Wardruna / Àrnica
The past is alive...
(par Vlad Tepes & Metallic)
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Moment : 27/10/13.
Lieu : Le Divan du Monde (Paris 18ème).
Lieu : Le Divan du Monde (Paris 18ème).
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Groupes :
Àrnica | Wardruna |
Certaines
entités se font rares sur planches, très rares même. Et je dois dire que le
néo-folk des Norvégiens de Wardruna
a toujours été représenté de manière strictement événementiel jusqu’alors, se
produisant exclusivement dans des lieux particuliers, tels que le Natuurtheater lors de l’Incubate
festival de 2009, ou bien encore à deux reprises au sein du musée des Navires
Vikings d’Oslo en 2009 et 2010. Le 31 mai dernier, Wardruna s’est produit à l’Hordamuseet de Bergen au sein du
quartier historique.
Je m’étais ainsi résolu à
partir jusque la sacro-sainte Norvège pour avoir la chance de voir ce groupe si
particulier. Ainsi, quelle fut l’immense surprise de découvrir Wardruna venant arpenter quelques
planches hors de Norvège et dans des salles plus classiques ! Nous voici
ainsi arrivés en joyeuse troupe à l’intérieur du Divan du Monde parisien, votre
serviteur et sa Fée de Sang, Metallic et Bloodhound…
En
guise de préambule, fut invité un groupe espagnol inconnu de ma personne, Àrnica. Il me
semble d’ailleurs très intéressant de lier des cultures à priori si éloignées,
de la Norvège vers l’Espagne. En tous les cas, ce qui relie les deux entités est
cette farouche envie de défendre une culture antique particulière, prenant
profondément racine dans la terre des Ancêtres.
Les trois individus d’Àrnica nous ont
présenté des morceaux aux tonalités variées, allant de moments atmosphériques à
de véritables rituels enflammés :
L’ennui
ne fut pas du tout à l’ordre du jour, malgré des titres parfois répétitifs
comme ce morceau d’introduction, Marchando
al Albor (issu de leur tout dernier EP) :
Cette
prestation fleura bon l’Espagne dans le climat retranscrit, à la fois brûlant
et mystérieux (ce que vous venez d’ailleurs sûrement de ressentir). Je fus
particulièrement séduit par cet aspect identitaire si marqué, fièrement marqué
j’ai envie de dire. Vous pouvez vous y plonger avec le très intense Valle de Lobos :
Malgré
un désir ardent et des compositions de qualité, le point noir de la prestation
fut l’utilisation des samples. En effet, les morceaux d’Àrnica comportent de nombreux
éléments qu’il demeure impossible de reproduire avec seulement trois musiciens.
Ainsi, les samples ont beaucoup trop été utilisés à mon goût, desservant
l’aspect organique de leur musique. J’ai trouvé cela vraiment frustrant, ce qui
fut particulièrement manifeste lors du final, où ce sont les samples qui
clôtureront le set. Quel gâchis !
Je conseille la musique d’Àrnica à tous les
amoureux de néo-folk tellurique, car il s’y passe véritablement quelque chose.
J’espère les revoir très bientôt sur scène, mais cette fois-ci avec un line-up
bien plus étoffé, plus adapté à la richesse de leur musique.
J’attendais
la suite des païennes opérations avec tellement d’impatience ! Et dans une
ambiance pour ma part quasi religieuse, les musiciens arrivèrent sur scène sous
les ferventes ovations du public : Wardruna.
Après un bref instrumental,
c’est par le biais du second album que la prestation débuta, avec AnsuR. Débutant par les vocaux étranges
de ce qui s’apparenta être un shaman (dixit Bloodhound), l’ambiance atypique
fut accentuée par rapport à la version studio. Sur fond des soupirs continus de
Gaahl, le titre se déroula de manière cyclique.
