jeudi 26 septembre 2013

Sound of Sotra - "Potpourri" (2010)


(Par Vlad Tepes)


Parution : Format : Label : Univers : Pays :
Avril 2010 LP Yap Records Electro malicieuse et imprévisible… Norvège


Sound of Sotra - Potpourri (2010)
Track-list :

1) Intro
2) Cirkus Vulcano   YouTube
3) 35 (Pojkorna)
4) Chicks for Free
5) Bigelow
6) For my Shirt
7) Dr. Tilrem
8) Yes Stud, I Can Voodoo   YouTube
9) Sola Di


Click here for English Version :
Version anglaise/english version


Line-up de l'album :

Lindy-Fay Hella : Vocaux / Orgue électrique / Synthétiseur / Programmation (excepté Sola Di).
Ragnhild Storsletten Åse : Vocaux / Boite à musique (sur Intro).
Marita Moe Sandven : Vocaux / Orgue électrique additionnel (sur Dr. Tilrem).



Membres additionnels :

Anders Hanna : Guitare / Batterie.
Kjetil Möster : Saxophone (sur Dr. Tilrem).
Björn Torske : Programmation (sur Chicks for Free).
Pontus Jobst Peter Tilrem : Narration (sur Dr. Tilrem).



Paroles :

Lindy-Fay Hella, Ragnhild Storsletten Åse & Marita Moe Sandven (sauf Cirkus Vulcano, par Ragnhild Storsletten Åse & Marita Moe Sandven).




Eléments généraux :

Produit par : Lindy-Fay Hella, sauf Sola Di par Björn Torske.
Enregistré et arrangé par : Sound of Sotra.
Mixé par : Sound of Sotra & Kjetil Björeid Aabø.
Masterisé par : John Hegre.



Sound of Sotra


Aujourd’hui je viens inaugurer la toute première chronique électro de Psychopathia Melomania, vous ayant bien plus habitués à des sonorités métalliques. Mais vous savez à présent que l’éclectisme demeure chez nous une notion-clé, et il est tout à fait hors de propos de s’imposer de futiles barrières stylistiques. Ainsi, vous vous doutez bien que cette inauguration ne se fait pas par hasard, et laissez-moi vous introduire ici à un projet profondément atypique : Sound of Sotra.

Sound of Sotra est une entité électro en provenance de Norvège (de Bergen plus précisément), à laquelle je suis arrivé par un sinueux chemin. En effet, étant depuis plusieurs années grand amateur du riche projet néo-folk Wardruna, j’ai eu l’occasion de me pencher sur les projets annexes de chacun de ses trois membres. Je me suis donc entre autres intéressé aux multiples projets de Lindy-Fay Hella, chanteuse au timbre de voix surréaliste. C’est ainsi que j’en suis venu à Sound of Sotra, où la dame est réunie en trio avec Ragnhild Storsletten Åse et Marita Moe Sandven. En apparence, le seul lien demeurant entre Sound of Sotra et Wardruna s’incarne en Lindy-Fay Hella, car les deux entités sont clairement aux antipodes. Ainsi, si vous ne lisez ces lignes que par strict intérêt pour Wardruna, je vous conseille vivement de vaquer à d’autres occupations ! Par contre, si comme moi vous êtes de grands curieux et appréciez les chocs culturels et stylistiques, plongez avec moi dans ce projet atypique qu’est Sound of Sotra


Sound of Sotra est un projet à présent défunt (idée  qui sera nuancée par l’interview prochaine à paraitre…) et qui n’aura sorti qu’un seul et unique album en 2010, intitulé "Potpourri". A travers cette chronique, je cherche donc à faire revivre quelque peu un album qui selon moi ne devrait pas tomber aux oubliettes. Ne cherchez d’ailleurs pas à acquérir cet objet en support physique, car malheureusement "Potpourri" n’est disponible qu’en format digital.

Comment pourrais-je vous présenter de manière synthétique Sound of Sotra ? C’est un exercice extrêmement difficile car nous avons ici à faire à un véritable ovni musical comme jamais vous n’en aurez entendu de votre vie. Un ensemble de qualificatifs peut tenter de circonscrire cet opus : décalé, imprévisible, surprenant, déboussolant… Comme vous pouvez le constater, "Potpourri" vous invite en terrain mouvant (émouvant…), et l’effet de surprise sera votre fil conducteur !

