The Old Dead Tree / Melted Space / DustBowl
Et l’arbre apparaît dans une ultime lueur d’espoir…
(par Vivine Lilith & Mellie Valénat)
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"The Nameless Disease" Tour 2013 - 10th anniversary
Moment : 04/10/13.
Lieu : Le Ferrailleur (Nantes).
Moment : 04/10/13.
Lieu : Le Ferrailleur (Nantes).
Groupes :
DustBowl | Melted Space | The Old Dead Tree |
Laissez-moi
vous conduire dans l’antre métallique et intimiste de cette salle réputée de
Nantes, Le Ferrailleur. Cette nuit du 04 octobre 2013 s’annonce
particulièrement attendue, me concernant...
Marchant le long des quais
illuminés, sentant l’ambiance d’un vendredi soir sur Terre, je me hâte vers ces visages inconnus en
terrasse, attendant le début d’une soirée prometteuse... Reconnaissant quelques
figures, je me glisse discrètement à l’intérieur, commençant à sentir cette
atmosphère musicale...
met le feu aux poudres...
DustBowl est la première partie de
la soirée. C’est avec évidence que Nicolas et Julien Cornolo, Fabien Laville à
la basse et que Arnaud Richard à la batterie, se sont orientés, depuis leur
création en 1997 vers un style plus « metal gothique » et de plus en
plus « heavy ». Leurs influences sont nombreuses, ce qui leur donne
une meilleure maturité. Remarquez au passage, que leurs goûts en matière
musicale est très correcte : Audioslave, Nine Inch Nails, Tool, David
Bowie, Radiohead, Soundgarden, Katatonia, The Gathering, Paradise
Lost, A Perfect Circle, Metallica, Dream Theater... Leur
style « Rock / Gothic / Electro » est donc complété par le « Heavy Cold Rock ».
Le public ne remplit pas
encore la salle, et ne s’approche pas au plus près de cette petite scène bien
connue des Nantais. Rien n’empêche à ces quatre musiciens de mettre une sacrée
bonne ambiance. Et c’est pour ma part,
une réelle surprise ! Ces jeunes hommes sur scène sont bien présents et ne
lâchent rien... En investissant toute la scène,
leur complicité et leur énergie s’en ressentent. C’est un groupe
français très prometteur et j’espère
bien que pendant cette tournée anniversaire de The Old Dead Tree, ils trouveront un public encore plus
enthousiaste que celui de Nantes. Lequel semblait un peu réservé mais ravi de
les découvrir. Il n’en va pas moins que Guillaume Richard assure au chant et
déborde d’énergie, ce qui devient alors communicatif à souhait ! Je dirai
même que c’est tout le groupe qui se donne à fond et qui met le feu aux
poudres !
Je
vous somme sincèrement d’écouter ce groupe issu de Paris, et de façon
attentive. C’est vraiment une jolie surprise que l’un de leur titre du nouvel
album ait été composé spécialement par Manuel Munoz, le chanteur de The Old
Dead Tree. Ils n’en sont pas peu fiers évidemment. Et ils ont raison,
puisque la rythmique et le partage entre les deux chanteurs sont
excellents ! Rien à reprocher donc à ces talentueux musiciens. En leur
espérant une longue carrière méritée car leur présence scénique a été
maîtrisée, tant au niveau du chant qu’au niveau des mélodies endiablées !
C’est avec plaisir et curiosité que je suivrai DustBowl...
Je
vous laisse contempler les superbes clichés de Mellie Valénat, en laissant voguer votre esprit musical... www.mellievalenat.com
Set-list DustBowl :
1) Silver
2) Ashes of Devotion
3) Thou shalt Suffer
4) Lost in Clarity
5) Offensive Coil
6) Solar Soul System
Fusion d’artistes...
Après
une pause installation et réglages nécessaires, voici que la deuxième partie
s’enchaîne. Melted Space, ce groupe
français de « metal opéra gothique », créé en 2007 par Pierre Le
Pape, s’annonce enfin ! Il faut que je précise que divers et nombreux artistes,
aussi compétents les uns que les autres, participent aux projets variés de son
créateur.
Mais
voilà que cette scène paraît comme minuscule à l’arrivée de tous ses membres.
Pressée et impatiente je fus de les
voir jouer, puisque pendant
l’installation les tests vocaux de cette demoiselle Clémentine Delauney m’avaient
interpellée... Quelle ne fut pas ma surprise en la voyant arriver, prête à se
donner à cent pour cent ! Cette muse noire, voilage noir et cheveux au
vent, domine de par sa taille et son énergie. Les débuts de leur prestation
semblent un peu périlleux mais le public paraissait ravi de les voir et ils eurent un accueil chaleureux.
