(Par Inquisitor)
Parution : | Format : | Label : | Univers : | Pays : |
25 mars 2016 | LP | Apathia Records | Technical Death Metal | France (Paris) |
Line-up de l'album :
Antoine Bibent : Chant. Jérôme Blazquez : Chant clair, guitare. Simon Chartier : Basse. Alexandre Houngbo : Chant additionnel, guitare. Sydney Taieb : Batterie. |
Paroles :
Antoine Bibent et Guillaume Destot. |
Décidément, j'enchaîne les sorties françaises
avec Psychopathia ! Après l'excellent Metal symphonique d’Adrana,
le Death teinté de core de Colossus, j'embarque avec le troisième album
des Parisiens d’Atlantis Chronicles que nous pourrons voir sur scène à
l'édition 2016 du Motocultor Festival. Et, je dois vous le dire, j'ai vraiment
hâte d'y être.
Oh oui, je meurs d'impatience de découvrir le
quintet en live, car "Barton's Odyssey" est une très bonne
surprise. Un superbe voyage dans les profondeurs des océans, puisque c'est là
que nous emmène la narration disséminée ça et là dans le disque. Otis Barton,
un mystérieux protagoniste, dresse régulièrement un journal de bord où il
raconte son exploration sous-marine. On décèle quelques inspirations
lovecraftiennes dans la narration par ailleurs. Mais bien sûr, la force d’Atlantis
Chronicles n'est pas tant sa narration que la qualité de sa musique.
Durant une quarantaine de minutes, on peut se délecter d'un Death Metal mêlant avec le plus grand talent virtuosité, technique, mélodie et brutalité moderne. La paire de guitaristes, Jérôme Blazquez et Alexandre Hougnbo, réalisent de véritables prouesses tant dans la composition que dans l'exécution. Les riffs font invariablement penser à Gorod pour la technique en saut de corde, à Beyond Creation pour les tappings supersoniques ou encore à Yyrkoon dans les mélodies. Là, déjà – si je n'ai pas piqué la curiosité d'une bonne partie des lecteurs amateurs de Death – je ne comprends pas. La rythmique est assurée par une batterie chirurgicale, qui bourre au besoin et qui n'hésite pas à sublimer la musique des Parisiens avec des breaks savoureux.
Atlantis Chronicles se définissent comme du « Modern Death Metal » et on comprend rapidement
pourquoi : dans un premier temps grâce à la production du disque qui est
extrêmement propre, et ensuite à l'écoute du chant bien typé Deathcore
d’Antoine Bibent, en plus de l'ajout de voix claires qui font immédiatement
penser aux travaux récents de The Faceless ou d'autres groupes lorgnant
un peu vers le Djent. PAS DE PANIQUE ! "Barton's Odyssey"
reste résolument Death metal. Tous ces éléments ne sont que des aromates dosés
avec soin dans un plat délicieux. Car Atlantis Chronicles font beaucoup
de choses, et tout est remarquablement bien maîtrisé.
Vous attendez le petit paragraphe :
« alors tout est bien, MAIS... » ? Eh bien, non, pas cette fois.
J'ai du mal à trouver à redire sur ce "Barton's Odyssey". Les
compositions sont très denses mais variées, et la narration du voyage par Otis
Barton offre des pauses très bien placées. Le disque dure 40 minutes, ce qui
est amplement suffisant pour que le groupe fasse la démonstration de tout son
talent, mais pas assez pour que la lassitude s'installe, encore une fois grâce
à un talent de composition exemplaire.
Enfin, je termine mon éloge par quelques mots sur
l'objet en lui-même qu'est le digipack, car un réel effort a été fait de ce
côté-là également. L'artwork est somptueux, aussi riche et complexe que le
disque qu'il illustre. Le livret qui contient paroles et remerciements est
désigné pour être le journal de bord d'Otis Barton, avec ses notes, ses
croquis. J'ai rarement vu un album au visuel aussi soigné, et c'est encore une
bonne raison supplémentaire de se procurer "Barton's Odyssey".
Ce troisième album est sans aucun doute une
sortie à ne manquer sous aucun prétexte. Il tournera plusieurs fois cette année
dans ma chaîne, et je me délecterai de ce nectar sonore à chaque nouvelle
écoute.
Avril 2016,
Rédigée par Inquisitor.
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