Cradle of Filth /
Ne Obliviscaris / Benighted Soul
Left wing of the filthy triptych… in Paris
(par Vlad Tepes)
|
Inquisitional Tourture : "Hammer of the Witches" European tour
Moment : 28/10/15.
Lieu : Cabaret Sauvage (Paris, 19ème).
Moment : 28/10/15.
Lieu : Cabaret Sauvage (Paris, 19ème).
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Groupes :
Benighted Soul | Ne Obliviscaris | Cradle of Filth |
En juillet dernier est paru le onzième opus – nocturne – des
plus vampiriques des Anglais, ceux qu’il paraît presque indécent de présenter
tellement leur renommée atteint des sommets : Cradle of Filth. "Hammer
of the Witches" venu enfin percuter notre âme, le second temps était cette
tournée européenne tant attendue par votre serviteur, intitulée Inquisitional Tourture. Je trépignais
depuis de si interminables mois, la dernière performance scénique de Cradle of Filth remontant pour moi à
février 2014.
Comme il s'agissait de la 23ème prestation de Cradle of Filth à laquelle j'assistais,
j’attendais cette venue parisienne avec une impatience non dissimulée (et non
dissimulable, soyons honnête…). D’autant plus que la noire célébration venait à
se dérouler au Cabaret Sauvage, lieu tout à fait inédit autant que parfaitement
approprié pour le groupe.
J'étais donc là pour ma 23ème prestation du
groupe vampirique, me sentant comme à mes seize ans, avec tout l’enthousiasme
débridé que cela présuppose. Certains ressentis changent peu, là où la passion
demeure seule guide…
Une fois à l’intérieur du lieu, je fus très agréablement
surpris par un endroit qui n’usurpe pas son nom : nous nous retrouvions
dans une sorte d’étrange cirque, à la fois beau et déviant.
Rapidement le premier concert débutait, avec les métalleux
gothiques de Benighted Soul. Je
passerai rapidement sur leur prestation, car le style pratiqué fut pour moi peu
supportable. En effet, cette alliance de métal gothique et d'aspect
"power" m’a semblée maladroite, le tout agrémenté de claviers parfois
kitsch au possible et d’une voix féminine d’une affligeante banalité. Passons
donc à la suite au plus vite…
La suite des hostilités fut tout aussi inédite pour moi qui n'avais jamais entendu la moindre note des Australiens de Ne Obliviscaris. Mon esprit était donc tout à fait neutre et réceptif pour leur musique !
La suite des hostilités fut tout aussi inédite pour moi qui n'avais jamais entendu la moindre note des Australiens de Ne Obliviscaris. Mon esprit était donc tout à fait neutre et réceptif pour leur musique !
De prime abord, le groupe apparut très complet, comprenant
deux vocalistes, dont l’un est par ailleurs violoniste. Au total nous avions
face à nous six membres apportant une musique très surprenante à première vue.
Tout d’abord les chants clair et extrême – ce dernier penchant plutôt du côté
black – me semblèrent étonnants dans leur complémentarité. En effet, le chant
clair développa sur le premier morceau des passages très mélodiques, pour ne
pas dire mainstream parfois. Toutefois ce morceau ne se résumait pas à cela,
mais je ne compris pas tout de suite comment tout cela pouvait s’agencer. Le
violon, quant à lui, donnait une émotion intéressante en offrant une nouvelle
couche aux compositions. Celles-ci furent d’une longueur peu conventionnelle,
le set d’une demi-heure ne comportant que trois titres ! Nous vous
proposons de vous plonger dans le passionnant Pyrrhic :
Sur le fond, Ne
Obliviscaris a présenté des structures de composition dont ils n’ont
nullement à rougir. Elles comportent en effet un nombre conséquent d’éléments
et de passages au climat différent, traçant une longue ligne entre le métal
progressif et le métal extrême, certains courts passages ne pouvant renier la
légère influence d’Opeth. Ainsi,
nous ne savions où attendre le groupe tant nous étions parfois noyés sous ce
flot d’éléments. Et c’est bien là où la prestation a pu afficher certaines
faiblesses, à savoir qu'elle n'offrait pas toujours une cohérence au sein de
chaque titre. Le dernier par exemple, And
Plague Flowers the Kaleidoscope, est parti dans trop de directions à la
fois, échouant à présenter l’unité qui
aurait permis d’y plonger plus en avant.