J’ai
été quelque peu déçue du début de leur set. Non pas que les musiciens jouaient
mal, bien au contraire ! Les harmonies et les enchaînements étaient
maîtrisés, même si les nombreux titres se suivaient rapidement, sans nous
laisser reprendre notre souffle. J’ai été frustrée de ne pas bien entendre les
paroles et donc de ne pas les comprendre, tout simplement... Même en concert,
je trouve que c’est une chose vraiment importante, surtout lors de découvertes
pour ma part. Ceci étant certainement dû, encore une fois, aux réglages de la
salle.
Il
n’en est pas moins que j’ai apprécié leur complicité et leur énergie. Pierre Le
Pape, professionnel dans l’âme, accompagnait parfaitement au synthétiseur cette
jeune chanteuse, qui a su séduire ce
public nantais avec son sourire chaleureux. Nous n’avons manifestement pas à
faire à des débutants sur scène. Voilà que Manuel Munoz, le chanteur de The Old Dead Tree, s’invite sur l’un de
leur titre... Ce duo surprise enchante évidemment de par cette mélopée... toujours
cette générosité et cette chaleur transmises au public, et aussi entre eux. Ils
apprécient d’être là et prennent plaisir à partager leur passion.
Cependant,
je restais sur ma faim... Mais pourquoi me direz-vous ? En tant que
gothique passionnée, il me manquait un petit quelque chose qui me donnerait la
chair de poule... Nous arrivons à la
moitié du set et malgré la chaleur de la salle, il me manque une ambiance
particulière qui réchaufferait mon âme de glace...
Voilà
alors qu’un homme à la chevelure claire et bouclée s’annonce avec prestance et
assurance ! La prestation de Black Messiah commence et fait monter l’ambiance
encore un peu plus. Tel un sauveur
protégeant sa princesse dans la noirceur du destin, il se joint à cette
troupe. Et là, je me demande avec beaucoup d’intérêt, pourquoi pas un duo avec
cette muse noire ?? ... Excusez ma naïveté !! Mais j’ai
volontairement évité de lire et d’écouter quoique se soit au sujet de ce
groupe. Je souhaitais rester totalement neutre. Bref, mon souhait a été exaucé
puisque, magistralement, les voilà tous les deux se donnant corps et âmes au
public. Un couple théâtral et deux voix aux sonorités enchanteresses !
Melted Space a pris plaisir à jouer ce
soir-là, et le public l’a ressenti. Saluons au passage, chaleureusement, la
prestation de Gaël Féret à la batterie, Adrien Martinot à la guitare et Brice
Guillon à la basse. Souhaitons donc, à tous ces artistes, une longue carrière
dans leurs projets musicaux respectifs.
J’ai
été charmé par cet effet « metal opéra gothique » et je dois avouer
que j’en attendais beaucoup, peut-être trop d’ailleurs... A ma grande
surprise, j’ai même établi une
comparaison immédiate avec un autre groupe culte qu’on ne présente plus au
public, et que j’affectionne énormément pour leurs anciens opus : Therion.
Serait-ce
là le début d’une longue carrière prometteuse pour ce groupe composé d’artistes
invités très variés ? Ce qui en fait inévitablement un groupe français
hors-norme, mené d’une main de maître par un passionné, Pierre Le Pape.
Je
vous laisse admirer les nombreux clichés théâtraux de Mellie Valénat...
Set-list Melted
Space :
1) Return to the Land of the Forgotten (instrumental)
2) Dying Legend
3) They were Brothers (instrumental)
4) Si vis pacem...
5) Para Bellum
6) Apollon (instrumental)
7) When I was a God
8) Brother and Sister
9) Listen to your King
10) Solar Eclipse (instrumental)
11) This Immortal Love
12) War for the World
13) We are Gods of Ancient Times
Célébration
du Vieil Arbre Mort...
Pour ne citer que le leader : « ... Let’s try to cure The Nameless Disease »
La nuit
fraîche d’automne est bien avancée, mais le public nantais diffuse sa chaleur
crescendo... L’attente se fait palpable,
les esprits s’impatientent, les corps trépignent, les chuchotements
montent... et ce ressenti est compréhensif car tous les fans de The Old Dead Tree qui suivent ce groupe
français depuis le début de leur histoire en 1999, savent que cette nuit sera
mémorable...
Rappelez-vous, pendant
cette année, ces deux jeunes hommes ambitieux
que sont Manuel Munoz et Nicolas Chevrollier sortaient "The Blossom" avec seulement quatre
titres. En 2003, s’en est suivi alors avec une maturité et une force d’avancer
leur premier opus "The Nameless
Disease". Cet album est pour eux, et pour les fans aussi, un album qui
reste gravé dans les esprits, accentué par le fait qu’il soit un hommage
explicite au premier batteur du groupe Frédéric Guillemot. C’est pourquoi, ils
ont choisi de le jouer en intégralité cette année, ainsi que d’autres titres de
leur carrière, pour fêter ce 10ème anniversaire. En 2005, suivra
alors l’excellent "The Perpetual
Motion", et en 2007 leur dernier opus "The Water Fields".
