Hellfest 2013
Day 2...
(par Vlad Tepes, Stephane Rip, Vivine Lilith, Gwenn & Minerva)
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Moment : 22/06/2013.
Lieu : Complexe du Val de Moine (Clisson, 44).
Lieu : Complexe du Val de Moine (Clisson, 44).
Informations : Cliquez-ici.
Day 1 : Live-report.
Day 3 : Live-report.
Auteurs :
Vlad Tepes : textes/vidéos/photos.
Stephane Rip : photos/textes.
Vivine Lilith : textes.
Gwenn : photos.
Minerva Photography : photos.
Vlad Tepes : textes/vidéos/photos.
Stephane Rip : photos/textes.
Vivine Lilith : textes.
Gwenn : photos.
Minerva Photography : photos.
Du côté de Vlad…
Déjà une seule journée écoulée et la fatigue pointa déjà le bout de son
nez. Ce second jour devait débuter par les excellents Procession mais le temps manqua de mon côté, me laissant frustré
dès le matin même ! Mais le Hellfest possède toujours de quoi se consoler,
et moi et ma Fée de Sang nous plaçâmes devant la Temple pour les noirs Koldbrann.
Groupes :
Main Stage 01 |
Main Stage 02 |
The Altar |
Down | Coal Chamber | The Old Dead Tree |
Accept | Amorphis | |
My Dying Bride | ||
Candlemass | ||
Morbid Angel |
The Temple |
The Valley |
|
Hell Militia | Witchcraft | |
The Secret | Karma to Burn | |
Koldbrann | Red Fang | |
Kampfar | ||
Rotting Christ | ||
Belphegor | ||
Finntroll | ||
Immortal |
Quelques temps auparavant,
du côté de Gwenn…
Pendant
ce temps, du côté de Vlad…
L’attente demeurait curieuse étant donné la nature du dernier album
"Vertigo". En effet, ce
dernier a pris le pari d’une certaine modernité, le groupe officiant jusqu’à
présent dans un black métal norvégien des plus virulents, dans une sphère
plutôt old-school et traditionnelle. Ainsi, je me demandai quel équilibre
allait être opéré sur scène, et surtout quel climat allait se créer et se
dégager de cette prestation.
Dès leur entrée sur scène, Koldbrann nous présente une tenue
plutôt épurée et relativement sobre. Et à dire vrai, la musique sera plutôt
dans cet équilibre. Avec un son assez homogène et brut, le ton du black métal
norvégien fut aisément identifiable, laissant flotter quelque vapeur
nauséabonde sur la Temple. Toutefois,
la nature du son fut assez dommageable aux vocaux qui ne furent pas toujours
parfaitement perceptibles. Cette imperfection n’a malgré tout pas nuit à la
qualité de la prestation, montrant un groupe assez à l’aise dans son domaine.
Ainsi, le froid s’est littéralement abattu en ce début de journée, comme vous
le montre cet extrait du nouvel album, Totalt
Sjelelig Bankerott :
Par rapport à mon
questionnement initial, je dois dire que le climat s’est installé de manière
instinctive. Ainsi, l’équilibre entre tradition et modernité n’aura posé aucun
souci, Koldbrann circonscrivant son
univers à l’unique aide de leurs notes. Ici nul besoin d’artifice, les choses
se seront installées avec évidence, comme nous l’aura montré l’interprétation
du mid-tempo Drammen (hommage direct
à leur lieu d’exercice). Mais le feeling clairement old-school a su s’installer
avec des morceaux directs et sans concession, comme ce Djevelens Treskeverk :
Je crois que vous aurez compris au
travers de ce morceau toute la haine froide que peut dégager Koldbrann, dans le plus pur respect de
la tradition mais d’une sobre manière.
Le tout s’acheva de manière peu conventionnelle avec l’arrivée en guest
d’Eirik Renton et sa trompette. Le Mr est ancien membre de Pantheon I et Sarkom,
actuellement intervenant au sein de Trollfest,
(et effectue une apparition sur Stolichnaya
Smert du dernier album de Koldbrann).
