Amenra / Regarde Les Hommes Tomber
Obscure Sensation
(par LeMasc)
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Moment : 01/10/15.
Lieu : Divan du Monde (Paris 18ème).
Lieu : Divan du Monde (Paris 18ème).
Cette
date était réservée depuis un paquet de temps dans mon agenda, non pas parce
qu’elle devait faire office de retrouvailles avec mon pote barbu et jeune papa
Seb, mais tout simplement parce qu’une affiche comme celle-ci était juste
immanquable…
Du
coup, j’arrive carrément tôt sur la capitale, et trouve une place à 300 mètres
de la salle en trois minutes vingt-deux. Je retrouve mon Seb et on profite du
beau temps pour s’envoyer quelques tartines de houblon en terrasse en refaisant
le monde et en attendant Luis, le troisième larron du périple.
L’heure
tourne, on se dirige vers la salle en n’oubliant pas d’éponger les bulles avec
un lance-pierre made in Ronald et on rejoint l’interminable queue de la rue des
Martyrs qui, ma foi, s’écoulera relativement vite.
Une
fois entrés dans le Divan, je me dirige direct au vestiaire déposer mon sac de
boulot et rejoins mes deux loustics au bar afin de s’abreuver encore…
J’en
profite pour essayer de trouver ma pote Marie, qui est encore dehors en fait.
A mi-morceau,
l’arrivée de la batterie réveille mes sens, l’enchainement avec A Sheep Among the Wolves donne le ton et
me permet de découvrir le nouveau chanteur, définitivement plus black, mais à
la hauteur de mes espérances.
Les lights entre noir et rouge procurent exactement l’effet souhaité afin de me plonger dans l’ambiance dark de leur musique, et d’ailleurs les mélodies de Wanderer of Eternity – tiré du premier album – ne feront qu’une bouchée de moi, me projetant dans mes songes les plus lugubres.
Le
choix de la set-list est fabuleux, un mix parfait entre le premier et le deuxième
album (dont la chronique ne saurait tarder). Entre temps, Marie nous a rejoint,
en plus et pour une fois, elle ne bosse pas et peut donc profiter d’une place
de choix au balcon.
Le groupe continue de nous asséner son black metal hypnotisant, qui me ravit d’autant plus que je n’avais vu le groupe qu’une fois avant, à Nantes à la scène Michelet, et que ce soir dans de telles conditions de son et de lights, leur musique prend une toute autre tournure voire envergure.
Les
titres du premier album, que je connais presque sur le bout des doigts,
prennent une profondeur divinement maléfique ; je me tourne et regarde
Seb, je ne suis pas seul à apprécier la performance des Nantais, et je ne
répèterai pas ses propos imageant la joie ressentie mais je vous laisse
imaginer… Et alors… le final, enchainant Thou
Shall Lie Down et The Incandescent
March : j’exulte, les premières notes de cette dernière s’avérant être
juste une merveille ; ambiance, lourdeur, son, tout est là. Franchement,
les gars la grande classe…
Les
lumières se rallument, les sourires se lisent sur la plupart des visages, la
pause s’impose… de mon côté, j’entre dans une grande discussion avec Marie sur
tout et rien, sur la vie de tous les jours, la vie perso. Bref, tellement
longtemps qu’on ne s’était pas vus, qu’il fallait bien ça, du coup la pause
passera comme une lettre à la poste, en un éclair.
Set-list
Regarde Les Hommes Tomber :
1) L’Exil
2) A Sheep Among
the Wolves
3) Wanderer of
Eternity
4) Ov Flames,
Flesh and Sins
5) Embrace the
Flames
6) The Fall
7) Thou Shall
Lie Down
8) The
Incandescent March
Cling-cling,
Yes !!! Boden !
Cling-cling,
Colin est à genoux, dos à nous,
Cling-cling,
Laissant la potence inversée sous le T-shirt,
Cling-cling,
Le batteur se met à tuber aussi,
Cling-cling,
La basse et les guitares arrivent crescendo,
Cling-cling,
L’ensemble prend de l’ampleur,
Cling-cling,
… la pression est à son comble
… et Bam ! Ça part, les lights deviennent
hypnotiques, Amenra, quoi… les poils
de mes bras se dressent, c’est démentiel… je regarde le public par-dessus la
rambarde, tous les corps et les têtes oscillent en même temps suivant le rythme
de ce titre extraordinaire, les frissons m’envahissent… bonheur…
Le titre terminé, l’ovation est à la mesure de
la prestation et de l’affluence Ce soir Amenra
fait, une fois de plus, salle comble au Divan du Monde et c’est mérité. Ils
enchaineront avec deux morceaux de "Mass
IIII", Razoreater et Terziele qui enfoncent un clou rouillé
dans une plaie déjà ouverte, grandiose. Je suis transporté, encore plus que la
dernière fois au Glazart où je n’avais pas le même point d’observation, là au
moins je vois ce qui se passe sur scène… Le début paisible de Nowena │ 9.10 conforte l’obscurité de
la salle avant l’explosion et la lourdeur qui vont suivre, ce groupe est définitivement
un truc de dingue. La musique me vrille la tête, je pars complètement ailleurs
et me retrouve avec un petit sourire de satisfaction à la fin de chaque titre.
Avant dernier représentant de "Mass IIII", Aorte, Nous Sommes du Même Sang laisse planer une mélodie que j’ai tellement écouté qu’elle me parait être une évidence, et je ne suis pas le seul à en voir la réaction de la salle au moment où toute la puissance se lâche… Sublimissime !!!
Seul et unique représentant de "Mass III", à mon grand regret mais bon, Am Kreuz prolonge mon voyage, je suis satellisé comme souvent quand j’écoute ce groupe, avec la puissance du son live en plus ; et donc quand Silver Needle/Golden Nail vient m’assener le coup de grâce, je ne peux que m’incliner devant tant d’émotions dégagées en une heure de temps, et ce sera, comme les habitués le savent, le morceau de clôture sans rappel, propre et net. Merci.
Set-list Amenra :
1) Boden
2)
Razoreater
3)
Terziele
4)
Nowena │ 9.10
5)
Aorte. Nous Sommes du Même Sang
6) Am Kreuz
7) Silver
Needle/Golden Nail
22:23,
le calme reprend sa place. Marie percute direct sur The God Machine en fond sonore, on redescend tranquillement, on
s’approche du merch, Amenra ne fait
pas de chichis et arrive quasiment aussitôt. J’en profite pour faire un cliché
avec Colin (merci Marie !) et un avec Matthieu.
Je
choppe le DVD de Marie "Backstage"
que je chroniquerai bientôt… ah ? Un sms m’arrive, c’est Seb, ils se sont
barrés avec Luis, bon ben tant pis… je sors rejoindre Marie et ses potes, on
refait le monde, une photo promo "Backstage",
puis Marie doit re-rentrer dans la salle…
Quant à
moi j’ai la route, on se dit à plus, et je me casse, il me faudra une centaine
de mètres et la traversée du boulevard pour me rendre compte que je ne suis pas
retourné au vestiaire récupérer mon sac, quel con… tout finira bien… Je remonte
dans ma voiture et reprend la route pour une heure en compagnie d’Amenra, comblant juste mon manque à coup de The Pain is Shapeless, From
Birth to Grave ou Ritual, afin de
vraiment faire de cette journée une ode à ce groupe. Merci Amenra et Regarde Les Hommes
Tomber.
Octobre
2015,
Rédigé par
LeMasc.
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