Hellfest 2014
Day 1...
(par Vlad Tepes, Metallic, Bloodhound & Dökkalfar)
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Moment : 20/06/2014.
Lieu : Complexe du Val de Moine (Clisson, 44).
Lieu : Complexe du Val de Moine (Clisson, 44).
Auteurs :
Vlad Tepes :
textes/vidéos.
Metallic : textes/photos.
Bloodhound : textes/photos.
Dökkalfar :
photos.
Chaque année qui passe implique des changements
de vie, d’habitudes aussi. Toutefois, le Hellfest reste un invariant dans mon existence de mélomane, passage obligé pour
mes ouïes aussi bien avides
que curieuses ! De cette édition 2014 j’attendais beaucoup, car retrouvant
des similitudes par rapport à celle de 2007, qui reste encore aujourd’hui la
cime absolue de ce que le Hellfest aura apporté de Grand : Emperor
et 1349.
Que le suspense soit loi au travers de nos trop
longs écrits…
Groupes :
Main Stage 01 |
Main Stage 02 |
The Altar |
Powerman 5000 | M.O.D. | Kronos |
Therapy? | Sepultura | Loudblast |
Rob Zombie | Death Angel | Hail of Bullets |
Iron Maiden | Nocturnus A.D. | |
Death To All |
The Temple |
The Valley |
The Warzone |
The Order of Apollyon | Conan | Pro-Pain |
Impiety | Downfall of Gaia | |
Gehenna | Electric Wizard | |
Deströyer 666 | Godflesh | |
Impaled Nazarene | ||
Watain | ||
Enslaved |
Du côté de Metallic…
Première édition en tant que photographe officiel du webzine, j’ai
l’honneur de commencer ma journée avec un groupe français. Enfin, The Order of Apollyon était principalement
anglais au départ de sa carrière. Car sur le premier album du groupe "The Flesh" était présent James McIlroy
(ex-Cradle of Filth), le batteur Daniel Wilding (Carcass), le bassiste Peter
Benjamin (ex-Akercocke, ex-Pantheist) et le seul français, B.S.T. (Aosoth,
Genital Grinder, ex-Balrog).
Aujourd’hui, seul
B.S.T. reste et s’est aujourd’hui bien entouré pour l’occasion. En effet, il y
a F.D. (ancien chanteur de Livarkahil), S.K. (batteur de Temple of Baal et
ex-Livarkahil) puis S.R. (guitariste de Cruxifiction et Temple of Baal ;
et d’Aosoth et Hell Militia en live). Donc en cette fin de matinée, sur la scène de la Temple, nous pouvons dire qu’il y a du beau monde.
Musicalement, plusieurs morceaux de "The Flesh" seront joués et nous
aurons même le droit en avant dernier à une cover de Metallica, Creeping Death à
la sauce du groupe évidemment. Car la musique se veut Black/Death mais sur un
ton principalement moderne. C’est très bien exécuté, le groupe est très content
d’être là et le fait savoir au public.
Une
belle prestation de The Order of
Apollyon je trouve. Bravo aux Français car ça n’était pas évident de jouer
en fin de matinée avec telle musique.
Pas le temps de conter fleurette quand nous sommes dans le pit : si
tu veux voir des groupes que tu apprécies, il faut bouger, surtout quand les
groupes passent dans le même intervalle de temps mais à deux endroits
différents.
The
Order of Apollyon n’est
pas terminé que je fonce sous la Valley
pour atteindre difficilement (public et poussières) le devant de la scène.
Un groupe anglais y joue : il
s’agit de Conan, groupe de
Stoner/Doom que j’ai découvert cette année avec la sortie de "Blood Eagle" en février chez le
label autrichien Napalm Records, ce qui est étonnant. Pas si étonnant quand
nous écoutons la musique de Conan.
Le son de Conan est énorme. Je shoote devant un mur d’enceintes donc je peux
vous dire que je sentais toutes les vibrations de ces dernières. La basse de
Chris Fielding est pachydermique. Et encore j’ai l’impression de confondre même
la guitare de Jon Davis. Tout est lourd dans la musique de Conan, et déjà c’est impressionnant sur album. Alors là ça l’est
encore plus sur scène. Le batteur est aussi surprenant. Je suis collé et
scotché aux enceintes, puis à chaque note écrasante jouée par les musiciens.
Une saisissante prestation de Conan au Hellfest, même si nous pouvons
regretter un son un peu trop brouillon. Mais d’où j’étais c’était sensationnel.
A voir maintenant en salle…
Direction l’Altar pour le grand
retour de Kronos après plusieurs
changements de line-up apparemment nécessaires. C’est avec un nouveau chanteur
et batteur que le groupe se présente face au public. Les Français sont très
attendus d’après ce que je vois.
Je ne connais que trop peu ce groupe de Brutal Death Metal car il s’agit
bien de cette musique qui va être jouée pendant 7 morceaux avec plusieurs
passages assez techniques. Le niveau est très élevé mais j’ai trouvé que nous l’étions
davantage avec l’apport de ce nouveau chanteur plutôt proche d’un groupe de
Deathcore. C’est parce que leur Death Metal est moderne. Les musiciens sont techniquement
très bons à l’image du bassiste Tom mais au final la musique ne m’a pas assez
convaincu.
Malgré tout, je passe un bon moment même si j’avais espéré autre chose.
