Motocultor Festival - Jour 1
Que les hostilités commencent !
(par Mellie Valénat)
|
Motocultor Festival Open Air 2015.
Moment : 14/08/15.
Lieu : Kerboulard (Saint-Nolff, 56).
Live-report : Day 2 (deuxième journée).
Live-report : Day 3 (troisième journée).
Moment : 14/08/15.
Lieu : Kerboulard (Saint-Nolff, 56).
Live-report : Day 2 (deuxième journée).
Live-report : Day 3 (troisième journée).
Le
drapeau pirate est hissé, il trône sur le site de Saint-Nolff, terre bretonne
où les hostilités motocultoriennes ont commencé en ce vendredi 14 août 2015.
Impatiente de découvrir ce que nous réserve la programmation de cette nouvelle
année, parée à me fondre dans la marée de tee-shirt noirs et à me délecter de ces
prochaines heures de concerts !
Groupes :
Heart Attack | Rise of the Northstar | Sticky Boys |
Sólstafir | Finntroll | Sick of It All |
Eluveitie | Madball |
C’est parti, Heart Attack m’ouvre le bal de ces 3 jours de folie metalleuse.
J’espère que vous n’avez pas le cœur fragile car
Heart Attack envoie de la puissance.
Que de couleurs dans la presta de nos 4 amis : thrash, heavy, hard… un
mélange détonnant.
La batterie toujours présente s’octroie parfois
des accélérations à la death metal. Avec la basse à l’appui elles nous donnent
le ton, ça va être brutal !
Les
guitares véloces apportent une teinte heavy au son de Heart Attack, avec des solos qui embarquent la foule du Motocultor…
mélodie diabolique dans ce monde de brutes. Le charisme et la présence de la
voix sont incontestables, elle traduit la puissance et l’énergie du groupe
cannois : on a envie de leur dérouler le tapis rouge.
Les 4
mecs sont juste en train de me mettre un claque monumentale. Efficace, un
mélange fort bien dosé de brutalité, d’énergie et de mélodie, une identité
marquée pour le groupe, un ravissement pour nos tympans.
Une si
belle découverte ça se fête avec un p….. de wall of death ! Heart Attack décide de partager le
plaisir d’être avec leur public motocultorien façon circle pit et tout le
toutime, on ne fait pas les choses à moitié. Ils sont venus, ils ont vus, ils
ont vaincus, je suis conquise et l’assemblée de Saint Nolff avait bien l’air du
même avis !
Bon c’est pas le tout mais faut penser à se
faire une petite pause. Si on disait oui à la bière, histoire de tenir la
distance ? Beaucoup d’aventures nous attendent.
Te voilà désaltéré ami lecteur ? Alors on repart !
Sur la scène Supositor
Stage c’est Rise of the Northstar qui
sévit.
Grande présence visuelle sur scène de leur
univers nippon. A la batterie, au tatouage, et au vêtir l’ambiance manga fait
son œuvre, jusque dans le nom du groupe où Ken
le survivant a laissé sa trace (Northstar).
Mes chastes oreilles n’avaient jamais encore
entendu jusque là le métal et le hip hop s’allier pour ne faire qu’un. A ce
jour dépucelées, mes esgourdes n’en reviennent pas du résultat impressionnant
de cette alliance. Un flow destructeur, des riffs de guitare agressifs, rap et
metal façon « Furyo style », du lourd, du très très lourd.
Rise of
the North Star exécute avec tant de talent leur discipline que
les festivaliers ne peuvent rester en place, ça slame dans tous les sens !
Un air familier porté par le vent vient jusqu’à
moi. Mais oui c’est vrai cette année le Motocultor Festival nous a préparé une
nouveauté prénommée Massey Ferguscene,
une 3ème scène pour encore plus de plaisir. Elle porte jusqu’à moi
l’appel des Sticky Boys.
Vous redirais-je tout le bien que je pense des
ces garçons ? Oh aller vite fait promis j’en ferai pas des tonnes !
Quel pied de les retrouver ici, nos rockeurs
cabotins, les pros de la choré headbanging. Ca pulse sur scène, leur rock, leur énergie et esprit joueur déferlent sur
la foule. Une forte présence, prestance, ce trio est un pur plaisir à voir
live, d’une efficacité jouissive.
Alors le Motocultor vous êtes prêts « à faire la nique au Hellfest? Faites
du bruit ! ». Ils savent faire monter la chaleur dans leur
assistance.
Notre trio infernal offre un concert
jubilatoire. D’ailleurs, la demoiselle que j’ai affectueusement surnommée Miss Roploplo ne me contredira pas,
notre égérie Woodstock version metal, c’est l’effet Sticky Boys qui agit !
Les Islandais proposent une beauté bien étrange,
un son surprenant, tenant parfois de l’expérimentation, de la recherche
artistique. Sans en faire trop, ils se démarquent déjà visuellement, ils ont
une vraie identité.
Un univers marqué, une musique planante aux
teintes naturelles, tout un art qui se joue devant nous, ils maîtrisent leur
sujet. La foule s’amoncèle devant la scène Dave
Mustage, comme répondant à l’invitation du groupe et de leur metal prenant.
