Léz'Arts Scéniques 2011
Pour le pire et pour le meilleur !
(par Vlad Tepes)
|
Moment : 14/07/11.
Lieu : Tanzmatten (Sélestat, 67).
Lieu : Tanzmatten (Sélestat, 67).
Groupes :
Death Angel | Grand Magus | Korpiklaani | Spiritual Beggars |
Epica | Nashville Pussy | Helloween | Cradle of Filth |
Le festival alsacien des Arts Scéniques fête cette année sa dixième édition, la toute première me concernant. C’est donc une très longue route des vins qui fut la mienne en ce 14 juillet, dont la motivation fut de renouveler la cradelienne cérémonie de l’édition 2011 du Hellfest.
Etalée sur trois jours, la programmation du festival s’est avérée strictement métallique en cette première journée. Mon seul regret de ne pouvoir assister aux deux autres journées est de manquer le show de Neurosis deux jours plus tard (coincés sur l’affiche entre des groupes à mon sens bien peu artistiques…).
Les hostilités démarrèrent par Death Angel, un thrash culte m’ayant laissé froid, car présentant des structures musicales peu ambitieuses et semblant tourner en rond. Je passerais donc assez rapidement sur eux.
Etalée sur trois jours, la programmation du festival s’est avérée strictement métallique en cette première journée. Mon seul regret de ne pouvoir assister aux deux autres journées est de manquer le show de Neurosis deux jours plus tard (coincés sur l’affiche entre des groupes à mon sens bien peu artistiques…).
Les hostilités démarrèrent par Death Angel, un thrash culte m’ayant laissé froid, car présentant des structures musicales peu ambitieuses et semblant tourner en rond. Je passerais donc assez rapidement sur eux.
... le sens du riff
Les ayant malheureusement manqués au Hellfest, je me suis précipité pour voir ces suédois dont on me vante tant les mérites, Grand Magus. Ne connaissant pas une seule note de leur part, je m’en vais donc faire mon petit candide pour me plonger dans du heavy doom digne de ce nom.
D’emblée, la présence scénique fut très naturelle à s’installer (avec un vocaliste aux faux airs de Jon Nödtveidt !). D’une sobriété manifeste, le groupe n’aura pas eu beaucoup d’efforts à effectuer pour imposer une musique franchement irrésistible. En effet, Grand Magus développe des riffs à l’impact immédiat, dont le feeling force le respect. Globalement assez lumineuses, les compositions sauront également explorer des contrées plus mélancoliques (comme sur le captivant "Wolves" par exemple).
Ne connaissant pas plus en avant le groupe, je ne saurais en dire davantage, mais le rendu live m’est apparu d’un grand professionnalisme, à l’identité bien trempée. Car les qualités de Grand Magus apparaissent comme une évidence, que l’on soit connaisseur ou non de leur discographie. Leur heavy doom gagnerait véritablement à être plus amplement connu et répandu.
D’emblée, la présence scénique fut très naturelle à s’installer (avec un vocaliste aux faux airs de Jon Nödtveidt !). D’une sobriété manifeste, le groupe n’aura pas eu beaucoup d’efforts à effectuer pour imposer une musique franchement irrésistible. En effet, Grand Magus développe des riffs à l’impact immédiat, dont le feeling force le respect. Globalement assez lumineuses, les compositions sauront également explorer des contrées plus mélancoliques (comme sur le captivant "Wolves" par exemple).
Ne connaissant pas plus en avant le groupe, je ne saurais en dire davantage, mais le rendu live m’est apparu d’un grand professionnalisme, à l’identité bien trempée. Car les qualités de Grand Magus apparaissent comme une évidence, que l’on soit connaisseur ou non de leur discographie. Leur heavy doom gagnerait véritablement à être plus amplement connu et répandu.
... beer metal !
Non sans conviction première (et également sans grand engouement pour le pagan métal à tendance festive), je tente de mobiliser ma curiosité pour les finlandais de Korpiklaani, ambassadeurs malgré eux d’un genre musical aujourd’hui usé jusqu’à la moelle.
Comme pouvaient me l’indiquer mes craintes, le groupe aura exprimé tous les clichés que l’on attend d’eux, à savoir exécuter des chansons à boire. Car nous ne compteront pas moins de trois titres ayant pour seul "concept" l’alcool (vodka, tequila et bière), ce qui m’a profondément atterré. J’ai bien conscience que cela peut s’apprécier au second degré, mais personnellement je n’ai été que fort peu amusé à leurs pitreries.