Hypnotique
dans la forme comme dans le fond, Einar prit son temps pour fixer l’audience,
comme pour capturer leur regard. Il me semble vraiment qu’AnsuR s’apparenta ici à une longue introduction, permettant
d’installer le décor, de poser tranquillement le climat de la cérémonie. Dans
un second temps, les voix de Lindy-Fay puis d’Einar se posèrent, comme s’ils
venaient à nommer la païenne procession.
La
structure de cette performance de Wardruna
fut très intéressante, car dévoilant selon moi trois chapitres : la longue
introduction que j’évoquais précédemment, deux chapitres chronologiques dont un
relatif au 1er opus, puis un plus court relatif à "Runaljod – Yggdrasil".
La corne viking fit son
entrée au souffle d’Einar, rappelant très nettement l’introduction de Dagr. Toutefois, ce fut Hagal qui investit de sa présence
symbolique la scène. Rythmiquement assez fidèle à la version studio, je fus
assez frustré par les nappes retranscrites directement de la version studio.
Fort
heureusement, les voix ainsi que le violon sont venus apporter un souffle plus
organique à l’ensemble. Gagnant en puissance (et suite à l’intervention vocale
de Gaahl), c’est à un ensemble vocal tout à fait inédit que nous assistions,
chœurs permettant de sublimer le cœur de ce morceau. Le final permettra aussi
au violon de prendre bien plus de place, à travers une ligne mélodique elle
aussi inédite.
Poursuivant dans le mystère
contemplatif du 1er album, Bjarkan
nous ouvrit sa brume en très grand.
Lent
comme il peut l’être en studio, ce fut le final qui prit une ampleur
particulière, avec d’une part les vocaux d’Einar (bien plus déployés qu’en
studio), et d’autre part ceux de Lindy-Fay (encore plus surréalistes et
puissants que sur album, sorte de voix venue de couches telluriques inconnues).
Bluffant…
Après la brume vint se
greffer une dense noirceur : Heimta Thurs.
Sans modifier grandement la toile sonore, ce fut une fois de plus les vocaux
qui vinrent surprendre, notamment ceux d’Einar exprimant un aspect assez
sauvage (dans la première partie du morceau). Toutefois, nous pouvons regretter
que le violon n’ait pas pris plus de place dans ce titre, restant plutôt en
retrait.
Puis comme
sur album, Thurs explosa de feu sur
visuel stroboscopique, laissant littéralement captivé… alors que le souffle de
Gaahl se mourrait peu à peu.
Bien plus apaisé, Laukr offrit une magnifique mise en
avant des trois voix principales dès son introduction. Et je dois dire qu’il
s’agit d’un des points forts de cette prestation parisienne, soit donner bien
plus de reliefs à ces voix qui font vivre la musique de Wardruna.
La
suite du morceau demeura assez fidèle à sa version studio, entre apaisement et
mystère.
Alors que la pluie résonna,
le tribal Kauna se fit entendre. Très
efficace de prime abord, la version live s’inscrivit dans la même lignée,
jusqu’à nous dévoiler un noyau vocal inédit après quelques minutes !
Ainsi,
la voix surréaliste de Lindy-Fay explosa à nouveau pour introduire les vocaux
plus barbares d’Einar et Gaahl… pour ensuite boucler la boucle. Je dois dire
que cette version enrichie m’a totalement séduit, permettant de rehausser cet
excellent titre.
Mais le meilleur resta à
venir car déjà j’entendis à l’unisson les trois voix scandant un « Algir »… Je me laissa ainsi
porter par Algir – Stien Klarnar,
constituant ma pièce favorite du premier opus de Wardruna.
Avec un
Einar possédé, je pris un plaisir immense à me soumettre à cette bien sombre
incantation, hypnotique de bout en bout. Et que dire du final où Lindy-Fay,
Einar et Gaahl élaborèrent un mur symbolique grâce à leurs bras érigés :
une invitation à l’obédience la plus absolue…
Le second chapitre Algir – Tognatale permit de poursuivre
la progression, alors que la musique précédemment idolâtrée vint à s’assombrir.
