lundi 8 décembre 2014

Sorrows Path - "The Rough Path of Nihilism" (2010)


(Par Lucy Dayrone)


Parution : Format : Label : Univers : Pays :
Octobre 2010 LP Rock It Up Records Power Doom Metal Grèce


Sorrows Path - The Rough Path of Nihilism (2010)
Track-list :

1) All Love Is Lost
2) The Beast (S.P.R.)
3) Honestly
4) Fetish
5) Dirty Game
6) Mr. Holy
7) Getting Closer
8) Queen of Doom
9) Prostitute
10) Hymn of Differentiation
11) Empty Eyes and Blackened Hearts YouTube
12) Nihilism


Click here for English Version :
Version anglaise/english version


Line-up de l'album :

Angelos Ioannidis : Voix.
Stavros Giannakos : Basse.
Kostas Salomidis : Guitare.
Fotis Mountouris : Batterie.
Membres additionnels :

Aucun.





Difficile de définir le style musical des Grecques Sorrows Path tant celui-ci est varié. Pas véritablement Heavy car s’il y a la voix, il n’y a pas toute la fioriture de notes électriques qui va avec ; certainement Power car les tempos sont clairement plus accélérés parfois ; pas franchement Doom car la voix Death n’y est pas. Pourtant, le groupe en fait l’apologie, que ce soit dans la propre définition de leur musique et même dans le titre Queen of Doom.  Mais sincèrement, est-ce bien là l’important ? Sorrows Path a quelque chose d’unique, c’est un mélange de styles qui n’a pas peur d’intégrer de l’acoustique en début de piste pour All Love Is Lost, se fichant pas mal de suivre les lignes de leurs prédécesseurs.


J’ai connu ce groupe par l’envoi du promo mp3 de "The Rough Path of Nihilism" il y a quelques bons mois. Comme d’habitude, je suis d’une extraordinaire lenteur pour en faire ma chronique car j’ai besoin de « vivre » avec l’album, de me l’approprier, de tout ressentir à ce sujet. Rapidement séduite, j’ai déploré le fait de n’avoir pas l’objet en main, son support, son livret, l’aboutissement en somme. Je ne saurai donc vous donner plus de détails à ce sujet dans ma chronique, me contentant donc des mp3 pour vous parler du concept de l’album.

"The Rough Path of Nihilism" est le premier album de Sorrows Path, sorti quatre ans après une compilation qui réunissait leur première démo et un promo, respectivement sortis en 1994 et 1996. Ayant pu se faire la main depuis des années, autant dire que le groupe n’est pas novice dans la musique et que cet album est le réel aboutissement de longues années d’inspiration et de travail.
Si à la première écoute on n’accroche pas immédiatement, on ne reste pas indifférent. Il y a quelque chose de particulier qui fait relancer la musique. Et c’est ainsi que j’ai très souvent écouté cet album pour saisir ce qui m’intriguait. Trouvé ! C’est la richesse des compositions.
Aucun titre n’est pareil à l’autre, et chaque composition accompagne comme une siamoise la voix d’Angelos. De plus, il y a entre la voix et la guitare une sorte de complicité poétique. Le secret est dévoilé !

Pour commencer cette série de douze pistes, c’est All Love Is lost qui fait un lever de rideau, tout en acoustique. J’ai beaucoup aimé ce démarrage progressif, comme le voile sur nos yeux, bientôt violemment retiré par une suite plus rapide et électrique. Nous voilà entrés dans les pensées de Sorrows Path : l’amour est perdu, l’espoir n’est plus.