Avant de démarrer dans le vif du sujet, faisons un petit détour par le nom du groupe : Sotra est un ensemble de deux îles au nord de Bergen, où le relief y est très découpé (comme toute la côte ouest de la Norvège d’ailleurs). Pour être allé à Sotra même en 2010, je vous invite à découvrir ce rivage découpé à l’extrême mais d’une grande beauté. Ce relief que l’observateur a grand peine à circonscrire semble justement nous renvoyer à l’identité musicale de cet opus de Sound of Sotra


Sound of Sotra


Une courte introduction nous plonge immédiatement dans l’ambiance délurée de Sound of Sotra avec un entremêlement de sons électro et enfantin, où la boite à musique fusionne avec des voix débridées (jazzy et à la fois lyriques… puis tout à la fois !). Tous ces sons nous arrivent d’un seul coup, dans une sorte d’urgence calme : Etrange ?? Assurément !!! « Come on ! Come on !! ».

L’étrange débute au plus fort avec Cirkus Vulcano, où les beats soutiennent des sons expérimentaux. Assez paradoxalement, la ligne vocale initiale apparait stable, avant de dévier lentement… pour se maintenir malgré tout. Il nous est ici dépeint une ambiance de club des plus étranges, où des entités féminines viennent semer la confusion. Trouble… le DJ aurait-il été séduit par mégarde par nos trois dames ? Et pourtant, dans cette étrangeté manifeste il se dégage une profonde sensualité issue de ces voix chaudes et emplies de mystère… Cette sensualité, nous la rencontrons d’ailleurs sur le clip réalisé par Madame Pixel :




S’y entremêlent des robots en manque de chair, ainsi qu’un carrousel bien fantomatique… et au final une retranscription assez personnelle des contrastes de la musique seule de Cirkus vulcano.

L’ambiance s’industrialise sensiblement avec le titre suivant, 35 (Pojkorna). Des voix parfois en colère et assez dans l’esprit "indie rock" se mêlent à des sons expérimentaux. Le refrain (qui n’en est pas un, puisque ne se répétant pas) est absolument irrésistible, avec ses consonances nordiques. Assez difficile à apprivoiser au départ, j’avoue avoir une forte sensibilité pour ce titre-ci.

Aurions-nous ensuite droit au "tube" de Sound of Sotra ? Avec un beat assez léger, il semblerait que oui… Chicks for Free. Faisant explicitement référence à Money for nothing de Dire Straits, Chicks for Free n’est pourtant nullement une cover, demeurant beaucoup plus hasardeuse que cela. D’ailleurs, les vocaux partent dans une direction très particulière, étant quand même très barrés ! Donc à ceux qui le qualifierait de "tube", mieux vaudrait revenir sur telle qualification, car Chicks for Free demeure sacrément atypique..

Sur fond de clavier minimaliste, l’alliance des trois voix prend tout son sens sur le titre suivant, Bigelow. Entre nonchalance et allure débridée, le chemin vocal se veut sinueux et profondément joueur. Cette petite balade en terrain inconnu est vraiment très agréable !

For my Shirt fait ensuite l’éloge du contraste, et ce dès les premières secondes. En effet, l’instrumentation aérienne côtoie des voix aux paroles futiles : « I’m too sexy for my shirt  ». Cela ne vous rappelle rien ? Car il s’agit de paroles reprises de I’m too sexy de Right Said Fred ! Puis la rythmique s’accélère pour un moment typiquement barré de chez Sound of Sotra : parodie absolue de la chanson du titre de Right Said Fred, avec des vocaux très bas. Cela va peut-être vous paraitre idiot, mais il est littéralement jouissif de sentir que nos chères dames s’amusent à ce point !

Retour à une dimension plus expérimentale avec Dr. Tilrem… Après une narration en Allemand, des sons étranges s’installent pour laisser place à des voix complètement barrées !! Ce titre semble être une mise en musique de la prise de drogue (comme évoqué dans les paroles d’ailleurs), non pas à titre d’encouragement mais plutôt dans une vision clairement parodique. Se greffera ensuite un saxophone, pour entériner l’aspect totalement décalé de la chose, ce qui n’était plus à prouver ! Soulignons d’ailleurs que Dr. Tilrem est un véritable médecin, qui fut tout spécialement convié pour placer cette narration particulièrement clinique.

