Primordial / Svartidauði / Ketzer
Irish men to the godless…
(par Vlad Tepes)
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"The Ghosts of the Charnel House" tour 2016
Moment : 21/04/16.
Lieu : Le Divan du Monde (Paris 18ème).
Lorsqu’on
a connu l’excellence, il devient difficile de tolérer un peu moins de
hauteur : ainsi se posait la "problématique" de cette soirée.
Car Primordial est un groupe très
cher à mon cœur et auparavant j’ai eu l’occasion de les voir dans des
prestations exceptionnelles. Le niveau demeurant tellement élevé, j’en viens
parfois à avoir des réticences à aller voir tel ou tel groupe dans des
conditions plus classiques dirons-nous. Autrement dit, après les 2h de
prestation de Dublin en novembre 2014, Paris allait-il pouvoir être à la
hauteur ? La réponse se trouve dans l’écrit ci-dessous…
Arrivé
très en retard au Divan du Monde, je n’aurais pas pu profiter des premières
parties et me préparais ainsi totalement pour Primordial. Et après cette magnifique reprise d’un chant traditionnel
- Dark horse on the wind de Liam Weldon – c’est Where Greater Men Have Fallen qui
introduisit sans surprise le set. Sans être parfait, le son fut plutôt bon et
clair (contrairement à Dublin en 2014 où il fut vraiment raté) et l’énergie a
commencé à envahir sérieusement la fosse tout comme votre serviteur. Toutefois
– et malgré un chant de très haute volée – quelques imperfections apparurent
dans la retranscription des paroles (durant la seconde partie du titre) : plusieurs
confusions sont à relever, semblant provenir d’oublis. Etant donné la précision
dont votre serviteur fait preuve, cela ne m’aura donc pas échappé.
Le
sublime Gods to the Godless vint
prendre la suite des opérations. Il n’y a pas grand-chose à dire sur celui-ci,
hormis que chaque interprétation fonctionne auprès de moi et ses notes sont
imparables. Peut-être est-ce le cas également pour le titre suivant ? Car No Grave Deep Enough est tout simplement
ravageur, ce qui ne sera pas démenti ce soir-là à Paris. Toutefois, la
stupidité d’une frange de l’audience (que je nomme avec mépris "métalleux
de base") fit son apparition, montrant les dégâts causés par l’alcool sur
les individus ! Cela gâcha assez peu mon plaisir sur un titre excellent extrait
d’un opus qui ne l’est pas moins.
Changement total de climat
avec un nouvel extrait du dernier album en date, "Where Greater Men Have Fallen" : Babel’s Tower. Lancinant à souhait, l’interprétation fut assez
fidèle à sa version studio, laissant émerger une tristesse et une
lassitude délectables. Je vous laisse découvrir son intégralité dans cette
première vidéo :
S’en
est suivie la petite surprise de la soirée avec The Calling, issu de l’EP "The
Burning Season" de 1999. Très heavy dans l’esprit, il permit
d’exprimer une atmosphère païenne typique de la musique de Primordial. Puis le titre suivant vint noircir le Divan du Monde avec
l’incandescent As Rome burns, à très
forte portée symbolique ce soir. Je vous
livre ici les mots d’Alan : « We
stand at the bloody gates of History. They will rewrite your History, steal
your culture and smash your liberties. Now
Rome is burning! ». Le message limpide passé, les décibels
explosèrent comme sait si bien le faire le groupe durant ce morceau !
Le titre suivant, Traitors Gate, est un de mes favoris de Primordial ; j’étais donc
extatique de le découvrir au sein de la set-list ! Malgré une fougue
certaine, l’interprétation fut quelque peu gâchée par quelques pains assez
imposants. Il est vrai que le morceau est très rapide et le groupe s’y sera
fait prendre par mégarde. Quel gâchis ! Mais ce ne fut pas le cas avec le
titre suivant, le plus mythique jamais composé par nos chers Irlandais : The Coffin Ships. Toujours aussi
magnifique, je ne pouvais m’empêcher de l’immortaliser via une seconde
vidéo :
Assez
peu amateur de Wield Lightning to Split
the Sun, je ne m’attarderais pas trop dessus, préférant me centrer sur le
titre de clôture : Empire Falls.
Une fois de plus le feu vint envahir l’espace tout entier du Divan du Monde, à
travers ce que Primordial sait faire
de mieux : emporter toute l’audience avec lui. Ravageur !
Un petit bonus inespéré
nous fit offert avec Heathen Tribes.
Prenant assez peu de risques en puisant une fois de plus dans "To the Nameless Dead", le plaisir
fut malgré tout présent en moi et je ne boudais pas mon plaisir !
Set-list Primordial :
Dark
horse on the wind (Liam Weldon cover)
1) Where Greater
Men Have Fallen
2) Gods to the
Godless
3) No Grave Deep
Enough
4) Babel’s Tower
5) The Calling
6) As Rome burns
7) Traitors Gate
8) The Coffin
Ships
9) Wield
Lightning to Split the Sun
10) Empire Falls
Encore :
11) Heathen Tribes
Cette
prestation de Primordial m’aura
laissé un ressenti en demi-teinte. Car malgré l’excellence de leur univers, il
m’apparait clair qu’ils n’ont pas donné le meilleur d’eux-mêmes. D’une part la
set-list aura été certes équilibrée mais manquant d’audace à mon goût.
D’ailleurs "Where Greater Men Have
Fallen" n’aura pas été parfaitement représenté, oubliant certaines de
ses plus belles pièces, et je pense en tout premier lieu à Come the Flood. D’autre part, l’interprétation n’aura pas été aussi
élevée que ce que je pouvais en attendre, notamment sur le plan vocal. En effet
Alan ne m’est pas apparu dans une forme optimale et je sais pertinemment qu’il
est capable de délivrer bien plus que cette soirée parisienne.
Mais ne
vous y trompez pas, cette prestation de Primordial
reste d’excellente facture, mais votre serviteur a largement rehaussé son
niveau d’exigence à leur égard !
Août 2016,
Rédigé par Vlad Tepes.
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