The Beast (S.P.R.) est comme un conte où le sexe est suggéré dans une débauche de mots. Un rythme soutenu sur fond légèrement symphonique qui donne parfaitement la réplique à Honestly reprend la suite tout en guitare. Ce titre ne m’a pas convaincu. Je l’ai trouvé surfait, avec des chœurs assez inesthétiques. Fetish rattrape un peu l’oreille qui voudrait se lasser. Rythme sympathique, touche de luxure avec la voix susurrée d’une demoiselle possédée par la jouissance. Continuons dans le fétichisme avec un Dirty Game mais qui se veut être une métaphore de la vie. La voix se modifie au fur et à mesure, l’utilisation de claviers dans cette chanson rend le tableau assez infernal, c’est un beau chaos de notes. Mr. Holy me voit un peu mitigée, tant sur le fond que la forme… Une fois de plus, c’est le titre suivant qui me remet sur les rails, avec Getting Closer. J’en aime assez un passage :

« And still I love
Again the lust remains
I’m getting closer
Infinity I’ll become

I am getting closer
I’ll dream ’till dawn I see
I’m getting closer
To you my love »

Queen of Doom est très poétique au niveau du texte mais n’apporte pas grand-chose. Je me sens comme face à une création standardisée tellement appréciée par le grand public. Je dirai que c’est à tout point de vue propre et aseptisé.

Et soudainement… Prostitute ! Mon titre préféré et celui qui m’a décidé à vouloir chroniquer l’album. Cette chanson est selon moi l’étincelle de Sorrows Path, ce qui les dépeindrai le mieux. C’est ce titre que je ferai écouter s’il on me demandait à découvrir ce groupe. Les paroles, la musique, l’émotion dans la voix, tout est d’une divine essence.

« She danced upon her grave, a veil her only friend
Woman you’ve broken my heart again »

Hymn of Differentiation est un titre assez évocateur. C’est l’apparence, le jugement perpétuel. La voix y est plus poussée, ici on a le parfait exemple de la complicité voix/guitare dont je vous parlais plus haut. Empty Eyes and Blackened Hearts est une dédicace aux « esprits fragiles », à tous ces êtres perdus dans la vie qui cherche désespérément leur chemin. Tout y est sensible, la voix, la mélodie, progressivement ce titre nous mène vers le baissé de rideau intitulé Nihilism, chargé de clore l’album. Ici, point n’est besoin d’exposer le thème. La boucle est bouclée : plus d’amour, plus d’espoir, le vide, le rien, avec tout de même ce message, à bon entendeur :

« We can’t change our world
If we can’t change ourselves »

"The Rough Path of Nihilism” est, vous l’aurez donc saisi, un hymne à la bassesse d’esprit, comme un constat sur notre monde actuel, un dégoût chanté avec ironie et mis en musique de très bonne façon.
Si donc cet album a quelques failles, je lui pardonne entièrement car c’est un premier album, de longue haleine, qui a mis un an à être produit entre le planning du studio et les vies professionnelles et personnelles des membres du groupe. Je trouve que l’acharnement dont a fait preuve Sorrows Path en pleine crise de la Grèce est assez admirable. La passion n’a pas de limite et vous la retrouverez dans cet opus que je vous invite chaudement à vous procurer.


Novembre 2014,
Rédigée par Lucy Dayrone.

Sorrows Path

Liens officiels





Où se procurer l’objet ?








Sorrows Path - "The Rough Path of Nihilism" (2010)


(By Lucy Dayrone)


Release : Format : Label : Realm : Country :
Octobre 2010 LP Rock It Up Records Power Doom Metal Grèce


Sorrows Path - The Rough Path of Nihilism (2010)
Track-list :

1) All Love Is Lost
2) The Beast (S.P.R.)
3) Honestly
4) Fetish
5) Dirty Game
6) Mr. Holy
7) Getting Closer
8) Queen of Doom
9) Prostitute
10) Hymn of Differentiation
11) Empty Eyes and Blackened Hearts YouTube
12) Nihilism


Line-up of album :

Angelos Ioannidis : Vocals.
Stavros Giannakos : Bass.
Kostas Salomidis : Guitar.
Fotis Mountouris : Drums.
Additional members :

None.





It is difficult to define the musical style of the Greeks Sorrows Path so much this one is varied. Not really Heavy ‘cause if there is the voice, not all the electric notes goes with the Heavy style, certainly Power because the tempos are clearly more accelerated sometimes, not frankly Doom because the Death voice is not there to. Nevertheless, the band talk about it, whether it is in the own definition of their music and even in the title named Queen of Doom. But sincerely, is this important ? Sorrows Path have something unique, a mixture of styles not afraid to include acoustic parts at the beginning of the song All Love Is Lost making not bad fun to follow the footprints of their predecessors.