Malgré ces quelques réserves, j’avoue avoir été très
intéressé par le jeu de pistes offert par Ne
Obliviscaris, dont les qualités musicales sont évidentes. Et même si tout
le monde ne sera pas conquis pour les raisons mentionnées plus haut, personne
ne pourra décemment rester indifférent face à une musique complexe, réservant
de forts beaux moments.
Set-list Ne
Obliviscaris :
1) Devour Me,
Colossus (Part I): Blackholes
2) Pyrrhic
3) And Plague
Flowers the Kaleidoscope
Après cette mise en bouche australienne, je ne pouvais contenir
mon euphorie de revoir Cradle of Filth,
et m'étais pour cette raison réservé une bonne place dans la fosse, puisque adéquatement
placé devant Ashok. La fosse étant assez restreinte (comparée à celle du –
désormais triste – Bataclan ou du défunt Élysée-Montmartre), la chaleur des
corps risquait d’être au rendez-vous, ce que je ne tardai pas à constater.
Les lumières se suicidèrent puis résonna Humana Inspired to Nightmare. Et quelle
émotion antique, toujours intacte ! En un parfait cérémonial, chaque musicien
investissait la scène, pour terminer en beauté avec notre cher Dani Filth, vêtu
d’une cape rouge en lambeaux et d’un bâton de sorcier des plus diaboliques.
Bien entendu chaque cheveu se hérissa sur ma tête, dévotion somatique à un
groupe immortel. L’enchaînement se fit en toute logique vers Heaven Torn Asunder, qui offrit un son
quasi parfait et très équilibré, et ce dès les premières notes. La régression
temporelle s’est avérée impressionnante et je ne pouvais rêver plus belle
interprétation de la part de l’ensemble du groupe, avec des guitares superbes,
d’une limpidité absolue. Ai-je déjà entendu une aussi remarquable performance
scénique de ce titre ? Déchirant.
Ne nous laissant que très peu de répit, Cradle of Filth nous asséna un Cruelty
Brought thee Orchids qui ne fit pas redescendre un engouement touchant à
l’extase. Dans la continuité de la qualité interprétative de Heaven Torn Asunder, le titre fut magnifié
par un duo guitaristique d’une beauté à pleurer. Cette dimension alliée à la
limpidité du son donna un résultat tout bonnement époustouflant. Je déplore
cependant d'avoir entendu quelques effets par-dessus la voix de Lindsay, seul
point négatif à relever dans cette pièce
d’anthologie semblant n’avoir pris aucune ride. Car Dani Filth – à ce stade de
la prestation – démontra des capacités vocales intactes et une véritable
puissance de feu. Remarquable.
Puis vint le moment de présenter le nouvel album, "Hammer of the Witches", avec le
très efficace Blackest Magick in Practice.
Ici les guitares se sont fait plaisir avec un jeu fluide et rapide, offrant des
rythmiques qui faisaient mouche et ne laissaient aucune nuque indifférente.
D’ailleurs le public ne s’y trompa pas, ce qui fit surchauffer toujours plus
une fosse déjà trempée, comme vous pouvez le constater sur cette première
vidéo :
Implacable, Blackest
Magick in Practice fut parfait pour ouvrir la porte au titre suivant, le
violent Lord Abortion. Assez fidèle à
sa version studio, ce fut un réel plaisir de toucher de nouveau du doigt ces
tons mauves et maléfiques… Sur ce titre, Lindsay m’a très agréablement surpris,
donnant de cette voix symphonique requise pour le Lord. Dani, quant à lui, exprima une violence certaine, à travers
des tons vocaux aussi diversifiés qu’arrachés. Je pris ainsi un grand plaisir à
réentendre ce sombre titre de 2000…
"Hammer of the Witches" revint
ensuite en force avec l’irrésistible Right
Wing of the Garden Triptych. Plutôt dubitatif lors des
premières écoutes studio, je me le suis vite approprié, et ce n’est pas son
interprétation live qui m’en détournera. Car l’efficacité fut clairement de
mise, donnant un aspect "rock classieux" à l’ensemble. Le pendant
négatif fut que le public devint franchement oppressant, dévoilant un ensemble
d'abrutis alcoolisés et immatures ! C’est le seul point qui vint gâcher le
restant de la prestation, ne me permettant pas de profiter pleinement du déluge
sonore (délectable…) qui se produisait sur scène.