Parallèlement au "concept" susnommé, le son de la prestation s’est avéré extrêmement plat, avec des guitares excessivement en retrait. Ainsi, l’accordéon semblait occuper quasiment tout l’espace sonore, ce qui semble directement rejoindre des compositions où les aspects métalliques ne demeurent que prétexte. Quant à lui, le chant m’est apparu inexistant et faussement agressif.
Au final, je ne suis pas ressorti surpris de cette prestation, qui manifestement aura su contenter bon nombre d’individus présents dans la fosse, mais pas moi.
Avant de repartir de manière plus approfondie vers un autre concert, je ferais un léger crochet par les Spiritual Beggars, et leur son gras et massif. Mais j’avoue ne pas demeurer assez client de ce type de musique pour y être resté plus longtemps, même si la prestation apparaissait être de bonne facture.
Comme pouvaient me l’indiquer mes craintes, le groupe aura exprimé tous les clichés que l’on attend d’eux, à savoir exécuter des chansons à boire. Car nous ne compteront pas moins de trois titres ayant pour seul "concept" l’alcool (vodka, tequila et bière), ce qui m’a profondément atterré. J’ai bien conscience que cela peut s’apprécier au second degré, mais personnellement je n’ai été que fort peu amusé à leurs pitreries.
Parallèlement au "concept" susnommé, le son de la prestation s’est avéré extrêmement plat, avec des guitares excessivement en retrait. Ainsi, l’accordéon semblait occuper quasiment tout l’espace sonore, ce qui semble directement rejoindre des compositions où les aspects métalliques ne demeurent que prétexte. Quant à lui, le chant m’est apparu inexistant et faussement agressif.
Au final, je ne suis pas ressorti surpris de cette prestation, qui manifestement aura su contenter bon nombre d’individus présents dans la fosse, mais pas moi.
Avant de repartir de manière plus approfondie vers un autre concert, je ferais un léger crochet par les Spiritual Beggars, et leur son gras et massif. Mais j’avoue ne pas demeurer assez client de ce type de musique pour y être resté plus longtemps, même si la prestation apparaissait être de bonne facture.
... charmes épiques
Avec beaucoup de résistance et de scepticisme, je suivis mon collègue métallique pour assister à la prestation d’Epica, entité que j’avoue avoir toujours boudé avec entêtement. Dans une fosse déjà survoltée, je mis donc ma méfiance à rude épreuve…
Avec un son des plus moyens sur le tout premier morceau, le concert commençait alors plutôt mal. En effet, il demeurait relativement difficile de discerner les différents instruments, et la voix de Simone Simons manquait clairement de puissance et de lyrisme. De plus, les vocaux masculins souffraient des mêmes constats, me faisant quelque peu écarquiller les oreilles.
Mais plus le concert progressa et plus le son s’améliora… et plus je me laissais contaminer. Au départ strictement concentré sur la morphologie hypnotique de Simone, je laissai mes oreilles se pencher sur la musique d’Epica. Et je finis par tempérer mon jugement premier, car il faut bien avouer que les musiciens ont vraiment donné de leur personne. Heureux d’être là, nous sentions bien une volonté de jouer pour un public acquis à sa cause (bien avant leur montée sur scène d’ailleurs).
La musique d’Epica, au-delà d’un style peu original (étant donné sa féroce concurrence), arriva quand même à me faire ressentir des émotions que je n’aurais point imaginées. En effet, certains passages se seront avérés fort beaux, et notamment lorsque Simone aura su donner tout son souffle. Et soulignons par ailleurs que les vocaux masculins aussi bien death que black sont plutôt bien amenés pour le style, (sans être non plus avant-gardistes).
Bien entendu, c’est sur Simone que se seront posés la quasi intégralité des regards, et elle le sait fort bien. Du coup, elle aura su faire le show au travers de très nombreuses postures et expressions.
Vocalement juste, elle ne possède toutefois pas cette dose suffisante de lyrisme que j’aime entendre métalliquement parlant. Mais l’avantage est qu’elle arrive à éviter le côté excessivement démonstratif d’une certaine Tarja. Ainsi Simone possède la sobriété comme qualité certaine, mais il lui manque une certaine dose de puissance lyrique. C’est d’ailleurs cela qui m’aura étonné de prime abord, car j’avais bien peur de tomber sur un clone de Nightwish. Fort heureusement, ce ne fut pas le cas !
