(Par LeMasc)
Parution : | Format : | Label : | Univers : | Pays : |
24 octobre 2014 | LP | Zigouane Prod | Metal Français qui dépote | France |
Track-list :
|
Line-up de l'album :
Yo : Vocaux. Patapock : Basse. Jean-Rhum : Batterie. Tof : Guitare. |
Membres additionnels :
Aucun. |
Par où
commencer…pfff… pas facile, une histoire de potes…un line-up de presque vingt
ans, ben ouais, quoi dire pour les présenter à part que je les connais depuis
leur débuts, du temps où ils s’appelaient encore… chut ! Il y a des
secrets qui sont encore bien gardés. Je me rappelle même avoir ouvert pour eux
avec mon groupe à la fin des années 90 à la grande vignolle… ça ne nous
rajeunit pas. Bref, ça ne les présente pas vraiment, mais bon c’est pour situer
le contexte.
Donc
presque vingt ans d’existence, un EP éponyme 6 titres en 2003, un album "Rappel au désordre" en 2008 ; un style proche de Lofofora qui est indéniable, mais bon, quand on fait du metal avec
un chant français, c’est souvent la référence que l’on cite. Bref, Leïtuss n’a jamais renié l’influence,
au contraire, et durant toutes ces années malheureusement à ne tourner que trop
localement, ils n’ont pas "baissé leur froc" et ont pris leur temps
pour nous présenter ce nouvel album de 2014… Ben quoi ? Six ans après, et
alors si ça en valait la peine…
Donc,
après un vieux son de gratte à la sonorité bien craquante comme un vinyle, le
riff vous saute à la gueule (oui je vais être un peu vulgaire, mais quand on
écoute Leïtuss, on a envie de faire
sortir la bête qui est en nous), les textes d’Egaré
percutent, couplet soutenu par une basse bien percutante, la pression monte, le
refrain explose martelé par la double, c’est monstrueux, et quel son !
Pas de
pause, 141A2 déboule. Même remède et donc
même punition, les breaks sont super bien pensés, avec des subtilités tel
« qu’il n’y a qu’ici que je respire » où l’on entend juste après une
respiration, j’adore. Quant à la signification de 141A2, qui est aussi le titre de l’album, alors je vais vous le dire,
et bien ça veut dire que vous pouvez vous gratter car j’ai promis de ne pas
révéler le secret…
"Parce que rien ne change" : et voilà, encore un
tube, petite gratte de départ et gros riff derrière, les progrès de Yo au chant
sont faramineux ; non pas que les autres n’ont pas évolué, mais Yo possède
désormais une voix à en faire pâlir plus d’un… Et on s’en rend compte tout au
long de l’album. Les refrains qui matraquent et entêtent sont quasiment
permanents en particulier sur Crache ou …Que l’on tombe,
cette dernière étant introduite par Il se peut… qui permet de faire un
break au milieu de l’album afin de souffler un peu, et forcement de reposer mes
cervicales qui commencent à crier à l’agonie.
Les textes sont percutants
et enfoncent le clou du constat d’une société qui met à mal beaucoup de gens. On
sent bien le vécu des différentes galères que les gars ont pu rencontrer mais
sans à avoir la volonté de faire une critique ouverte et facile. Les mots sont
posés avec subtilité, tout est plus ou moins imagé. On est loin d’un constat
gratuit. C’est fort.
On notera la présence de
Pierrot de Subsonic sur Résigné,
morceau qui sonne super puissant façon rap/metal. Le gros son est encore
là, les plans de double de Jean-Rhum tabasse la cervelle. C’est juste du
bonheur et on crie encore : « Résigné !!! ». A faire
partie des perdants !! (Tiens, tiens, je m’y retrouve bien moi là).
Petite guitare en intro, et
Bam ! Ca balance direct en pleine face, "En Surface", sûrement un de mes titres préférés. Tous les
ingrédients sont là, afin qu’une fois la préparation en place, mon front arrive
à atteindre mon genou, le régal du headbanging. Du coup, comme je n’ai jamais
assez mal (ouais j’aime ça). Je te mangerai froid viens me laminer "la goule" comme on dit chez nous dans le
saumurois, et le rythme bien soutenu ne laisse pas de temps pour constater l’étendue
des dégâts…
Après tout ça, le rouleau
compresseur n’a toujours pas fini de me passer dessus : faut dire que je ne
suis pas facile à écraser. L’ensemble des instruments se met en action en une
sorte de grondement afin d’amener puissamment mais gentiment Si je reste
(qui n’est pas violente en soi mais qui percute bien encore) afin d’amener Sur ma langue
(qui est en fait un vieux morceau car étant sur la toile depuis au moins trois
ans. Mais ici ça permet de l’avoir sur une galette avec un gros son. En plus,
c’est un des morceaux préférés de mes enfants, donc je l’écoute plus que
régulièrement ; et forcement, on n’a pas le choix, le refrain, on l’a pour
la journée...
L’album se termine sur une
reprise de Renaud : Tu m’auras pas, mais comment dire… quelque
peu, euh… légèrement plus pêchue… Et oh, c’est Leïtuss quand même, on n’est pas là pour enfiler des perles !
On notera le solo de Pierrot (hé oui un autre), le requin de studio.
Bon voilà, l’album terminé,
on n’a qu’une envie c’est le remettre. Il passe tout seul; il démonte et
m’a remis d’accord avec ce style. Moi, qui à la base, suis plutôt metal violent
– voir extrême ou torturé – j’ai vraiment pris du plaisir et j’en prends
encore. Franchement, la production est au top, les textes sont excellents. Les
morceaux s’enchaînent comme une lettre à la poste ; les riffs de grattes
sont ravageurs et la section rythmique n’a jamais été aussi présente. C’est du
bon voir même très bon, et je pense qu’ils méritent de tourner au niveau
national car ils ont vraiment un bon produit entre les mains.
Si toutefois, vous doutiez de mes propos en raison
du fait que je les connais depuis longtemps, tentez l’expérience par vous-même,
je pense que vous risqueriez de tomber et d’être accroché…
Décembre 2014,
Rédigée par LeMasc.
Liens officiels
Où se procurer l’objet ?
Site de Patapock (basse) : Profil Facebook
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