YOB / Pallbearer / Regarde Les Hommes Tomber / Galvano
Les pachydermes envahissent le Glaz’Art
(par Dökkalfar)
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Moment : 08/10/14.
Lieu : Glazart (Paris 19ème).
Lieu : Glazart (Paris 19ème).
Deuxième acte de mon diptyque au Glaz’Art en ce début du mois d’octobre.
Contrairement à la veille, le temps de ce soir est absolument dégueulasse, un
mélange de pluie et vent qui force tout le monde à rentrer vite plutôt que de
s’éterniser dehors. Ce soir ce n’est pas moins de quatre groupes qui vont nous
être proposés, et je peux d’avance vous dire que j’ai passé une excellente
soirée.
C’est avec un bon quart d’heure d’avance que les suédois de Galvano entrent en scène. Groupe que je
ne connaissais pas apriori, mais l’étiquette « sludge » avait aiguisé
ma curiosité, j’étais alors allé écouter un peu leur son avant concert et avais
été très séduit par ce qu’ils offraient et la particularité du groupe. En
effet, originaires de Göteborg, Galvano est
ce qu’on pourrait appeler un « power duo » composé d’un
guitariste-chanteur (qui en plus s’appelle Mattias, c’est donc bon signe) et
d’un batteur, un peu à la Bölzer,
que j’avais pu découvrir récemment au Fall of Summer Festival. Dans leurs compos j’ai pu retrouver
tout un tas de sonorités que j’aime, tant parfois proches de Baroness par exemple, que de Radar, groupe de post-metal finlandais
que j’adore. C’est donc avec enthousiasme que j’anticipais leur venue en terres
parisiennes. Pas mal de curieux viennent
comme moi profiter des premiers rangs pour apprécier leur prestation tandis que le plus gros du public n’est pas
encore arrivé. Durant trente minutes, le combo suédois nous offrira une bonne
partie des morceaux de leur album "Two
Titans" ; et pour ceux qui se demanderaient ce que ça donne sur
scène, force est d’admettre que ça a sacrément envoyé, hyper efficace, si bien
que pendant plusieurs jours après je me suis écouté et réécouté leur album. Je
connais peu de groupes de sludge suédois, bizarrement ça ne semble pas être le
genre le plus pratiqué là-bas, mais ce combo est à suivre de très près.
Autant
vous le dire tout de suite, je vais manquer d’objectivité dans mon commentaire.
En effet, j’avais écouté leur album à plusieurs reprises, mais c’est depuis leur
venue à Lille au Midland en avril dernier, que j’ai une profonde affection pour
ce groupe. La claque avait été énorme, et ce malgré la chaleur étouffante
causée par le mélange d’impression de surbooking/taille de la salle +
fumée. Alors quand j’ai vu qu’ils
passaient à Paris, j’ai sauté sur l’occasion, tellement hâte de les revoir.
Regarde Les Hommes Tomber, c’est une esthétique, la capacité de créer une ambiance comme peu savent le faire, c’est aussi une sobriété dont beaucoup de groupes devraient s’inspirer, en plus d’être de formidables musiciens inspirés. Alors quand les premières notes de l’habituel duo Prélude + Wanderer of Eternity entament leur set, c’est tout un public qui se met en transe, pour un show hypnotique, une hypnose en partie crée par l’utilisation à foison du stroboscope, et qui déstabilisera les premiers rangs. Malheureusement, leur frontman, Ulrich Wegrich, n’a pas de retour micro ce qui fait qu’on ne l’entend pas, malgré toute l’énergie qu’il mettra et on aura l’impression de le voir mimer son chant, tandis qu’aucun problème de son ne sera à déplorer pour les autres instruments, frustrant. Mais qu’importe, concentrons-nous sur le reste. La transe continue avec Sweet Thoughts and Visions et le stroboscope qui marchera à fond avec les lignes de batterie, une accalmie d’une minute avec l’intro de Ov Flames, Flesh and Sins, avant un déferlement de black/sludge, morceau quasi progressif qui à lui seul pourrait définir le son du groupe. Un interlude, bien mérité étant donné la débauche d’énergie déployée par le groupe, le public d’ailleurs, moi y compris, transpire à grosses gouttes, c’est dire l’intensité d’une telle prestation, pour repartir sur le très black metal A Thousand Years of Servitude, avant un morceau tiré de leur prochain album. The Fal, conclura le set des Nantais, qui, une nouvelle fois, auront tout donné, et même si le public était conquis d’avance, le groupe sera acclamé comme il se doit, avant d’aller prendre l’air pour retrouver ses esprits.
