(Par Inquisitor)
Parution : | Format : | Label : | Univers : | Pays : |
13 octobre 2017 | LP | Dolorem Records | Death metal, Tech death | France (Auvergne) |
Line-up de l'album :
Laurent Chambe : Guitare et voix. Sébastien Briat : Guitare et chœurs. Alexandre Phalippon : Basse. Thibaud Pialoux : Batterie. |
Membres additionnels :
Aucun. |
Sur la scène
metal, il y a trois catégories de groupes : ce qui ont réussi, ceux qui sont en
passe de réussir, et ceux qui ne réussiront jamais. Nephren-Ka fait partie de la deuxième catégorie. Portée par une
démo, un EP et un album, la formation auvergnate a su se frayer une place dans
la grande famille du metal français. Et le 13 octobre 2017, la famille
s’agrandit car Nephren-Ka accouche
d’un nouveau bébé intitulé “La Grande
Guerre de l’Epice” via Dolorem Records, de quoi s’en
mettre toujours un peu plus dans les oreilles. Après un “The Fall of Omnius” très honnête pour un premier full-length, “La Grand Guerre de l’Epice” se révèle
être un digne successeur.
Nephren-Ka n’a pas changé de recette : un Death metal véloce et technique à
l’univers directement inspiré par le chef d’œuvre Dune d’Herbert. Mais d’entrée, on remarque que le quatuor a fait un
pas de plus dans la cour des grands en s’offrant une prod’ très solide au Vamacara studio (Otargos, Red Dawn, Antropofago) reconnaissable entre
mille avec sa batterie surpuissante et hyper punchy.
Bardé
d’influences de la scène US telles que Nile
pour ses sonorités parfois exotiques (période “In Their Darkened Shrines” et évidemment “Amongst the Catacombs of Nephren-Ka”), Origin ou encore Morbid
Angel pour les mid-tempos vicieux, Nephren-Ka
s’est largement repaît de la crème du genre pour nous offrir son interprétation
du Death technique made in France. En
résulte un album qui ne tombe jamais dans l’excès, mais qui sait offrir des
sensations fortes...
Car je peux vous
assurer que ça va un peu chauffer dans votre froc quand vous entendrez ce dont
est capable M. Pialoux à la batterie. Se plaçant confortablement dans le haut
du panier des cogneurs bien de chez nous, le bonhomme aligne les blasts et
tapis de double avec une précision remarquable. Très belle maîtrise également
du gravity blast d’ailleurs, qui n’est jamais utilisé à outrance mais bien pour
accentuer les mesures où la musique de Nephren-Ka
se fait la plus véloce. Et c’est dans ces instants où le groupe semble le plus
maîtriser son sujet : les riffs sont incisifs avec quelques laser sweeps venus tout droit de chez Origin, et un growl abyssal sorti des
entrailles du Ver des sables sublime les parties instrumentales.
Et malgré
quelques instants où “La Grande Guerre de
l’Epice” semble s’essouffler un peu (notamment sur Idar Fen Adijica avec son mid-tempo asthmatique ou quelques
tremolos brouillons), l’album parvient à garder notre attention avec notamment
un chant qui se veut plus varié dans la seconde moitié du disque, ainsi que de
bonnes idées très simples mais qui font mouche comme les chœurs discrets sur The Great Spice War ou l’outro mystique
de New Melange for the Real God.
Outre les rares
baisses de régime, le problème vient de cette basse que je n’ai pas du tout eu
l’impression d’entendre en 40 minutes. Complètement noyée par les autres
instruments, la 4 (ou 5 ?) cordes est la grande absente de ce nouveau Nephren-Ka. On peut aussi regretter le
manque d’audace de l’instrument, qui reste toujours en terrain balisé alors
qu’on souhaiterait un peu plus d’audace de sa part. Peut-être suis-je un peu
trop conditionné par tous ces groupes de Tech death qui s’acoquinent avec le
prog - et dont le bassiste en fait généralement des caisses - mais je campe sur
ma position et regrette cette timidité. Globalement, l’approche de Nephren-Ka très centrée sur le Death US
se fait ressentir par trop peu de groove, mais une agressivité décuplée.
Présenté par un
artwork somptueux réalisé par Stan W.
Decker, “La Grande Guerre de l’Epice”
est un album très sérieux aux bases solides, et à la finition soignée. Nul
doute que Nephren-Ka saura défendre son
bébé lors de sa tournée en novembre et prouver encore un peu plus au public
qu’on n’a pas besoin de traverser l’océan pour trouver de bons groupes de
Death.
Août 2017,
Rédigée par Inquisitor.
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