Poursuivant dans une veine expérimentale, se présente à nous le relativement long Yes stud, I can voodoo. Etrange et insaisissable, nous voguons en territoire curieux, ne sachant vers quelle direction progresser. Une rythmique assez sobre s’installe en fin de morceau, alors que résonne une référence au Poison de The Prodigy. D’ailleurs, le titre lui-même ne serait-il pas une référence dissimulée au Voodoo people de ces mêmes Prodigy ? En tous les cas, et malgré cette maigre référence, le climat et l’instrumentation n’ont strictement rien à voir avec ce que pratique les Anglais. Car ici l’opacité est vraiment lunaire, avec des êtres venus de très très loin !




Le clip va d’ailleurs en ce sens, à la limite de l’hermétisme. Yes stud, I can voodoo est peut-être le titre le plus étrange et le plus énigmatique de ce "Potpourri"…

Nous en arrivons déjà à l’épilogue… et quel épilogue !! En effet, Sola Di est absolument irrésistible, avec des chœurs débridés au possible et montant sacrément dans les hauteurs ! Assez lumineux dans son atmosphère, nous pourrions presque sortir l’ukulélé, mais le synthétiseur s’en charge en lieu et place. Loufoque au possible, c’est à une sorte d’épilogue insensé auquel nous assistons, aux échos charmeurs. Sola Di est une véritable perle de folie douce !


Sound of Sotra


Avec "Potpourri", nous sommes très loin d’une musique électro que l’on pourrait entendre dans l’importe quel club standard. Car même si la musique de Sound of Sotra est électro dans son expression, elle est bien trop investie d’ambiance(s) pour être simplement dansée.

Sur cet album, de la première à la dernière note nous ressentons cette dimension de jeu, cette volonté de ne pas se prendre au sérieux. Structurellement, le tout peut paraitre assez chaotique, car entremêlant sans cesse foule d’éléments issus d’horizons multiples. A ce titre, la démarche a je trouve une allure plutôt expérimentale, mais je ne sais pas si une telle volonté est de cet acabit en amont. Et dans cet entrecroisement d’univers, il est assez logique de se trouver décontenancé et complètement perdu.

"Potpourri" m’apparait comme un terrain de jeu pour les malicieuses et désobéissantes Lindy-Fay, Ragnhild et Marita. Car l’on sent derrière chaque expression vocale, derrière chaque son, un plaisir non dissimulé à surprendre l’auditeur et à l’emmener là où il n’aurait jamais cru aller. Cette dimension de surprise est exaltée et constitue véritablement le cœur de cet album. En effet, il me semble que sont amplifiés un ensemble de traits de caractère de nos chères dames… tantôt petites filles espiègles, tantôt séductrices invétérées. D’apparence décousue, cet album nous permet en fait de tourner autour d’un même cristal, notre perception changeant en permanence selon notre angle de vue… mais le cristal restant toujours ce qu’il est.

D’une durée bien trop courte (environ 30 minutes), "Potpourri" pose les bases d’une expression unique, et je mets au défi quiconque de trouver un autre album à l’ambiance similaire ! Ainsi, l’opus semble assez logiquement le début d’un travail plus approfondi, et je ne peux que regretter qu’aucune autre pièce ne soit venue compléter "Potpourri".

Le cirque volcanique viendra-il jaillir à nouveau en nos oreilles ? …


Juin/Août/Septembre 2013,
Rédigée par Vlad Tepes
.


Sound of Sotra


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Sound of Sotra - "Potpourri" (2010)







Sound of Sotra - "Potpourri" (2010)


(By Vlad Tepes)



Release : Format : Label : Realm : Country :
April 2010 LP Yap Records Impish & unpredictable electro music… Norway


Sound of Sotra - Potpourri (2010)
Track-list :

1) Intro
2) Cirkus Vulcano   YouTube
3) 35 (Pojkorna)
4) Chicks for Free
5) Bigelow
6) For my Shirt
7) Dr. Tilrem
8) Yes Stud, I Can Voodoo   YouTube
9) Sola Di


Line-up album :

Lindy-Fay Hella : Vocals / Electric organ / Synthesizer / Programming (except Sola Di).
Ragnhild Storsletten Åse : Vocals / Music box (on Intro).
Marita Moe Sandven : Vocals / Additional electric organ (on Dr. Tilrem).