Très professionnel, le groupe en donna pour notre argent. Toutefois, nous pourrions regretter un peu trop de professionnalisme justement, donnant un côté parfois trop rodé à l’ensemble. Il fut dommage d’observer certaines attitudes stéréotypées typiques du heavy métal. Mais cela ne m’aura que très peu dérangé au final les concernant.
Je pense que bon nombre de personnes seront surprises de voir que j’aurais su apprécier une prestation d’Epica. Et peut-être même que vous m’y reprendrez prochainement !
Avec un son des plus moyens sur le tout premier morceau, le concert commençait alors plutôt mal. En effet, il demeurait relativement difficile de discerner les différents instruments, et la voix de Simone Simons manquait clairement de puissance et de lyrisme. De plus, les vocaux masculins souffraient des mêmes constats, me faisant quelque peu écarquiller les oreilles.
Mais plus le concert progressa et plus le son s’améliora… et plus je me laissais contaminer. Au départ strictement concentré sur la morphologie hypnotique de Simone, je laissai mes oreilles se pencher sur la musique d’Epica. Et je finis par tempérer mon jugement premier, car il faut bien avouer que les musiciens ont vraiment donné de leur personne. Heureux d’être là, nous sentions bien une volonté de jouer pour un public acquis à sa cause (bien avant leur montée sur scène d’ailleurs).
La musique d’Epica, au-delà d’un style peu original (étant donné sa féroce concurrence), arriva quand même à me faire ressentir des émotions que je n’aurais point imaginées. En effet, certains passages se seront avérés fort beaux, et notamment lorsque Simone aura su donner tout son souffle. Et soulignons par ailleurs que les vocaux masculins aussi bien death que black sont plutôt bien amenés pour le style, (sans être non plus avant-gardistes).
Bien entendu, c’est sur Simone que se seront posés la quasi intégralité des regards, et elle le sait fort bien. Du coup, elle aura su faire le show au travers de très nombreuses postures et expressions.
Vocalement juste, elle ne possède toutefois pas cette dose suffisante de lyrisme que j’aime entendre métalliquement parlant. Mais l’avantage est qu’elle arrive à éviter le côté excessivement démonstratif d’une certaine Tarja. Ainsi Simone possède la sobriété comme qualité certaine, mais il lui manque une certaine dose de puissance lyrique. C’est d’ailleurs cela qui m’aura étonné de prime abord, car j’avais bien peur de tomber sur un clone de Nightwish. Fort heureusement, ce ne fut pas le cas !
Très professionnel, le groupe en donna pour notre argent. Toutefois, nous pourrions regretter un peu trop de professionnalisme justement, donnant un côté parfois trop rodé à l’ensemble. Il fut dommage d’observer certaines attitudes stéréotypées typiques du heavy métal. Mais cela ne m’aura que très peu dérangé au final les concernant.
Je pense que bon nombre de personnes seront surprises de voir que j’aurais su apprécier une prestation d’Epica. Et peut-être même que vous m’y reprendrez prochainement !
... rock’n’roll motherfucker !!
Après avoir littéralement supporté les sons inutiles et vulgaires de Dagoba, puis tolérés ceux d’Arch Enemy, il me fallait prendre à nouveau du plaisir grâce à Nashville Pussy (et le terme est ici savamment choisi !).
Les ayant vus à deux reprises par le passé, je savais pertinemment à quoi m’attendre, soit un show de pur rock’n’roll, racé comme il se doit. Et le moment fut à la hauteur de ce que l’on peut attendre d’un concert de Nashville Pussy, à savoir des rythmiques faisant systématiquement mouche. En effet, il est bien difficile de ne pas taper du pied et headbanguer comme un beau diable sur une telle musique, à la fois simple mais bien écrite. Toujours autant possédée, Ruyter Suys exécute ses soli avec urgence, dans la plus pure tradition rock’n’roll. Le plaisir est partagé par l’ensemble du groupe, malgré un Blaine Cartwright quelque peu éméché (mais toujours autant charismatique malgré tout).
Visuellement parlant, Nashville Pussy continue d’incarner un rock’n’roll provocateur, avec nos deux chères damoiselles aux accoutrements aussi légers qu’attractifs !
