Daniel Firth
A filthy bass guitar…
(par Vlad Tepes)
A filthy bass guitar…
(par Vlad Tepes)
Sévèrement
critiqués mais jamais égalés, Cradle of
Filth a connu de nombreux changements de line-up au travers de leurs 20
années d’existence. Toutefois, le poste de bassiste est un de ceux restant le
plus stable. A ce titre, nous souhaitions en savoir plus sur Daniel Firth, officiant dans la bande
filthienne depuis 2012.
A peine ce dernier sortait-il d’une intense tournée, votre serviteur éprouvait le désir de découvrir l’artiste passionné derrière le bassiste, par-delà une discrétion laissant apparaitre un talent manifeste…
A peine ce dernier sortait-il d’une intense tournée, votre serviteur éprouvait le désir de découvrir l’artiste passionné derrière le bassiste, par-delà une discrétion laissant apparaitre un talent manifeste…
Vlad Tepes : Salut Daniel ! Aujourd’hui nous allons
parler de tes divers projets, en démarrant par tes travaux au sein de Cradle of
Filth, et de nombreuses personnes ne te connaissent qu’à travers cela. Puis
nous évoquerons tes autres projets, pour finir sur ta perception de la musique
en tant que bassiste.
En premier lieu nous allons débuter avec une
question ouverte : comment pourrais-tu te présenter à ceux qui ne te
connaissent pas encore ? Toutes les réponses sont permises…
Daniel
Firth : Et bien, cela n’est
que récemment que je suis complètement à l’aise de dire que je suis en premier
lieu et principalement un bassiste, car je suis plutôt nouveau pour cet
instrument en comparaison avec tout ce que j’ai essayé d’autre. Mais je ne
pense pas qu’actuellement il y ait le moindre doute à ce sujet. Je suis un
bassiste de métal, et je suis originaire des îles mystiques d’Orkney, en
Ecosse !
Chapitre 1
: A filthy bass guitar…
Vlad : Selon Dani tu as intégré les rangs de
Cradle of Filth suite aux conseils du producteur Scott Atkins, qui pensait que
ton style demeurait assez proche de celui de Dave Pybus.
Que penses-tu de cela ? Comment vis-tu ton
intégration au sein de Cradle of Filth ? Etais-tu auparavant un fan de
longue date du groupe ?
Daniel : Il est vrai que j’ai été recommandé par Scott
Atkins, mais je me dois d’être en désaccord sur le fait que mon style est
similaire à celui de Dave Pybus. Je dirai plutôt que je suis plus proche de
Robin Graves parmi mes deux prédécesseurs. Il tend plutôt vers le toucher plus
rapide que j’apprécie tant, bien que j’ai commencé par m’en éloigner un petit
peu (juste un petit peu) depuis que j’en ai appris plus sur l’instrument. C’est
toujours une bonne chose de posséder cela dans son arsenal, prêt pour les
occasions où la basse a besoin d’être grattée !
Au sujet de mon
intégration dans le groupe, l’enregistrement de l’album a été fait sans
beaucoup de contacts avec le groupe (NDLR :
"The Manticore and Other
Horrors"), mais dès que j’ai commencé à être sur la route avec tout le
monde nous nous sommes très bien entendus. Nous sommes tous de grands métalleux
avec beaucoup de goûts en commun, donc il demeurait inévitable que nous
rigolerions bien ensemble. Durant les premières heures, j’étais très excité à
l’idée de sortir et d’aller en tournée avec un groupe si célèbre, et j’ai
également dû apprendre quelque peu comment tout doit se dérouler à ce niveau,
donc cela fut un peu flou pour moi.
Je n’étais pas un fan
dévoué de Cradle quand j’ai rejoins
le groupe, mais j’appréciais toutes les chansons que j’avais entendu. Par
exemple, la vidéo de Her Ghost in the Fog
avait pour habitude de figurer dans Kerrang quand j’étais plus jeune, et un de
mes amis avait la VHS avec Born in a
Burial Gown dessus. Je les ai toujours aimées, et j’ai même passé une heure
ou deux à télécharger Her Ghost in the
Fog avec une connexion en bas débit à l’époque, mais d’une manière ou d’une
autre je n’ai jamais fini par avoir un album en intégralité à digérer entre mes
mains.