Bien
qu’assez fidèle à la version studio, ce sont les vocaux qui une fois de plus
ressortirent sublimés, avec ici plus particulièrement les envolées sauvages de
Lindy-Fay… vraiment très impressionnantes !
Le climat n’eut pas le
temps de s’affadir alors que Rotlaust Tre
Fell explosa. Comme nous pouvions l’attendre, peu de déception était à
prévoir avec ce feu rampant, aussi efficace qu’incarné. Ce titre apparut comme
une marche décidée, impossible à stopper.
Toutefois,
j’ai un petit bémol à poser, à savoir que je m’attendais à une intensité
légèrement supérieure pour cette interprétation live. Peut-être est-ce dû au
fait que ce titre n’aura pas été joué souvent sur planches ?
Poursuivant sur le second
opus, Fehu apparut sans surprise.
Plus contemplatif, j’y ai vraiment ressenti une réelle cohésion entre tous les
membres de Wardruna.
Toutefois,
je regrette que le final ne fut pas joué, peut-être par manque de temps.
Mon ressenti fut assez
similaire pour NaudiR. Toutefois, il
faut souligner qu’Einar se fit nettement plaisir sur ce titre-ci, envouté et
envoutant.
Alimentant
sa liberté, une sorte d’ouverture dans l’horizon se fit jour : passionné !
Malheureusement nous en
arrivions déjà à la fin de cet excellent set, avec un ultime titre présenté par
Einar comme un passage vers la mort, à la mémoire de ceux qui nous ont
quittés : Helvegen.
Envoutant
et profond, cette triste complainte aura réussi à provoquer un lent mouvement
ascensionnel. Malgré une pénombre palpable, il y avait comme un mince filet de
lumière lors de cette prestation, continu et stable. L’unisson des trois voix
fut superbe, exprimant une harmonie sereine. Une fois de plus, Einar fut
totalement possédé et parcouru d’émotion de part en part, nous offrant ce
quantum d’affects avec ferveur. Comme vous pouvez le constater, les
qualificatifs ne manquent pas pour décrire cette belle conclusion, alors que
Gaahl vint poser quelques mots, entre dévotion et gratitude…
Que
dire après telle prestation ? … et bien reconnaissons tout d’abord que la
magie a su opérer, même s’il aura fallu plusieurs titres pour que celle-ci
prenne son juste essor. La structure du set fut très cohérente avec la démarche
studio de Wardruna, à savoir
chapitrer "Runaljod". Mon
désir à présent est de pouvoir entendre en intégralité sur scène le premier
puis le second opus (et dans quelques années l’intégralité de l’épopée païenne,
soit trois albums).
La
démarche de faire intervenir un groupe étendu (contrairement à Àrnica) est
quelque chose de très pertinent, pour retranscrire la myriade d’éléments
présents dans les compositions de Wardruna.
Malgré tout, quelques samples ont été utilisés, certes discrets mais ne me semblant
pas indispensables. L’idéal serait d’assister à un concert en pleine nature, où
les arbres et le vent seraient utilisés pour interpréter les compositions, mais
il s’agit là d’une belle utopie ! Pour en revenir au propos initial, je
pense que Wardruna peut être encore
plus organique que ce qu’il a été ce soir-là à Paris.
Concentrons-nous
à présent sur les trois principaux protagonistes, et débutons par celui qui
aura attiré le plus de regards, à savoir Gaahl.
Du fait de sa renommée, j’ai senti dans l’audience qu’il était la personne la
plus attendue ce soir-là. Bien plus sobre que dans ces autres projets
(anciennement Gorgoroth, et actuellement God Seed), ses vocaux ont
essentiellement brillés à travers des soupirs, et à moindre mesure du chant clair.