Additional members :

Anders Hanna : Guitar / Drums.
Kjetil Möster : Saxophone (on Dr. Tilrem).
Björn Torske : Programming (on Chicks for Free).
Pontus Jobst Peter Tilrem : Spoken words (on Dr. Tilrem).



Lyrics :

Lindy-Fay Hella, Ragnhild Storsletten Åse & Marita Moe Sandven (except Cirkus Vulcano, by Ragnhild Storsletten Åse & Marita Moe Sandven).




General elements :

Produced by : Lindy-Fay Hella, except Sola Di by Björn Torske.
Recorded and arranged by : Sound of Sotra.
Mixed by : Sound of Sotra & Kjetil Björeid Aabø.
Mastered by : John Hegre.



Sound of Sotra


Today I come in here to break in the very first electro review by Psychopathia Melomania, the dear readers that you are getting more often used to metallic sounds. But you know now that eclecticism is a keyword for us, and it is totally out of the question to establish ourselves some futile stylistic gates. So you can expect that this inauguration isn’t made by accident, and let me introduce you to an atypical project : Sound of Sotra.

Sound of Sotra is an electro entity from Norway (more precisely from Bergen), and I came to it through a tangled path. Indeed, being a huge fan from years of the rich neo-folk project Wardruna, I had the opportunity to lean on the side-projects from each member of the band. So I took interest in the multiple projects of Lindy-Fay Hella, singer who possesses an incredible and surrealistic tone. That’s how I came to Sound of Sotra, where our lady is gathered together with Ragnhild Storsletten Åse and Marita Moe Sandven. By all appearances, the only link between Sound of Sotra and Wardruna is incarnated in the person of Lindy-Fay Hella, because these two entities are clearly poles apart. So if you read these lines only because of being interested by Wardruna, you should attend to other hobbies ! However, if you’re keen on people and like cultural and stylistic shocks, may you dive with me into this atypical project that is Sound of Sotra


Sound of Sotra is by now a defunct project (idea that will be shaded in an imminent interview, which will come pretty soon…) and has released one and only album in 2010, entitled "Potpourri". With this review, I’m trying to get relive this album in a way, which mustn’t be forgotten. But don’t try to buy this item in physical format, because "Potpourri" is only available in digital.

How could I describe Sound of Sotra in a synoptic way ? This is a very difficult drill because we stand in front of a musical UFO piece like no other. Some qualifying terms can describe this album : offbeat, unpredictable, surprising, confusing… As you can read it, "Potpourri" is inviting you to an unstable ground, and the novelty effect will be your common thread !

Before getting to the heart of the matter, let’s make a detour through the name of the band : Sotra is an ensemble of two islands on the North of Bergen, where the relief is pretty carved (as it is the case for the all west coast of Norway in fact). Because of the fact that I’ve seen Sotra in 2010, I can only invite you to discover these carved shores, so beautiful. A relief very difficult to define, it seems that there is a similarity with the musical identity of this album from Sound of Sotra


Sound of Sotra


A brief introduction makes us dive straightaway into the brazen atmosphere of Sound of Sotra with an intertwined world of electro and childish sounds, where the music box merges with unbridled voices (jazzy and lyrical too… then all at the same time !). All these sounds come in one go, like a calm emergency : Strange ?? Yes, for sure !!! « Come on ! Come on !! ».

The oddness begins on an edge with Cirkus Vulcano, where the beats hold up experimental sounds. Paradoxically, the initial vocal line seems stable, before deviating slowly… despite everything remaining fair. Here is depicted a very strange club atmosphere, where feminine entities appear to derange. Blurred… the DJ hasn’t been seduced by accident by our three ladies ? However, in this obvious oddness we can feel a deep sensuality that comes from these warm voices, full of mystery… This sensuality, we can found it on the video done by Madame Pixel :




Robots needing some flesh and a ghostly equestrian display appear in it… and in the end this is a personal re-transcription of all the contrasts of the music alone of Cirkus vulcano.

The atmosphere seems to mechanize itself in the following track, 35 (Pojkorna). Some voices sometimes angry and pretty in an "indie rock” feeling are meddling in experimental sounds. The chorus (which isn’t really a chorus, because appearing only once) is simply irresistible, with its Nordic consonance. Pretty difficult to domesticate initially, I must admit that I’ve a big sensitiveness for this particular track.