Vlad : Tu es à présent impliqué dans les
sanglants Cradle of Filth depuis plus d’un an maintenant. Comment perçois-tu
ton évolution au sein du groupe ?
Daniel : Je dirai que je suis bien plus actif sur scène
aujourd’hui que quand j’ai démarré. Le grand saut entre des concerts dans des
pubs à Glasgow et des grands festivals avec Cradle fut plutôt énorme, mais je pense que je l’ai plutôt bien
géré à l’époque. Je me sens définitivement plus confortable par rapport à mon
jeu et mon rôle au sein du groupe, ce qui se traduit par de bien meilleures
performances.
Vlad : Tu as joué sur “The Manticore and Other Horrors” mais n’as pas pris part à l’écriture.
Est-ce une frustration pour toi et souhaiterais-tu en faire partie pour le
prochain album ?
Daniel : J’étais à peine impliqué que "Manticore" était déjà écrit quand
je suis venu à bord ; il s’agissait quand même d’une énorme opportunité
pour moi. Je me suis posé avec les démos et ai travaillé moi-même les
parties de basse, mais je savais qu’il y aurait beaucoup d’orchestrations, donc
il était logique de garder quelque chose de simple et de coller de manière
assez rigide à ce que les guitares faisaient. Ainsi il n’y avait pas de risque
d’empiéter sur les claviers, qui étaient déjà sur le point d’être enregistrés
et non disponibles pour que je les entende jusqu’à ce que je rentre en studio.
C’est un album qui a demandé beaucoup de travail, laissant peu de place au
grattage de basse !
Pour les futurs albums,
j’ai bien l’intention d’être impliqué dans l’écriture. J’adore écrire des
chansons autant que jouer live, et je pense que nous pourrions obtenir ensemble
un très bon matériel.
Vlad : Tu as donné pas mal de concerts avec
Cradle of Filth. Je reste encore aujourd’hui très impressionné par le concert
de Charleroi en Belgique (en décembre 2012) : comment le perçois-tu ?
Daniel : Si je me souviens
bien, c’était l’avant-dernier concert de la tournée et cela s’est très bien
passé. Je ne me rappelle pas de tout parfaitement, mais j’espère que nous avons
joué et opéré en unité serrée à ce stade de la cérémonie ! De manière
générale, ce fut une excellente tournée pour moi, constituant ma toute première
période sur la route. Ce fut plein de nouvelles choses et expériences et je
m’en souviendrais toujours de manière très affectueuse.
Vlad : Y a-t-il un concert en particulier qui
restera à jamais gravé dans ta mémoire ?
Daniel : Il y a quelques concerts qui resteront à
jamais ancrés dans mon esprit. Il y a évidemment le tout premier, le concert de
préparation pour le Wacken 2012 à Cambridge, qui était quelque peu stressant.
Et puis le Wacken proprement-dit, un festival auquel j’assistais en tant que
fan durant les six années précédentes (j’en avais fait un objectif personnel de
jouer au festival avant mes 25 ans mais ai manqué ma cible à un an près). Le
Hellfest 2013 fait partie de ces concerts où tout semble être à sa place, et est
apparu comme un grand final de ces tournées à travers le monde que nous avons
fait cette année-là, avec un public particulièrement bon qui nous acclamait. Et
il y a une tonne de plus petits concerts qui restent gravés dans ma mémoire,
mais c’’est toujours difficile d’en prendre et d’en choisir un parmi tous. En
gros, si le public est bruyant, nous sommes certains de passer un bon moment et
de s’en souvenir pour les toutes meilleures raisons !
Vlad : En ce moment, vous venez de terminer une
sanglante tournée avec Behemoth, In Solitude, Inquisition et Svarttjern. Il y a
eu quelques soucis de line-up pour Cradle of Filth, dus au fait que ni Paul ni
James n’ont pu être présents.
Que penses-tu de cette tournée, au regard
de tous ces éléments ?
Daniel : C’est vraiment dommage que les choses n’aient
pu se faire avec Paul et James pour cette fois, mais les deux guitaristes que
nous avons pris se sont vraiment investis et ont fait un excellent boulot. Rich
et Ashok sont tous deux des guitaristes d’envergure internationale ainsi que
d’adorables personnes, et donc les choses se sont vraiment faites sans
problème, et nous avons tous passés un excellent moment durant la tournée.
