(Par Vlad Tepes)
Parution : | Format : | Label : | Univers : | Pays : |
Juin 1992 | Démo | Auto-production | Black métal norvégien ? | Norvège |
|
Track-list :
1) All evil 2) This red sky 3) Dreams of Satyr 4) All evil (version courte) |
Line-up : Satyr (aka Sigurd Wongraven) : Chant. Lemarchand (aka Håvard Jørgensen) : Guitare. Wargod : Basse. Exhurtum (aka Carl-Michael Eide) : Batterie. |
Membres additionnels :
Aucun. |
"Satyricon" est un nom qui résonne à plusieurs titres dès que nous le prononçons. Le cinéphile aguerri pensera immanquablement à l’œuvre de Mr Fellini, alors que le mélomane averti tournera son regard vers la Norvège. Car oui, Satyricon fait partie de ces entités qui représentent les fondements du black métal norvégien, et plus précisément sa seconde vague.
Un certain nombre d’œuvres nous viennent en tête, mais ce ne sont pas celles-ci qui vont nous intéresser ici. Car je vous propose de vous repencher sur les fondements de Satyricon, plus précisément en 1992. C’est en cette année que Satyr s’entoure de trois musiciens peu connus pour enregistrer la toute première démo du groupe : All evil. Il faut savoir que cette première pièce n’avait pas de titre au départ, et fut renommée de la sorte bien plus tard. Avouons qu’elle constitue la seule réalisation que Satyr met très peu en avant aujourd’hui.
All evil présente un ensemble de particularités qui l’écartent du Satyricon que nous connaissons (je devrais même dire "les Satyricon", si je veux être pointilleux…). D’ailleurs, il est bien difficile de reconnaître le style des norvégiens ne serait-ce qu’en regardant cette démo-tape, que ce soit au travers d’un logo très primaire (All evil est la seule production de Satyricon n’usant pas du logo actuel du groupe) ou bien un artwork clairement dessiné à la va-vite.
De plus, le line-up possède une structure tout à fait atypique pour le groupe. D’une part, Satyricon est ici composé de quatre membres à la place du binôme habituel. Et d’autre part, Frost n’avait pas encore intégré les rangs norvégiens.
Toutefois Satyr ne s’est pas pour autant entouré de n’importe qui, ayant eu recours à deux futurs membres d’Ulver. En effet, nous retrouvons à la batterie Carl-Michael Eide (ayant officié sur la démo Vargnatt, et membre central de Ved Buens Ende) et Håvard Jørgensen à la guitare (ayant officié dans les débuts d’Ulver en tant que membre permanent, puis dans leur plus récente période en tant que musicien de session). Håvard Jørgensen restera le seul compagnon de route de Satyr sur la seconde démo de Satyricon.
Selon Carl-Michael Eide, Satyricon serait né sous son impulsion ainsi que celle de Wargod (qui à l’issu de cette réalisation quittera définitivement la musique) : Satyr n’aurait rejoint le groupe que dans un second temps. Ceci reste évidemment invérifiable, et le mystère de la création de Satyricon restera entier…
La démo débute par le morceau "éponyme" (rétrospectivement !), All evil. A l’introduction relativement classique suivent des mélodies assez peu convaincantes. Quant à elle, la seconde moitié du morceau développe une rythmique mid-tempo se voulant quelque peu étrange, décollant véritablement à 3’50’’. En effet, la guitare et la basse s’épurent pour plonger l’auditeur dans une attente curieuse. Malheureusement le morceau s’arrête abruptement, laissant à l’auditeur un assez désagréable goût d’inachevé.
Nous passons ensuite à This red sky, ne constituant pas un morceau à part entière. En effet, il s’agit d’une légère variation de parcelles de All evil. Seules les dix dernières secondes demeurent inédites. Soyons clair : ce morceau demeure inutile, et This red sky ressemble bien plus à une compilation qu’à une variation digne de ce nom.
"Dreams of Satyr" apparaît comme plus typiquement black métal, avec un tempo bien plus relevé que les deux morceaux précédents. Des riffs à l’esprit old-school parsèment le morceau, avant un final plus ambiancé.
La démo se termine par une version courte de "All evil". J’avoue franchement me questionner sur l’intérêt de proposer cela, cette version ressemblant plus à une maigre conclusion qu’à autre chose. Ici, aucune modification n’est apportée au morceau en question.
Cette première démo de Satyricon propose une structure véritablement étrange, avec au final deux seuls morceaux à part entière, agrémentés de petits appendices n’offrant pas autre chose qu’une simple redite.
Sur le plan instrumental, le jeu apparaît correct sans pour autant révolutionner quoi que ce soit. Nous n’en retiendrons pas grand-chose, notamment au niveau vocal.
All evil ne possède qu’assez peu de liens avec le Satyricon qui aura su s’imposer par la suite. Malgré le fait que Satyr ait toujours été le seul compositeur, il semble malgré tout que ce soit le duo Satyr/Frost qui aura forgé l’identité du groupe norvégien.