(Re)voir Impiety est un
véritable plaisir aujourd’hui. Après vu pour la première fois le groupe au
Glaz’Art sur Paris, j’avais été impressionné par ce déballage de violence
sonore sur scène. Le groupe fait partie pour moi des groupes cultes de la scène
Underground et Old School Black/Death. Et le groupe originaire de Singapour est
un des précurseurs de la scène extrême et je les écoute depuis la deuxième
moitié des années 90. Oui je peux le dire, je suis comme un ado quand le groupe
apparait sur scène. Shyaithan,
après son passage parisien les cheveux rasés, nous revient aujourd’hui sur la
scène de la Temple avec des cheveux
mi-longs.
Mais je ne suis pas là pour vous
parler cheveux et manucure mais bel et bien de musique. Et Impiety sur scène ça envoie. Pendant leurs 40 minutes allouées, ils
vont jouer un morceau de chaque album.
Visuellement, de par leur accoutrement
vestimentaire c’est brutal et on sait tout de suite que la musique est Old
School mais là sur scène la musique manque cruellement de brutalité. C’est dû
principalement au son de la Temple
qui encore cette année fait défaut, malheureusement… Le groupe ne se démonte
pas et envoie tout ce qu’il a car ils sont très contents d’être ici, ça se
ressent.
Mais j’ai clairement préféré leur
prestation parisienne qui avait un goût bien plus bestial et sauvage. Là
c’était un peu trop doux, ça ne reflète pas la barbarie et la férocité des
albums.
Très content de revoir Impiety mais dommage pour la prestation
qui manquait de peps.
Du côté de Vlad…
La journée
commença pour moi avec la
froideur norvégienne – à mon grand plaisir – avec les vétérans de Gehenna. Connaissant assez
peu leur discographie, je restai en attente d’être surpris et transporté…
Le groupe présenta un black métal froid et plutôt
mid-tempo. Toutefois, quelques failles se présentèrent assez rapidement, à
commencer par un vocaliste assez peu à l’aise, doublé du fait que la voix fut
sous-mixée par rapport à l’ensemble, ce que vous pouvez notamment constater
avec cet extrait de leur tout premier opus de 1994 "First Spell" :
De dynamique assez apathique (ce qui ne fut pas
lié au genre mais plutôt au groupe), j’avoue avoir été touché par un sentiment
d’ennui en cours de show, ce qui me désola. Pourtant, Gehenna possède
des éléments très intéressants voir intriguant dans sa musique, comme le
démontre leur récent opus "Unravel". Pour être tout à fait
honnête, je pense qu’il s’agissait d’une mauvaise journée pour le groupe et que
cette prestation très décevante n’est sûrement pas le reflet de ce que peu
donner en live Gehenna. Je reste ainsi attentif à d’autres moments où je
pourrai les croiser sur scène, car leur genre de black métal norvégien
mid-tempo n’est pas si courant. Je vous laisse ainsi profiter de Werewolf :
Dans l’esprit de Metallic…
Un des groupes que j’attendais le plus cette année, ce sont bien les Norvégiens
de Gehenna. Groupe effectivement
atypique de la scène norvégienne, car comme le précise Vlad il officie dans un
Black Metal mi-tempo très intéressant. Gehenna,
ce sont des albums indispensables sortis surtout dans les années 90 : "First Spell", "Malice
(Our Third Spell)"
et "Adimiron Black", albums
que tout amoureux de Black Metal norvégien doit posséder dans sa CDthèque.
Je dois même avouer être excité à
l’idée de voir le groupe enfin sur scène après avoir enfin ressorti un album en
2013 chez Indie Recordings avec "Unravel".
Bon déjà un peu déçu de l’horaire pendant lequel le groupe va se
produire ! Aucun groupe de Black Metal ne devrait jouer en journée avec un
tel soleil, ça enlève quelque chose à l’ambiance malsaine du Black Metal. Je ne
vais pas chipoter car déjà je vois le groupe pour la première fois de ma vie et
je suis dans le pit photos.
Et là c’est le drame ! Je ne vais
pas revenir sur ce que Vlad a déjà dit mais je suis très rapidement déçu et
désabusé de la prestation du groupe. Oui, on s’ennuie et c’est fort regrettable
vu le potentiel du groupe. Evidemment, à part le chanteur/guitariste, tout le
reste du line-up a changé depuis 2011. Dommage qu’un Dolgar ait quitté le
navire et que nous n’avions pas un ou une claviériste sur scène ; oui car
nous pouvons regretter l’époque où Sarcana officiait en tant que claviériste
pendant toute la période faste du groupe.
L’ambiance sur la scène de la Temple,
il n’y en a pas, rien ne se dégage. Je sens également le chanteur Sanrabb stressé, pas à l’aise et ça
peut se comprendre quand on joue devant autant de personnes et au Hellfest.
Après, la qualité du son de la scène n’a pas aidé car sincèrement j’ai souvent eu
du mal à reconnaître plusieurs parties musicales que justement j’apprécie
beaucoup sur album.
Comme ce cher Vlad, je suis maintenant
dans l’attente de les revoir mais cette fois-ci en salle. Car même un Morningstar du premier album "First Spell" n’y ont rien fait. Je
suis parti contrarié et déçu.
Du
côté de Dökkalfar…
Du côté de Bloodhound…
Après un rapide tour d’horizon du site et laissant à mon vieux complice le
soin de se débattre dans les éclaboussures d’eau croupie de Gehenna, je
juge plus sage de profiter du fait que tout le monde se trouve concentré côté Temple pour me placer confortablement
devant l’Altar (qui leur fait face)
pour le show suivant : nos vétérans adorés de Loudblast.
