(Par Lucy Dayrone)
Parution : | Format : | Label : | Univers : | Pays : |
1er février 2016 | LP | Autoproduction | Epic Symphonic Black Metal | France |
Track-list :
1) Purple Sky (Introduction)
2) Beginning of a New Era
3) From the End to the Origins
4) Ephemeral World I
5) Ephemeral World II
6) At the heart of the desert for the
eternity (Introduction)
7) The Curse of Ahriman
8) The Old Man
9) Darkness
10) Weavers of Time
11) Baneful Glows in the Night Sky
(Introduction)
12) Cosmic Dream
|
Line-up de l'album :
Wrath : Guitares, basse, vocaux, boîte à rythmes, claviers, programmations, paroles, production, mixage et mastering. |
Membres additionnels :
Aucun. |
Il m'aura fallu un peu de temps
avant de pouvoir vous présenter cet album. Il faut l'écouter pour comprendre
qu'en effet, on ne fait la critique d'une telle œuvre en un ou deux tours de
CD. Il a tourné dans la platine, celui-ci ! Et toujours du début à la fin, avec
le même émerveillement : nous avons à faire à un pur chef-d'œuvre. Voilà qui
est dit.
Antoine Guibert (guitariste
session live de Belenos et guitariste de Hentgarm) est le seul
créateur d'Onirism. Un one-man band fascinant, de la composition à
l'interprétation, musicale et vocale, ou comment un être inspiré peut donner le
jour à un rêve nouveau, que l'on peut entendre, ressentir, et même toucher...
Un
digipack simple mais efficace, tout illustré par Benjamin Moreau, dans
des tons verts et rouges, ambiance cosmique, entre nébuleuses et planètes...
L'aventure commence par un ciel
violet – Purple Sky – une
introduction douce, mélodieuse, sur fond de percussions qui font penser à
l'Orient, mais loin du cliché de la caravane que l'on visualise : c'est
bien un ciel constellé de rêves que l'on visualise, avec des notes de synthé
étirées comme des étoiles filantes, nous invitant à chevaucher les pistes de
cet album, pour y découvrir les perles du monde avec notre guide Antoine.
Et sans plus attendre, Beginning
of a New Era nous fait témoin de cette ère nouvelle qui s'accompagne d'une
guitare, parfaite amante déchaînée de cette batterie qui fait accélérer notre
céleste cavalcade !
Les nappes de synthé se mêlent à
merveille à cette course folle pour offrir à la voix gutturale d'Antoine –
guide ailé – une touche musicale très personnelle.
Je dois avouer qu'à partir de
03:24 minutes, pour moi c'est le frisson total, avec des jeux de guitares
sensationnels, portant le chant dans un rythme particulier presque comme une
incantation, et j'en suis presque à me demander si quelque chose ne va pas surgir
de mon cœur tant on est à ce point imprégné par la création musicale de cette
oeuvre qu'est "Cosmic Dream".
From the
End to the Origins va dans la continuité d'un
metal symphonique puissant, à la fois énergique et contrôlé, qui m'offrira au
bout de deux minutes le souvenir du frisson ressenti sur le titre précédant.
C'est la guitare, avec de lancinantes notes, qui tire l'âme plus haut encore.
La voix n'est pas exceptionnelle mais franchement très agréable, douce dans sa
puissance, ce qui rend l'écoute vraiment très agréable.
Puis... Ephemeral World I...
l'Orient, à nouveau, comme une respiration nouvelle. Merveilleusement composé,
ce titre est une douceur sucrée que l'on savoure sur la couche d'une litière ou
à dos de chameau. Le rêve continue, plus rythmé, avec de légers chœurs ça-et-là
pour faire écho à tous les instruments qui à leur tour ne forme plus qu'une
voix. Sans aucun doute ma piste préférée dans tout cet album, car elle mêle
savamment musique du monde, onirisme et black metal. En effet, la guitare qui
réapparaît soudainement – comme on entend d'abord les sabots du destrier avant
de voir l'armure du cavalier – est d'un goût exquis, un souffle qui fait
repartir le feu après la poésie des braises invitant à la méditation.