Si vous vous demandiez à quoi pourrait servir cet instrument dans du black
métal norvégien, voici la réponse en images et en notes avec Russian vodka, cover de Korrozia Metalla :
Cette sorte de black’n’roll alcoolisé
aura vraiment tranché avec le climat précédemment installé, sorte de
pied-de-nez très loin d’être désagréable.
Cette prestation de Koldbrann
m’aura pleinement convaincu, et ce malgré un son imparfait. Le groupe a su
mêler tous ses contrastes et les unifier sans le moindre problème. A ce titre, Koldbrann me rappelle 1349 dans des univers à la croisée
entre tradition et modernité, permettant de perpétuer la noire flamme des
origines. Même si moins soutenu que ces derniers rythmiquement parlant, il me
semble trouver une optique assez similaire entre ces deux entités.
Pendant ce temps, du côté
de Gwenn…
Pendant ce temps, du
côté de Stephane…
Me voilà en piste pour Coal
Chamber…
J'avais beaucoup de craintes quand à la prestation du
premier groupe de Dez. En effet, je savais leurs relations très tendues à
l'époque. Mais quand les premières notes de Loco
résonnent pour ouvrir le bal, je ne peux m'empêcher d'esquisser un grand
sourire. Ah… que de souvenirs !
Les craintes se sont
vite dissipées, et Dez comme d'habitude communique avec le public. Chela, la
"nouvelle" bassiste, bouge dans tous les sens. J'ai fait la moitié du
concert environ et j'ai trouvé cela pas mal du tout. Il ne faut pas si
facilement enterrer la bande à Dez, et attendons la suite car un album serait
peut-être en préparation.
Pendant
ce temps, du côté de Vlad…
Après un bref détour vers les dispensables Monstrosity et Equilibrium,
moi et ma Fée de Sang arrivons à trouver une place de choix devant l’Altar pour le retour tant attendu de The Old Dead Tree. Etant grand amateur
du groupe depuis ses débuts, je n’ai jamais été déçu par leurs prestations
scéniques. Malgré cela, de nombreuses interrogations
flottaient dans l’air, notamment sur les motivations de leur come-back, ainsi
que de voir jouer l’intégralité du premier opus (album que je considère
dispensable dans leur discographie, au grand dam de beaucoup).
Ma
première constatation se tourna vers le line-up, amputé de Vincent et ne
comportant donc plus que deux membres originels. Sans me formaliser, je me
centra sur l’interprétation de "The
Nameless Disease", se déroulant dans l’ordre strict de la version
studio. Les hostilités démarrèrent donc par We
cry as one :
Durant
ce concert, notons l’intervention de Frank Métayer, second batteur du groupe (intervenant
sur "The Nameless Disease").
Vocalement le rendu fut assez correct, mais j’ai eu bien plus de problèmes avec
sa posture scénique clairement issue d’un concert de rap, et à mon sens
complètement inadaptée à l’univers de The
Old Dead Tree. Votre serviteur n’étant pas du tout amateur de ce type
d’attitude de manière générale, je fus d’autant plus irrité par ce profond décalage.
Mais le souci majeur que
j’ai rencontré avec ce concert est véritablement d’ordre affectif. En effet, j’avoue
n’avoir ressenti que trop peu d’émotions durant ce show. L’exception demeure
dans ce que je considère comme étant le morceau majeur de la discographie du
vieil arbre mort (étant d’ailleurs bien plus attaché à la version démo plutôt
que celle présente sur "The Nameless
Disease"), It’s the same for
everyone :
Même si
toujours quelque peu déçu, les larmes montèrent malgré tout lors du solo
succédant à ce break déchirant. Comme quoi il demeure des choses qui restent
intactes… Soulignons également la bêtise de l’audience, tapant des mains lors
d’un monologue intimiste de Manuel, alors qu’il convenait notamment à ce moment
précis de faire silence. Quel manque de respect pour cette composition !