Je pense que bon nombre de personnes dans l’audience ont dû être surprises de
ce retrait, alors que cela est parfaitement logique au vu de la répartition des
rôles au sein de Wardruna. N’en attendant pas beaucoup moi-même, je ne fus ni
surpris ni bluffé par la performance de Gaahl, qui à mon sens était
parfaitement à sa place.
Avec de
toutes autres attentes, Lindy-Fay
offrit une prestation à sa démesure : époustouflante ! Apparaissant
parfois en retrait sur les versions studio (je pense notamment aux vocaux
finaux de l’excellent Dagr), son
potentiel vocal put enfin exploser sur planches. Et ce fut le cas pour cette
prestation parisienne (et malgré une vilaine toux !). Ainsi, Lindy-Fay a
respecté à la fois la sobriété dévolue aux chœurs ainsi que les parties solo
avec brio. Sur ces dernières, nous avons assisté à un véritable déploiement de
sonorités, alliant puissance et fragilité. En effet, la voix de Lindy-Fay
semble incarner un cristal indestructible, union foncièrement rarissime. Se
tenant parfois à une distance importante du micro, nous ne pûmes que constater
la puissance de son chant, offrant des tonalités quasi surhumaines. A ce titre,
je défie quiconque de dénicher une vocaliste du même ordre. Je souhaite bien du
courage à qui se lancera dans telle entreprise ! Pour conclure, je
terminerais sur deux qualificatifs à priori opposés pour décrire son
chant : tellurique et lunaire…
Venons-en maintenant au
père-fondateur de Wardruna : Einar.
En véritable maitre de cérémonie, nous avons senti un artiste totalement
traversé par sa musique, ce qui était perceptible dans son regard habité.
Toisant le public et cherchant le contact des âmes, il me semble que le Mr a
tenté et réussi à établir une communion pour cette prestation parisienne. Avec
des vocaux puissants et racés (même si parfois maladroits), je ne pus qu’être
convaincu par une soumission de l’artiste à l’entité qu’il a lui-même crée. Mr
Einar, vous pouvez en être fier…
Set-list Wardruna :
Intro
1) AnsuR
2) Hagal
3) Bjarkan
4) Heimta Thurs
5) Thurs
6) Laukr
7) Kauna
8) Algir – Stien
Klarnar
9) Algir –
Tognatale
10) Rotlaust Tre
Fell
11)
Fehu
12)
NaudiR
13) Helvegen
Vous
l’aurez compris, cette soirée fut grande et sincère. Les deux entités ont su
exprimer leur univers et nous offrir leur environnement, chacun d’une manière
très personnelle. Les maladresses ne sont qu’une maigre goutte d’eau par
rapport au plaisir ressenti face à de telles prestations, et ce ne sont pas ma
Fée de Sang ni mes frères d’armes qui viendront me contredire.
Une phrase me vient à
l’esprit pour décrire cette soirée, issue de la bouche d’un illustre fondateur
du black métal norvégien en 1993 (que je ne vous ferais pas l’affront de
citer) : « The past is alive » !
Octobre/Novembre/Décembre 2013,
Rédigé par Vlad Tepes.
Je tiens à remercier très chaleureusement les membres de Wardruna pour cette
soirée magique, avec d’une part un concert magnifique, puis une fin de nuit
mémorable.
Merci…
Rédigé par Vlad Tepes.
Je tiens à remercier très chaleureusement les membres de Wardruna pour cette
soirée magique, avec d’une part un concert magnifique, puis une fin de nuit
mémorable.
Merci…
Wardruna / Àrnica
The past is alive...
(by Vlad Tepes & Metallic)
|
Moment : 27/10/13.
Location : Divan du Monde (Paris, France).
Location : Divan du Monde (Paris, France).