Ephemeral
World II poursuit avec une intro musicale
tout à fait symphonique, au rythme saccadé bientôt rompu par le retour de cette
voix à laquelle je m'attache irrémédiablement, comme à un fil.
"In the
middle of a crowd
And yet, still so alone
Here, I'm at home
In this unknown place"
Je crois que de tout l'album, ce
titre est le plus abouti, le plus travaillé, tout en lyrisme musical, chaque
note incarnant presque un personnage fantastique ne vivant que le temps de sa
résonance...
The Curse
of Ahriman reprend très soudainement,
peut-être un peu trop, vers un metal symphonique très speed qui nous
électrocute ! Cela est finalement comme un avertissement car cette chanson est
offerte au démon Ahriman, lui qui aime tant asservir l'être humain. Titre tout
à fait epique et symphonique !
Puis nous rencontrons un vieil
homme avec The Old Man dans un metal tout aussi speed mais déjà plus
nuancé, qui colle donc parfaitement à ce conte où la démence suinte de la
mélodie.
"He took
refuge in his madness, creating his own world
That reflected his troubling
personality
An oniric place where the fear
has gone
He was master of these places
but victim of his dementia"
Darkness est de par
ses paroles un morceau purement doom, et la musique, quoique symphonique, prend
des accents de metal depressif, toutefois très bien mené, assez pour ne pas que
l'on sombre trop loin, trop vite, comme s'il fallait vivre cela pour apprécier
la suite... Une envolée de désespoir, un cri symphonique, une supplique
musicale...
"I waited for
you, take me with you
To make the pain disappear
Leaving the place to the void
Free me from all this
That makes me anxious"
Avec ce titre, on peut voir toute
l'étendue du génie d'Antoine, qui maîtrise sans le moindre mal plusieurs styles
de composition. Un artiste à part entière, un passionné qui travailla de
janvier 2014 à août 2015 sur la production, le mixage et la masterisation de
cet album !
La guitare et la basse sont des
instruments réels, joués par l'artiste, tout le reste est issu de la
programmation : quel talent quand on voit ce que ces heures de travail ont
données ! Beaucoup diront qu'on n’est pas vraiment musicien si on ne joue pas
de tous les instruments, et je trouve cela assez navrant car de nos jours la
programmation est à part entière un instrument aux multiples possibilités. Il
n'est pas donné à tous d'avoir une oreille aussi délicate que celle d'Antoine
Guibert pour créer une si belle œuvre.
Weavers of
Time est la piste la plus longue de cet opus. On y retrouve
un metal plus accéléré, des plages plus douces, au rythme plus lent, un solo de
guitare épargné de fioritures, suffisamment authentique pour que sa mise en
avant ne me lasse en rien. Pour ne pas s'endormir sur nos lauriers et profiter
de la chevauchée interstellaire, le rythme accéléré reprend toujours au bon
moment !
Baneful
Glows in the Night Sky, troisième introduction de
l'album avec les pistes 1 et 6, est comme une vision angélique, lumineuse, douce,
rassurante. Et vient se greffer à ce moment de paix absolue le Cosmic Dream en dernier titre, plein
d'ardeur et de fougue, emprunt d'apocalypse. Notre guide s'en va rejoindre les
toiles tandis que nous expirons sur la dernière note emprunte de silence... pour
renaître face au digipack. Quel voyage !
Quel voyage...
Chers amis mélomanes, vous qui
ne sauriez vivre sans musique, sans le parcours électrique du son de la guitare
en vos veines : vous procurer "Cosmic Dream" est selon moi une nécessité,
tant par soutien pour ce one-man band d'exception que par nécessité vitale. Il
y a de la magie dans cet album, capable de vous retourner les sens si, et
seulement si, parcourir l'univers à dos de comète ne vous effraie pas !
Juillet 2016,
Rédigée par Lucy Dayrone.
Rédigée par Lucy Dayrone.
@ Fanny Paris
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