Comme vous pouvez donc le
voir, certains morceaux du set ne m’auront pas laissé de marbre, au même titre
que le très beau The bathroom monologue :
Dans
l’après-coup il me resta malgré tout un goût amer, et je suis le premier à
m’étonner en me lisant, à savoir le manque d’émotion ressentie durant cette
prestation. Mais je dois me rendre à l’évidence, je suis complètement passé au
travers de cette prestation. Peut-être le problème vient-il du fait qu’il
s’agisse de leur premier concert de retour scénique ? Mais je ne partage
pas telle hypothèse. Pourtant tout fut joué dans les règles de l’art et je n’ai
absolument rien à reprocher à l’exécution de chaque musicien, à l’instar de
l’interprétation qui manquait de cette magie que j’attendais tant. Cette
prestation n’aura donc pour moi pas été incarnée, ni réellement vécue. L’aspect
propre de l’interprétation se sera presque muté en quelque chose de clinique. The Old Dead Tree m’aura tristement
offert la déception majeure de cette journée, parmi les plus grandes de ce
Hellfest 2013 d’ailleurs.
Messieurs
les habitants du vieil arbre mort, ne vous détrompez pas, je reste un fervent
adorateur de votre musique, et c’est bien pour cela que mon regard demeure
aussi sévère. Car mon expérience scénique concernant The Old Dead Tree me prouve longuement que le groupe sait apporter
bien plus d’intensité que ce concert du Hellfest. Et d’ailleurs, je pense que
mon ressenti aurait été tout autre si le cultissime "The Perpetual Motion" avait été joué en lieu et place du
premier opus, avec certitude d’ailleurs. Ainsi, je pense que mon ressenti fut anesthésié
du fait des compositions choisies, même si j’ai déjà entendu par exemple une
interprétation bien plus aboutie par le passé de It’s the same for everyone, je ne peux le nier.
Je croise les doigts pour
que l’immense déception présente puisse ne devenir bientôt qu’un fugace
souvenir, et que The Old Dead Tree
revienne à son meilleur niveau. L’exigence mienne est bel et bien à la hauteur
de capacités avérées, qu’il ne manque à présent plus qu’à exhumer…
A un
autre endroit de la fosse, du côté de Vivine…
Mon
enthousiasme et ma curiosité me conduisent vers la scène Altar. Mes ouïes et mes yeux attendaient ce groupe français qui
n’avait pas joué en public depuis cinq ans, selon les dires du chanteur. The Old Dead Tree, qui s’inscrit dans
le genre métal gothique au début de sa carrière en 1997, se lance avec moult
hésitation, mais avec une grande motivation devant cette foule bien présente.
Après quelques débuts sonores imparfaits, les membres du groupe se sont pris au
jeu et se sont délectés de l’ambiance Hellfest, pour faire partager leur
énergie musicale. Il m’a semblé que la voix du chanteur Manuel Munoz était
« timide »... Il n’en reste pas moins qu’après plusieurs morceaux
bien entraînants, ils ont adoré se retrouver face à une foule enthousiaste. Frank
Métayer s’en est d’ailleurs donné à cœur joie le temps d’un titre. Voilà un
groupe français qui aurait certainement une réelle ascension dans les années à
venir…
A un autre endroit de la
fosse, du côté de Stephane…
Set-list The
Old Dead Tree :
1) We cry as one
2) It can’t be !
3) How could
you ?
4) I won’t
follow him
5) It’s the same
for everyone
6) Somewhere
else
7) Joy &
happiness
8) Transition
9) Quietly
kissing death
10) All…
11) The bathroom monologue
Pendant ce temps, du côté de Vlad…
Bien que grand amateur de
black métal norvégien, il me reste encore tant d’entités à découvrir, dont Kampfar fait partie. Malgré sa
renommée, je n’ai que peu eu l’occasion de m’y pencher plus en avant, mais une
première approche avait eu lieu lors du Hellfest 2011 (dont je garde un très
bon souvenir d’ailleurs).
Le
concert de cette année n’aura pas entaché ce ressenti premier, présentant un
Dolk toujours en aussi grande forme. D’ailleurs, le Mr nous expliqua la
nouvelle démarche du groupe, à savoir trier sur le volet leurs concerts
estivaux : le Hellfest demeura la seule date choisie par Kampfar, donnant un certain aspect
événementiel au moment.