Bands :
Àrnica | Wardruna |
Some entities are pretty rare on stage, very rare in
fact. And I must say that neo-folk music from Norwegian people of Wardruna always happened just into a
few events until now, exclusively in particular locations, as the Natuurtheater of the Incubate festival in
2009, or even inside the Vikingship
museum in 2009 and 2010 (in Oslo). Last 31 of May, Wardruna played at the Hordamuseet
in Bergen inside the historical quarter.
By
way of preamble, was invited a Spanish band unknown from myself, Àrnica. In fact it
appears interesting to link cultures that seems to be so distant, from Norway
to Spain. In all cases, what unites these two entities is a strong will to
defend an antique and particular culture, deeply rooted in the ground of
Forefathers.
The three individuals of Àrnica presented us songs with various
tones, from atmospheric moments to true blazing rituals :
Boredom
wasn’t on the agenda, despite more repetitive tracks like this introduction
song, Marchando al Albor (from their
very last EP) :
This
performance smelled sweetly of Spain, both burning and mysterious (which maybe
you’ve felt). I was seduced by this identity aspect, so pronounced. You can
dive into the very intense Valle de Lobos :
Despite
a fierce desire and quality compositions, the blackhead of the performance was
the use of samples. Indeed, the songs of Àrnica involved new elements which are impossible to reproduce with
only three musicians. So the samples have been too much used according to my
tastes, harming the organic aspect of their music. I found it pretty
frustrating, which was obvious during the finale, where samples ended the set.
What a waste !
I
recommend Àrnica’s
music to all lovers of telluric neo-folk music, because it really occurs
something in it. I hope to see them soon on stage, but this time with a more
complete line-up, fitting more with their very rich music.
I was waiting for the pursuit of the operations with
so much impatience ! In an almost religious atmosphere, the musicians show up
on stage under ovations of the audience : Wardruna.
After a brief instrumental
track, the performance began with the second album, AnsuR. Starting with strange vocals in what appears to be a shaman
(as Bloodhound said), the atypical atmosphere was emphasized in regard of the
studio version. To a background of Gaahl’s whispers, the song took place in a
cyclic way.
Mesmeric in its form and in its depth, Einar took his
time to stare at the audience, like he was trying to catch their look. AnsuR appeared like a long introduction,
which set up the scenery, to land slowly the atmosphere of the ceremony. In a
second time, the vocals from Lindy-Fay then the ones from Einar settled, like
they were naming the Pagan procession.
The structure of this performance from Wardruna was very interesting, according
to me unveiling three chapters : the long introduction that I was talking
about, two chronological chapters with one from the first album, then a smaller
one from "Runaljod – Yggdrasil".
Fortunately, the voices as well as the violin came to
bring a more organic breath to the set. Gaining in power (and after the vocal
intervention of Gaahl), we assisted to a novel vocal set, where the choirs
enhanced the heart of the track. The finale allowed the violin to take much
more space, with a brand new melodic line.
As slow as the studio version, the finale was on the
rise in a special way, in one hand with Einar’s vocals (much more deployed than
in studio), and in other hand the ones from Lindy-Fay (even more surrealistic
and powerful than on album, like a voice coming from unknown telluric
stratums). Astonishing…
As for the album version, Thurs bursted out in fire with a stroboscopic visual, leaving us
totally captivated… while the breath of Gaahl was slowly dying.
The rest of the song stayed pretty faithful to the
studio version, between calming and mystery.
So, the surrealistic voice of Lindy-Fay bursted out
once again to introduce the more barbaric vocals of Einar and Gaahl… then to
loop the loop. I must say that this enriched version seduced me, enhancing this
excellent song.
With a possessed Einar, I took an immense pleasure in
submitting myself to this dark incantation, hypnotic from start to finish. What
can we say of the finale where Lindy-Fay, Einar and Gaahl developed a symbolic
wall with their erected harms : an invitation to the most absolute obedience…
Although pretty faithful to the studio version, the
vocals were sublimated, and in particular the wild soarings of Lindy-Fay…
really impressive !
