Brant Bjork / Karma To Burn
Trip sans acide
(par Dökkalfar)
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Moment : 07/10/14.
Lieu : Glazart (Paris 19ème).
Lieu : Glazart (Paris 19ème).
Nous
sommes le 7 octobre 2014 et ce n’est que le 3ème concert parisien
pour le Lillois que je suis. Cette fois,
je pars à la découverte du Glazart après avoir connu et apprécié la
Flèche d’Or puis le Zénith il y a quelques mois.
J’arrive un peu en avance ne
sachant pas du tout à quelle heure les portes vont s’ouvrir et les groupes
débuter ; je me pose alors à ce qu’ils appellent la Plage en attendant de
pouvoir accéder à la salle. Le lieu est convivial, bien aéré, cadre parfait pour
se boire un verre avant ou après concert. A 19h les portes s’ouvrent et je
découvre la salle, relativement étroite, mais assez longue avec un bar au fond
près d’une zone fumeur qui contient également un bar. Au centre, 2 immenses
piliers et au plafond plusieurs ventilateurs.
Une demi-heure plus tard, Karma To Burn fait son entrée, je suis
parvenu à me mettre relativement devant pour faire quelques photos. Mais je
constaterai rapidement que la conjugaison de mon matériel et des light-shows
fera que le rendu sera assez médiocre. Enfin passons et concentrons-nous sur la
prestation du groupe. Après les avoir vus au Hellfest en 2013, c’était la 2ème fois que je voyais les
Américains, et là où le groupe à l’époque n’était composé que de Will Mecum
(chant) et Evan Devine (batterie), ce soir on a la chance de voir un véritable
power-trio avec l’arrivée de l’ex-The
Exploited Rob Halkett à la basse. Will et ses sbires attaquent très fort
avec Forty-Seven, tiré de l’album "V", qui permet à quelques-uns de
s’agiter, à se demander si on est dans un concert de hardcore ou de stoner.
Après cette entrée en matière énergique, nous aurons droit à deux morceaux
tirés de l’album "Almost Heathen"
(19 puis 35) : le premier calmera un peu la foule par son tempo
hypnotique, comme pour permettre de reprendre son souffle avant que le second
nous embarque à nouveau dans un rythme plus effréné. Et ce n’est qu’au 4ème
morceau que nous pourrons découvrir 55
issu de leur nouvel album "Arch
Stanton", bien brutal, qu’on pourrait trouver facilement chez certains
groupes de hardcore, et qui permet aux quelques excités présents ce soir de
continuer à pogoter. Retour ensuite à "Almost
Heathen" avec 34 et son
alternance de tempos rapide et lent avant d’enchainer sur les très « punk » 57 & 59 tirés de leur dernier opus, avant d’enchaîner un retour en
arrière jusqu’en 1999 avec 28 tiré de
l’album "Wild, Wonderful...
Purgatory", morceau super groovy, bien plus sympa en live que sur
album où la production de l’époque était un peu faiblarde, puis le single 20 qui permet de terminer un set en
beauté.
Set-list Karma
To Burn :
01) Forty-Seven
02) Nineteen
03) Thirty-Nine
04) Fifty-Five
05) Thirty-Four
06) Fifty-Seven
07) Fifty-Nine
08) Twenty-Eight
09) Twenty
Ayant eu la « mauvaise » idée
d’aller me rafraîchir un peu à l’extérieur, j’ai un mal fou à me rapprocher des
premiers rangs pour faire mes photos. Je parviens tout de même à trouver un
petit créneau sur le côté, mais qui compliquera tout de même la tâche. L’homme
au bandana entre en scène et entame notre voyage par, il fallait s’en douter, Low Desert Punk, avant de continuer
l’exploration de l’album "Jalamanta"
par le duo Lazy Bones/Automatic Fantastic, puis par le quasi
murmuré Too Many Chiefs... Not Enough
Indians. C’est après ce morceau que je choisis de me reculer afin de
pouvoir apprécier davantage une qualité sonore qui fait malheureusement défaut
aux premiers rangs ce soir. Changement d’époque maintenant vu que l’on passe à
l’année 2007 avec Turn Yourself On
tiré de l’album "Somera Sol",
tempo groovy au possible, on plane un peu moins et on commence à taper le
rythme avec son pied tandis que ça s’agite de façon plus démonstrative près des
premiers rangs.