1996 n’est jamais très loin, et Cradle of Filth décidait de nous offrir un véritable joyau : Malice through the Looking Glass. Je
serais bien incapable de vous dire à quand remonte la dernière fois que j’eus
la chance de l’entendre sur scène ! Et le moins que l’on puisse dire,
c’est que cette antique beauté fut ici servie par un jeu de guitares splendide,
rendant parfaitement hommage à l’écriture originelle ; son interprétation
scénique n’eut rien à envier aux précédentes performances live selon moi, et je
vous laisse en juger par vous-mêmes :
Dani fut un narrateur parfait, changeant avec malice le final du titre, développant
son phrasé sur le contenu instrumental lui-même. Et puis n’oublions pas la
double grosse caisse supersonique de Marthus lors de ce final. Quel profond
délice…
À celui-ci succédait un autre, avec le ravageur Deflowering the Maidenhead, Displeasuring
the Goddess, issu du dernier opus nocturne en date de nos Anglais. Guitares
affûtées, le feu prit dans la fosse comme sur scène. Malgré la rapidité du
morceau, aucun accroc technique ne fut à déplorer et je peux vraiment qualifier
cette performance comme étant de très haute volée. La meilleure preuve en fut
la fluidité et l’intensité des guitares, qui produisirent notamment des solos
débridés.
Le titre suivant est une fois de plus issu d’un sombre et
illustre passé, puisqu'il s'agit de Queen
of Winter, Throned. Le public se déchaîna rapidement alors que ce complexe
pavé musical se développait avec brio. Aussi violent que je pouvais l’attendre,
Dani offrit tout son potentiel vocal à une audience entièrement acquise à sa
cause (filthienne !). Toutefois, je regrette que le chant de Lindsay ait
été quasiment absent, car le chant féminin revêt ici une importance
particulière. Qu’en est-il des hurlements de jouissance pourtant proférés
originellement par Sarah Jezebel Deva ? Malgré cette légère frustration,
quelle euphorie de se laisser glisser dans cette gloire mélomaniaque qui
appelait en mon esprit The Rape and Ruin
of Angels…
Après d’interminables minutes, Walpurgis Eve résonna enfin, avant que s’expulse violemment Yours Immortally. Sans étonnement
l’efficacité fut redoutable au sein de ce qui s’apparente à un hymne !
Toutefois, je perçus les premiers signes de fatigue – légitimes – chez le sieur
Dani Filth. Et d’ailleurs, il n'était pas le seul car je me trouvais moi-même
épuisé. Mais le titre suivant, Nymphetamine
(Fix), ne vint pas creuser une énergie venant à manquer, car j’avoue être franchement lassé de l’entendre sur scène…
En revanche, ce ne fut pas du tout le cas pour le titre
suivant, trop peu souvent interprété en live : The Twisted Nails of Faith. Quel plaisir de régresser en 1998 et de
revivre l’épopée mythique de la Comtesse Sanglante. Avec un son bien plus
limpide que lors de son interprétation au Bataclan en décembre 2008, il fut
passionnant d’assister à ce film mis en musique. Et tout comme pour Lord Abortion, le chant féminin fut à la
hauteur de mes attentes. Dani Filth, quant à lui, nous en a mis plein la vue
(ou plutôt plein les oreilles !) dès le début du morceau en apportant une
aisance vocale digne de 1998, ni plus ni moins. N’oublions pas non plus un jeu
de batterie absolument irrésistible, aussi inventif que fin. The Twisted Nails of Faith fut l’un des
meilleurs moments de cette prestation parisienne, à n’en pas douter.
