Cortez / Mur
Phoebus ou fessée… ?
(par LeMasc)
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Moment : 13/02/14.
Lieu : Le Klub (Paris 1er).
Lieu : Le Klub (Paris 1er).
Me voilà parti pour la capitale en ce jeudi soir, direction le Klub,
plein centre, le premier arrondissement, on ne peut guère mieux faire. Il s’agit
maintenant de trouver une place de stationnement, ce que j’arrive à faire à
moins d’un kilomètre de la salle en environ trente-cinq minutes, beau score
tout de même… deux coups de fil plus tard je me retrouve avec Krys, en bas afin
de boire une mousse, le temps qu’ils finissent leurs balances, en attendant
Sebastien qui finalement ne viendra pas… Krys me raconte qu’il est parti avec
le gratteux de Cortez pour aller
acheter une guitare car ils se sont fait voler les leurs à Bruxelles la veille
mais ceci j’y reviendrai, donc, laissons place au show.
Toujours
affalé au bar, j’attends le début de Mur,
j’aperçois des gars de Comity, le
batteur de Cowards, puis Krys me
présente sa femme et Chris de Dooweet, du coup on fait un brin de causette au
fur et à mesure que la microscopique salle se remplit. Puis Mur monte sur l’énorme scène : non
je plaisante, les cinq lascars ont bien du mal à se loger dessus, entre la
batterie, le claviériste qui risque d’attraper un torticolis à cause de la
poutre sous laquelle il se trouve, mais rien ne les démotivera.
Mur assure
sa prestation avec ferveur et une semaine après son divorce d’avec In The Guise Of Men, je retrouve un
Krys épanouis et prêt à en découdre. Pour ma part, c’est la découverte, et je
dois avouer que je ne regrette pas de m’être bouger le cul pour venir. Les
titres sont juste énormes, une ambiance bien malsaine se dégage, amplifiée par
la lumière très sombre et principalement dans les tons bleus. On a presque du mal
à apercevoir chaque musicien ; mais ce n’est pas grave, je commence à
recevoir un semblant de claque sur les
fesses. J’apprendrais par la suite que la set-list n’est pas compliquée :
ils jouent les cinq titres dans l’ordre de l’EP et ça passe comme une lettre à
la poste. Hermetic Party enfonce le
clou grâce au refrain qui martèle le cervelet, c’est énorme.
Alors
la recette post-HxC agrémentée de clavier existe déjà, genre Asidefromaday pour ne citer qu’eux,
mais Mur dégage un truc différent. L’ambiance
malsaine qui se dégage de leur musique colle à la peau comme une vieille sueur
poisseuse, et c’est vraiment une bonne sensation. D’ailleurs Feed the Swamp renforce un peu plus ce
sentiment. Le côté malsain arrive alors à son apogée quand ils entament le
dernier morceau qui en dit déjà long par son titre : I’d Rather Have You Dead Than Pregnant… Ca gueule, ça tabasse, et
tous les instruments se lâchent afin de laminer ce qu’il reste de vous après
cette expérience. Respect les gars !
Set-list
Mur :
1)
Hugo
Suits
2)
Hermetic
Party
3)
Feed
The Swamp
4)
Dominance
5) I’d Rather Have You
Dead Than Pregnant
Après tout ça une petite pause s’impose comme on dit. J’en profite pour
remonter à la surface terrestre, histoire de s’aérer et de s’abreuver avant de
s’y replonger… en même temps vérifier les messages en reprenant le réseau… rien,
tout va bien… Je retourne donc dans les contrebas de la salle en achetant au
passage l’EP de Mur quand soudain une
espèce de son étrange saturé parvient à mes oreilles mais pas comme si un
groupe jouait ; mais plus comme un sample… c’est ça bordel !! C’est
le sample de…
… Borrelia ! Bon sang Cortez est sur scène, je me fraye un
passage pour pouvoir être devant la scène avant que tout le monde se soit rendu
compte que ça commençait… et bam ! C’est parti. Quelle énergie ! Je
commence déjà à être transporté, et la suite est sans ménagement : Un lendemain sans Chaine…, Arrogant que nous Sommes… les petits
poils du cou et des bras se dressent, la sensation est merveilleuse, j’entre de
tout mon être dans leur monde, c’est divin.
Le trio
(car c’est un trio) : oui je sais ça peut paraitre anodin mais pas quand
on écoute l’album et que l’on se
retrouve devant juste un batteur, un guitariste et un chanteur, moi, en tout
cas, je ne le savais pas…Et quel batteur ! Il envoie du lourd, ça joue
fort avec une toute petite grosse caisse. Le guitariste, quant à lui, possède
un nombre de pédales à y perdre son latin ; il m’expliquera à la fin du
show que la plupart sert à amplifier le signal au niveau des différents amplis,
et puis tout un tas de trucs de guitariste que je ne comprends pas forcement.
Le plus terrible dans l’histoire comme je le disais au départ, c’est qu’il
s’est fait voler ses deux guitares la veille à Bruxelles et, étant luthier, ses
bijoux qu’il avait lui–même confectionné. Il a donc acheté une guitare vite
fait à Paris dans l’après-midi et a assuré sa prestation comme un chef ce soir…
Bref
les titres s’enchainent : El Vetic,
je suis dans un état second, puis Au-delà
des flots j’accède à la lumière… en gardant mon calme car j’ai une bande de
trois lourds bien éméchés qui me casse les co..lles depuis un moment, mais bon
faut faire avec… Transhumance… le
chanteur me fascine, c’est juste incroyable d’arriver à dégager une telle
émotion d’un chant aussi torturé en live… Ah ! Krys me fait signe avec une
pinte à la main et je me laisse tenter, profitant de la montée plus calme du
passage pour le rejoindre… les frissons m’envahissent, j’exulte la banane rivée
sur le visage. Mon point de vue change, je me retrouve à observer le groupe par
le côté droit et c’est pas mal du tout, surtout que j’ai perdu les relous dans
l’histoire…
Nos souvenirs errants
enfonce le clou du voyage, j’ai l’impression d’avoir le froc sur les talons et
qu’un bourreau me fesse à chaque coup de grosse caisse : sensation étrange
et divine… puis le dernier titre pointe le bout de son nez… le chanteur
l’annonce : Temps Mort et là
j’en profite pour vous le faire partager en vidéo, je me cale et me régale tout
en état second que je me trouve… sublime…
Set-list
Cortez :
1)
Borrelia
2)
Un
Lendemain Sans Chaine…
3)
Arrogant
Que Nous Sommes
4)
b.M.T.v
5)
Idylle
6)
El
Vetic
7)
Au-delà
Des Flots
8)
Transhumance
9)
Nos
Souvenirs Errants
10) Temps Mort
Cortez aura
joué quasiment la totalité du dernier album Phoebus,
en commençant leur show par le dernier titre et en finissant par le premier et
par la même occasion. Is auront réussi à me mettre la fessée de l’année, j’en
reste pantois, et dès que j’écoute l’album je revis ce concert à chaque fois. Ce
fut intense et à mille lieues de ce que j’espérais. Bravo ! Chapeau
Bas !
Il est
temps pour moi de m’enquiller les quatre-vingt-dix kilomètres qui me séparent
de chez moi en n’omettant pas de mettre trois fois d’affilée l’EP de Mur afin de bien dormir en arrivant…
Mai 2014,
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