L’atmosphère était excellente et nous rigolions et blaguions tout le temps,
mais de manière cruciale, l’alchimie sur scène était là aussi.
Vlad : J’étais présent à Anvers et Luxembourg,
avec deux atmosphères très différentes. Et j’ai d’ailleurs trouvé que le show à
Luxembourg était un très bon cru, mais celui à Anvers bien plus frustrant.
Que penses-tu d’une telle opinion ?
Daniel : Il y a eu beaucoup d’excellents concerts durant
cette tournée, mais bien entendu il y a en a eu quelques uns où le public était
un petit plus réservé que ce que nous aurions aimé. Fort heureusement les
concerts calmes se sont faits plutôt rares, mais je suppose qu’il est parfois
inévitable que la folie ne se produise pas ! Tu continues juste d’avancer,
et essaies de donner le meilleur show possible. En général, le public était
extraordinaire et nous avons adoré.
Vlad : Sur scène, tu sembles être très
respectueux des vieux morceaux. Je me dois de te remercier pour cela car
j’apprécie vraiment cette façon de faire.
Est-ce quelque chose de volontaire chez toi
? Ces vieux titres ne nécessitent-ils aucun changement au niveau de la
basse ?
Daniel : Changer de manière significative les parties
de basse n’est pas vraiment quelque chose qui ait traversé mon esprit. Il y a
des fans qui ont investi énormément dans ces chansons, donc je veux respecter
les enregistrements originaux. Si jamais j’ai besoin d’apprendre un nouvel
ajout dans la set-list j’irai fouiller du côté des vieux albums et jouer quasi
exactement ce que j’entends. Certains fans m’ont déjà dit qu’ils ont apprécié
le retour de certaines parties de basse qui n’avaient pas été jouées depuis
longtemps, donc c’est cool. J’ai ajouté mes propres fioritures ci-et-là, mais
quand je le fais c’est surtout pour lier certains passages que changer
radicalement la nature de la ligne de basse.
Vlad : Il n’y a eu que deux bassistes au sein
de Cradle of Filth avant toi : Robin Graves et Dave Pybus (NDLR : Bien entendu nous n’oublions pas Jon Pritchard, même s’il
n’est intervenu que sur des démos).
Comment perçois-tu leur style de jeu ? Considères-tu
que tu aies comme une sorte d’héritage sur tes épaules quand tu es en temps
filthien ?
Daniel : Même si je joue principalement leurs parties
de basse durant les concerts, je n’ai pas le sentiment de devoir imiter l’un ou
l’autre de leurs styles. Comme je l’ai dit précédemment, je pense être plus
proche de Robin Graves dans mon approche, mais j’espère apporter ma propre
saveur aux choses !
Vlad : Il semblerait qu’un secret (et drôle)
désir de Dani est de créer un nouveau groupe intitulé The Three Dani’s, avec
toi et Dani Finch. Quand cela sera-t-il publié ???
Daniel : Je ne peux pas dire que j’ai été approché pour
contribuer à ce qui semble être un projet monumental, mais je suis toujours
prêt à prêter mon nom pour une nouvelle aventure, en particulier une qui semble
si providentielle !
Chapitre 2 : Mister Firth and other horrors……
Vlad : Parlons maintenant de Man Must Die, ce
groupe de death métal technique. Peut-on le considérer comme ton projet principal ?
Daniel : Actuellement, le guitariste et le vocaliste,
Alan et Joe, constituent le noyau de Man
Must Die. Ce sont les deux seuls membres fondateurs restant des premiers
jours du groupe, et ils écrivent toutes les chansons, tout comme assument
quasiment toutes les responsabilités en termes d’organisation. Tout comme dans Cradle, je suis plutôt un nouveau venu
dans le groupe, ne jouant que sur les plus récents des quatre albums studio. Donc
dire qu’il s’agit de mon groupe principal n’aurait pas grand sens, car il s’agit
de leur projet ! Quand bien même j’adore jouer dans le groupe. Je pense
vraiment que c’est une musique novatrice et il est très agréable de trainer
avec tous ceux qui y sont investis. Ils font partis des personnes les plus
drôles que j’ai été amené à rencontrer, tout comme de fantastiques musiciens.