Grand bien m’en prit : moins d’une heure plus tard, le public s’était
pressé en masse, le mot n’est pas trop fort, à tel point qu’un confrère
journaliste (du genre qui aime le Rock, du genre qui aime le Hard) ne pourra
même pas s’y frayer un chemin et jugera plus pratique de faire le tour et
d’assister au show depuis le fond de la scène (et pourquoi il a fait ça, me
direz vous ? Eh ben parce qu’il pouvait se le permettre, lui !!). Les
retardataires dépourvus de la moindre accréditation de presse (c’est-à-dire
tous les autres) se contentèrent quant à eux… du son ! Alors ce show ?
Dire que j’étais impatient est un doux euphémisme tant "Burial Ground", le petit dernier, m’a botté
le cul sévère, genre battoir à linge comme celui qu’utilisait Mamie : bien
que déconcertant à la 1ère écoute (entendez en rupture avec le reste
de la discographie), ce dernier est d’une efficacité redoutable et l’idée d’en
entendre certains morceaux transposés en live fait saliver le vieux fan que je
suis, arborant fièrement son T-shirt Cross The Threshold (oui
petit : celui-là même où il y a tout plein de nénettes à oilpé en train de
se léchouiller la tirelire).
S’enchaînent alors alternativement 3 nouveaux titres et 3 du précédent
opus "Frozen Moments Between Life and Death", datant de la reformation de 2011. La foule en liesse se
déchaîne et Stéphane prend un malin plaisir à la soumettre, tel un chat repus
avec une souris suicidaire. La prestation de ces vieux routards est carrée au
possible, chaque riff est d’une précision aussi incisive que la frappe d’Hervé
est puissante. La 2ème partie se révèlera plus classique avec un
bref (ben oui, c’est un festival) best of couvrant succinctement les albums
phares du groupe, où le plaisir de les réentendre se mêlera à l’amertume
prévisible de l’absence de certains autres… Mais un set d’une heure ne peut
bien évidemment satisfaire tout le monde… Profitons toutefois de ces lignes pour
un petit coup de gueule (modéré), se basant sur les 3 points, scientifiquement
démontrés, suivants :
1° Loudblast est indéniablement un groupe culte, pour ne pas dire
LE groupe culte Français.
2° L’hermétique densité du public présent sous le chapiteau en ce bel (et
chaud) après-midi de juin.
3° L’incontestable qualité de la prestation (comme à l’accoutumée du
reste).
Messieurs les organisateurs de ce festival qu’on aime tant, n’aurait-il
pas été plus judicieux de placer ce groupe sur une scène centrale où il
méritait davantage sa place que (allez, au hasard le plus impartial) un certain
groupe de covers passant le lendemain et à la prestation que l’on qualifiera
poliment d’approximative et auquel nous ne daignerons d’ailleurs pas consacrer
un paragraphe ?
Set-list Loudblast :
Intro
1) A Bloody Oath
2) The Bitter Seed
3) The Abstract God
4) Emptiness Crushes
My Soul
5) From Dried Bones
6) Never Endin' Blast
7) Flesh
8) The Horror Within
9) Cross the Threshold
10) My Last Journey
Du côté de
Vlad…
Je vous préviens : le groupe suivant va
trancher dans le vif avec le genre qu’il pratique ! En effet, oublions les
terres désolées de Norvège pour rencontrer la modernité des joyeux lurons de Powerman
5000.
Arrivé par hasard
devant les Main Stage, je forçai
presque ma Fée de Sang à subir ce métal/pop
industriel des plus extatiques selon moi. Et pourtant, il ne s’agit pas du tout
du style que j’affectionne traditionnellement, car demeurant très jumpy et dont
la voix est clairement très influencée par Marilyn Manson (dont je suis loin d’avoir renié la qualité de sa discographie) !
Catchy à l’extrême certes, mais j’avoue avoir
passé un excellent moment avec Powerman 5000, alors que les tympans de
ma Fée de Sang saignent encore…
Du côté de Metallic…
Allez, je continue dans les groupes cultes en espérant ne pas revivre ce
que je viens de vivre sous la Temple
tout à l’heure avec Gehenna. J’ai même dû faire une pause tellement j’ai été
abasourdi.
Là je suis face à la Mainstage 2 :
changement de décor, d’ambiance et de style musical surtout. Je vois pour la
première fois un groupe que j’écoute depuis 1990, c’est M.O.D. ! C’est pour moi le groupe ultime de Thrash
Metal/Hardcore/Crossover auprès de D.R.I. et S.O.D. Justement c’est après le
split de Stormtroopers of
Death que Billy "Mosh" Milano forme Method of Destruction et ne va sortir que des bombes musicales
telles que "U.S.A. for M.O.D."
en 1987, "Devolution" en
1994 et "Dictated Aggression"
en 1996 pour ne citer qu’eux. Vraiment le style de M.O.D. est tout trouvé et inimitable.
Bon aujourd’hui, nous sommes gâtés car
en plus de jouer de vieux morceaux tirés de "U.S.A. for M.O.D." et "Gross Misconduct", les Américains nous font le réel plaisir de
reprendre plusieurs morceaux de S.O.D. tels que Kill Yourself, Speak English
or Die et United Forces en
autres. Nous avons eu même droit à la fameuse reprise de Fear, I Love Livin' in the City.
Vraiment la bande à Milano est très en
forme, Scott qui est maintenant à la basse et vissée sous sa casquette est
impressionnant, tout comme Mike DeLeon à la guitare et Michael à la batterie.
Quelle énergie déployée sur scène, c’est fun, hardcore, sans fioriture et ça me
rappelle tellement les années 80-90.