Par contre, la déception provient de la set-list, demeurant toujours à peu près équivalente. Sans surprises donc, il fut tout de même jouissif de retrouver "Go motherfucker go" et "Going down" en digne final, tout comme le "Come on, Come on" (issu de Get some, 2005) dont le « Fuck you ! » constitue une sorte de tradition ! Manifestement le public aura été conquis, avec une fan-base restreinte mais expressive. D’ailleurs, le public français aura eu le droit à une dédicace au travers de "One way down".
Nashville Pussy est le genre de groupe que l’on a envie de voir et revoir en live, et je ne peux que conseiller à tout amateur de pur rock’n’roll d’y assister dès qu’il le peut.
Les ayant vus à deux reprises par le passé, je savais pertinemment à quoi m’attendre, soit un show de pur rock’n’roll, racé comme il se doit. Et le moment fut à la hauteur de ce que l’on peut attendre d’un concert de Nashville Pussy, à savoir des rythmiques faisant systématiquement mouche. En effet, il est bien difficile de ne pas taper du pied et headbanguer comme un beau diable sur une telle musique, à la fois simple mais bien écrite. Toujours autant possédée, Ruyter Suys exécute ses soli avec urgence, dans la plus pure tradition rock’n’roll. Le plaisir est partagé par l’ensemble du groupe, malgré un Blaine Cartwright quelque peu éméché (mais toujours autant charismatique malgré tout).
Visuellement parlant, Nashville Pussy continue d’incarner un rock’n’roll provocateur, avec nos deux chères damoiselles aux accoutrements aussi légers qu’attractifs !
Par contre, la déception provient de la set-list, demeurant toujours à peu près équivalente. Sans surprises donc, il fut tout de même jouissif de retrouver "Go motherfucker go" et "Going down" en digne final, tout comme le "Come on, Come on" (issu de Get some, 2005) dont le « Fuck you ! » constitue une sorte de tradition ! Manifestement le public aura été conquis, avec une fan-base restreinte mais expressive. D’ailleurs, le public français aura eu le droit à une dédicace au travers de "One way down".
Nashville Pussy est le genre de groupe que l’on a envie de voir et revoir en live, et je ne peux que conseiller à tout amateur de pur rock’n’roll d’y assister dès qu’il le peut.
... winds of change ?
Je change rapidement de scène pour me placer pour Helloween, qui offrira une prestation classique. Face à un public venu en masse pour eux, j’aurais pris plaisir à assister à un concert de heavy métal traditionnel, avec aussi bien toutes ces qualités comme tous ces poncifs. Ceci donne parfois le sentiment désagréable d’assister à un concert totalement balisé par avance (et ce n’est pas le traditionnel break de karaoké géant qui prouvera le contraire !). J’ai ainsi eu l’étrange sensation de refaire quasiment point par point la prestation donnée par Helloween au Hellfest 2006.
Ce concert aura donc largement plu aux amateurs du groupe aussi bien qu’aux acharnés de heavy métal allemand. Mais ceux comme moi qui se trouvent quelque peu en dehors du genre auraient préféré un show plus court et peut-être plus spontané.
Ce concert aura donc largement plu aux amateurs du groupe aussi bien qu’aux acharnés de heavy métal allemand. Mais ceux comme moi qui se trouvent quelque peu en dehors du genre auraient préféré un show plus court et peut-être plus spontané.
... triste chaos
Une fois la célébration allemande achevée, je restai devant la grande scène, attendant la venue de mes chers suceurs de sang anglais, les tant décriés Cradle of Filth. L’attente fut des plus pénibles, car rien ne semblait se passer sur scène en termes de préparation. Jusqu’à la venue dans nos esgourdes de commentaires des responsables du son… Autant le dire frontalement, ces derniers ont exprimés un laxisme et une indifférence qui m’auront fait sortir de mes gonds, avec des phrases du genre « le son ne fonctionne que d’un côté… c’est pas grave ! ». J’en passe et des meilleures ! Pourquoi je vous raconte tout ça, me demanderez-vous ? Et bien car cela aura eu une incidence directe sur la prestation que nos britanniques livreront ce soir-là. Les techniciens du son auront prouvé leur incompétence manifeste, ayant même des difficultés à lancer" Humana inspired to nightmare" à un niveau sonore correct : le comble absolu !