Dans l’ensemble le nouvel album a aussi reçu d’incroyables chroniques. Presque
tous ceux qui l’écoutent semblent l’adorer, donc nous avons hâte de boucler de
nouveaux concerts et d’essayer les nouvelles compositions dans le cadre du
live.
Vlad : Le monde de Man Must Die est très
différent de ce que tu fais au sein de Cradle of Filth. Y a-t-il un lien entre
ces deux mondes pour toi ?
Daniel : Scott Atkins ! Il agit en tant que producteur
pour les deux groupes aux studios Grindstone, donc il s’agit du lien principal.
A part ça, c’est simplement l’amour du métal qui fait le pont entre les deux
mondes. Tous au sein de MMD, tous au
sein de Cradle, nous sommes tous des
métalleux old-school, purs et durs !
Vlad : Un nouvel album vient de sortir,
intitulé “Peace was never an option”.
Max Cavalera a fait quelques vocaux sur le titre Abuser friendly. Peux-tu nous parler de ce choix de guest pour
l’album ?
Daniel : Nous n’avons pas vraiment choisi Max, mais
plutôt découvert qu’il était un grand fan du groupe quand son fils nous a
contacté pour avoir un t-shirt, et à partir de là nous avons commencé à
échanger. Nous étions à ce moment-là établis dans le studio en Ecosse, et donc
nous avons décidés de demander s’il serait intéressé de contribuer à certains
vocaux et il s’est gentiment senti obligé. Je pense aussi que cela colle
brillamment, et cela me fait toujours sourire de penser que je joue sur le même
disque que l’une de mes idoles métalliques. Les vieux albums de Sepultura sont comme une sorte de
gospel thrash pour moi !
Vlad : Joues-tu toujours au sein de Devilock,
ce groupe de covers des Misfits ?
Es-tu impliqué dans d’autres projets ?
Daniel : Nous essayons de jouer un show par an avec Devilock, essentiellement pour la
rigolade. Nous collons religieusement à l’époque des compositions de Danzig,
donc avec une set-list de 26 morceaux nous avons presque tout appris de ce qui
nous intéressait d’apprendre ! La dernière fois nous avons ajouté en bonus
un set Sick of It All pour garder un
aspect frais, et ce fut une excellente nuit. Récemment je suis arrivé au
hardcore punk classique, et il y a probablement beaucoup de choses à faire avec
ce groupe.
Effectivement j’ai
quelques autres projets. J’ai beaucoup enregistré avec un de mes amis pour un
projet de métal progressif nommé Chromatic
Eye. Je suis en train de finir toutes mes parties (de la basse sur quelques
chansons, de la guitare sur quelques unes), mais il manque encore quelques
petites choses à ajouter pour que ce soit complet. Il s’agit d’un très bon
matériel, lourdement influencé par Dream
Theater et Rush, mais malgré
tout très original. Et il se trouve que le génie derrière cela est un de mes
plus anciens compatriotes musicaux. J’ai crée mon premier véritable groupe avec
lui à l’âge tendre de 15 ans !
A part cela, j’ai amassé une absurde quantité de
matériel de toutes mes années d’écriture et espère en commencer quelque chose,
enregistré à proprement parler très bientôt, sous un nom qui n’a pas encore été
décidé. Il y a dedans plein de styles différents, donc nous dirons juste qu’il
s’agit de métal pour l’instant, comme si cela n’était pas évident !
Vlad : Quel est ton bagage musical en tant que
bassiste, et peut-être en tant que mélomane ? Autrement dit, es-tu un fou
de death métal, ou un corbeau black métallique, ou bien autre chose ?
Daniel : Comme j’ai pu le laisser entendre plus tôt, ma
principale expérience musicale n’est pas vraiment celle de bassiste. Bien que
j’ai toujours aimé des groupes avec de bons bassistes. Iron Maiden et Rush sont
deux qui me surgissent instantanément à l’esprit, avec Steve Harris et Geddy
Lee étant tous deux des influences majeures actuellement sur mon jeu, tout
comme de jouer dans mes deux indiscutables groupes préférés.