Franchement chapeau bas au groupe, une
superbe prestation que je ne suis pas prêt d’oublier et je peux le dire, je les
ai enfin vu. Merci M.O.D. pour ce
crossover concert.
Du côté de Vlad…
Deströyer 666 fait partie de ces groupes légendaires que je ne connais que trop
peu, et il demeurait donc impératif de les voir sur la Temple…
Le groupe offrit une prestation énergique, mais
malheureusement avec un son trop brouillon. Pourtant, ce concert de Deströyer
666 avait tout pour plaire, à commencer par des morceaux très rapides et
effrénés, comme cet imparable Sons of Perdition :
Mais une petite surprise vint sous forme
d’hommage, au travers d’un titre mid-tempo des plus intéressants, Trialed by
Fire :
Ce dernier fut dédié à Selim Lemouchi, auparavant
guitariste au sein de The Devil’s Blood.
Malgré cet effet de surprise, cela n’aura pas
suffit à retirer une frustration certaine chez moi, suite à cette imparfaite
prestation…
Je gardai un souvenir assez exquis de la
prestation de 2012 de nos chers Hail of Bullets. Ne connaissant pas du
tout le groupe à l’époque, je fus agréablement surpris… le Hellfest 2014
allait-il renouveler l’effet de surprise ?
Et bien j’ai clairement retrouvé toute cette
lourdeur intacte au sein d’un son très clair (ce qui était loin d’être le cas
jusqu’à présent sous ce grand chapiteau). L’aspect guerrier fut manifeste une
fois de plus, sans pour autant perdre ces rythmiques doom du plus bel effet. A
ce titre, nous vous offrons General Winter qui saura vous ravager comme il se
doit :
Cette prestation de Hail of Bullets est le
genre de concert où il est bien difficile de formuler une critique négative !
Du
côté de Dökkalfar…
Du côté de Vlad…
De retour sur la
Temple, j’attendais les furieux Finlandais d’Impaled Nazarene car il me vint une irrépressible
envie de nuclear métal !
Les hostilités démarrèrent plutôt mal pour moi
avec la question du placement où nous avions autant d’espace que dans une
vulgaire boite de sardines. De plus – et ce dès les premières notes – le son
s’avéra chaotique !! En effet, le mix se trouva totalement déséquilibré,
avec des pics massifs de basse couvrant tous les autres instruments. Ainsi, un
brûlot tel qu’Armageddon death squad était à peine reconnaissable :
… ou bien Cogito Ergo Sum :
Le chaos sonore donna le sentiment d’une
prestation non maitrisée, ce qui n’est pas du tout le cas à l’écoute de Kohta
ei naura enää Jeesuskaan :
Ce concert fut
donc plus punk que nuclear
métal, à mon grand regret. Soulignons malgré tout qu’Impaled Nazarene venait ici défendre son dernier album « Vigorous
and Liberating Death », dont cet extrait va complètement dans la
direction de ma précédente phrase :
Dans l’esprit de Metallic…
Pour moi la deuxième grosse déception de la journée. Effectivement Vlad et
moi avons souffert d’un son chaotique, très brouillon, à la limite de
l’indigeste et au point même de se placer vers l’Altar pour limiter la casse.
Impaled Nazarene est un groupe que j’adore depuis les années 90 et ce depuis le culte "Tol
Cormpt Norz Norz Norz..."
sorti en 1992 chez le label français Osmose Productions. Les Finlandais font
partie des groupes que j’ai vu en 1996 pour ce qui était mon premier gros et
vrai en concert et pour ce qui reste chez moi un de mes plus grands souvenirs
de mes nombreux concerts ; pour celles et ceux qui s’en rappellent, la
bande à Mika Luttinen jouait dans la salle des fêtes de Tinqueux près de Reims
aux côté de Cannibal Corpse, Dark Tranquillity, Vader et Immolation, rien que
ça me direz-vous. Oui un exceptionnel moment.
Et là aujourd’hui, celui-ci ne fût pas
renouvelé. Déjà le son fût catastrophique pour ma part, je n’ai pas reconnu
beaucoup de morceaux d’où ; et deuxièmement la folie des années 90 n’y
était plus ou plus suffisamment. Non ça n’est pas aujourd’hui que Mika
explosera une cannette en ferraille sur sa tête.
Oui vraiment dommage mais je ne
désespère pas de les revoir en salle pour un vrai show de Nuclear Metal.
Du côté de Vlad…
Chaque année certains groupes semblent des
festivals pour se reformer, et cette année ce fut le cas de Nocturnus rebaptisé
pour l’occasion Nocturnus A.D. (traduisez « After Death »).
Comme d’autres, la réunion est strictement réservée à la scène, avec en noyau
l’illustre Mike Browning, qui rappelons-le fut membre originel de Morbid
Angel (pas le groupe techno, l’autre !). Je dois dire que les
reformations commencent sérieusement à devenir une mode assez désagréable pour
ma part, ce qui peut donner le
sentiment que tous les splits ne sont que de vulgaires manipulations des masses pour revenir quelques années plus tard avec une aura « culte »
regonflée. Oui je digresse, mais je me questionne sur le sens et les
motivations sous-jacentes de tout cela…
Revenons-en à Nocturnus A.D., premier
groupe à avoir utilisé des claviers dans le death métal, donnant à sa musique
une texture toute particulière, comme vous pouvez le constater sur Visions
from Beyond the Grave :
Je dois bien avouer que je n’ai pas du tout
accroché à ce groupe que je connaissais très peu, et l’apport indéniable des
claviers ne me touche guère. Cela n’aura pas empêché quelques bons moments,
comme ce Before Christ / After Death qui fut le tout premier morceau
composé par Nocturnus :
Toutefois, je reste sur une impression plutôt
négative, ce qui fut accentué par une technicité manquant à mon sens de plus de
feeling.