Regarde Les Hommes Tomber, c’est une esthétique, la capacité de créer une ambiance comme peu savent le faire, c’est aussi une sobriété dont beaucoup de groupes devraient s’inspirer, en plus d’être de formidables musiciens inspirés. Alors quand les premières notes de l’habituel duo Prélude + Wanderer of Eternity entament leur set, c’est tout un public qui se met en transe, pour un show hypnotique, une hypnose en partie crée par l’utilisation à foison du stroboscope, et qui déstabilisera les premiers rangs. Malheureusement, leur frontman, Ulrich Wegrich, n’a pas de retour micro ce qui fait qu’on ne l’entend pas, malgré toute l’énergie qu’il mettra et on aura l’impression de le voir mimer son chant, tandis qu’aucun problème de son ne sera à déplorer pour les autres instruments, frustrant. Mais qu’importe, concentrons-nous sur le reste. La transe continue avec Sweet Thoughts and Visions et le stroboscope qui marchera à fond avec les lignes de batterie, une accalmie d’une minute avec l’intro de Ov Flames, Flesh and Sins, avant un déferlement de black/sludge, morceau quasi progressif qui à lui seul pourrait définir le son du groupe. Un interlude, bien mérité étant donné la débauche d’énergie déployée par le groupe, le public d’ailleurs, moi y compris, transpire à grosses gouttes, c’est dire l’intensité d’une telle prestation, pour repartir sur le très black metal A Thousand Years of Servitude, avant un morceau tiré de leur prochain album. The Fal, conclura le set des Nantais, qui, une nouvelle fois, auront tout donné, et même si le public était conquis d’avance, le groupe sera acclamé comme il se doit, avant d’aller prendre l’air pour retrouver ses esprits.
Set-list
Regarde Les Hommes Tomber :
1) Prelude
2) Wanderer of Eternity
3) Sweet Thoughts and Visions
4) Ov Flames, Flesh and Sins
5) Interlude
6) A Thousand Years of Servitude
7) (untitled)
8) The Fall
Pallbearer… Pallbearer… je n’avais pas entendu
parler des Américains depuis un moment, j’achetais encore Metallian à l’époque,
c’est dire. D’ailleurs on m’aurait demandé comme ça le genre dans lequel ils
évoluent, j’aurais été incapable de répondre. Bizarrement, à part quelques
groupes comme Daylight Dies, Novembers Doom ou Solitude Aeternus, j’écoute peu de groupes de doom américains,
alors que j’adore la scène européenne, du Royaume-Uni à la Russie, en passant
bien évidemment par la Finlande et la Scandinavie. Vous vous en rendrez compte
d’ailleurs, amis lecteurs, lorsque je ferai le report de la prestation de YOB.
Pour
présenter un peu Pallbearer, c’est
un quatuor américain originaire d’Arkansas, et dont le line-up est le même
depuis sa création en 2008, hormis le batteur qui a été changé à plusieurs
reprises, et qui ne changera pas après la sortie de leur premier opus en 2012.
A leur actif, deux albums (le 2ème,
- "Foundations of
Burden" - étant présenté ce soir), et ils pratiquent un doom
traditionnel avec de longues compositions à chant majoritairement clair avec
quelques incursions growlées. C’est le titre Worlds
Apart, pièce de 10 minutes issue du nouvel album, qui ouvre le bal, nous
permettant d’apprécier la voix très seventies de leur leader Brett Campbell. Le
groupe enchaine avec Devoid of Redemption,
titre de "Sorrow of Extinction",
voix plus plaintive, quelques esquisses de growl, sur rythme pachydermique. Ce
qui frappe surtout ce soir, c’est le contraste entre un chanteur-guitariste
très peu démonstratif et son bassiste, qui est juste devant moi, qui se démène
comme un diable, alternant ses lignes de basse et backing vocals. C’est ensuite un autre morceau du nouvel
album qui nous sera servi, Watcher in The
Dark, morceau très atmosphérique qui monte petit à petit jusqu’à entendre
quelques lignes de chant laissant s’exprimer les deux guitares, puis redescend
jusqu’à s’arrêter presque net, assurément mon morceau préféré de la soirée, et
sera suivi de The Ghost I Used to Be, du
même album, autre jolie pièce de doom, classique mais très agréable ; puis
Foundations, plus lourde et exécutée
avec brio qui permettra d’apprécier les harmonies vocales des deux chanteurs.
