire that no one could stop. So the potential carried by Die by my hand was here revealed to the
world, and I think that everyone inside the opera was brought down by the power
of the moment, offering a black metallic essence to this piece (somehow
Wagnerian I would say). Unbelievable !!
There is no
doubt that the band still performs Norwegian black metal, but under a
reinvented form. The second part of the track permitted the choir to draw a
lyrical backdrop, like a bracket of light within this serene darkness. The
vocals from Satyr and from the choir joined together, incredible and coherent
unity within this track. Once more, I was very surprised !
Indeed, he spread out on every chorus (in a similar
posture of Die by my hand, but into a
very different world). And what an overwhelming break where we assisted to a
dialog between the feminine and masculine solos, lyrical peak bringing a huge
sweep to the track. This Phoenix served
as a break in the show, clearly contrasting with the other compositions. However,
it was a luxurious break that was offered to us, elaborated and delectable.
Superb…
It led me to question
myself on the way of listening to "The
age of Nero", appearing much more noble and big than it seemed. In all
cases, I was very surprised by the incredible cohesion expressed between the
tracks from this album and the national choir of Norway.
Pretty discreet
at first sight, despite everything the choir supported the first part of the
composition. About the second one, it took a more consequent sweep with
gigantic parts, rewarding us with a final alla
cappella even more beautiful than the one on Nocturnal flare. Like never before I shivered during this long
piece, which will become a track just as cult as Mother North. Some of you will maybe think that I’m going ahead
saying such thing ; however the pulled out grandeur is equally powerful in
these two tracks, and the performance from Oslo was the best display of that.
At that moment
the most impressive aspect was the feminine soarings, with a remarkable power
(especially during the finale alla
cappella). Even if this performance was stunning, I was less stupefied
because of the preceding grandeur of The
infinity of time and space…
Not much lover
of the album from which it came from, despite everything I must admit that this
performance was excellent, with once again a choir totally in harmony with such
exercise, even sometimes decadent !
… yes, it
happened, in particular during the mid-tempo passing where the choir was
splendid. In all honesty, we felt like assisting to a performance of the
national anthem of Norway !! However, I would imagine that the choir could have
been much more highlighted for this Mother
North, appearing maybe a little bit less improved in comparison with other
tracks of the set. Despite everything, it removes nothing to the outstanding
aspects of such a moment…
Although it is
the best performance of K.I.N.G. of
all times, it was the only deception of the night. According to me, closing a Satyricon show by such a track is a pure
lack of taste. It is a shame for me to live such deception at the very end of
the show. Why anything can be absolutely perfect in this world ??...
As you’ve
already understood, despite the last track of the set, this Satyricon show was the best I’ve ever
experienced, and I think now that it’ll be very difficult to see them on stage
in more classical conditions (and that’s why I’ve boycotted in a way the French
dates of this tour). The contribution of the choir was considerable, giving a
whole new dimension to the art of the band. However, we can regret that 3
entire albums have been forgotten into the set ("Dark Medieval Times", "The Shadowthrone" & "Rebel Extravaganza"). The most unbelievable thing is the total
absence of the first two albums, because its compositions seemed perfect for
such a stylistic exercise. Despite everything I must soothe such an idea after
discovering tonight the invisible connections between lots of recent tracks and
a lyrical approach. But I remain disappointed, because this particular point
could have increased the level of the performance.
Set-list Satyricon :
Introduction
1) Voice of
shadows
2) Now,
Diabolical
3) Repined
bastard nation
4) Our world, it
rumbles tonight
5) Nocturnal
flare
6) Die by my
hand
7) Tro og Kraft
8) Phoenix
9) Den Siste
10) The infinity
of time and space
11) To the
mountains
Encore (1) :
12) The
pentagram burns
13) Mother North
Encore (2) :
14) K.I.N.G.
Chapter 2 : The past from Norwegian Black Metal…
The night following this Satyricon show was magical too, led by powerful takes-off in
memories… Which seemed to be an opening to a new birth of Norwegian Black Metal
provoked inside of me the desire to link it to its own roots, to come back to
the black origin. So that’s how your servant, his Fairy of Blood and Bloodhound
were running away the day after into some streets of Oslo searching for a
location highly symbolic…
So
the location where Euronymous built with his malevolent fingers one of the most
distinguished musical genres of the world is now invested again by the ones
that already possessed almost its wholeness (you can read the review I’ve just
mentioned in relation of this idea)… just missing the location ! Once the
deficiency filled in, we had a verbal exchange with the current owner, asking
him if it was possible to have access to the renowned basement… which he authorizes
us. So I trembled when I descended these few steps to reach Hell, dreaming to
bump into the Devil in the course of some stone…
This
is with lots of emotions that I trod upon this black ground, soaked with
memories that have build the history of a genre and marked the mind of so much
melomaniacs. Shady and unwelcoming, I wasn’t disappointed. The highest and
final point of the visit was of course this little room located in the back,
with its so symbolic writing, where have conspired the jewels of Norwegian
Black Metal.
After signing the visitor’s book, I left the dark
place and was constantly thinking to these two days, where I was alongside
carried to the past and to the future of Norwegian Black Metal.
November 2013/January 2014,Written & translated by Vlad Tepes.
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