Dans l’esprit de Metallic…
Je suis d’accord avec Vlad sur toutes ces reformations depuis un moment,
j’ai du mal à comprendre et à suivre la guerre de droits entre certains
musiciens à l’égo surement surdimensionné pour certains. Mais là où je ne suis
pas d’accord c’est sur la prestation et la musique de Nocturnus
A.D. : je l’ai trouvé
très honnête, pas parfaite c’est vrai mais jouée avec ces tripes.
Quand nous regardons le line-up qui
est au côté de Mike Browning, ce ne sont pas des manchots. Demian Heftel est un
sacré guitariste et il a un jeu impressionnant et technique je trouve. J’ai
justement trouvé qu’il avait du feeling. C’est vrai l’autre guitariste et le
bassiste étaient plus statiques mais pourtant très efficaces. Daniel Tucker le
bassiste a tout de même été celui de l’album "Slowly We Rot" d’Obituary
sorti en 1989. Et parlons des parties de clavier : bon il faut dire que
Vlad est assez allergique aux claviers présents dans les groupes. En tous les
cas, il est très difficile ! Oui Nocturnus
a été en 1988 (et surtout avec "The
Key" en 1990) un précurseur dans le Death Metal à rajouter des nappes
de claviers. Nous parlions de Techno Death à l’époque. Et là ça n’a pas changé
avec Nocturnus A.D. ; le groupe
est toujours à l’avant-garde car aujourd’hui encore très peu de groupes
arrivent à utiliser aussi intelligemment les claviers dans leur musique.
Nocturnal avec son drapeau bolivien attaché à son clavier a été très bon. Puis
il est assez rare de voir un batteur en tant que chanteur, Mike derrière son
imposante batterie.
Une prestation correcte qui nous a
même permis de terminer ce show avec deux reprises de Morbid Angel : Demon
Seed et le légendaire Angel of
Disease. Oui ça sert d’avoir un des créateurs d’un illustre groupe dans le
paysage Death Metal.
Bon l’air de rien, j’ai encore vu sur
scène un groupe mythique que je n’avais toujours pas vu, même si ici ça n’était
pas dans sa forme originelle.
Du côté de Bloodhound…
J’évoquais plus haut la présence usurpée d’un groupe de covers sur la Mainstage (sans doute y a-t-il gagné sa
place eu égard au groupe légendaire qui – il faut bien le reconnaître, n’est
pas à la veille d’honorer cette même scène – dont il interprétait tant bien que
mal les titres phares). Ceux-là ont au moins eu la franchise d’annoncer la
couleur ! Car il est des groupes plus vicieux qui s’affichent avec un lourd et légitime
passif discographique mais nous balancent un magistral coup de bluff au moment d’abattre les cartes. C’est ainsi
que, alors que je patientais docilement dans la fantomatique (car noyée dans
une masse compacte) file d’attente pour la dédicace de Death Angel,
j’eus la joie (contenue) d’assister/subir (rayer la mention inutile) à la prestation
de Messire Robert Bartleh Cummings, plus connu chez les disquaires et les
cinéphiles sous le pseudo de Rob Zombie, et son orchestre. Qu’on ne s’y
méprenne pas : je n’ai rien contre le personnage, bien au contraire !
Si j’appréciais moyennement White Zombie (son 1er groupe),
j’aime toujours beaucoup « Hellbilly Deluxe » (1998), son 1er album solo, d’une dynamique
fraîcheur bienvenue en ces temps conformistes (même si le reste de la
discographie, je l’avoue, me laisse de marbre) et surtout je lui voue un grand
respect pour sa filmographie, véritable cri d’amour pour un genre souvent
méprisé, à commencer par son 2nd méfait, l’exxxcelllent « The Devil’s Rejects » (2005). C’est donc d’une
oreille distraite mais bienveillante que j’assistais, prisonnier de la foule,
au 2nd passage hellfestien du plus hollywoodien des Métalleux américains.
La scène pourrait ressembler (en plus grand bien sûr) au bureau du PDG des
Studios Universal, placardée de grands classiques du cinéma fantastique
des années 30, comme qui dirait : « le décor est planté ! ».
Quelle n’est pas alors ma surprise de constater que la set-list débute par les classiques incontournables, issus du 1er
album mentionné plus haut, et que la logique réserverait plutôt pour le final…
Un petit signal d’alarme commence à retentir au fin fond de mon cerveau malade,
mais mes tympans saturés lui font obstacle… C’est clair, y a un truc qui va
pas… Peu à dire sur la prestation, très pro mais sans âme, en roue libre… Au
boulot, on appellerait ça venir pointer et assurer le minimum syndical, venir
chercher son chèque quoi… Mais passons sur ce point, tant que la prestation
reste correcte. S’en suivent quelques titres plus récents (que j’avoue
humblement ne pas connaître), une cover de White Zombie (normal), un
petit clin d’œil au Rob réalisateur avec le générique de son 1er
long métrage (« House of 1000 Corpses ») et puis là, ça dérape : une reprise du Am I
Evil ? de Diamond Head, déjà popularisée par Metallica
et ici fort bien interprétée au demeurant, qui s’enchaîne sur un interminable
medley, mêlant allégrement White Zombie, Metallica, Alice
Cooper… et peut-être certains autres m’auront-ils échappés… Soyons clairs :
une petite reprise, c’est toujours bien agréable : ça donne un coup de
blues aux vieux croûtons, et puis ça éduque les jeunots qui, s’ils étaient déjà
nés, écoutaient alors Henri Death (euh… Dès, pardon). Mais voilà,
trop c’est trop, et ce final (toujours correctement interprété, une fois encore
là n’est pas le problème) semble interminable et surtout complètement déplacé ;
si j’étais mal élevé, je le qualifierais même de gros foutage de gueule ! « Non mais Allo quoi ! »
Trois albums avec White Zombie, cinq en solo plus un nouveau à sortir
l’an prochain et le gaillard nous farcit plus d’un quart de set-list avec des
reprises ??? REM-BOUR-SES !!!