Les gros lourdauds de la fosse commençant à me taper très
sérieusement sur le système synaptique, ma concentration filthienne commença à
vraiment faiblir lors de Her Ghost in the
Fog. J’en garde assez peu de souvenirs, si ce n'est que le chant féminin ne
m’a pas totalement convaincu. Et alors que je pensais le show terminé, Dani
décida de nous gratifier d’un ultime titre, avec The Forest Whispers my Name, pour nous récompenser de l’énergie
déployée pendant la soirée. Celle-ci se développa en miroir sur la scène, pour
que ce final soit digne de cette entité immortelle que demeurera toujours Cradle of Filth…
Pour conclure, cette prestation parisienne fut épuisante
autant que jouissive, révélant un groupe en pleine forme et littéralement empli
d’une nouvelle jeunesse. Notre maître de cérémonie, le bien-nommé Dani Filth,
fut à la hauteur de mes espérances, s’inscrivant dans la juste continuité de la
tournée européenne de 2014 (tout comme celle de fin 2012) : violent,
précis et fougueux, le sieur a su rendre hommage à toutes les périodes de Cradle of Filth sans faiblir (ou très
peu).
Sur le plan rythmique, le niveau fut proche de l’excellence,
à commencer par un Marthus égal à lui-même, à savoir extrêmement concentré sur
sa tâche et d’une continuité sans faille. De leur côté, les guitares acérées de
Richard et d’Ashok ont, semble-t-il, encore renforcé leur impact en étant
toujours plus immergées dans l’interprétation filthienne, ces messieurs donnant
presque le sentiment d’avoir toujours été là. Aujourd’hui plus personne n’aura
de doute sur leur intégration pleine et entière au sein de Cradle of Filth, tant leur jeu manifeste une précision
impressionnante ainsi qu’une fidélité obsessionnelle aux compositions
originelles. De plus, la complémentarité entre les deux hommes s’est révélée
quasi parfaite et a permis une réelle fluidité dans l’exécution des titres
anciens aussi bien que plus récents.
Notre cher Daniel Firth a tenu sa basse avec fidélité et
assurance, offrant un soutien discret mais bien présent aux autres musiciens.
Je regrette amèrement que les tonalités vocales féminines aient bénéficié de
tant d’effets et de nappes, qui ont véritablement nui à la qualité de
l’ensemble (excepté pour Lord Abortion
et The Twisted Nails of Faith). Car
l’aspect organique reste selon moi primordial concernant Cradle of Filth, et je trouve qu’ils n’ont pas été à la hauteur sur
ce point. La voix réelle de Lindsay Schoolcraft s’est fondue dans ce dédale de
sons synthétiques qui étouffaient la puissance requise pour interpréter ces
filthiennes symphonies. Cela rejoint les observations que j’avais pu effectuer
en début d’année dernière lors de la tournée Satan Wants your Children.
Ainsi, Cradle of
Filth a nettement consolidé les points forts du line-up en place depuis
l’année passée, montrant un groupe ravageur et désirant. Ce soir-là au Cabaret
Sauvage, personne n'a pu prétendre avoir vu un concert en demi-teinte tant la
passion et la fougue ont envahi l’espace sonore et visuel.
Cradle
of Filth reste et restera un groupe majeur, à jamais.
Set-list Cradle
of Filth :
Humana Inspired
to Nightmare
1) Heaven Torn
Asunder
2) Cruelty
Brought thee Orchids
3) Blackest
Magick in Practice
4) Lord Abortion
5) Right Wing of
the Garden Triptych
6) Malice
through the Looking Glass
7) Deflowering
the Maidenhead, Displeasuring the Goddess
8) Queen of
Winter, Throned
Walpurgis
Eve
9) Yours
Immortally…
10) Nymphetamine
(Fix)
11) The Twisted
Nails of Faith
12) Her Ghost in
the Fog
Encore
:
13) The Forest
Whispers my Name
Blooding the Hounds of Hell
En complément des mots de votre serviteur, nous laissons la
parole à notre cher Richard Shaw,
qui nous a permis de recueillir ses impressions post-concert à travers une
courte interview. Nous vous invitons à la découvrir juste ici :
Octobre/novembre
2015,
Rédigé
par Vlad Tepes.
Cradle
of Filth s’est
produit précédemment au Bataclan en 2003, 2008 et 2014.
