(Par Inquisitor)
Parution : | Format : | Label : | Univers : | Pays : |
8 février 2016 (digipack édition limitée, version digitale) 20 janvier 2017 (digipack, vinyle) |
EP | Auto-production (08/02/2016) Season of mist (20/01/2017) |
Metal Progressif extrême | Australie |
Line-up de l'EP :
Daniel Presland : Batterie. Ben Boyle : Guitare, voix (sur Elpis). Brendan Brown : Basse. Benjamin Baret : Guitare lead. |
Membres additionnels :
Chantelle Clancy : Chœurs. |
L'Australie.
Une destination qui en fait sans doute rêver quelques-uns, alors que j'émets
mes propres réserves. Je n'ai aucun problème avec la population locale, ni le
climat, ou la langue. Mais il faut bien reconnaître que la scène metal australienne
n'est pas des plus prolifiques. Alors quand on a un album australien à se
mettre sous la dent, on lui donne une chance, surtout quand c'est produit par
l'excellent label Season of Mist,
qui lui est bien de chez nous.
À partir de ces abstractions ô combien régulières dans la musique, Vipassi a écrit sept morceaux quasi-instrumentaux (on y reviendra) pour une durée totale d'à peine trente-et-une minutes, ce qui fait un peu léger à mon sens pour un album de metal progressif, extrême ou pas. Vipassi se place dans cette mouvance des groupes inspirés par Cynic et Atheist : on pense bien sûr à Beyond Creation et à Virvum dont j'ai fait la chronique il n'y a pas si longtemps (http://www.psychopathia-melomania.com/2016/12/virvum-illuminance-2016.html). Et là, ça commence déjà à coincer.
Car à l'inverse des groupes susnommés, Vipassi a des
difficultés à apporter un vent de fraîcheur dans sa musique. Les leads, les
riffs, les ponts... j'ai l'impression d'avoir déjà entendu tout ça. Les solos,
cependant, sortent du lot en apportant une saveur bienvenue, petits grains de
sel dans un plat manquant d'audace. Et c'est ce qui manque à "Śūnyatā" : de l'audace. Durant trente minutes, la bande australienne
se balade et on n'a que trop rarement l'impression que les musiciens sont mis
en difficulté, autant techniquement qu'au niveau de la composition.
Ce qui m'avait impressionné chez
d'autres formations qui font dans le progressif comme Virvum ou Skeleton King, c'était l'entrelacement des mélodies.
Les guitares découplées, la basse virevoltante qu'on retrouvait aussi chez Crator
dans un style plus extrême : ces moments sont présents avec Vipassi
évidemment, mais sont moins grandioses. Lorsqu'un riff commence à se
développer, on ouvre les oreilles, on attend, et hop, ça passe à autre chose
quand ça devenait intéressant. Frustrant.
Malgré les griefs que j'ai contre "Śūnyatā", l'EP s'en sort très honorablement. Je pense que je suis un peu trop virulent car les
derniers albums que j'ai chroniqués étaient bien au-dessus de la moyenne :
rendons à Vipassi ce qui est à Vipassi. Manque
d'originalité certes, mais les riffs proposés sont tout de même vraiment bons.
Les solos quant à eux, j'en ai déjà parlé, ne rentrent jamais dans la
démonstration technique et ne s'étirent pas pendant des douzaines de mesures.
De ce fait, ils gagnent en efficacité.
Autre bon point pour "Śūnyatā",
quelques licks de basse très « lapointesques » savoureux notamment sur Samsara et Benzaiten,
qui sont sans doute les meilleurs titres de la galette. Et, le meilleur pour la
fin, les chœurs féminins. Je ne sais pas si je vous l'ai déjà dit, mais bordel
j'adore les chœurs et ça tombe très bien parce qu'il y en a pas mal de
Chantelle Clancy, disséminés sur toutes les pistes. C'est d'ailleurs la petite
marque de fabrique de Vipassi. Avec la courte intervention gutturale de Boyle sur Elpis, ce
seront les seules voix que nous entendrons sur "Śūnyatā".
Janvier 2017,
Rédigée par Inquisitor.
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