jeudi 18 juin 2015

Inhepsie - "Orbe" (2007)


(Par Lucy Dayrone)


Parution : Format : Label : Univers : Pays :
2007 LP Co-produit avec Prana Concept Metal symphonique France


Inhepsie - Orbe (2007) Track-list :



Line-up de l'album :

Jean Suire : Guitares.
Cathy Bontant : Chant, clavier.
Membres additionnels :

Aucun.



Originaire du Val-d’Oise – département de la région parisienne – Inhepsie s’est depuis exilé du côté de Poitiers, dans la ville médiévale de Chauvigny. Ce second album "Orbe", a vu le jour notamment grâce à une aide du Conseil Régional du Val-d’Oise. Merci donc pour cette initiative qui a permis à ce groupe de Metal symphonique de pouvoir offrir une suite à leur premier album "Oracle".
Tout en rimes similaires, en accords marqués, Inhepsie nous offre des chansons sur les thèmes de l’affinité, de l’imagination, va chercher dans l’âme des hommes ce qu’il y a de meilleur, de merveilleux autant ce qu’il peut le rendre mauvais et faire de lui son pire ennemi.

La voix de Cathy est plaisante, maîtrisée. Elle sait monter dans les aigus sans casser la mélodie, déclame et fait des gammes çà-et-là sur les pistes qui tiennent toutes le même rythme, parfois dans des accents Doom mais globalement dans un symphonisme un peu glacé par la batterie remplacée par une boîte à rythmes.

A la première écoute, il semble déjà qu’Inhepsie ait voulu se démarquer vers quelque chose d’underground à l’époque, faisant de ce second album une sorte de mélange entre Metal et romantisme, qui semble avoir été destiné à une scène gothique des années 2000 qui a depuis été remplacée par du symphonique « nettoyé », à dominante dramatique tels que Within Temptation ou encore le Nightwish 2.0. Alors, à cette première écoute j’ai pu retrouver la simplicité et l’amour des mots que les groupes français branchés gothisme avaient pour les mots et les accords de musique sur fioritures romantiques.
Inhepsie ne veut pas pleurer, s’apitoyer, se donner un genre, mais dénoncer la cruauté gratuite ou encore le ridicule, la bêtise, surtout la pauvreté d’âme.

Dans le titre Sociabilité, on retrouvera un écho de chant grégorien qui nous ramène avec la nappe de synthé (déguisé en orgue) vers un son eighties très plaisant. Beaucoup d’effets sont numériquement réalisés mais ont mon admiration tant cela est beau et harmonieux. Il n’y a vraiment que la boîte à rythmes qui fasse freiner mon envol. La guitare est légère, l’atmosphère est mise à l’honneur, sacralisée dans le titre Orbe :

« Tout tourne autour de quoi »

La grande question. Qui ne trouvera pas sa réponse mais qui sera la chute royale avec le titre Reflets où l’on rêve nous aussi d’un « reflet d’âme ». La sincérité, la bonté et toute la sagesse qui en découle.
Loin de se vouloir moralisateur, "Orbe" est un album qui pointe du doigt les vices et qui tient entre ses mélodies tout l’amour du monde et l’espoir.

Le digipack est aussi beau qu’un coucher de soleil. C’est un ciel en feu qui fait un fond orangé derrière un très léger pentacle accueillant une ombre plus légère encore d’un mannequin à moitié démembré, le tout dans une sphère lisse et lumineuse. Les sphères sont à l’honneur, les silhouettes abstraites également, les orbes et les inscriptions latines, tout y est à la fois médiéval et moderne, l’arrangement est subtil. Le livret nous dira que cet album a été produit par Inhepsie mais rien au sujet de l’artwork, dommage ! C’est une réussite selon moi.

Entre le support et la musique, tout s’accorde et se rend hommage. C’est beau, doux, à la fois calme et sombrement mystérieux…
Pour découvrir Inhepsie mieux vaut passer par ce deuxième opus, second de la prometteuse lignée de ce groupe qui chante en français des poèmes simples et vrais, dans une atmosphère intimiste où l’ambiance se veut digne d’une messe chantée en une cathédrale cachée dans un ciel nocturne…


Février 2015,
Rédigée par Lucy Dayrone.


Inhepsie

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