A la
fois emblématique et porteur de la tradition du black métal norvégien, la
musique de Kampfar n’en a pas
occulté la récente orientation plus moderne du groupe. Et tout comme Koldbrann plus tôt dans la journée, je
me suis trouvé face à un groupe à la croisée des mondes, ancré aussi bien dans
la tradition que dans la modernité. Malgré une musique très différente entre
ces deux groupes, j’y ai ressenti un équilibre similaire. D’ailleurs, un titre
tel que Huldreland exprime cela à la
perfection :
Malgré
cela, l’assez forte majorité du concert fut ancrée dans un black/pagan métal
norvégien du meilleur cru, exaltant ses racines avec ferveur, dont Vettekult demeure une assez juste
illustration :
Au
final (et relativement sans surprise j’ai envie de dire), Kampfar nous aura offert un excellent concert, transpirant
d’honnêteté et non sans audace. Il fait partie de ces groupes où le temps
semble avoir assez peu de prise, et où la tradition restera toujours cette
empreinte indélébile.
A un autre endroit de la
fosse, du côté de Stephane…
A un autre endroit de la
fosse, du côté de Gwenn…
Witchcraft, voilà un groupe suédois que je ne saurai que
conseiller : du stoner inspiré par les grands des années 70 comme Black Sabbath ou Led Zeppelin pour ne citer qu'eux. Le résultat est un truc bien
gras qui colle aux oreilles et qui fait du bien !
Je serai volontiers
resté tout le concert mais le devoir m'appelle…
Je me vois obligé de retourner en direction des main-stages pour Down. En effet, j'avais raté malgré moi leur prestation en
2011 : pas d'excuse cette fois-ci.
Down fait le boulot et Phil Anselmo chauffe le public d'entrée
de jeu en jouant avec une poupée gonflable récupérée dans la foule. Quelques
morceaux plus tard l'ancien front-man de Pantera
finira même par mettre un coup de tête au micro, finissant ainsi le concert
avec du sang perlant de son front.
Oui on peut dire que Down ne triche pas avec son public.
Pendant ce temps, du côté de Vlad…
Rotting Christ fait
partie de ces groupes que je vois régulièrement en live, non par choix délibéré
mais parce qu’ils furent toujours amenés à partager l’affiche d’un groupe que
je venais voir. Ce fut notamment le cas en décembre dernier en première partie
de Cradle of Filth lors de leur concert londonien. Mais voilà, Rotting Christ n’a jamais réussi à
conquérir mon âme, malgré une sincérité d’expression évidente. Je ne sais
pourquoi mais nous décidâmes malgré tout avec ma Fée de Sang de retenter
l’expérience en assistant à cette prestation hellfestienne…
Je ne vais pas y aller par
quatre chemins : quelle claque !!! Et oui, de manière complètement
inattendue, ce concert-ci aura remporté tous les honneurs pour moi, ce que je
n’ai toujours pas compris d’ailleurs. Mais je dus me rendre à l’évidence que
l’énergie déployée aura été franchement communicative, avec un set à la fois
varié et sacrément "evil". En effet, les vieux brulots tel que The sign of Evil existence ou bien cette
diabolique cover de Thou Art Lord Societas Satanas font mouche… et pas
qu’un peu ! Moi qui croyait Rotting
Christ perdu dans les méandres d’un heavy métal sombre, je me suis rendu
compte que le groupe restait sacrément black métal dans l’atmosphère dégagée.
Vous souhaitez en avoir la preuve ? Et bien voici le titre d’introduction
du dernier album "Κατά τον δαίμονα εαυτού ", le très
convaincant In Yumen – Xibalba :
Comme
vous pouvez le constater, Rotting Christ
emporte tout sur son passage, servis par une instrumentation de grande qualité
(les blasts sont d’ailleurs très précis) et des vocaux fondus dans l’ensemble.
Je pense que nul besoin de
vous en dire plus, car mes mots résument parfaitement ce que j’ai ressenti lors
de cette prestation, à tel point que je suis actuellement en train de m’intéresser
à la grande discographie de Rotting
Christ, et plus précisément à "Triarchy
of the lost lovers" (1996, Century Media)…
Pendant ce temps, du côté
de Gwenn…
Pendant ce temps, du côté de Minerva…
Pendant ce temps, du côté de Stephane…
Retour à du stoner avec le duo de Karma to Burn. Croire qu'un "simple" guitariste et une
batterie ne peuvent pas rendre aussi bien qu'un groupe de 5 personnes serait
une erreur. Karma to Burn n'a pas
besoin de paroles ; c'est le genre de bande-son qu'il faut quand on roule sur
une route déserte dans une Mustang. Le stoner a rarement aussi bien porté son
nom.