Set-list Rob Zombie :
1) Dragula
2) Superbeast
3) Living Dead Girl
4) Dead City Radio and
the New Gods of Supertown
5) Drum Solo
6) More Human Than
Human (White Zombie cover)
7) Sick Bubble-Gum
8) Never Gonna Stop
(The Red, Red Kroovy)
9) House of 1000
Corpses
10) Am I Evil? (Diamond Head cover)
11) Thunder Kiss ‘65
(White Zombie cover) (Including
Guitar solo, Enter … more Sandman and
School’s out partial
covers)
Du côté de Vlad…
Etant peu habitué aux Main Stages, je me
sentais presque étranger pour attendre les légendes de Sepultura !
De plus, j’avoue avoir comme dernier album marquant chez eux un certain… « Chaos
A.D. ». Car contrairement à bon nombre de personnes, « Roots »
était synonyme pour moi de déclin, ce que Soulfly confirme encore aujourd’hui.
A ce titre – il y a de cela deux ans ici même – Sepultura remportait
haut la main le duel du meilleur concert face à la famille Cavalera. Et je dois
dire que cette année 2014 n’y fera pas exception !
En effet, j’avoue avoir été bluffé par Sepultura
et toute l’énergie déployée, à commencer par les plus récents titres. Souvent
décriés par beaucoup et par ceux qui se crient puristes du groupe, le dernier
opus en date a été brillamment interprété comme vous le montre Impeding Doom :
Il semble ainsi
que les années aient peu de
prise sur nos Brésiliens, particulièrement convaincus et convaincants dans les morceaux les plus
virulents. D’ailleurs, comment résister au headbanging largement suggéré par Convicted
in Life :
Sepultura
montrant au Hellfest que leurs plus récents opus n’ont pas à rougir dans leur
riche discographie, par ailleurs il leur fallait également en revenir à leur
passé (où le groupe est toujours attendu au tournant). Un large détour fut donc
effectué vers « Roots » bien entendu :
Même si j’apprécie peu ce titre dans sa version
studio, j’avoue avoir pris un certain plaisir ici même… Mais ce ne fut rien en
comparaison avec la fièvre ressentie durant Arise, qui semble échapper à
l’érosion du temps :
Complètement destructeur et d’une maitrise
technique franchement impertinente, Sepultura arriva sans mal à
convaincre même les plus sceptiques ! Et j’ai envie ici de parler de
véritable prouesse tellement l’interprétation fut intense.
Comme vous pouvez vous en doutez, le concert
s’acheva par l’hymne de nos Brésiliens, à savoir Roots Bloody Roots :
Je reparti donc
avec une excellente impression,
à tel point qu’à ce stade de la journée Sepultura m’avait
offert un de ses tout meilleurs
concerts. Et de ce fait, je me penchai
avec plaisir sur le dernier opus peu de temps après la fin de ce
Hellfest 2014…
Etant peu amateur de ce groupe pourtant culte et
fondateur, je passa rapidement mon chemin devant Iron Maiden, même si je profitai de Run to the Hills
avant de m’échapper de cette fosse surpeuplée :
Du côté de Metallic…
Après l’excellent show fourni par Sepultura, la fatigue se faisant sentir
et surtout la faim ; je me suis mis en quête de nourriture et je me suis
donc dirigé vers la vallée du Muscadet, ce délicieux breuvage très appréciable
avec ce joli temps. Je pris une box très bourrative afin de bien prendre des
forces et au bout d’un moment, là où j’étais assis, une douce musique vint à
mes oreilles, suffisamment pour m’interpeller et me faire bouger de ma table
malgré la fatigue.
Et là à ma grande surprise, un autre groupe légendaire est en train de
jouer sur la scène de la Warzone :
il s’agit des New-Yorkais de Pro-Pain,
groupe que j’apprécie beaucoup et que j’ai découvert en 1992 avec "Foul
Taste of Freedom"
et surtout en 1994 avec "The Truth
Hurts". Décidément, cette année je fais le plein de légendes dans ma
boîte à souvenirs !
Sans y attendre, sans aucune pression,
sans essayer d’aller dans le pit photos et tout en mangeant mon repas, je
profite de ce concert de Pro-Pain.
C’est très puissant, très Hardcore/Thrash avec un groove incroyable. Gary
Meskil et ses compères envoient sévère sur scène et savent faire le show.
Je pose même mon repas près de moi
pour immortaliser ce moment car celui-ci est fort agréable. Oui je peux le
dire, c’est même un des meilleurs concerts de la journée pour ma part. Bravo Pro-Pain pour cette excellente performance
!
Du côté de Bloodhound…
“Hey! I remember you: you don’t like Watain!!”.
