lundi 9 juin 2014

Cortez / Mur - Live Paris 2014



Cortez / Mur

Phoebus ou fessée… ?

(par LeMasc)




Moment : 13/02/14.
Lieu : Le Klub (Paris 1er).


Cortez / Mur @ Le Klub, Paris 13/02/2014


Me voilà parti pour la capitale en ce jeudi soir, direction le Klub, plein centre, le premier arrondissement, on ne peut guère mieux faire. Il s’agit maintenant de trouver une place de stationnement, ce que j’arrive à faire à moins d’un kilomètre de la salle en environ trente-cinq minutes, beau score tout de même… deux coups de fil plus tard je me retrouve avec Krys, en bas afin de boire une mousse, le temps qu’ils finissent leurs balances, en attendant Sebastien qui finalement ne viendra pas… Krys me raconte qu’il est parti avec le gratteux de Cortez pour aller acheter une guitare car ils se sont fait voler les leurs à Bruxelles la veille mais ceci j’y reviendrai, donc, laissons place au show.




Mur_logo

Toujours affalé au bar, j’attends le début de Mur, j’aperçois des gars de Comity, le batteur de Cowards, puis Krys me présente sa femme et Chris de Dooweet, du coup on fait un brin de causette au fur et à mesure que la microscopique salle se remplit. Puis Mur monte sur l’énorme scène : non je plaisante, les cinq lascars ont bien du mal à se loger dessus, entre la batterie, le claviériste qui risque d’attraper un torticolis à cause de la poutre sous laquelle il se trouve, mais rien ne les démotivera.


Mur
Mur

Mur assure sa prestation avec ferveur et une semaine après son divorce d’avec In The Guise Of Men, je retrouve un Krys épanouis et prêt à en découdre. Pour ma part, c’est la découverte, et je dois avouer que je ne regrette pas de m’être bouger le cul pour venir. Les titres sont juste énormes, une ambiance bien malsaine se dégage, amplifiée par la lumière très sombre et principalement dans les tons bleus. On a presque du mal à apercevoir chaque musicien ; mais ce n’est pas grave, je commence à recevoir un semblant de claque sur  les fesses. J’apprendrais par la suite que la set-list n’est pas compliquée : ils jouent les cinq titres dans l’ordre de l’EP et ça passe comme une lettre à la poste. Hermetic Party enfonce le clou grâce au refrain qui martèle le cervelet, c’est énorme.


Mur
Mur

Alors la recette post-HxC agrémentée de clavier existe déjà, genre Asidefromaday pour ne citer qu’eux, mais Mur dégage un truc différent. L’ambiance malsaine qui se dégage de leur musique colle à la peau comme une vieille sueur poisseuse, et c’est vraiment une bonne sensation. D’ailleurs Feed the Swamp renforce un peu plus ce sentiment. Le côté malsain arrive alors à son apogée quand ils entament le dernier morceau qui en dit déjà long par son titre : I’d Rather Have You Dead Than Pregnant… Ca gueule, ça tabasse, et tous les instruments se lâchent afin de laminer ce qu’il reste de vous après cette expérience. Respect les gars !





Set-list Mur :

1)       Hugo Suits
2)      Hermetic Party
3)       Feed The Swamp
4)     Dominance
5)      I’d Rather Have You Dead Than Pregnant



Après tout ça une petite pause s’impose comme on dit. J’en profite pour remonter à la surface terrestre, histoire de s’aérer et de s’abreuver avant de s’y replonger… en même temps vérifier les messages en reprenant le réseau… rien, tout va bien… Je retourne donc dans les contrebas de la salle en achetant au passage l’EP de Mur quand soudain une espèce de son étrange saturé parvient à mes oreilles mais pas comme si un groupe jouait ; mais plus comme un sample… c’est ça bordel !! C’est le sample de…





Cortez_logo

Borrelia ! Bon sang Cortez est sur scène, je me fraye un passage pour pouvoir être devant la scène avant que tout le monde se soit rendu compte que ça commençait… et bam ! C’est parti. Quelle énergie ! Je commence déjà à être transporté, et la suite est sans ménagement : Un lendemain sans Chaine…, Arrogant que nous Sommes… les petits poils du cou et des bras se dressent, la sensation est merveilleuse, j’entre de tout mon être dans leur monde, c’est divin.


Cortez
Cortez

Le trio (car c’est un trio) : oui je sais ça peut paraitre anodin mais pas quand on écoute  l’album et que l’on se retrouve devant juste un batteur, un guitariste et un chanteur, moi, en tout cas, je ne le savais pas…Et quel batteur ! Il envoie du lourd, ça joue fort avec une toute petite grosse caisse. Le guitariste, quant à lui, possède un nombre de pédales à y perdre son latin ; il m’expliquera à la fin du show que la plupart sert à amplifier le signal au niveau des différents amplis, et puis tout un tas de trucs de guitariste que je ne comprends pas forcement. Le plus terrible dans l’histoire comme je le disais au départ, c’est qu’il s’est fait voler ses deux guitares la veille à Bruxelles et, étant luthier, ses bijoux qu’il avait lui–même confectionné. Il a donc acheté une guitare vite fait à Paris dans l’après-midi et a assuré sa prestation comme un chef ce soir…


Cortez
Cortez

Bref les titres s’enchainent : El Vetic, je suis dans un état second, puis Au-delà des flots j’accède à la lumière… en gardant mon calme car j’ai une bande de trois lourds bien éméchés qui me casse les co..lles depuis un moment, mais bon faut faire avec… Transhumance… le chanteur me fascine, c’est juste incroyable d’arriver à dégager une telle émotion d’un chant aussi torturé en live… Ah ! Krys me fait signe avec une pinte à la main et je me laisse tenter, profitant de la montée plus calme du passage pour le rejoindre… les frissons m’envahissent, j’exulte la banane rivée sur le visage. Mon point de vue change, je me retrouve à observer le groupe par le côté droit et c’est pas mal du tout, surtout que j’ai perdu les relous dans l’histoire…


Cortez
Cortez

Nos souvenirs errants enfonce le clou du voyage, j’ai l’impression d’avoir le froc sur les talons et qu’un bourreau me fesse à chaque coup de grosse caisse : sensation étrange et divine… puis le dernier titre pointe le bout de son nez… le chanteur l’annonce : Temps Mort et là j’en profite pour vous le faire partager en vidéo, je me cale et me régale tout en état second que je me trouve… sublime…






Set-list Cortez :

1)       Borrelia
2)      Un Lendemain Sans Chaine…
3)       Arrogant Que Nous Sommes
4)     b.M.T.v
5)      Idylle
6)      El Vetic
7)      Au-delà Des Flots
8)      Transhumance
9)      Nos Souvenirs Errants
10)  Temps Mort


Cortez aura joué quasiment la totalité du dernier album Phoebus, en commençant leur show par le dernier titre et en finissant par le premier et par la même occasion. Is auront réussi à me mettre la fessée de l’année, j’en reste pantois, et dès que j’écoute l’album je revis ce concert à chaque fois. Ce fut intense et à mille lieues de ce que j’espérais. Bravo ! Chapeau Bas !

Il est temps pour moi de m’enquiller les quatre-vingt-dix kilomètres qui me séparent de chez moi en n’omettant pas de mettre trois fois d’affilée l’EP de Mur afin de bien dormir en arrivant…


Mai 2014,
Rédigé par LeMasc.



Cortez / Mur @ Le Klub, Paris 13/02/2014

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