Il faut encore une fois
souligner l'éclectisme du festival qui pour encore beaucoup se limite au metal.
C'est compliqué de choisir où aller ensuite, mais finalement
je me laisse tenter par l'idée de découvrir quelque chose de nouveau. Me voilà
donc devant Amorphis.
Les Finlandais dégagent
quelque chose d'assez fort mais leur metal/death/prog mélodique ne me plaît pas
des masses, et le chant clair de Tomi encore moins. Mais attention, ce ne sont
que mes goûts personnels et cela ne m'empêche pas de reconnaître qu'Amorphis a quand même une sacrée
présence scénique.
Pendant
ce temps, du côté de Vivine…
Après
avoir regrettablement manqué Audrey
Horne, je me presse amèrement et je me grandis pour pouvoir écouter ce
groupe mythique qu’est Accept sur
l’une des main-stages. Ce groupe de
heavy metal allemand, fondé par le chanteur Udo Dirkschneider et par le
guitariste Michael Wagner, est particulièrement puissant. Ils ont quand même eu
le « second » rôle dans les années 80, marquées surtout par un autre
groupe, Scorpions. Sachez également qu’ils ont notamment des textes engagés (droits
de l’homme, oppression des minorités, racisme, fondamentalisme religieux, j’en
passe et des meilleurs...). Je dois vous avouer, qu’à part quelques titres très
connus, je ne suis pas une grande fan... Ceci dit, j’ai trouvé que le groupe
s’en donnait à cœur joie et appréciait vraiment de voir autant de festivaliers
prendre du plaisir à les écouter. Et je ne peux que vous conseiller un bon DVD
live, celui enregistré pendant un concert donné le 12 avril 2013 au Chili dans
le cadre du Metal Fest !
Pendant ce temps, du côté de
Gwenn…
Pendant ce temps, du
côté de Stephane…
Retour donc à la Valley
pour voir Red Fang, un des groupes
que je ne voulais pas rater non plus. Encore du stoner, mais encore une fois un
groupe de qualité…
C'est lourd et ça sent
le sable chaud du désert. La Valley est
bondée et il y règne une ambiance incroyable. Le son est presque parfait, et je
suis très étonné : moi qui pensais que ça allait sonner un peu crade.
Peut-être un des meilleurs concerts du Hellfest 2013 !
Pendant ce temps, du côté de Vlad…
20h45
était un horaire attendu de pied ferme par moi et ma Fée de Sang, et nous nous
plaçâmes comme il se doit au tout devant de la scène. Pourquoi me
demanderez-vous ? Car My Dying
Bride s’apprête à célébrer une bien triste cérémonie…
Les cloches résonnèrent
lorsque le funeste riff de Kneel till
doomsday se fit entendre. Autant dire que je fus gagné d’euphorie dès cet
instant, espérant une telle introduction tel le messie. D’ailleurs, le voilà
qui arrive… un certain Aaron, notre triste sire. Old-school à souhait (et
moderne tout à la fois), ce titre fut le plus adéquat des préludes, nous
plongeant dans un sombre brouillard, assommés que nous fûmes par la lourdeur
des riffs. La nuque commença à donner tout ce qu’elle avait, juste avant
l’explosion : l’accélération de fin fut JOUISSIVE à souhait alors qu’Aaron
laissa libre court à son monstrueux chant death… juste avant de replonger dans
le plus funeste des univers, le plus doomesque naturellement. Enorme !
Le
climat se poursuivit dans la noirceur avec The
raven and the rose, issu de l’excellent "The dreadful hours". Cette longue complainte fut en quelque
sorte le prolongement logique de Kneel
till doomsday, noir et à la fois extrêmement mélancolique. Une fois de
plus, il n’y a rien eu à redire à l’interprétation.
