(Par LeMasc)
Parution : | Format : | Label : | Univers : | Pays : |
Septembre 2013 | LP | Progressive Promotion Records | Rock progressif nuancé de Metal | France |
Line-up de l'album :
Jérémie Grima : Chant, Guitare, Basse, Programmation. Sébastien Bourdeix : Guitare. Fabrice Berger : Batterie. |
Musiciens additionnels :
Aucun. |
Parfois le hasard fait bien les choses…
J’ai rencontré Jérémie lors de la
présentation de "Trace Ecrite", le livre consacré à Supuration/S.U.P. dont il est l’auteur.
Le feeling est plutôt bien passé entre nous et comme tout jeune (quoi ?
ben oui, on est jeune presque quarantenaire, ce n’est pas vieux…), donc comme
tout jeune un petit échange de lien via le livre des figures, et hop, on se met
à communiquer en message privé (s’il vous plait), quelques trocs de BD’s plus
tard, j’apprends qu’il joue dans un groupe et qu’ils sortent un disque. Alors
comme tout bon chroniqueur, j’en fais la demande et trois ou quatre jours plus
tard le colis arrive dans la boite aux lettres (la vraie pas celle des mails)
et là, une fois dans la platine….et bien vous saurez plus tard… d’abord je vais
présenter le groupe…
Alors The
Black Noodle Project a vu le jour en 2001 initié par Jérémie Grima, à
l’époque ce n’est que sous forme de démos, puis un premier album voit le jour
en 2004, puis un second en 2005 avec l’arrivée de Sébastien Bourdeix, et le
groupe est lancé.
Un troisième puis un quatrième voient le
jour en 2006 et 2008, ce qui leur permet de partir en tournée en tête d’affiche
en Pologne d’où naitra un album live et un DVD signé chez Oskar, qui produira
l’album suivant en 2010 et la réédition de démos en 2011.
En 2012, un split 45 tours avec Eyes Front North voit le jour, et en
même temps ils travaillent sur l’album suivant, à savoir celui que j’ai entre
les mains et les oreilles, qui leur prendra deux ans à réaliser, mais le
résultat vaut le détour. Vous aurez
compris que l’on n’a pas à faire à des manchots, ni à des débutants (aussi
jeunes soient-ils….)
L’ambiance monte de manière lourde tel un
film, puis la puissance arrive avec cette nappe en arrière, le changement
d’octave amplifie la mélodie, The Wanderer of Lost Moments est un pur moment de bonheur de plus de onze
minutes. Le piano s’en mêle, le chant est splendide et les textes imprègnent
votre être tout entier. On sent bien une influence des Pink Floyd dans la voix mais ce n’est qu’une influence car le reste
est propre à The Black Noodle Project.
Je n’avais pas encore été confronté à une telle magie musicale dans ce style en
particulier. Sur la durée tout s’enchaine parfaitement, les solos, les passages
plus brut voir speed, c’est un régal auditif.
They Live, We Sleep enchaine parfaitement la précédente,
ne laissant pas s’apercevoir que la plage a changé tellement cela est bien fait,
trahit par un coup d’œil à la platine. L’ambiance se veut légèrement plus
oppressante ou plus malsaine durant ces presque quatre minutes qui alternent
les passages en clair ainsi que des moments plus intenses.
Sur la fin du morceau l’intensité redescend et laisse place à un
passage calme ouvrant magistralement la porte à The Owls (Are Not What They Seem) qui me renvoie directement
dans mes songes grâce à une sorte de voix-off faisant office de raconter un
fait d’une manière mélancolique. Puis l’ensemble batterie/basse & piano/guitare
refait surface renforçant encore plus la sensation de rêve, la montée se fait
crescendo, le thème de guitare imparable vous restera en tête c’est certain.
Puis, tout retombe dans une atmosphère terriblement triste et glauque, avant de
reprendre en douceur avec toujours ce plan de guitare, splendide.
Après ces trois premiers titres n’en faisant qu’un pour moi, c’est Shades of Tomorrow qui prend le relais par un
énorme contrepied, car elle démarre de manière beaucoup plus pop, non pas pop,
mais folk. Guitare en clair, puis le chant de Jérémie revient, et moi je
repars, je plane, c’est vraiment une pure sensation. Et comme chaque morceau
cache toujours un côté toujours surprenant, à mi-morceau tout retombe pour
reposer une ambiance plus tranquille mais avec le même thème derrière remis en
avant par la guitare en électrique cette fois, pour retomber et enchainer.
Voices from Yesterday poursuit donc entre
guitare et piano, puis nappe de clavier avant que ces derniers se mettent légèrement
en retrait afin de laisser s’exprimer les six cordes se lançant même dans un
solo ; pourtant je ne suis pas friand de ça, mais là j’adore. Puis accélération
de la rythmique laissant place à un plan façon Pink Floyd (encore...) mais plus musclé, terrible.
On s’était habitué avec les trois premières, les
trois suivantes planifient un peu le même schéma avec encore un enchainement
ajusté de Ghosts et laissant la place
aux lamentations d’une guitare me faisant presque tirer une larme tellement je
voyage depuis le début de cet album.
Mais l’enchainement se fait
aussi avec A Purple Memory, et là mes amis ce n’est pas une claque mais une
raclée qui vous attend. Ce morceau est à la quintessence de mes émotions. Le
plan de guitare d’intro commence par être entêtant à mesure que le morceau progresse
et que la montée se fasse, je me retrouve presque en transe. Une fois que le
chant arrive, la basse se fait plus ronde, la guitare passe en clair, le texte
est simplement beau, me rappelant de par le titre un sujet de discussion que
j’ai eu : à savoir la signification de la couleur violette, celle-ci étant
effectivement celle de la mort, tout comme le noir mais pas celle du deuil contrairement à cette dernière… Bref, que disais-je ? Ah oui, les paroles correspondent à ce qui se dégage
des instruments et permettent au thème de départ de revenir autour des quatre
minutes trente avant que tout s’arrête pour ce qui n’est qu’une fausse fin. La
guitare reprend gentiment, la basse aussi, donnant tout le relief pour
atteindre les sommets. Le riff me vrille le cervelet, les petits poils se
dressent sur mes bras au fur et à mesure qu’un frisson m’envahit de part en
part, mes yeux sont fermés, les paysages défilent ; c’est voluptueux,
c’est divin avant que tout ne stoppe brutalement, dommage. Je sais qu’il faut
savoir mettre fin aux choses mais j’en aurais bien repris une demi-heure de
plus…
Janvier 2014,
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