Au niveau de la musique
que j’aime, je suis plutôt obsédé par le métal de tous bords, mais écoute une
flopée de trucs différents. Pour te donner un aperçu, cet après-midi j’ai
écouté In Solitude, Dillinger Escape Plan, Manic Street Preachers, Terrorizer et Jeff Buckley.
Vlad : Il me semble que dans le métal extrême
la basse ne soit pas souvent mise en avant. Il y a des exceptions comme par
exemple Venom, mais en général il semble que la basse soit considérée comme
moins importante que les autres instruments.
Que penses-tu de cela ?
Daniel : En général je dirai que tu as raison, bien
qu’il y ait des exceptions, comme tu le dis. J’ai entendu diverses théories sur
le rôle que devrait jouer un bassiste dans le métal extrême, avec certains
disant qu’il devrait juste soutenir la guitare rythmique pour donner plus de
profondeur ; quelque chose qui ne peut être facilement identifié mais qui
serait vraiment regretté s’il n’était pas là. Je dirai que ce fut l’approche
générale pour les deux albums sur lesquels j’ai contribué en termes de mixage,
ce qui est pas mal, mais je ne pense pas que le potentiel complet de
l’instrument peut être ainsi réalisé. Le problème découle de la domination
toujours croissante des guitares en termes de fréquence, à mesure que les
sonorités deviennent plus abondantes et les réglages inférieurs. La détonation
de la double grosse caisse n’aide pas non plus, en particulier lorsque cela est
couplé avec l’incessant assaut des batteurs de métal extrême ! Mais alors,
certaines personnes diraient que ce n’est pas vraiment un problème, juste une
évolution naturelle. Je ne veux pas aller trop loin là-dedans, car je ne suis
pas loin de m’éloigner considérablement du sujet et pourrais continuer encore
longtemps. En gros, je suis d’accord avec le fait que bon nombre de groupes de
métal extrême négligent la basse et la musique peut souffrir de cela. J’espère
pouvoir faire ma part pour remédier à cela dans le futur !
Vlad : Nous en sommes donc à la fin de cette
interview. Y a-t-il une chose inhabituelle que tu souhaiterais nous dire sur
Cradle of Filth, sur la musique en général ou même te concernant ? Sois
libre de parler…
Daniel : Je ressens simplement que je devrais remercier
les fans de Cradle pour être une
bande aussi dévouée et me faire sentir être une arrivée bienvenue à l’héritage
du groupe. Merci beaucoup, et jetez une oreille sur "Peace was Never an Option" de Man Must Die !
Vlad : Merci beaucoup Daniel pour ton temps et
ta présence de qualité sur scène. Et il est certain que nous nous rencontrerons
très bientôt en tournée !
Daniel : Merci, tout le plaisir est pour moi.
Je tiens à remercier
chaleureusement Daniel pour sa gentillesse et sa
patience dans la réalisation
de cette interview…
Liens officiels :
Page
facebook officielle de Daniel Firth : www.facebook.com/danielfirthmusic
Compte
twitter officiel de Daniel Firth : twitter.com/DanFirthMusic
Page
facebook officielle de Cradle of Filth : www.facebook.com/cradleoffilth
Page facebook officielle de
Man Must Die : www.facebook.com/manmustdie
Daniel Firth
A filthy bass guitar…
(by Vlad Tepes)
A filthy bass guitar…
(by Vlad Tepes)
Harshly criticized but never equaled, Cradle of Filth has known lots of
line-up changes through their 20 years of living. However, the bass player
position is one of those which stayed pretty steady. In this respect we wanted
to know much more about Daniel Firth,
being in charge of this inside the filthy band since 2012.
Barely
had he got out from an intense tour, your servant felt the desire to discover
the passionate artist behind the bass player, beyond a discretion bringing out
an obvious talent…
Vlad
Tepes : Hi Daniel ! Today we’re going to talk about
your diverse projects, beginning with your work into Cradle of Filth, and a lot
of people only know you through that. Then, we’re going to talk about your
other projects, to end on your vision about music as a bass player.
First
of all, we’ll start with an opened question : how could you present yourself to
people who don’t know you yet ? All answers are allowed…
Daniel
Firth : Well, it's only
recently that I've become entirely comfortable saying I'm a bassist first and
foremost, because I'm still relatively new to the instrument compared to
everything else I dabble in. But I don't think there's any doubt about it now.