Dans la
continuité visant à plonger toujours plus loin dans un grandiose passé, My Dying Bride fit un détour via son
quatrième opus : voici A kiss to
remember. Apaisant est le mot, nous laissant transportés par cette belle
mélancolie…
A ma grande surprise, le
groupe fit un crochet vers sa période la plus controversée avec The whore, the cook and the mother.
Personnellement j’ai beaucoup d’affection pour ce morceau au son assez
atypique, comme vous pouvez l’entendre sur cette vidéo :
Aaron
fut bluffant sur ce titre, se donnant corps et âme comme s’il s’agissait du
tout premier morceau du set (ou le tout dernier). Et ce fut tout à fait judicieux
car ce titre nécessite une voix très expressive, l’instrumentation ne
constituant qu’une toile de fond servant les vocaux. Au final, The whore, the cook and the mother fut
poignant au possible, montrant que ce morceau à priori à part dans la discographie
du groupe constitue malgré tout une pièce caractéristique de My Dying Bride.
Après toutes ces émotions,
nous avions bien droit à une petite pause, qui fut offerte avec Thy raven wings. Ce titre apparait sur
quasiment toutes les set-lists du groupe ces dernières années, et je me demande
toujours bien pourquoi. Car ce morceau dispensable issu d’un album encore plus
dispensable ne possède vraiment aucune saveur selon moi. Ainsi, j’attendis
patiemment la dernière note de Thy raven
wings pour en revenir à des choses plus sérieuses.
Ce sera
chose faite dès que résonnera une tremblante ligne de guitare, en provenance
d’une noirceur absolue : She is the
dark. Thy raven wings était déjà
loin en l’espace de quelques notes, pour nous offrir un très grand moment.
Cette fièvre noire grimpe à chaque fois en live, ce morceau étant tout
simplement exceptionnel en termes de ce qu’il synthétise : une noirceur
charbonnée alliée à une mélancolie voluptueuse. Bien entendu, ma nuque aura
beaucoup souffert lors de la prestation de ce morceau précis, comme vous pouvez
aisément vous en douter. Mais la souffrance en valait la chandelle !
Cette
remarque peut parfaitement s’appliquer à The
snow in my hand, nous permettant de nous replonger dans le doom/death le
plus culte, celui de 1993. Au risque de radoter, je dirai que les passages les
plus death furent jouissifs, alors que la tristesse évoquée ne peut que toucher
en plein cœur l’auditeur aux pores d’âme ouverts. Ma nuque fut une fois de plus
mise à rude épreuve…
Sans le savoir, ce concert
de My Dying Bride touchait déjà à sa
fin, et je n’ai pas vu le temps passer (hormis quelques secondes durant Thy raven wings ? …). L’épilogue
fut noir et excessivement lourd : The
thrash of naked limbs. Emblématique de la toute première période du groupe,
ce doom/death originel n’a pris absolument aucune ride. Interprété avec toute
l’intensité nécessaire, dans la provocation et l’érotisme noir, The thrash of naked limbs serait même selon
moi encore plus puissant et surtout plus maitrisé que par le passé, notamment
sur le plan vocal. Car plutôt que de perdre sa fougue, Aaron a su gagner en
profondeur et son chant death n’aura jamais été si impressionnant que depuis
ces dernières années. Jugez-en plutôt avec cette vidéo :
Ainsi,
cet épilogue aura été le plus beau des hommages à leurs débuts, montrant un
groupe qui n’est pas prêt de se couper de ses racines profondes…
Que
dire de ce grand concert de My Dying
Bride ? Et bien le groupe sait surprendre et transporter à chaque
prestation. A ce titre, il nous rappelle dans un tout autre registre un groupe
lusitanien sur lequel nous reviendrons très vite.
Sincère
et entier jusqu’au bout des ongles, l’émotion transpira par tous les pores et
vint titiller nos entrailles pour en extraire nos larmes les plus dissimulées.
Superbe et éclectique, My Dying Bride
aura su piocher comme à son habitude dans l’ensemble de sa discographie, même
si je suis très étonné qu’aucun titre issu de "The angel and the dark river" n’ait été joué, fait somme toute
franchement exceptionnel. Comme vous l’aurez compris, un seul morceau m’aura
laissé totalement de marbre, mais face à tous les autres morceaux de titan il
n’aura pas fait le poids.
