(Par LeMasc)
Parution : | Format : | Label : | Univers : | Pays : |
13 septembre 2013 | LP | Nuclear Blast Records | Gods of Technical and Melodic Death Metal | Angleterre (Liverpool) |
Track-list :
1) 1985
2) Thrasher’s Abattoir
3) Cadaver Pouch Conveyor System
4) A Congealed Clot of Blood
5) The Master Butcher’s Apron
6) Noncompliance to ASTM F 899-12
Standard
7) The Granulating Dark Satanic
Mills
9) 316L Grade Surgical Steel
11) Mount of Execution
Bonus-Track :
12) Intensive Battery Brooding |
Line-up de l'album :
Jeff Walker : Basse et chant. Bill Steer : Première guitare. Daniel Wilding : Batterie. Ben Ash : Seconde guitare. |
Membres additionnels :
Aucun. |
Carcass, là
j’attaque du lourd car c’est un peu, du moins pour moi, la référence des
groupes ayant contribuée à marquer les heures de gloire du milieu death metal
et tous ses dérivés, à l’instar de Napalm
Death et Pestilence, et bien
d’autres bien sûr, mais ces deux là j’y reviendrais plus tard.
1985 ouvre
les hostilités en ne lâchant que la discussion de deux guitares en une sorte de
complainte maladive n’attendant plus que les chirurgiens s’occupent d’elles…
car ce sont bien à de véritables chirurgiens du milieu metal auxquels nous
avons à faire, et leur réputation n’est plus à justifier.
En effet, en 1985, tiens,
tiens, y a-t-il un rapport ? Sans doute… donc, en 1985, Carcass sort le bout de son nez du côté
de Liverpool, et se lance dans un milieu, peu connu et peu pratiqué à cette
époque, le grindcore, dont la seule référence existante ne pouvait être que Napalm Death, formation des plus
extrêmes où officiaient à l’époque Lee Dorian (Cathedral), Shane Embury, Mick Harris (Scorn) et Bill Steer. Ce dernier qui deviendra avec Jeff Walker
l’un des fondateurs de Carcass,
rejoint par Ken Owen (batterie) et Mick Amott (guitare).
Ensuite, on connait l’histoire,
mais pour les jeunes branleurs qui nous lisent, il est parfois bon de remettre
les pendules à l’heure, surtout en cette fin octobre… donc je disais, les
albums références suivent, d’abord "Reek
Of Putrefaction" (1988) puis "Symphonies
of Sickness" (1989), les médecins bouchers sont lâchés et leur style
commence à marquer les esprits à grands coups de scalpel…
Puis
arrive 1991, le death metal a le vent en poupe, des quantités de groupes
sortent leur album référence à cette époque, et Carcass n’échappe pas à la règle… "Necroticism : Descanting the Insalubrious", qui est sans
conteste et selon moi, l’un des meilleurs albums de death de tous les temps (je
vois déjà, tous les fans de Death, Morbid Angel, etc… se révolter, mais j’ai
mis plus haut, selon moi, et toc !) avec aussi "Testimony of the Ancients" de Pestilence. A partir de ce moment, Carcass démontre que l’on peut faire du metal technique et mélodique,
et ils continueront d’enfoncer le clou de la différence avec "Heartwork" (1993) et "Swansong" (1996) jusqu’à leur
séparation, cette même année, avant même la sortie de l’album.
Alors, quinze ans après, que
peut-on attendre d’un nouvel album de Carcass ?
C’est ce que je vais tenter de décortiquer pour vous, à la manière qu’il
convient… chirurgicalement…
Après l’intro 1985, dont j’ai déjà parlé, c’est Trasher’s Abattoir qui vient assener ses
blasts et ses riffs si typiques à la marque de fabrique de Carcass. J’adore, la précision est digne de la plus belle
cicatrice, ça va vite et pourtant cela reste technique.
Moins de deux minutes plus tard
le cadavre suivant arrive déjà sur le convoyeur, faisant presque croire que le
précèdent morceau était bâclé, Cadaver
Pouch Conveyor System imprime donc le retour de Carcass, à la manière d’un scalpel dans les chairs.
Le riff d’A Congealed Clot of Blood, attaque directement le rythme cardiaque,
l’opération se déroule sans encombre, exactement dans l’esprit du groupe, comme
si le temps s’était arrêté depuis ces presque deux décennies avec des solos
toujours aussi beaux et planants.
Les urgences sont saturées et The Master Butcher’s Apron envoie dès
l’intro du blast, puis la lourdeur refait son apparition, le chant de Jeff
Walker est toujours aussi bon et sans surprise les thèmes abordés restent propres
au groupe, du coup le domaine chirurgical devient de plus en plus accessible au
commun des mortels voulant faire quelques expériences étranges…
Noncompliance
to ASTM F 899-12 Standard ne change pas la donne : à croire que
chaque intervention se ressemble, envoi de l’anesthésique, puis opération
mêlant calme et blasts, enfin solos de réveil… recette éprouvée et
toujours d’actualité.
Les
morceaux s’enchainent donc au fur et à mesure que la salle d’attente diminue,
un régal auditif, alors que l’ORL s’apprêtait à s’occuper de mes oreilles
pensant que mes tympans étaient abimés après Unfit Human Consumption ou 316L
Grade Surgical Steel, mais que nenni, le mal est fait depuis fort
longtemps… donc pas d’inquiétude.
Je passerai sur Captive Bolt Pistol, non pas que ce soit
un mauvais morceau, au contraire, mais je préfère m’attarder sur Mount of Execution, qui se différencie
des autres par son intro bien mélodique et un riff bien lourd en début de
morceau enchainant avec le reste, vraiment top et se trouvant être le morceau
correspondant bien à un dernier de clôture.
Sauf que ma version, digipack
super bien soigné, possède un morceau bonus, Intensive Battery Brooding, qui est exactement ce que reflétait Carcass avant la rupture, puissant,
mélodique, lourd et possédant le break de furieux auquel les affranchis sont
habitués afin de laisser le patient dans un état plus que douteux… j’adore.
En
conclusion, Carcass revient dix-sept
ans après et nous offre ici, un bon album de Carcass. Et c’est Jeff Walker qui le dit : j’ai lu une
interview où il disait qu’ils n’avaient absolument pas été influencés par ce
qui se fait aujourd’hui… je confirme ses dires en appuyant sur le fait qu’on
dirait que le disque sort juste après "Swansong",
donc sans surprise à part le fait qu’on ait droit à avoir un nouvel album de Carcass après une si grande pause. Toujours
est-il que je ne regrette pas mon achat et qu’il tourne au moins une fois par
semaine dans ma platine…
Novembre 2013,
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