Il est donc assez difficile de considérer All evil comme du black métal norvégien à part entière, dans les formes que nous lui connaissons du moins. Malgré tout, tout amateur de Satyricon se doit d’avoir connaissance de cette première démo, pour savoir comment le groupe aura su rapidement réorienter sa musique.
Un certain nombre d’œuvres nous viennent en tête, mais ce ne sont pas celles-ci qui vont nous intéresser ici. Car je vous propose de vous repencher sur les fondements de Satyricon, plus précisément en 1992. C’est en cette année que Satyr s’entoure de trois musiciens peu connus pour enregistrer la toute première démo du groupe : All evil. Il faut savoir que cette première pièce n’avait pas de titre au départ, et fut renommée de la sorte bien plus tard. Avouons qu’elle constitue la seule réalisation que Satyr met très peu en avant aujourd’hui.
All evil présente un ensemble de particularités qui l’écartent du Satyricon que nous connaissons (je devrais même dire "les Satyricon", si je veux être pointilleux…). D’ailleurs, il est bien difficile de reconnaître le style des norvégiens ne serait-ce qu’en regardant cette démo-tape, que ce soit au travers d’un logo très primaire (All evil est la seule production de Satyricon n’usant pas du logo actuel du groupe) ou bien un artwork clairement dessiné à la va-vite.
De plus, le line-up possède une structure tout à fait atypique pour le groupe. D’une part, Satyricon est ici composé de quatre membres à la place du binôme habituel. Et d’autre part, Frost n’avait pas encore intégré les rangs norvégiens.
Toutefois Satyr ne s’est pas pour autant entouré de n’importe qui, ayant eu recours à deux futurs membres d’Ulver. En effet, nous retrouvons à la batterie Carl-Michael Eide (ayant officié sur la démo Vargnatt, et membre central de Ved Buens Ende) et Håvard Jørgensen à la guitare (ayant officié dans les débuts d’Ulver en tant que membre permanent, puis dans leur plus récente période en tant que musicien de session). Håvard Jørgensen restera le seul compagnon de route de Satyr sur la seconde démo de Satyricon.
Selon Carl-Michael Eide, Satyricon serait né sous son impulsion ainsi que celle de Wargod (qui à l’issu de cette réalisation quittera définitivement la musique) : Satyr n’aurait rejoint le groupe que dans un second temps. Ceci reste évidemment invérifiable, et le mystère de la création de Satyricon restera entier…
La démo débute par le morceau "éponyme" (rétrospectivement !), All evil. A l’introduction relativement classique suivent des mélodies assez peu convaincantes. Quant à elle, la seconde moitié du morceau développe une rythmique mid-tempo se voulant quelque peu étrange, décollant véritablement à 3’50’’. En effet, la guitare et la basse s’épurent pour plonger l’auditeur dans une attente curieuse. Malheureusement le morceau s’arrête abruptement, laissant à l’auditeur un assez désagréable goût d’inachevé.
Nous passons ensuite à This red sky, ne constituant pas un morceau à part entière. En effet, il s’agit d’une légère variation de parcelles de All evil. Seules les dix dernières secondes demeurent inédites. Soyons clair : ce morceau demeure inutile, et This red sky ressemble bien plus à une compilation qu’à une variation digne de ce nom.
"Dreams of Satyr" apparaît comme plus typiquement black métal, avec un tempo bien plus relevé que les deux morceaux précédents. Des riffs à l’esprit old-school parsèment le morceau, avant un final plus ambiancé.
La démo se termine par une version courte de "All evil". J’avoue franchement me questionner sur l’intérêt de proposer cela, cette version ressemblant plus à une maigre conclusion qu’à autre chose. Ici, aucune modification n’est apportée au morceau en question.
Cette première démo de Satyricon propose une structure véritablement étrange, avec au final deux seuls morceaux à part entière, agrémentés de petits appendices n’offrant pas autre chose qu’une simple redite.
Sur le plan instrumental, le jeu apparaît correct sans pour autant révolutionner quoi que ce soit. Nous n’en retiendrons pas grand-chose, notamment au niveau vocal.
All evil ne possède qu’assez peu de liens avec le Satyricon qui aura su s’imposer par la suite. Malgré le fait que Satyr ait toujours été le seul compositeur, il semble malgré tout que ce soit le duo Satyr/Frost qui aura forgé l’identité du groupe norvégien.
Il est donc assez difficile de considérer All evil comme du black métal norvégien à part entière, dans les formes que nous lui connaissons du moins. Malgré tout, tout amateur de Satyricon se doit d’avoir connaissance de cette première démo, pour savoir comment le groupe aura su rapidement réorienter sa musique.
Mars 2011,
Rédigée par Vlad Tepes.
Rédigée par Vlad Tepes.
Sources :
Notes de Satyr : réédition de The forest is my throne (Moonfog Productions, 1995).
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