Le voyage continue par trois nouveaux morceaux issus de l’album "Black Power Flower" qui sortira le
14 novembre prochain : Controllers
Destroyed, dont l’intro pourrait très bien apparaître sur un album de doom,
et permet d’apprécier le travail remarquable de son batteur qui porte un
sublime t-shirt « who the fuck is Kat von D ? », puis Where You From, Man? et Stokely
Up Now où l’on retrouve du desert rock « bjorkien » pur jus, efficaces. Le
public se met déjà à reprendre les refrains, vivement la sortie de
l’album ! Entre les morceaux, Brant et sa bande sont bavards, souriants,
n’hésitant pas à plaisanter, dans une totale décontraction. Sans transition, le
voyage part désormais en 2003 avec le très funky I Miss My Chick issu de l’album "Keep You Cool", qui ferait headbanguer même les plus blasés
d’entre nous, et même votre serviteur qui continuera à osciller la tête tout en
écrivant son report. Décidément nous sommes gâtés ce soir, avec trois autres
morceaux tirés du nouvel album, We Don't
Serve Their Kind, puis Buddha Time
(Everything Fine) et Boogie Woogie on
Your Brain, qui montrent une nouvelle fois la capacité de Brant Bjork à nous servir des putains
de refrains, morceaux qu’il faudra réécouter pour les apprécier à leur juste
valeur, mais la première écoute aura fait son petit effet.
Et même si la set-list est majoritairement composée de nouveaux
morceaux, des albums plus anciens ne sont pas oubliés à l’image du court mais
efficace Let The Truth Be Known issu
de l’album "Saved By Magic"
avant d’enchaîner sur l’hymne Freaks of Nature
dont le refrain sera chanté à l’unisson par le public qui décidément ne redescendra pas du nuage de fumée musicale
que Bjork et ses sbires auront su créer. Il est 22h30 passé et c’est déjà
l’heure du rappel qui sera composé des morceaux '73, issus de l’album "Saved
By Magic" puis The Future Rock
issu de l’album "Gods &
Goddesses", album le plus contemporain de Brant Bjork qui conclura une très bonne première soirée au Glazart.
Même certains pourront regretter que des albums plus anciens n’aient pas été
explorés, tandis que le gros du concert comptera surtout des nouveaux morceaux,
mais ce serait chipoter car les morceaux de Bjork ont cette capacité à être immédiatement
« intégrables ».
Set-list Brant
Bjork :
1) Low Desert
Punk
2) Lazy
Bones/Automatic Fantastic
3) Too Many
Chiefs... Not Enough Indians
4) Turn Yourself
On
5) Controllers
Destroyed
6) Where you
from, man?
7) Stokely Up
Now
8) I Miss My
Chick
9) We Don't Serve
Their Kind
10) Buddha Time
(Everything Fine)
11) Boogie
Woogie On Your Brain
12) Let the
Truth Be Known
13) Freaks Of
Nature
Encore :
14) '73
15) The Future
Rock
Au final, cette première soirée
au Glazart aura été une réussite, un set de Karma To Burn que j’ai trouvé plus convaincant qu’au
Hellfest : la présence d’un bassiste en live apporte vraiment un intérêt
supplémentaire à un style qui peut parfois tourner en rond. Quant à Brant Bjork, à l’image de John Garcia en juin, cette légende du
desert rock/stoner a tenu toutes ses promesses, en attendant les dates de Nick Oliveri puis John Garcia dans l’intimité d’une salle parisienne.
Octobre 2014,
Rédigé par Dökkalfar.
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