I knew this band through the promo with the mp3 files from "The Rough Path of Nihilism" album, some months ago. As usual, I’ve wrote my review very slowly, because I need to feel the album, to suit it to me, to feel everything. Quickly seduced, I regret the fact of having none object in hand, its support,  its lyrics book, the outcome as a matter of fact. So, I can’t give you more details about the physical object in this review, satisfying me to speak to you about the concept of the album through the mp3.

"The Rough Path of Nihilism" is the first album of Sorrows Path, released four years after a compilation which combined their first demo and a promo, respectively out in 1994 and 1996. Having been able to practice for years, one might as well say that the band is not a novice in the music and that this album is the real outcome of long years of inspirations and work.
If at the first listening we do not stick immediately, we do not remain indifferent. There is something particular which makes replay the music. And so I often listened to this album to seize what intrigued me. I’ve found it ! It is the wealth of the compositions.
None title is similar to the other one, and every composition accompanies as a siamese Angelos’ voice. Furthermore, there is between the voice and the guitar a kind of poetic complicity. The secret is revealed !

To begin this series of twelve tracks, it is All Love Is lost which makes a curtain raiser, with an acoustic enter. I liked a lot this progressive starting up, as the veil on our eyes, soon violently removed by a faster and more electric suite. Here we have entered the thoughts of Sorrows Path : love is lost, the hope is not anymore. The Beast (S.P.R.) is like a tale where sex is suggested with a words debauchery. A rhythm supported on slightly symphonic bottom which perfectly matches with Honestly who takes back the continuation with the guitar. This title did not convince me. I found it overrated, with rather unsightly choirs. Fetish catches up the ear which would want to grow tired. Nice rhythm, a touch of lust with the whispered voice of a young lady possessed by the enjoyment. Let us continue in the fetishism with Dirty Game, which aims to be a metaphor of life. The voice modifies as one goes along, the use of keyboards in this song returns the rather infernal picture, and it is a beautiful chaos of notes. Mr Holy sees me a little mitigated, so on the content as forms… One more time, it is the next title that puts me back on the rails, with Getting Closer. I like this passage :

« And still I love
Again the lust remains
I’m getting closer
Infinity I’ll become

I am getting closer
I’ll dream ’till dawn I see
I’m getting closer
To you my love »

Queen of Doom is very poetic in the lyrics, but musically it doesn’t bring something new. I feel as I was in front of a standardized creation so much appreciated by the general public. I shall say that it is  “clean and disinfected” for any point of view.

And suddenly… Prostitute ! My favorite song, the one which decided me to review the album. This song is according to me the spark of Sorrows Path, what shall depict them the best. It is this title which I shall make listen to if you asked me to discover the band. The words, the music, the emotion in the voice, everything is from divine essence.

« She danced upon her grave, a veil her only friend
Woman you’ve broken my heart again »

Hymn of Differentiation is a rather suggestive title. It is the appearance, the perpetual judgment. The voice is here more elaborate, here we have the perfect example of the complicity between voice and guitar of which I spoke before. Empty Eyes and Blackened Hearts is a dedication to the « fragile minds », in all these beings lost in the life which looks desperately their path. Everything is sensitive, the voice, the melody, gradually this song leads us towards the lowered of curtain entitled Nihilism, asked to close the album. Here, there is no need to expose the theme. The circle is completed : no more love, no more hope, the space, the nothing, with this message, a word to the wise is enough :

« We can’t change our world
If we can’t change ourselves »

"The Rough Path of Nihilism" is, you will thus have seized it, a hymn to the lowness of spirit, as a report on our current world, a disgust sung with irony and put in music of very right way.

If thus this album has some weaknesses, I forgive it completely because it is the first album, long-term, that put one year being produced between the schedule of the studio and the professional and personal lives of the members of the band. I find that the doggedness of which showed Sorrows Path in the middle of a crisis in Greece is rather admirable. The passion has no limit and you will find it in this opus which I invite you warmly to buy.


November 2014,
Written and translated by Lucy Dayrone.

Sorrows Path

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