However, I’ve one only drawback, because I was
expecting an intensity just a little bit higher for this live performance.
Maybe is it because it hasn’t been played a lot live on stage ?
However, I can regret that the finale wasn’t played,
maybe because of lack of time.
Feeding his freedom, a kind of opening in the horizon shed
light on : passionate !
Spellbinding
and profound, this melancholic lament succeeded in provoking a slow rising
movement. Despite an obvious darkness, there was a thin net of light during
this performance, unbroken and steady. The unison of the three voices was
beautiful, expressing a serene balance. Once again, Einar was totally possessed
and crossed by his emotions, offering us this quantum of affects with fervor. As
you can see, there are lots of terms to describe this grand conclusion, while
Gaahl put up some words, between devotion and gratefulness…
What can we say after such performance ? … well,
in first place we can recognize that magic occurred, even if it needed a few
tracks for her being full. The structure of the set was pretty coherent with
the studio approach of Wardruna, so
lecturing "Runaljod". Now
my desire is to hear it live on stage in its entirety (so the three albums,
with just one to come !).
Let’s now concentrate on the three major protagonists,
and let’s start with the one which attracted most of the looks on that night, Gaahl. Because of his reputation, I
felt that he was the most awaited person by the audience. Much more understated
than his other projects (Gorgoroth essentially, and now God Seed), his vocals
were brilliant through whispers, and less for clean vocals. I think that lots
of people in the audience have been surprised by this retreat, despite it is
totally logical when we look at the distribution of roles inside Wardruna. I
wasn’t expecting a lot from his performance so I wasn’t surprised, which was in
his proper place according to me.
With very different expectations, Lindy-Fay offered us a custom-made performance : mind-blowing !
Appearing sometimes in retreat on the studio versions (in first place I think
to final vocals of Dagr), her vocal
potential succeeded in bursting out on stage. And it was exactly this for this
show (despite a bad cough !). So Lindy-Fay respected in one hand the sobriety
that choirs need and in other hand the solo parts with brio. On these last
ones, we have heard a real spreading of sonorities, with power and delicateness
together. Indeed, the voice of Lindy-Fay seems to incarnate an indestructible
crystal, a so rare marriage. Sometimes pretty far from his mic, we observed the
power of her vocals, offering tonalities almost superhuman. In this respect, I
must challenge anyone to find another female vocalist on this earth. To
conclude, I must end on two terms to describe her way of singing, to all
appearances opposite : telluric and lunar…
Let’s now talk about the
founding father of Wardruna : Einar.
Like a master of ceremonies, we felt an artist fully crossed by his music,
which was perceptible in his haunted look. Looking at the audience scornfully
and seeking for the contact with souls, it seems to me that mister Einar
attempted and managed to establish a communion for this Parisian performance.
With powerful and distinguished vocals (even if sometimes clumsy), I was
convinced by the artist’s submission to the entity created with his own hands.
Mister Einar, this is something to be very proud of…
Set-list Wardruna :
Intro
1) AnsuR
2) Hagal
3) Bjarkan
4) Heimta Thurs
5) Thurs
6) Laukr
7) Kauna
8) Algir – Stien
Klarnar
9) Algir –
Tognatale
10) Rotlaust Tre
Fell
11)
Fehu
12)
NaudiR
13) Helvegen
You’ve already understood that this night has been great
and honest. The two entities expressed their universe and offered us their
environment, each one in a very personal way. The awkardnesses are just a
little drop of water in regard with the pleasure that I feel in front of such
performances, and neither my Fairy of Blood neither my brother in arms could
contradict me about it.
October/November/December 2013,
Written & translated by Vlad Tepes.
Thank
you so much…
Written & translated by Vlad Tepes.
I
want to express a warm “thank you” to the members of Wardruna for this magic night, in one hand for a beautiful show,
and in other hand for a memorable night’s ending.
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