Difficile de catégoriser et même d’écrire sur Sólstafir, c’est à écouter, à voir, à vivre, vous
serez plongés dans un autre monde.
Aaaaah le metal adoucit les mœurs et fait naître
des passions !
Revenons aux concerts, on reste dans le nord
mais plus en mer baltique avec Finntroll.
Il y a du monde sur scène, 12 oreilles pointues,
6 visages blanchâtres marqués de traces noires, sur un fond de scène inquiétant
aux faux airs de Cthulhu. Mais que nous arrive-t-il ?
Sous ses apparences de folk metal/troll metal, Finntroll nous cache le côté obscure de
la force. Mais pas pour longtemps, car le côté sombre de leur metal nous est
vite révélé.
Le groupe alterne ainsi le mélodieux, festif
avec sa part ténébreuse, la voix gutturale venue d’outre-tombe pour appuyer la
chose et finir de convaincre l’assistance.
Finntroll
rassemble,
pogo et headbanging en leur honneur, les oreilles pointues du grand Nord savent
y faire pour réchauffer l’ambiance de la nuit tombante.
Sick of It All…
Mes sens sont en éveil, je vois au loin une crête
blonde apparaitre, puis le chanteur qui arbore un tee-shirt à l’effigie de … - aucune idée, des filles de roller derby,
non ? -, un slim, les bras gravés de tattoo… Certes, ne pas se fier à
la couverture mais mon flair infaillible friand de hardcore/punk me dit qu’ils
en sont, oui ce sont de fiers représentants du hardcore. Bon… En fait c’est le
programme du Motocultor qui me le dit, mais passons. C’est Sick of It All qui se tient devant nous, et attention va falloir
s’accrocher pour suivre.
Cette photo est floue, oui je vous l’accorde
bien entendu, mais elle reflète parfaitement le ressort (si-je puis m’exprimer ainsi)
du groupe, l’énergie constante et intarissable dont le groupe fera preuve
durant tout le concert. Leur musique part à une vitesse folle, effet immédiat,
pied au plancher tout le long, hors de question de prendre répit. Ça bouge dans
tous les sens, et le groupe donne toujours l’air d’avoir encore de la réserve.
La performance de Sick of It All nous rappelle à l’ordre : ne vous endormez pas
sur vos lauriers amis festivaliers, ce n’est pas parce que la nuit est tombée
que la première soirée du Motocultor est terminée, on n’est pas fatigué !!
Je ne sais pas à quoi le groupe carbure mais c’est contagieux, nous voilà prêts
à tout.
On enchaîne alors avec Eluveitie, y a du monde au balcon, et je ne dis pas ça parce qu’il
ya des filles dans le groupe, mais parce qu’ils sont 8 sur scène !
Visuellement les lumières, le décor, la façon
dont ils ont réussi à investir la scène à des niveaux différents afin que les
huit membres du groupe soit visibles offre une belle mise en scène et entrée en
matière pour le public. Même si j’avoue que cela fait trop propre pour mon esprit
punk – ayant un penchant pour le « crade » - mais je suis pour la
diversité, et je sais admettre quand ça a de la gueule. Eluveitie en a.
Ils nous proposent un beau panel d’instruments.
Leur metal emprunt de l’esprit celte allie la guitare, basse, batterie avec des
instruments comme la vielle à roue et la flûte irlandaise.
Des textes en ancien gaulois, des instruments
traditionnels, le chant guttural et le chant féminin, c’est un mariage entre
deux époques et deux styles musicaux qu’orchestre le groupe suisse avec leur
folk metal.
Une alliance équilibrée entre les rythmiques lourdes
et folkloriques, ainsi que l’énergie scénique permettront aux festivaliers de
rester sur leur lancée dans cette dernière ligne droite de leur première
journée motocultorienne.
On retourne à New York et sa scène Hardcore avec
Madball.
Ça repart en mode vénère façon N.Y.C. Certes
plus posés que leurs compères de Sick of
It All, le hardcore de Madball ne
manque pas de hargne et de puissance.
Ils n’hésitent pas à casser leur rythmique pour
repartir sur les chapeaux de roue. Cette
recette n’a pas de secret pour eux, on sent la pratique assurée par
l’expérience. Le groupe insuffle de la force à l’assemblée qui commence à
fatiguer, mais comment ne pas se laisser emporter par le concert de Madball : impossible, ca pogote,
ca slame, c’est l’évidence !
C’est
sur cette note que je clôturerai ma première journée du festival Motocultor Open Air. Comment vous dire…
c’était tellement bon que le lendemain n’arrivera jamais assez tôt !
Allons vite recharger les batteries pour attaquer le deuxième jour avec force
et endurance. Un avant-goût ? Au programme un habitant curieux de Pandora,
un chanteur déjanté qui slame et circle-pit avec les festivaliers, des groupes
mythiques et un « wall of chiasse ». Ça vous a donné l’eau à la
bouche n’est-ce pas ? On se donne rendez-vous à la 2ème
journée du Motocultor !
Septembre 2015,
Rédigé par Mellie Valénat.
Certaines photos sont superbes, bravo !
RépondreSupprimerMerci pour Mellie ;)
Supprimer