(Par Inquisitor)
Parution : | Format : | Label : | Univers : | Pays : |
16 juin 2016 | LP | Indépendant | Death Technique | Suisse |
Track-list :
1) The Cypher Supreme
2) Earthwork
3) Illuminance
4) Ad Rigorem
5) Tentacles of the Sun
6) Elemental Shift
7) I: A New Journey Awaits
8) II: A Final Warming Shine: Ascension and Trespassing
|
Line-up de l'album :
Bryan Berger : Chant. Nic Gruhn : Guitares. Groftoby Koelman : Guitares. Diego Morenzoni : Batterie. |
Membres additionnels :
Arran McSporran : Basse. |
Première
chronique d'un groupe suisse pour ma part, et c'est Virvum qui a
l'insigne honneur de remplir ce rôle. Formation de Death technique composée de
4 inconnus de la scène Death metal (hormis Nic Gruhn qui a un peu tourné avec Fallujah) existant depuis 2007, c'est
bien en 2016 que sort le premier album de Virvum, le bien nommé "Illuminance".
On peut dire qu'ils ont pris leur temps !
Démarrant
sur les chapeaux de roue, "Illuminance" se paye un court
morceau d'introduction de deux minutes, Cypher Supreme, qui nous
présente à merveille l'univers musical du groupe. On comprend très vite le
style des Suisses : rapide, précis, technique, brutal mais parfois très
lumineux. Les différentes compositions sont portées par cette formidable
capacité qu'ont les musiciens à voyager entre deux mondes : la lumière et
les ténèbres.
Par
ailleurs, cette dualité élémentaire est parfaitement représentée par l'artwork
qui orne la pochette de "Illuminance". Tantôt inquiétante et
dissonante (imaginez The Faceless à l'époque "Planetary Duality"
ou encore Beyond Creation), tantôt brillante et curieusement chaleureuse
(comme certains passages chez Gorod ou Obscura) : la musique
de Virvum alterne à merveille entre ces deux plans.
Les
transitions d'un univers à l'autre sont assurées par des breaks alambiqués,
articulés autour de changements de tempos et de mesures asymétriques. Bien que "Illuminance"
soit avant tout un album organique et naturel, il est également extrêmement
technique. En témoignent les signatures rythmiques, mais aussi la vélocité des
morceaux et la perfection d'exécution des parties instrumentales. Les leads des
guitares sont tout bonnement excellents, les musiciens usant et abusant de
riffs en tapping décidément proches de ce qu'ont fait Beyond Creation
dans le superbe "The Aura". Autre similitude avec la formation
canadienne : la basse bien groovy, même si moins présente que celle de
Dominic Lapointe.
En tant que groupe de Death technique, les Suisses
flirtent régulièrement avec des sonorités progressives comme on pouvait s'y
attendre. N'hésitant pas à jouer sur les contrastes, Virvum ont inclus des
parties de guitares clean et quelques cuivres dans I: A New Journey Awaits.
On retrouve également une certaine asymétrie au niveau de la durée des
titres : de 2 minutes 41 à 10 minutes 27 (en excluant la septième piste,
qui fait office d'introduction à la suivante) ! De cette façon, les
morceaux les plus longs que sont Illuminance et II: A Final Warming Shine–Ascension
and Trespassing sont naturellement mis en avant dans le disque. Et c'est
une très bonne chose.
L'ensemble
de "Illuminance" est très, très bon, c'est une évidence. Mais
les morceaux suscités sont bien au-delà du « bon ». Réussir à créer
de telles choses est rarissime et prouve que Virvum est capable de
tutoyer la perfection en matière de Death technique. Réussir à inclure, dans un
seul et même morceau : des sweeps mélancoliques, une ballade mystérieuse
et des breaks qui ne feraient pas tâche chez Kraanium, c'est un tour de
force. "Illuminance", c'est la représentation de l'incroyable majesté de la nature dans toute
sa splendeur.
Habituellement, j'écoute les albums que je dois
chroniquer trois fois. J'ai sans doute fait tourner "Illuminance"
une dizaine de fois avant d'oser écrire quoi que ce soit dessus. Je voulais rendre
hommage à cette œuvre brillante, réalisée par des musiciens brillants. Parfaite
démonstration de la technique au service de la beauté, ce "Illuminance"
se place pour ma part comme un mètre étalon en matière de Death technique. 2016
touche à sa fin et nous avons ici un candidat très sérieux pour le titre
d'album de l'année. Mais il restera très certainement encore longtemps dans la
légende et promet à Virvum un avenir radieux.
Octobre 2016,
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