I'm a metal bassist, and I originally hail from the mystical islands of Orkney,
in Scotland !
Chapter 1
: A filthy bass guitar…
Vlad : According
to Dani, you entered Cradle of Filth further to advices from the producer Scott
Atkins, who thought that your style was pretty close to the one from Dave
Pybus.
What do
you think about that ? How do you live your integration into Cradle of Filth ?
Have you been a long-time fan of the band ?
Daniel :
It's true that I was recommended by Scott Atkins, but I would have to disagree
that my style is all that similar to that of Dave Pybus. I'd actually say I was
closer to Robin Graves out of my two main predecessors. He certainly tended
more towards the fast picking that I enjoy so well, though it's something that
I've started to move away from a little (only a little) as I've learned more
about the instrument. It's still good to have that in the arsenal though, ready
for the occasions when the bass does need to be shredded !
As
for my integration in the band, the album recording was all done without much
contact with the band (Editor’s note
: "The Manticore and Other Horrors"), but as soon as I started
hitting the road with everyone we got on really well. We're all massive
metalheads with a lot of shared tastes, so it was inevitable we'd have a laugh
together. In the early days, I was very excited about getting out and touring
with such a well-known band, and I also had a fair bit to learn about how
everything's done at that level, so it was all a bit of a blur for me.
I
wasn't a devoted Cradle fan when I
joined the band, but I'd enjoyed pretty much all of the songs I'd heard. For
example, the video for Her Ghost in the
Fog used to be on Kerrang quite a lot when I was younger, and a friend of
mine also had a VHS with Born in a Burial
Gown on it. I always liked those, and even spent an hour or two downloading
Her Ghost in the Fog on a dial-up
connection back in the day, but somehow never ended up with a full album in my
hands to digest.
Vlad : You’re
now involved into bloody Cradle of Filth for more than one year now. How do you
look at your evolution inside the band ?
Daniel :
I would say I'm a bit more active on stage these days than I was to begin with.
The leap from occasional pub gigs in Glasgow to massive festivals with Cradle was quite a big one, but I think
I handled it pretty well at the time. I definitely feel more comfortable in
terms of my playing and my role within the band these days though, which I
think is translating into better performances.
Vlad : You’ve
played on “The Manticore and Other
Horrors” but didn’t take part to the writing process. Is it a frustration
for you and would you like to enter it for the next album ?
Daniel :
I wasn't concerned that "Manticore"
was already written when I got on board ; it was still a huge opportunity for
me anyway. I sat down with the demos and worked out all the bass parts myself,
but I knew there was going to be orchestration going over the top, so it made
sense to keep it simple and stick pretty rigidly to what the guitars were
doing. That way I wouldn't be potentially encroaching on the keys, which were
already in the process of being recorded and unavailable for me to hear until I
actually got in the studio. It's a very busy album at times, without much room
for bass noodling !
As
for future albums, I certainly plan to be involved in the writing process. I
love songwriting just as much as playing live, and think we could come up with
some great stuff together.
Vlad : You’ve
done by now lots of shows with the Filth. I’m still very impressed by the
Charleroi gig in Belgium (in December 2012) : how do you look at it ?
Daniel :
If I recall, that was the second-last show on the tour and it went very well. I
can't remember perfectly, but I would hope we were playing and operating as a
very tight unit by that stage in the proceedings ! In general, that was a
fantastic tour for me, being my first long stint on the road. It was full of
new sights and experiences and I'll always remember it very fondly.
Vlad : Is
there one particular show that will stay forever in your mind ?
Daniel : There are a few shows that will always stick
in my mind. There's my very first one, of course, the warm-up for Wacken 2012
in Cambridge, which was a bit nerve-wracking. Then Wacken itself, a festival I'd
been attending as a fan for the previous six years (I'd actually made it a goal
of mine to play the festival by the age of 25 but just missed my target by one
year). Hellfest 2013 was one of those shows where everything seemed to fall
into place, and felt like a grand finale to all the touring around the world
we'd done that year, with a particularly good crowd cheering us on. And there
are loads of smaller shows that stick in the memory, but it's very hard to pick
and choose from them. Basically, if the crowd's loud, we're going to have a
good time and remember it for all the right reasons !