Cette citation
d’origine maltaise à l’intention d’un de mes honorables confrères (qui a
préféré conserver l’anonymat) démontre à quel point un groupe dit “extrême”
comme Watain peut atteindre une popularité déconcertante, voire même
paradoxale compte tenu de leur philosophie nihiliste et misanthropique. Il faut
dire que depuis 2007 avec « Sworn To The Dark », leur 3ème album
inaugurant leur signature avec Season Of Mist et qui les a littéralement fait
exploser, le groupe n’a cessé de sillonner les routes (et les airs) répandant
sa “sainte” parole à travers le monde grâce à ses noires mélodies sournoisement
accrocheuses, héritées de feu Dissection, et, il faut bien le
reconnaître, un sens aigu du marketing. “Les voici donc”, ces rois
maudits : tout commence comme à l’accoutumée par un traditionnel rituel
blasphématoire d’Erik (chant), invoquant d’obscures forces (ou des forces
obscures, c’est vous qui voyez) et les titres s’enchaînent. Soulignons tout
d’abord un son médiocre et brouillon qui nuira à la prestation sur la France du
set (jeu de mots involontaire : le guitariste Set Teitan en étant la
principale victime).
Tournée promo oblige,
les titres, à mon grand désespoir, sont majoritairement axés sur « The
Wild Hunt », le
dernier rejeton cornu de la horde suédoise sorti l’an passé. Non pas que je
déteste cet album, plus “accessible” à mon sens, mais je reconnais humblement
n’avoir jamais réussi à “rentrer dedans”, contrairement à ses quatre
prédécesseurs, à l’impact plus immédiat. Ces derniers sont d’ailleurs très
faiblement représentés (trois titres de « Lawless Darkness », un seul de « Sworn
To The Dark » (le
magique Stellarvore), quant aux deux 1ers albums… bien malin l’auditeur
découvrant le groupe aujourd’hui d’en soupçonner l’existence… Passons sur « Rabid
Death’s Curse », qui
n’a pas vraiment, inventé l’eau tiède, mais « Casus Luciferi », tout de même, faire
l’impasse sur un monument pareil…). Bref, vous l’aurez compris, une prestation
décevante pour cette édition 2014, mais gageons que le groupe reviendra
rapidement pour une nouvelle offrande que nous espérons d’hors et déjà…
endiablée.
Set-list Watain :
1) De Profundis
2) Black Flames March
3) Malfeitor
4) Outlaw
5) Reaping Death
6) The Wild Hunt
7) Hymn to Qayin
8) Stellarvore
9) Holocaust Dawn
Du côté de Vlad…
Death
fait partie de ces groupes mythiques dont je ne connais pas la discographie à
la perfection, ce qui pourrait légitimement entrainer un jet massif de
rocailles sur mon pauvre corps ! Toutefois, ce que je connais du groupe provoque une grande admiration
en moi, et c’est pourquoi je percevais le
projet live Death To All d’un assez mauvais œil. En effet, Chuck
Schuldiner aurait-il souhaité que le groupe qu’il a fait naitre de ses
doigts se réunisse sans lui ? La question reste ouverte et mystérieuse, et
j’ose espérer que le présent line-up de Death To All ait la réponse au
préalable…
En tous les cas, le concert que j’ai vécu ce
soir-là au Hellfest a donné une prestation technique de très haute volée, comme
vous l’indique Suicide Machine :
… sans omettre un feeling de tous les instants où
chaque instrument aura trouvé sa juste place, comme sur Crystal Mountain :
Au final, Death To All m’aura pleinement
convaincu, convaincu de finir par apprendre l’ensemble de la discographie de
notre regretté Chuck Schuldiner note après note…
Nous en arrivons au final de cette première
journée, avec un groupe provoquant toujours une forte appréhension chez moi :
Enslaved. Non que le groupe norvégien soit bancal sur scène – bien au
contraire, frôlant plutôt l’excellence de fait – mais bel et bien parce que
j’ai pu assister à des prestations d’exception de leur provenance. La barre
demeure tellement élevée depuis quelques années que je redoute toujours d’être
déçu. A force de grimper si haut, il demeure difficile pour le mélomane averti
de tolérer une baisse contrôlée…
Et bien je dois dire que dès le départ le concert
débuta sous les meilleurs auspices, avec le très convaincant Death in the
Eyes of Dawn ! D’ailleurs, ce nouvel opus que j’attendais tant sur
scène fut à la hauteur de mes espérances (RIITIIR), même si je ne peux
que regretter que seuls deux titres furent joués.
Il est évident que la set-list fut également
composée de titres réguliers, tel que l’immortel Ruun ou le toujours
magnifique As Fire Swept Clean the Earth. Même Allfǫðr Oðinn
dont je finissais par très
sérieusement me lasser me procura bien du plaisir ce soir-là, ce qui fut une
des surprises de la soirée.
L’autre surprise fut l’excellente interprétation
d’Ethica Odini, qui arrive à synthétiser avec brio les différentes
composantes d’Enslaved, à réunir à la fois lumière et obscurité en une
entité quasi parfaite. En voici l’illustration aussi bien visuelle que sonore :
Toutefois, la surprise majeure fut pour moi de
nous offrir sur un plateau d’argent le sublimissime Convoys to Nothingness,
si peu joué en France. D’ailleurs, Grutle aura fait une petite approximation en
déclarant qu’il s’agissait de la première fois que ce titre était joué en France,
alors qu’il s’agissait de la seconde (la première remonte exactement à la
prestation parisienne de mars 2013, lorsque la France fut plongée sou 30
centimètres de neige… un signe ?). En tous les cas, le moment fut
mémorable, retranscrivant toute la splendeur onirique issue de "Monumension"…
Vous l’aurez aisément compris, Enslaved
aura une fois de plus délivré une prestation magnifique en dépeignant ses
innombrables facettes. De bout en bout, la maitrise aussi bien émotionnelle que
technique a de quoi faire palier de nombreuses formations hexagonales, et ce
pour de très nombreuses années encore…
Set-list Enslaved :
1) Death in the Eyes
of Dawn
2) Ruun
3) RIITIIR
4) Ethica Odini
5) Convoys to
Nothingness
6) As Fire Swept Clean
the Earth
7) Allfǫðr Oðinn
Du côté de Metallic…
Je ne connais pas la discographie d’Electric Wizard et pas suffisamment à mon grand
regret. Je les écoute plus en concert qu’au casque à la maison.
