jeudi 2 février 2012

The Mariana Hollow - "Velvet black sky" (2012)


(Par Gabriel Leroy)


Parution : Format : Label : Univers : Pays :
13 février 2012 LP Trieste Records Rock alternatif Royaume-Uni


The Mariana Hollow - Velvet black sky (2012)
Track-list :

1) Before the dive
2) Dead reckoning
3) Your halo   YouTube
4) Stand your ground
5) Knife to the throat
6) From failing hands
7) Second to none
8) The line of fire and blood
9) Breathe
10) Weight of the world
11) The fate of man


Line-up :

Rebecca Spinks : Paroles & Chant.
Danny Russel : Guitare.
Richie Walden : Guitare & Chant.
Scott Chesworth : Basse.
Adam Stanley : Batterie & Chant.
Membres additionnels :

Aucun.





En découvrant The Mariana Hollow je fondais beaucoup d’espoirs, surtout celui d’y trouver autre chose que les schémas habituels du rock alternatif à voix de femme. Quelques premiers extraits révélaient un joli son, bien qu’un peu retenu, et un chant versatile. Tout était possible à partir de là.

Après un court premier CD nommé Coma heart, Velvet Black Sky est le premier véritable album du groupe, la véritable épreuve. Il n’est pas encore en vente officielle et c’est avec beaucoup d’optimisme que j’ouvre mon exemplaire limité et signé. Le packaging aux graphismes abstraits, fait maison, correct mais sans plus, n’entache en rien ma curiosité.

On espère. Arrivent les premières notes. L’album s’ouvre sur une intro instrumentale de rock atmosphérique. Elle est plaisante, classique. On en reste au même point d’attente.


Quand débute véritablement l’œuvre, les guitares bien rythmées et prometteuses de Danny Russell et Richie Walden sur les premières mesures annoncent un rock doux, standard mais entrainant. Mais voilà que déjà elles se voient évincées de façon très classique encore par un passage épuré où entre en scène le chant, un peu emprunté pour l’occasion, de Rebecca Spinks. Même si ce n’est pas désagréable, l’on sent quelque chose qui cloche dans ce premier enchainement, pas de prise de risque, une énergie qui se disperse. La composition fournira ensuite péniblement un refrain pop/rock peu épicé, sans mystère. C’est la déception. Rien de bien original dans cette première plage et globalement c’est l’impression qui stagnera jusqu’au dernier morceau, la sensation d’avoir affaire à un ensemble agréable, soigné, avec du potentiel, mais ne sortant pas des sentiers battus, avec une production qui retient trop le son, et un bel investissement vocal qui ne semble pas à sa place. Le tout est comme une tentative de caresse musicale qui glisse sur l’écoute mais malheureusement sans pénétrer ni planter aucun émoi à l’intérieur.

Même schéma de début d’ailleurs sur le deuxième morceau "Your Halo". Ce morceau qui sert de single convaincra toutefois davantage. Le phrasé du chant déjà plus inspiré nous amènera un peu mieux à accepter l’univers du groupe. Le morceau est même de belle construction, la partition changeante et cohérente, l’énergie un peu meilleure. Plutôt bon donc, mais toujours assez convenu.

Tout n’est pas à jeter, loin de là. Mais avec la quantité de groupes présents sur le paysage musical il est naturel de ne pas avoir envie de se contenter de demi-mesures. L’on aurait voulu étendre les guitares hululer sur un lit de lave vocale, la basse vous prendre au corps, la batterie éclater des embruns de diamants de sueur, et tout ça avec classe. Mais non. Par petites touches les artistes déroulent leur tapis d’herbe musicale, puis nous promènent sur des voix tantôt tendres, tantôt hargneuses, mais le tout resservi dans un rock systématiquement polissé, pas complètement investi, n’exploitant pas le potentiel présent. Il y a une volonté évidente de bien faire et une certaine élégance. Mais tout ça reste trop sage.

Je ne détaillerai pas chaque morceau car tout se ressemble un peu trop. Et c’est presque avec naïveté que la dernière plage nous évoque une énième fin du monde aux trop sages sonorités et où le texte parfois se cale maladroitement contre sa demi-sœur musicale.

Tentant trop de séduire plutôt que d’exister naturellement, leur musique n’explose pas ni en force, ni en douceur, ni en originalité. Rien ne se lâche assez, ne s’emballe assez, tout s’écoule sans se bousculer, reste tranquillement dans le raisonnable. Et lorsqu’on se penche sur les paroles, c’est la même médiane qui nous percute. Rien de transcendant sur le fond non plus. The Mariana Hollow malgré les talents individuels, tire un poids, comme un complexe, ne décolle pas. C’est frustrant car les musiciens sont à priori bons, la chanteuse aussi, son énergie vraiment intéressante. Le groupe a une bonne cohésion technique mais il manque le petit quelque chose, le nerf de l’art, l’envie d’extrême, la vibration qui finalement fait tout et qui m’aurait donné envie d’appuyer de nouveau sur Play.


Pas assez lyrique pour convaincre pleinement les fans de Heavenly, pas assez mordant pour envoûter les amateurs de rock plus agressif, ce « ciel noir velours », sera je pense apprécié, mais pas adoré. Il flotte, selon moi, un peu perdu, entre deux eaux. Ce CD correct, trop correct, est à ranger avec un soupir parmi les autres, dans la multitude.


Janvier 2012,
Rédigée par Gabriel Leroy.



The Mariana Hollow


Myspace

www.myspace.com/themarianahollow


Où se procurer l’objet ?

The Mariana Hollow (à la sortie de l'album sur le site officiel du groupe)

Amazon UK (en pré-vente)



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