Vlad : Right
now, you’ve finished a bloody tour with Behemoth, In Solitude, Inquisition and
Svarttjern. There were some problems of line-up for Cradle of Filth, according
to the fact that none Paul and James could be there.
What do
you think about this tour, in regard of all these elements ?
Daniel :
It's unfortunate that things didn't work out with Paul and James on this one,
but the two guitarists we got in really stepped up and did an amazing job. Rich
and Ashok are both world class players and lovely guys, so things went very
smoothly, and we all had a great time on the tour. The atmosphere was excellent
and we were laughing and joking all the time, but crucially, the chemistry on
stage was there too.
Vlad : I
was there in Antwerp and Luxembourg, with two very different atmospheres. In
fact, I think that the show in Luxembourg was a high one, but the one in
Antwerp much more frustrating.
What do
you think about such views ?
Daniel :
There were lots of amazing shows on this tour, but of course there were a
couple where the crowd was a little more subdued than we would have liked.
Luckily the quiet ones were very rare, but I suppose it's inevitable that
sometimes the madness isn't going to kick off ! You just carry on though, and
try to put on the best show you can. In general, the audiences were outstanding
and we loved it.
Vlad : Live
on stage, you seem to be very respectful of the old tracks. I must thank you
for that and really appreciate such way of doing.
Is it
something voluntary from you ? Do you think these tracks don’t need any changes
at a bass guitar level ?
Daniel :
Significantly changing the bass parts isn't something that's ever really
crossed my mind. There are fans that have a lot invested in these songs, so I
want to respect the original recordings. If I need to learn a new addition to
the set list I'll go to the old records and play pretty much exactly what I
hear. I've actually had some fans telling me they've enjoyed the return of
certain bass parts that haven't been played in a while, so that's cool. I have
added my own minor flourishes here and there, but when I do that it's more
about linking passages than drastically changing the nature of the bass line.
Vlad : There
were only two bass guitar players in the Filth before you : Robin Graves and
Dave Pybus (Editor’s note : Of
course we don’t forget Jon Pritchard, although he only played on some demos of
the band).
How do
you look at their way of playing ? Do you feel that you have a sort of heritage
upon your shoulders when you’re on filthy time ?
Daniel :
Although I'm mostly playing their bass parts in a live show, I don't feel as
though I have to emulate either of their playing styles. As I mentioned before,
I think I'm more similar to Robin Graves in my approach, but I hope that I'm
bringing my own flavour to things !
Vlad : It
seems that a secret (and funny) desire from Dani is to create a new band called
The Three Dani’s, along with you and Dani Finch. When will it be released ???
Daniel : I can't say I've been approached about
contributing to this momentous project yet, but I'm always ready to lend my
name to a new venture, especially one that seems so providential !
Chapter 2 : Mister Firth and other horrors……
Vlad : Let’s
now talk about Man Must Die, this technical death metal band. Can we consider
it as your main project ?
Daniel :
Actually, the guitarist and vocalist, Alan and Joe, make up the core of Man Must Die. They're the only two
remaining founding members from the early days of the band, and they write all
the songs, as well as take on most of the organizational duties. Much like Cradle, I'm a relative newcomer to the
band, only playing on the most recent of their four studio albums. So to say
it's my main project wouldn't make much sense, because it's really their
project ! I love playing in the band though. I really think it's groundbreaking
music and everyone involved is great to hang out with. They're some of the
funniest guys I've ever met, and fantastic musicians. The new album has been
getting incredible reviews across the board too. Almost everyone who hears it
seems to love it, so we're really looking forward to getting some more live
shows booked and trying out the new tunes in a live setting.
Vlad : The
world of Man Must Die is very different from what you do into Cradle of Filth.
Is there a link between these two worlds for you ?
Daniel :
Scott Atkins ! He's acted as producer for both bands at Grindstone Studios, so
that's the main link. Other than that, it's a simple love of metal that bridges
the two worlds. Everyone in MMD,
everyone in Cradle, we're all
die-hard, old-school metalheads !
Vlad : A
new album has been released, entitled “Peace
was never an option”. Max Cavalera did some vocals on the track Abuser friendly. Can you speak us about
such a choice of special guest for the album ?