C’est enfin Foreigner, titre que
n’auraient pas renié les plus grands noms de la scène doom, qui terminera cette
« courte » set-list.
Alors même
si le rendu n’est pas aussi bon qu’en album,
la qualité du groupe est indéniable. Certains pesteront quant à
l’absence de voix death, je leur répondrai d’aller réécouter les vieux Pentagram ou Black Sabbath.
Set-list Pallbearer :
1) Worlds Apart
2) Devoid of Redemption
3) Watcher in the Dark
4) The Ghost I Used to Be
5) Foundations
6) Foreigner
Je ne
sais pas pourquoi, dans ma tête j’ai toujours associé Yob et Trouble, alors
que les groupes ont quasiment 20 ans d’écart. Ce n’est que récemment que j’ai
« découvert » que Yob
était bien plus récent que ce que je pensais. Sans doute avais-je vu une
tournée avec ces deux groupes et que depuis ils me sont associés ? Mais
passons, comme je l’ai mentionné plus haut, je connais mal Yob, je demande donc un peu de clémence de la part des fans pour un
report qui sera effectué par un novice du groupe, mais que l’on n’hésite pas à
me corriger si je dis n’importe quoi.
Ce qui
est sûr ce soir, c’est que le groupe est attendu, l’accueil qui est fait à Mike
Scheidt et sa bande est des plus chaleureux, dans un Glaz’Art plein comme un
œuf ce soir. J’ai la chance d’être resté au premier rang et peux tenter
quelques photos tandis que c’est Ball of
Molten Lead, issu de leur troisième album, qui fait démarrer les hostilités.
Nous verrons plus tard que la set-list de ce soir sera plus courte que
d’habitude, Mike, visiblement très fatigué par une longue et intense tournée,
ayant grand besoin de se reposer. L’homme au look de hippie tatoué possède un
charisme fou, dégage une grande sérénité et nous entraîne tous, tel un gourou,
dans son univers, alternant chant hurlé/guttural et clair tout en maltraitant
sa (magnifique) guitare. C’est par In Our
Blood, morceau du nouvel album "Clearing
the Path to Ascend", longue
pièce de plus d’un quart d’heure, qui a elle seule expliquerait la fatigue du
sieur Scheidt tant l’intensité qu’il y met est énorme. Autre morceau du nouvel
album, Nothing to Win, très sludge,
et qu’on aurait très bien pu imaginer sur un album de Mastodon de la première heure, éprouvante pour le groupe comme pour
le public, mais tellement bon. C’est ensuite The Lie that is Sin, tiré de "The Great Cessation", qui
continue de nous achever, dans cette alternance de rythmes purement doom, de
breaks plus psychés et de vocaux plaintifs, avant de terminer sur cette sublime
pièce de près de 20 minutes qu’est Marrow
(quelle outro !), et quand
j’écoute ça, de surcroit en live, je comprends le succès qu’a le groupe et son
génie salué autant par les fans que par la critique.
Set-list Yob :
1) Ball of Molten Lead
2) In Our Blood
3) Nothing To Win
4) The Lie that is Sin
5) Marrow
Au final, une soirée mémorable,
hormis ces quelques soucis de son (décidément récurrents), des groupes
découverts que je suivrai à l’avenir, des confirmations également. Intense, c’est sûrement le mot qui sera
revenu le plus souvent dans ma bouche et dans ma plume. D’ailleurs mon t-shirt
de Mastodon en est la preuve. Alors
même si mes photos sont globalement assez ratées, j’espère que vous prendrez
autant de plaisir à lire ce report que moi à l’écrire.
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