Le concert commencera très en retard, ce qui ne sera pas le seul imprévu de la soirée. En effet, James McIlroy est ici remplacé par un clone de Marthus (semblant être son frère d’ailleurs). Malgré tout, il tiendra parfaitement la route, ce qui nous montre qu’il doit s’agir d’un proche du groupe, et non un simple musicien récupéré à la va-vite. Dani Filth apparaîtra également non maquillé, ce qui est une grande première dans le genre. Avec toutes ces surprises, "Heaven torn asunder" nous assaillit malgré tout. Tout comme au Hellfest, l’instrumentation demeura fidèle à l’original et parfaitement en place. Un Dani très en voix ce soir-là va vite être sabordé par les problèmes de son. En effet, lorsqu’un certain nombre de hurlements suraigus étaient exécutés par le sieur, un énorme larsen se produisait. L’opération se répétera à de très nombreuses reprises durant le morceau, ce qui empêchera Dani d’exécuter ses parties vocales de manière correcte, excepté de manière ponctuelle. A ce stade de la prestation, Dani monta très rapidement en pression, car ces incessantes demandes pour résoudre les défaillances ne seront nullement entendues. A tel point qu’il sortira littéralement de ses gonds en adressant quelques bouteilles d’eau à la figure des individus chargés du son, accompagné de diverses invectives.
Le cauchemar vocal se poursuivra ensuite au plus fort sur "Honey" and sulphur ainsi que "Lilith immaculate". Durant ce dernier, le micro de Caroline Campbell ne sera même qu’ouvert en plein milieu de morceau, sabordant totalement l’effet des parties narratives. Durant ce début de prestation, Dani sera contraint de censurer un certain nombre de parties vocales trop haut perchées, les larsens se répétant à outrance sous l’œil totalement passif des ingénieurs du son.
Après un "Her ghost in the fog" lui aussi sabordé, vint un "Nymphetamine" (fix) dont le son fut bien meilleur. Après un "The principle of evil made flesh" rageur à souhait, ce sera bien à partir du dyptique "Ebony dressed for Sunset / The forest whispers my name que le son sera (enfin !!!!) parfaitement équilibré. Dani pourra ainsi s’exprimer pleinement, montrant ses impressionnantes capacités vocales, malgré son état d’ébriété avancé. Mais nous sentions bien que les musiciens demeuraient malgré tout à cran en raison des précédents événements, ce qui aura généré quelques imperfections dans l’interprétation (tout comme la suppression de l’échange narratif présent sur "The forest whispers my name"…).
Le concert se terminera par un "Cruelty brought thee orchids" résolument jouissif et poignant. Je maintiens d’ailleurs que l’interprétation qui en est faite sur cette tournée demeure vraiment des plus remarquables.
Le groupe quittera la scène sans un mot, ce que personnellement je comprends parfaitement. En effet, Cradle of Filth aura quand même joué la quasi intégralité du show prévu, ce que peu de groupes auraient fait à leur place. Les ingénieurs du son auront ensuite eu le droit à des huées du public, ainsi qu’à des jets de divers projectiles (ainsi que quelques signes explicites de notre plus profond mépris…).
J’exprime ici mon dégoût face à l’incompétence affichée de tous les ingénieurs du son intervenants ce soir-là, incapables de faire jouer Cradle of Filth dans des conditions décentes. Je ne chercherais pas ici les responsables de ce sabordage, qu’ils soient internes au personnel du festival ou interne au staff du groupe. Toutefois, j’espère avoir prochainement quelque éclairage sur l’origine de ce semi-désastre, dont le groupe ne peut nullement être tenu pour responsable. De plus, l’attitude de Dani Filth sur scène demeura pour moi parfaitement légitime, et je pense que j’aurais su faire preuve de bien moins de courtoisie à sa place !
Le festival se terminera donc pour moi avec un goût amer dans la bouche, et le sentiment d’être passé à deux doigts d’un grand concert. Car le contraste avec la prestation du dernier Hellfest est édifiant en termes de moyens, et non au niveau des capacités de Cradle of Filth. En attendant une tournée européenne prochaine, je vais me devoir gérer la présente frustration et patienter… patienter encore…
Le concert commencera très en retard, ce qui ne sera pas le seul imprévu de la soirée. En effet, James McIlroy est ici remplacé par un clone de Marthus (semblant être son frère d’ailleurs). Malgré tout, il tiendra parfaitement la route, ce qui nous montre qu’il doit s’agir d’un proche du groupe, et non un simple musicien récupéré à la va-vite. Dani Filth apparaîtra également non maquillé, ce qui est une grande première dans le genre. Avec toutes ces surprises, "Heaven torn asunder" nous assaillit malgré tout. Tout comme au Hellfest, l’instrumentation demeura fidèle à l’original et parfaitement en place. Un Dani très en voix ce soir-là va vite être sabordé par les problèmes de son. En effet, lorsqu’un certain nombre de hurlements suraigus étaient exécutés par le sieur, un énorme larsen se produisait. L’opération se répétera à de très nombreuses reprises durant le morceau, ce qui empêchera Dani d’exécuter ses parties vocales de manière correcte, excepté de manière ponctuelle. A ce stade de la prestation, Dani monta très rapidement en pression, car ces incessantes demandes pour résoudre les défaillances ne seront nullement entendues. A tel point qu’il sortira littéralement de ses gonds en adressant quelques bouteilles d’eau à la figure des individus chargés du son, accompagné de diverses invectives.