Un concert ultime à l’image
d’un groupe (toujours !!) ultime : My Dying Bride.
A un
autre endroit de la fosse, du côté de Vivine…
Après une balade bien rituelle et mes
forces reprises, je me hâte vers mon groupe fétiche qu’est My Dying Bride. Je ne vous les présente pas, très chers lecteurs,
car ce serait comme leur manquer de respect, depuis la formation du groupe en
1990 et leur incroyable ascension ! Pour tout vous avouer, j’attendais
enfin d’entendre en live un titre bien précis de leur dernier et non moins
excellentissime opus "A Map of all
our Failures"... J’espérais vivement qu’ils débutent leur concert avec
ce titre qui me transporte au son de ses cloches...
Comment ne pas vibrer en entendant sonner
Kneel till doomsday ! Comme
beaucoup dans cette masse humaine, j’ai forcément hurlé en les voyant monter
sur scène ! Et comme je le pensais, j’ai été totalement charmée et
emportée par le jeu théâtral mais non moins fantastique de ce chanteur
énigmatique qu’est Aaron. Il semble toujours possédé et envahi entièrement par
ces mots et ces sons lancinants et terriblement émouvants qui leur sont
propres.
Quelle admiration j’ai pour ce groupe et
quel respect pour tous ses membres qui semblent former une sacrée
famille ! Un vrai sombre et « doomesque » plaisir de revoir
Andrew, Lena, Hamish, Dan et Shaun... Quelle tristesse de les quitter si vite,
mais quelle mystique apparition qu’est ce groupe britannique légendaire.
Pendant ce temps, du côté
de Gwenn…
Set-list My
Dying Bride :
1) Kneel till
doomsday
2) The raven and
the rose
3) A kiss to
remember
4) The whore,
the cook and the mother
5) Thy raven
wings
6) She is the
dark
7) The snow in
my hand
8) The thrash of naked limbs
Pendant ce temps, du
côté de Stephane…
Je suis de retour sur le site pour Finntroll…
Oreilles d'elfes pour chaque musicien, les trolls finlandais
jouent un folk metal à forte influence death, voir black par moment. Je m'attendais
à être rapidement "gavé" par leur musique, mais en fait pas tant que
cela. Car un concert de Finntroll
c'est un peu comme une méga fête dans une taverne à la croisée entre le
territoire des gobelins et des humains.
Pendant ce temps, du côté
de Gwenn…
Pendant ce temps, du côté
de Gwenn…
Pendant ce temps, du côté
de Vlad…
Nous en
arrivons pour moi et ma Fée de Sang au final
de cette seconde journée avec les Norvégiens d’Immortal. Manqués il y a deux années en ces mêmes lieux (au profit
de My Dying Bride, priorité oblige !), en 2011 j’avais assisté à un
grandiose show du groupe à domicile, lors de la toute dernière édition du Hole in the Sky de Bergen. Je me
réjouissais donc de les revoir, même si le caractère événementiel était ici
absent.
En
termes de constats initiaux, ce concert du Hellfest a bénéficié d’un son
excessivement fort. Ceci est généralement le cas avec Immortal, ayant plutôt la main lourde niveau décibels, mais là j’ai
trouvé que cela était presque
outrancier. Ainsi, ce niveau sonore se rapprocha de celui du Hellfest 2007 ou
encore celui du premier concert parisien pour la tournée de "At the heart of winter" (qui se
déroula au Club Dunois si mes souvenirs sont bons, en mai 1999). Mais parmi ces
trois performances, celle du Hellfest demeura la grande gagnante, faisant
passer Manowar pour des (excusez-moi du peu !) "fiottes". Ainsi,
la double grosse-caisse ultra-triguée du sieur Horgh a donné le sentiment d’un
tir de mitraillettes tout au long de ce concert. L’effet désagréable a donc été
de couvrir intégralement tout le reste de l’instrumentation ainsi que les
vocaux : trop de batterie tue la batterie…
Au
niveau de la set-list, la priorité aura été donnée aux deux derniers opus du
groupe, "Sons of northern darkness"
et "All shall fall", avec
quasiment les ¾ des morceaux de la set-list ! Ceci n’est pas surprenant
dans l’absolu, mais on peut légitimement regretter aussi peu de diversité dans
le set. En
effet, il ne resta qu’un extrait de "At
the heart of winter" (Withstand
the fall of time), un titre de "Pure
holocaust" (Unsilent storms in
the north abyss) et un de "Battles
in the north" (Throned by
blackstorms). Abbath
semblait être fier de ne pas jouer le titre éponyme de "Battles in the north" pour
surprendre son audience, initiative somme toute intéressante à la base. Mais au
vu de la prévisibilité des autres vieilleries encore ressorties, cela perdit
nettement de sa pertinence.