Nous adressons une pensée toute
particulière à tous ceux qui y ont laissé leur précieuse vie
suite aux attentats ayant frappé Paris en
cet infâme jour du 13 novembre 2015.
Nous remercions le groupe d’avoir dédié aux
victimes sa prestation du 14 novembre à Berlin,
habillant la scène des couleurs tricolores.
English Version
Cradle of Filth /
Ne Obliviscaris / Benighted Soul
Left wing of the filthy triptych… in Paris
(by Vlad Tepes)
|
Inquisitional Tourture : "Hammer of the Witches" European tour
Moment : 28/10/15.
Location : Cabaret Sauvage (Paris, France).
Moment : 28/10/15.
Location : Cabaret Sauvage (Paris, France).
Band :
Benighted Soul | Ne Obliviscaris | Cradle of Filth |
Last July was released
the eleventh opus – nocturne – of the most vampyric English people, whom can’t
be decently presented because of their high reputation: Cradle of Filth. "Hammer
of the Witches" having stroked our souls, the second time was this
European tour so much awaited by your servant, entitled Inquisitional Tourture. I was hoping up and down for never-ending
months, the last performance of the band dating back to February 2014.
Because it was the 23th
appearance of Cradle of Filth from
mine, I was awaiting for this Parisian venue with an unmasked restlessness.
Especially as the dark celebration happened at the Cabaret Sauvage,
unprecedented location totally fitted to the band.
So I was there for this
23th performance of the vampyric band, feeling like I was 16 years old, with
all the unbridled enthusiasm you can expect. Some feelings change not much,
where passion stays the only guide…
Quickly began the first
show for tonight, with the gothic metallers from Benighted Soul. I’ll pass over their performance, because the genre
played was not much bearable for me. Indeed, this alliance of gothic metal and "power"
aspect appeared clumsy, the whole thing livened up by sometimes kitsch keyboard
parts and a feminine voice too much common. So let’s go to something else…
The next episode was
just as unprecedented for me who has never heard any note from the Australian
guys from Ne Obliviscaris. My soul
was totally neutral and receptive for their music!
In first place, the band
appeared pretty complete, including two singers, whose one is violinist too. In
total we had in front of us 6 members bringing a very surprising music at first
sight. First of all the clean and harsh singings – this last one being rather
black metallic – seemed amazing in their synergy. Indeed the clean voice
developed very melodic parts on the first track, almost mainstream sometimes.
However the song couldn’t be limited to that, but I didn’t immediately
understood how all that could harmonize itself. The violin, about it, gave an
interesting emotion, offering a new stratum to the compositions. These ones
were incredibly long, the set of half an hour containing only three songs! We
suggest you to dive into the enthralling Pyrrhic:
In substance, Ne Obliviscaris presented structures of
compositions that shouldn’t be ashamed of others. Indeed they contained a
consequent amount of elements and very different atmospheres, drawing a long
line between progressive and extreme metal, some parts revealing the influence
of Opeth. So we didn’t know how to
catch the band because of being sometimes drown under the flood of elements.
That’s why the only weakness of the performance was some lack of coherence
within each song. For example, the last one, And Plague Flowers the Kaleidoscope, developed into many directions
at the same time, not succeeding to present more unity that could have allowed
us diving much more into it.
Despite these
reservations, I must admit being very interested by the treasure hunt offered
by Ne Obliviscaris, whose musical
qualities are obvious. And even if everyone won’t be conquered because of the
reasons mentioned above, no one could decently stay indifferent in front of
such complex music, reserving very beautiful moments.
Ne
Obliviscaris set-list :
1) Devour Me,
Colossus (Part I): Blackholes
2) Pyrrhic
3) And Plague
Flowers the Kaleidoscope
After this Australian
nibbles, I couldn’t contain my euphoria seeing again Cradle of Filth, and that’s why I had reserved a good square inside
the pit, properly located in front of Ashok. The pit was quite limited (in
comparison with the one from the – henceforth sad – Bataclan or the defunct Élysée-Montmartre),
the heat from the bodies risked to be there, which I was almost ready to
observe.