De toute
manière, la musique des Anglais se vit et se ressent pleinement en concert.
Pendant leurs shows, ils se passent réellement quelque chose à chaque fois. Une
sorte de transe nous prend comme celle qui nous avons pris lors de l’édition
2011 du festival, au même endroit sous la Valley.
Là c’est un
peu plus difficile car les conditions sont différentes. Je sors d’un concert
magique d’Enslaved et j’arrive à la quasi fin du concert d’Electric Wizard. Puis je suis dans le pit concentré sur les sujets
en place sur scène. La scène est haute donc pas évident de mesurer la recette
Doom/Stoner propre au groupe. Néanmoins j’apprécie ces derniers instants de
concert, et le reste devait être très bien. C’est intense et les riffs sont
très lourds, pachydermiques et hypnotiques.
Une bonne
prestation mais il faut vraiment que j’arrive à voir au moins une fois un show
entier du groupe et prendre le temps de découvrir pleinement leur discographie.
Du côté de Bloodhound…
Comme j’ai eu la chance de le dire au groupe de vive voix, "The
Dream Calls For Blood"
est, outre un des meilleurs albums de Metal sorti en 2013, un des tous
meilleurs albums de Thrash sorti depuis 20 ans. L’album est inspiré, tout en
gardant son obédience classique, et surtout, il a une patate d’enfer, du genre
qui vous fout la banane au réveil (ne sortez pas les tomates : j’en ai
fini avec mes images gastronomiques). Alors que la majorité (toutes les autres
en fait) de leurs dates estivales a été annulée, nous sommes donc des petits
veinards de pouvoir entendre ces nouveaux titres en live, boostés par le son
d’une Mainstage quelque peu boudée
car il est… 1 heure du matin !
Certes, il fait un poil plus frais que dans la journée (pas dur) mais la
chaleur, la marche, la position debout ou la pose pogo (choisis ton camp
camarade !) ont eu raison d’une grande majorité d’entre nous, lesquels
sont partis rejoindre Morphée et ses bras accueillants. Mark Osegueda (chant),
lui, n’en a cure : il a sûrement passé l’après-midi à se reposer et du
coup, on croirait voir un pois sauteur traverser la scène, avec une fougue que
nous aurons bien du mal à suivre, même avec la meilleure volonté du monde. Et
c’est bien triste : quelle ingratitude de se montrer si peu enjoués face à
un groupe qu’on a le rare privilège de voir cet été, nous livrant une set-list
survoltée où le nouvel album se taille la part du lion (pas moins de six titres
sur douze). Le show se termine par l’énergique Thrown To The Wolves,
extrait de "The Art Of Dying" (2004), alors que la
foule clairsemée se prépare, si ce n’est déjà fait, à une autre forme
d’art : the art… of sleeping.
Set-list Death Angel :
1) Left for Dead
2) Son of the Morning
3) Evil Priest
4) Claws in So Deep
5) Seemingly Endless Time
6) Execution / Don't Save Me
7) 3rd Floor
8) Empty
9) The Dream Calls for Blood
10) Mistress of Pain
11) Fallen
12) Thrown to the Wolves (with intro from The
Ultra-Violence)
Du côté de Metallic…
Normalement, après Electric Wizard il était
pour moi le temps de mourir mais non je pouvais rester sous la Valley
pour finir la journée en beauté j’espère.
Oui en effet, à croire que le groupe Godflesh est maudit. De ce que je
connais, déjà lors de leur passage en 2012 au Cabaret Sauvage sur Paris, la
prestation avait démarré à cause d’une histoire de transformateur, et là
aujourd’hui en 2014 le groupe a eu des problèmes de transport pour se rendre à
Clisson. Il devait jouer à 21h50 et le voilà qui se prépare sur scène après 1
heure du matin pour clôturer la vie musicale de la Valley en ce premier
jour.
J’imagine que Justin Broadrick devait être
très nerveux et stressé par cette situation, avec toute l’installation et les câblages
spécifiques. Mais bon une fois sur scène, ça se voit il gère, il connait son
affaire et son portable MAC également.
Evidemment
vu l’heure dépassée et le retard, le show serait plus court. Pas grave, le tout
est d’en profiter un maximum car oui pour moi encore un groupe culte qui va jouer
présentement. Godflesh est un des pionniers
de la scène Indus/Metal, le seul qui me fasse autant vibrer.
Et Justin
Broadrick et son acolyte Ben George Christian Green sont plus qu’à la hauteur.
Même s’ils commencent à jouer des morceaux moins connus, ils joueront quelques
perles tells que Like Rats, Christbait Rising, Streetcleaner
et Crush My Soul.
Pas
forcément évident vous me direz de finir la journée à une telle heure avec
telle expérimentation sonore. Mais c’est Godflesh,
rien à dire de plus et à expliquer.
Je peux
aller me coucher, heureux de cette riche journée mais annonciatrice je pense
d’autres grands moments à venir.
Juillet 2014 à février 2015,
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