De
plus, il manqua à l’appel deux albums à mon sens majeurs de leur
discographie, le très sombre "Diabolical
fullmoon mysticism" et l’intense "Blizzard beasts". Cela est regrettable !
Ce concert m’aura laissé
franchement frustré, car cumulant les points négatifs. Le son brouillon
additionné à une set-list parcellaire constituait déjà un cocktail peu
alléchant. Mais si l’on ajoute à cela un groupe ne semblant pas complètement investi
dans le moment (Immortal se
contentant de faire son set, et rien de plus), on aboutit à un moment manquant
de magie. Car pour avoir vu le groupe 6 fois auparavant, je sais que nos
Norvégiens savent faire bien mieux, et ce Hellfest ne les aura pas sublimé. Quel dommage…
A un autre endroit de la
fosse, du côté de Stephane…
Quelle déception
d'apprendre que pour des raisons de sécurité (pyrotechnie), il me sera
impossible d'accéder au pit-photo pour Immortal !
Dans ce cas, retour aux sources, je range l'appareil et fonce au milieu de la
foule pour assister au très bon concert des Norvégiens. Tous les meilleurs
titres y passent, et Abbath nous gratifie même d'une session de cracheur de
feu. Je regrette n'avoir pris aucune photo, mais dans ma position pendant 40
minutes c'était juste impossible.
Pendant ce temps, du côté
de Gwenn…
Pendant ce temps, du côté
de Minerva…
Set-list Immortal :
1) Sons of
northern darkness
2) The rise of
darkness
3) Unsilent
storms in the north abyss
4) Norden on
fire
5) In my kingdom
cold
6) Tyrants
7) Throned by
blackstorms
8) All shall
fall
9) Withstand the
fall of time
10) One by one
Pendant ce temps, du côté
de Stephane…
Morbid Angel sera le dernier concert de la journée. Je les ai déjà vus,
je sais que la set-list sera certainement la même que la dernière fois mais peu
importe. Je ne serai pas déçu, c'est une certitude.
Comme prévu, la machine Morbid écrase tout sur son passage une
fois en route, et se trouver dans le pit-photo pour Fall from grace c'est juste pour un fan comme moi, une sensation
assez jouissive !
Pendant ce temps, du côté
de Gwenn…
Pour conclure, du côté de Vlad…
Comme vous pouvez le
constater, cette seconde journée fut une fois de plus bien chargée aussi bien
qu’éclectique. Les excellentes surprises y auront côtoyé les déceptions… on ne
sait jamais comment les choses se déroulent de manière exacte au Hellfest !
Diaporama complet par Stephane Rip pour la journée du samedi :
Juillet/Août 2013,
Rédigé
par Vlad Tepes, Stephane Rip & Vivine Lilith,Et photos déposées par Gwenn.
Psychopathia Melomania tient à remercier particulièrement Minerva Photography pour les photos qu'elle a partagé avec notre webzine et celui pour lequel elle travaille, le webzine italien Italia di Metallo.
Parcourir les deux autres journées :
- Vendredi 21 : http://www.psychopathia-melomania.com/2013/08/hellfest-2013-live-clisson-vendredi.html
- Dimanche 23 : http://www.psychopathia-melomania.com/2014/05/hellfest-2013-live-clisson-dimanche.html
encore mieux que le premier jour !!! vivement le 3ème !!! et ces photos !!! vivine
RépondreSupprimerOui, ce live-report est bien fourni Vivine...
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