The lights killed
themselves and then resonated Humana
Inspired to Nightmare. What an ancient emotion, still undamaged! Inside a
perfect ceremonial, every musician invested the stage, to end on a high note
with our dearest Dani Filth, dressed with a red cape in shreds and a sorcerer
stick pretty diabolical. Of course every hair rose on my head, somatic devotion
to an immortal band. The linkage happened logically to Heaven Torn Asunder, which had an almost perfect sound very
balanced, since the first notes. The time-related regression was impressive and
I couldn’t dream of better interpretation from the whole band, with splendid
guitars, with an absolute clearness. Have I listen to such remarkable live
performance of this song? Harrowing.
Giving us very little
time, Cradle of Filth hammered us Cruelty Brought thee Orchids which didn’t
provoke the fall of an enthusiasm almost ecstatic. Keeping the interpretative
quality of Heaven Torn Asunder, the
track was glorified by a guitar duet with a tearful beauty. This dimension
combined to the sound clearness produced a stunning result. However I regret
hearing some effects above Lindsay’s voice, only negative point to notice
inside such classic piece (not looking a day older). Dani Filth – at this stage
of the show – demonstrated his flawless vocal abilities as well as a true
firepower. Remarkable.
Then came the moment to
introduce the new album, "Hammer of
the Witches", with the catchy Blackest
Magick in Practice. Here the guitars took delight in a flowing and fast
playing, offering rhythmics that hit the bull’s eye and left no neck
indifferent. By the way the audience wasn’t mistaken, which superheated a pit
already soaked, like you can see on this video:
Harsh, Blackest Magick in Practice was perfect
to open the door for the next song, the violent Lord Abortion. Pretty faithful to the studio version, it was a real
pleasure to finger these mallow and evil tones… On this song, Lindsay surprised
me, speaking out like required for the Lord.
Dani, concerning him, expressed certain violence, through vocal keys as varied
as ripped off. I took a huge pleasure listening again to this dark track from
2000.
"Hammer of the Witches" made a
strong comeback with the irresistible Right
Wing of the Garden Triptych. Rather sceptical during the first studio
listening, I quickly took over it and its live interpretation won’t turn me
away. In fact efficiency was obviously appropriate, giving some "classy
rock" aspect to the whole thing. The negative twin is that the audience
became really muggy, unveiling lots of drunk and immature idiots! This is the
only point which threw away the rest of the performance, preventing me to fully
enjoy the sound deluge (delectable…) happening on stage.
1996 wasn’t so far, and Cradle of Filth decided to offer us un
true jewel: Malice through the Looking
Glass. I can’t tell you the last time I’ve had the luck hearing it on
stage! And we can say that this antique beauty was served here by a magnificent
guitar playing, paying tribute to the original writing; its scenic
interpretation was good as the precedent live performances of the band
according to me, and let you decide by yourselves:
Dani was a perfect
narrator, changing with malice the
end of the song, developing his phrasing upon the instrumental content itself.
And we can’t forget the supersonic double bass drum of Marthus during this
finale. What a profound delight…
It followed another one,
with the harmful Deflowering the Maidenhead,
Displeasuring the Goddess, from the last opus nocturne of our English
people. Sharpened guitars, the fire took place inside the pit as well as on
stage. Despite the speed of the song, none technical hitch has been heard and I
can qualify this performance as high-flying. The best proof is the flow and
intensity of guitars, generating some unbridled solos.
The next song is once
again from a dark and illustrious past, entitled Queen of Winter, Throned. The audience got wild pretty fast while
this complex musical cobblestone improved with brio. As violent as I could
expect, Dani offered all his vocal potential to an already conquered audience.