Les
jeux de lumière apparaissent et les corps s’immobilisent pour enfin accueillir
Manuel Munoz au chant et à la guitare, Nicolas Chevrollier à la guitare, Gilles
Moinet à la basse et Raphaël Antheaume à la batterie ! L’énergie du public
au premier abord semble aussi débordante que chaleureuse. Les mots sincères et
les sourires touchants des deux leaders Manuel Munoz et Nicolas Chevrollier font
chaud aux cœurs des fans, parés pour
l’évènement. Ce décor minutieusement disposé sur cette petite scène rapproche
physiquement les musiciens, et augmente leur grande complicité.
C’est
avec empressement que je tends alors l’oreille sur ces riffs, ces rythmes et
cette voix inoubliables... Je vous avouerai que cet ancien album est largement
mon préféré et que c’est un réel bonheur de les entendre célébrer ses dix ans...
Les voix sont parfaites, cette fratrie d’antan est scintillante et agréable
comme les lumières de ces arbres posés sur scène... Les battements de mon cœur
s’amplifient alors sur We cry as one
et la course de mon sang noir
s’accélère... Les mélodies et les
différents timbres de voix sont parfaits, les harmonies des guitares et des
basses accentuent les enchantements... Le tempo est donné, leur jeu est sans conteste énergique, la chaleur va
crescendo et les titres s’enchaînent aisément et avec plaisir. Ca balance et ça
remue devant la scène ! A leurs pieds,
les fans se donnent à fond, et l’énergie de tous investit ce lieu intime !
Laissez-moi
vous préciser quelle mélancolie j’ai ressentie, me remémorant ces sons
vibrants... Laissez-vous expliquer que mon cœur sombre s’est ralentit au maximum,
parce que cet album se prête parfaitement à l’ambiance intimiste
de cette salle, et parce que ce groupe français culte ne fait pas dans la dentelle. Les têtes
headbanguent et les corps se meuvent sans hésitation grâce à ces rythmes endiablés.
Entre temps, It’s the same for everyone donne une bouffée d’air frais et nous
laisse reprendre un peu notre souffle. Ce qui me laisse le temps d’observer ces
musiciens, comme j’aime à le faire en concert ! Et je dois dire que c’est
un bonheur de voir leurs regards complices parcourir ceux de la foule !
Ils sont en communion !
Somewhere else, ainsi que Joy and Happiness que j’adore s’enchaînent
directement et tellement bien ! Des rythmes soutenus et endiablés encore
une fois ! Quel bonheur cette énergie et quel plaisir de sentir la chair
de poule oyant tous ces bons vieux riffs ! Quietly kissing death est aussi une de mes favorites... En fait,
j’adore tout l’album !! Mais quel punch j’ai ressenti avec cette rapidité
de sons qui pénètrent mes ouïes sensibles, et quel entrain !!! J’attendais
All… avec impatience, bien-sûr parce
que s’enchaîne logiquement un autre titre que j’adore par dessus tout : The bathroom monologue. Je n’ai plus de mots pour qualifier
mon extase musicale à ce moment-là de la nuit, parce que mon être s’est
réellement imprégné de toutes leurs mélodies, anciennes ou non... Je ne vais pas
détailler tous les titres un par un parce que cet album est simplement
excellent, et que l’entendre en intégralité en concert est franchement plus
qu’appréciable ! Je garde un meilleur souvenir de cette soirée plutôt que
leur prestation au Hellfest en juin dernier à Clisson, de par cette intimité
avec le public. Cette foule conquise est simplement heureuse de les retrouver et
de les écouter en concert. Certains s’attendaient apparemment à ce que ce soit
plus « remuant »... mais sincèrement il faut être un très grand fan
pour apprécier toutes ces mélodies doomesques et rythmées. Un enchantement
intimiste et métallique qui résonne encore dans mes ouïes... Ces flots musicaux
ont rythmés les battements de mon âme tout au long du concert. Rythmes tantôt
rapides, tantôt mélancoliques...
N’ayant
plus assez de qualificatifs satisfaisants, j’ajouterai simplement que leur humilité,
leur disponibilité et leur gentillesse lors de leur rencontre après leur
concert a été la touche finale de ma nuit, et un enchantement gravé dans ma
mémoire...
Remémorez-vous cet arbre
musical en visionnant les clichés de Mellie Valénat ci-après...
Décembre 2013,
Rédigé par Vivine Lilith.
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