Le cauchemar vocal se poursuivra ensuite au plus fort sur "Honey" and sulphur ainsi que "Lilith immaculate". Durant ce dernier, le micro de Caroline Campbell ne sera même qu’ouvert en plein milieu de morceau, sabordant totalement l’effet des parties narratives. Durant ce début de prestation, Dani sera contraint de censurer un certain nombre de parties vocales trop haut perchées, les larsens se répétant à outrance sous l’œil totalement passif des ingénieurs du son.
Après un "Her ghost in the fog" lui aussi sabordé, vint un "Nymphetamine" (fix) dont le son fut bien meilleur. Après un "The principle of evil made flesh" rageur à souhait, ce sera bien à partir du dyptique "Ebony dressed for Sunset / The forest whispers my name que le son sera (enfin !!!!) parfaitement équilibré. Dani pourra ainsi s’exprimer pleinement, montrant ses impressionnantes capacités vocales, malgré son état d’ébriété avancé. Mais nous sentions bien que les musiciens demeuraient malgré tout à cran en raison des précédents événements, ce qui aura généré quelques imperfections dans l’interprétation (tout comme la suppression de l’échange narratif présent sur "The forest whispers my name"…).
Le concert se terminera par un "Cruelty brought thee orchids" résolument jouissif et poignant. Je maintiens d’ailleurs que l’interprétation qui en est faite sur cette tournée demeure vraiment des plus remarquables.
Le groupe quittera la scène sans un mot, ce que personnellement je comprends parfaitement. En effet, Cradle of Filth aura quand même joué la quasi intégralité du show prévu, ce que peu de groupes auraient fait à leur place. Les ingénieurs du son auront ensuite eu le droit à des huées du public, ainsi qu’à des jets de divers projectiles (ainsi que quelques signes explicites de notre plus profond mépris…).
J’exprime ici mon dégoût face à l’incompétence affichée de tous les ingénieurs du son intervenants ce soir-là, incapables de faire jouer Cradle of Filth dans des conditions décentes. Je ne chercherais pas ici les responsables de ce sabordage, qu’ils soient internes au personnel du festival ou interne au staff du groupe. Toutefois, j’espère avoir prochainement quelque éclairage sur l’origine de ce semi-désastre, dont le groupe ne peut nullement être tenu pour responsable. De plus, l’attitude de Dani Filth sur scène demeura pour moi parfaitement légitime, et je pense que j’aurais su faire preuve de bien moins de courtoisie à sa place !
Le festival se terminera donc pour moi avec un goût amer dans la bouche, et le sentiment d’être passé à deux doigts d’un grand concert. Car le contraste avec la prestation du dernier Hellfest est édifiant en termes de moyens, et non au niveau des capacités de Cradle of Filth. En attendant une tournée européenne prochaine, je vais me devoir gérer la présente frustration et patienter… patienter encore…
Set-list Cradle of Filth :
1) Humana inspired to nightmare
2) Heaven torn asunder
3) Honey and sulphur
4) Lilith immaculate
5) Her ghost in the fog
6) Nymphetamine (fix)
7) The principle of evil made flesh
8) Ebony dressed for sunset
9) The forest whispers my name
10) Cruelty brought thee orchids
Juillet 2011,
Saigné par Vlad Tepes.
1) Humana inspired to nightmare
2) Heaven torn asunder
3) Honey and sulphur
4) Lilith immaculate
5) Her ghost in the fog
6) Nymphetamine (fix)
7) The principle of evil made flesh
8) Ebony dressed for sunset
9) The forest whispers my name
10) Cruelty brought thee orchids
Juillet 2011,
Saigné par Vlad Tepes.
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