(Par Vivine Lilith)
Parution : | Format : | Label : | Univers : | Pays : |
11 mars 2013 | LP | Auto-production | Cold Wave Gothic | France |
Line-up de l'album :
Mr(s) Total(e) : Vocaux, guitares, synthétiseur, boite à rythmes. Mrs Claudia : Basse. |
Membres additionnels :
Aucun. |
Illusions... Désillusions, assumées ...
Mes très chers, je souhaiterais cette
fois-ci rédiger une chronique musicalement différente de ce que je peux écouter
très quotidiennement... C’est un groupe que j’affectionne particulièrement
puisque j’en ressens une multitude d’émotions changeantes au fur et à mesure
que je l’écoute...
Laissez-moi vous présenter Lyncelia... Ce mot est doux et féminin.
Je laisse vos esprits, tout comme le mien, voguer aux sons de ces syllabes
scintillantes pour imaginer que, peut-être est-ce là le prénom d’une ravissante
demoiselle, telle cette élégante blonde au regard triste et pensant, figurant
sur leur pochette...
Ce groupe a sorti en 2010 "Lovelorn" enregistré seul par Total(e) ; ainsi qu’en 2011, "Couleur Gainsbourg – Tribute compilation".
Je ne peux mieux résumer l’état d’esprit de Lyncelia, qu’à travers la phase de Total(e) : « Lyncelia représente une immersion
dans une musique froide, profonde et mélancolique proche des sonorités 80’s
tout en restant résolument moderne ».
Il est clair que l’arrivée de Claudia à la basse en 2010 a augmenté le
potentiel de ce groupe en ce qui concerne la puissance et la gravité des
sonorités désirées, rejoignant donc la mélancolie profonde. Je cite : « Cet album vous emmènera dans notre
univers aux thèmes empreints de mystère, de beauté, de féminité et de
lyrisme. »
Vous l’aurez deviné en en suivant mes
chroniques je pense, que ce genre musical n’est pas mon préféré ! Mais je
dois avouer qu’à la première écoute, j’ai été absorbée par les sons. Ce second opus
m’attire de par son premier titre qu’est Linxya.
Voilà que dans mes ouïes, ô combien sensibles, se lève le souffle léger et doux
du vent ; suivi de notes de synthé bien graves à mon sens... La cadence
s’installe petit à petit pour mieux pénétrer mes veines. Cette voix féminine en
fond m’invite à rejoindre ce groupe qui n’en est plus à son premier concert sur
Paris.
Lyncelia m’entraîne sur les ondes électroniques subtiles. Les échos de vocalises
de Total(e) sont charmants. Je trouve une harmonie mélancolique et une
intensité légèrement sensuelle sur ces deux premiers morceaux que sont Linxya
et Blondestar.
Tendez l’oreille sur Distained Perfection, et laissez-vous
submerger par cette triste langueur. N’entendez-vous point les douleurs
profondes chantées et criées en écho ? Cette voix masculine, chaude,
presque ralentie de par le désespoir qu’elle dégage, me donne l’impression d’un
cri de sombre errance... Mais après quoi peut-il courir indéfiniment ? Quel
est ce mal-être qui le ronge ? Et vous quelles sont vos désillusions mes
très chers ... ?
Le quatrième titre Unveiled Illusion me plaît beaucoup car
il me lance un clin d’œil d’optimisme. Ce tourbillon très rythmé, qui se calme
malgré tout à la fin pour mieux se relancer, me fait perdre la tête et m’invite
à me battre sans relâche ; quoiqu’il arrive le désespoir et la tristesse
font place à la rage et à l’envie de vaincre me semble-t-il ...
Promised to Failure m’envoûte de part cette harmonie lente des notes de synthé et sa guitare presque stridente. Et toujours cette voix charmeuse et sensuelle « Please love me... », une petite touche de blues triste...
Assigned,
for Disillusion
nous balade dans les errances noires de nos erreurs sentimentales. La puissance
des mots me révèle une sensibilité désespérante... C’est un vrai cocktail
d’émotions, de sensibilité à fleur de peau que révèle ce second opus. Il est
plus travaillé, et la passion de Total(e) se ressent plus encore. Ces échos
troublants, sans être dérangeants, sont déchirants dans cette sombre vie matérialiste...
Pourquoi paraître, alors qu’il suffit d’être ? ...
Pour moi la plus sombre et la plus
douce est sans conteste Reality Dream,
quand les chants disparaissent, les airs de blues m’apparaissent délicats... Le
chant presque parlé de Total(e) au début, me fait penser à une prière
personnelle intime... Sa douleur semble palpable, son cœur saigne lentement...
Totalement envoûtée par son dernier
titre qu’est Strain (sexified version),
il est sensuellement mélancolique et m’interpelle. Je le préfère à la version
simple d’ailleurs.
Cet album est parfaitement sensible et profondément triste malgré les harmonies
semblables, soutenues et dynamiques.
C’est avec une grande et réelle sincérité que je suis partagée entre autant
d’émotions et de sentiments. Je me laisse transporter dans ce monde surréaliste
qu’est Lyncelia, et je pourrais
presque m’y perdre... « Vouloir la
rejoindre ... Sans jamais parvenir à l’atteindre ... S’abandonner au désespoir
et à la désillusion ... Frustrations et promesses futiles ... ».
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