However I regret that Lindsay’s singing was almost missing, because the female
parts are very important in here. What about the pleasure screams yet
pronounced in the beginning by Sarah Jezebel Deva? Despite this lightly
frustration, what euphoria to let us slide inside this melomaniac glory which
called in my spirit The Rape and Ruin of
Angels…
After never-ending
minutes, Walpurgis Eve resonated at
last, before the violent expulsion of Yours
Immortally. Without surprise efficiency was impressive within what we can
call a hymn! However I perceived some signs of tiredness – logical – about
Mister Dani Filth. And by the way, he wasn’t the only one because I found
myself exhausted too. But the next track, Nymphetamine
(Fix), didn’t dug an energy which began to miss, because I must admit being
tired hearing it live on stage…
On the other hand, it
wasn’t the case for the next song, rarely played live: The Twisted Nails of Faith. What a pleasure to decline in time to
1998 and relive the legendary epic of the Blood Countess. With a sound much
more limpid than its interpretation at the Bataclan in December 2008, it was
enthralling to assist at such a movie set to music. And like for Lord Abortion, the feminine singing was
measured up to my expectations. Dani Filth, about him, really blew us away
since the beginning of the song bringing a vocal ease worthy of 1998, no more
no less. We mustn’t forget an irresistible drum playing, as creative as subtle.
The Twisted Nails of Faith was one of
the best moments of this Parisian show, beyond any doubt.
The fat blockheads of
the pit started being seriously annoying, and my filthy concentration began to
get dimmer during Her Ghost in the Fog.
I have much less souvenirs about it, except the feminine singing which didn’t
convince me. At the time I thought the show was over, but Dani decided to offer
us a last track, The Forest Whispers my
Name, to reward us for the energy spread out tonight. This last one developed
itself on stage, for this finale being worthy of the immortal entity that will
stay forever Cradle of Filth…
To conclude, this
Parisian performance was as exhausting as joyous, reveling a band in great
shape and really full of new youth. Our master of ceremony, the aptly named
Dani Filth, was up to my hopes, being in accurate continuity of the 2014
European tour (as the one from ending 2012); violent, precise and spirited, the
man knew paying tribute to all Cradle of
Filth eras without weaken (or just a little bit).
On a rhythmic level, it
was close to excellence, starting with a true to form Marthus, namely totally
concentrated on his task and in a flawless continuity. About them, the guitars
from Richard and Ashok have, it seems, reinforced their impact being always
more immerged into filthian interpretation, these guys giving us the feeling of
being always there. Today no one will have some doubts about their full
integration inside Cradle of Filth,
so much their playing is precise and with obsessional loyalty to the original
writings. However the synergy between them was almost perfect and allowed a
true flow within the fulfillment of old songs and newer ones.
Our dear Daniel Firth held
his bass guitar with loyalty and self-confidence, offering a discreet support
to the other musicians. I fiercely regret that the vocal feminine tones had so
much effects and blankets, which damaged the whole quality (except for Lord Abortion and The Twisted Nails of Faith). Because the organic aspect stands
essential to me about Cradle of Filth,
and I think they were up to such point. The real voice of Lindsay Schoolcraft merged
inside this maze of synthetic sounds which muffled the required power to perform
these filthy symphonies. It reaches the observation I’ve done last year during
the Satan Wants your Children tour.
So Cradle of Filth succeeded strengthening the positive aspects of the
lineup, showing a crushing and craving band. This night at the Cabaret Sauvage,
no one could speak about a halftone concert with so much passion and ardour,
invading the sound and visual spaces.
Cradle of Filth stays and will stay a major band forever.
Cradle
of Filth set-list :
Humana Inspired
to Nightmare
1) Heaven Torn
Asunder
2) Cruelty
Brought thee Orchids
3) Blackest
Magick in Practice
4) Lord Abortion
5) Right Wing of
the Garden Triptych
6) Malice
through the Looking Glass
7) Deflowering
the Maidenhead, Displeasuring the Goddess
8) Queen of
Winter, Throned
Walpurgis
Eve
9) Yours
Immortally…
10) Nymphetamine
(Fix)
11) The Twisted
Nails of Faith
12) Her Ghost in
the Fog
Again :
13) The Forest
Whispers my Name
Blooding the Hounds of Hell
In addition of your
servant words, we let speak Richard Shaw,
who allowed us to collect his feelings about this show in Paris through a short
interview. We invite you to discover it right here:
October/November 2015,
Cradle of Filth played at the Bataclan in 2006,
2008 and 2014.
We give
some thoughts to those who died during the attacks in Paris
on this
awful day of the 13th of November, 2015.
We’d
like to thank the band who dedicated his performance in Berlin the 14th
of November,
dressing
up the stage with the three-coloured lights.
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