Daniel : We didn't really pick Max out, but rather
discovered he's a big fan of the band when his son contacted us to get a
t-shirt, and from there we started talking. We were entrenched in the studio in
Scotland at the time, so we decided to ask if he'd be up for contributing some
vocals and he very kindly obliged. I think it fits in brilliantly too, and it
still makes me smile to think that I'm playing on the same record as one of my
metal idols. The old Sepultura
albums are pretty much thrash gospel to me !
Vlad : Do
you still play into Devilock, this Misfits cover band ?
Are you
involved in other projects ?
Daniel :
We tend to play about one show a year with Devilock,
mostly just for a laugh. We stick religiously to the Danzig era tunes, so with
a set list of 26 songs we've pretty much learned everything we're interested in
learning ! Last time we added in a bonus Sick
of It All set to keep things fresh, and it was a great night. I've been
getting right into classic hardcore punk recently, and it's probably a lot to
do with this band.
I
have a few other projects indeed. I've been doing a lot of recording for a
friend's prog metal project called Chromatic
Eye. I've now finished all my parts (bass on a few songs, guitar on a
couple), but there are still quite a few things to be added before it's
complete. It's great stuff though, heavily influenced by Dream Theater and Rush,
but still very original. And the mastermind behind it happens to be one of my
oldest musical compatriots. I formed my first ever band with him at the tender
young age of 15 !
Other than that, I've amassed a ridiculous amount of
material from all my years of writing and hope to start getting some of it
properly recorded very soon, under a name that hasn't quite been decided yet.
There are a lot of different styles in there, so we'll just say it's metal for
now, as if that wasn't obvious !
Vlad : What
is your musical background as a bass player, and as a music lover maybe ? In
other words, are you a death metal maniac, or a dark metal raven, or something
else ?
Daniel :
As I hinted at earlier, my main musical background isn't really as a bassist.
I've always loved bands with great bass players though. Iron Maiden and Rush are
two that instantly spring to mind, with Steve Harris and Geddy Lee both being
major influences on my playing these days, as well as playing in my two
indisputably favourite bands.
In
terms of the music I love, I'm pretty much obsessed with metal of all kinds,
but listen to a bunch of different stuff. To give you a taste, this afternoon
I've been listening to In Solitude, Dillinger Escape Plan, Manic Street Preachers, Terrorizer and Jeff Buckley.
Vlad : It
seems to me that in extreme metal, bass guitar is not often highlighted. There
are some exceptions like for example Venom, but in general it seems that bass
guitar is considered as less important than other instruments.
What do
you think about that ?
Daniel :
In general I'd say you're right, though there are exceptions, like you say.
I've heard some different theories about the role a bass guitar should play in
extreme metal, with some saying it should really just be underpinning the
rhythm guitar to add more depth ; something that can't be easily picked out but
would be greatly missed if it wasn't there. I would say that's been the general
approach on the two albums I've contributed bass to so far in terms of mixing,
which is okay, but I don't think the full potential of the instrument can be realized
that way. The problem stems from the ever-expanding domination of guitars in
terms of frequency, as tones get fuller and tunings get lower. The triggering
of kick drums doesn't help either, especially when coupled with the often
relentless assault of extreme metal drummers ! But then, some people would say
it's not even a problem, just a natural evolution. I don't want to get too deep
into this, because I'm ready to stray quite far from the question and could go
on for a long time. Basically, I agree that many extreme metal bands neglect
the bass and the music can suffer because of this. I hope I can do my bit to
remedy this in the future !
Vlad : So
this is the end of this interview. Is there an uncommon thing you want to tell
us about the Filth, music in general or even about yourself ? Feel free to
speak…
Daniel :
I simply feel I should thank the Cradle
fans for being such a devoted bunch and making me feel like a welcome addition
to the legacy of the band. Many thanks, and check out "Peace was Never an Option" by Man Must Die !
Vlad : Thanks
a lot Daniel for your time and quality presence live on stage. And it is for
sure we’ll meet on tour soon !
Daniel : Cheers, it's been my pleasure.
I want to warmly thank
Daniel for his kindness and his patience to
achieve this interview…
achieve this interview…
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