Is it a sort of « hit single » that is coming to our ears ? With a light beat, it seems that it is the case… Chicks for Free. It refers to the song Money for nothing from Dire Straits, but Chicks for Free isn’t a cover at all of it, being much more risky than that. In fact, the vocals go in a particular direction, being totally crazy ! So for the one that would just qualify it as a “hit single”, you should erase such qualification, because Chicks for Free is an atypical track.

To a background of minimalistic keyboard, the alliance of the three voices is fully realized on the following track, Bigelow. Between indolence and unbridled look, the vocal ground seems sinuous and deeply playful. This little ride in an unknown land is truly enjoyable !

Then For my Shirt sings the praises of contrast, from the very first seconds. Indeed, the aerial instrumentation stands alongside of futile words : « I’m too sexy for my shirt  ». Don’t you remember some old song ? Because you could recognize the ones from I’m too sexy by Right Said Fred ! Then the rhythmic section speeds for a crazy moment so typical of Sound of Sotra : absolute parody of the song from Right Said Fred, with very low vocals. Maybe it’s going to seem silly for you, but it is totally ecstatic to feel that our dear ladies have a whale of a time !

Let’s return to a more experimental dimension with Dr. Tilrem… After a German narration, some weird sounds settles down to leave room for the craziest voices !! This track seems to be a musical representation of drug abuse (as we can hear in the lyrics), not to support it but more like a parodic vision. Then a saxophone will attach itself to the track, like to approve the staggered aspect of Dr. Tilrem, which was already clear ! Let’s just mention that Dr. Tilrem is a real doctor, who was invited to do this clinical narration on the song.

Following an experimental vein, here is the long Yes stud, I can voodoo. Weird and evasive, we’re sailing on a bizarre ground, unknowing where to go. An understated rhythm section settles in, when resonates a reference to the Poison from The Prodigy. However, the title itself wouldn’t be a hidden reference to Voodoo people from Prodigy ? In any case, despite this little reference, the atmosphere and instrumentation have nothing to do with the work from those English people. Here the opacity is really lunar, with little beings coming from far far away !




The video appears exactly like this, so pretty sealed-off. Maybe Yes stud, I can voodoo is the most strange and enigmatic track from "Potpourri"…

So we reach the epilogue… and what incredible epilogue !! Indeed, Sola Di is so irresistible, with choirs unbridled at their best and climbing in the highest spheres ! Quite luminous in its atmosphere, we could almost use a ukulele, but the synthesizer takes responsibility for it. So crazy, we assist to sort of an insane epilogue with charming echoes. Sola Di is a true pearl of soft extravagance !


Sound of Sotra


With "Potpourri", we stand far from a simple electro music that we could hear in every nightclub. Because if the music of Sound of Sotra is in fact electro in its expression, it has too much atmospheres to just be danced.

On this album, from the first to the last note we can feel this dimension of playing, this desire to not take themselves seriously. In its structure, the whole album can appears chaotic, because mixing constantly lots of elements coming from different horizons. That’s why I think the approach is pretty experimental, but I don’t know if there was such a will upstream. But in this intertwining of universes, it is pretty logical to feel disconcerted and completely lost.

"Potpourri" appears to me like a big playground for the malicious and disobedient Lindy-Fay, Ragnhild and Marita. Because we can feel behind every vocal expression, behind every note, an obvious pleasure to surprise the listener and take him to a place where he never would have gone by himself. This dimension of surprise is elated and constitutes the core of this album. Indeed, it seems to me that an ensemble of characteristics of our ladies is expanded… sometimes mischievous little girls, other times inveterate seductive woman. In a casual appearance, this album allows us to turn around a same crystal, our perception changing constantly depending on our view angle… but the crystal always stays what it is.

Too short (over approximately 30 minutes), "Potpourri" builds the basis from a unique expression, and I challenge everyone to find another album with a similar atmosphere ! So the album appears logically as the beginning of a more in-depth work, and I can only regret that there wasn’t another piece to complete "Potpourri".

Will the volcanic circus burst out again to our ears ? …


June/August/September 2013,
Written and translated byVlad Tepes.


Sound of Sotra


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