mercredi 23 décembre 2015

Otargos - "Xeno Kaos" (2015)


(Par Inquisitor)


Parution : Format : Label : Univers : Pays :
13 novembre 2015 LP Kaotoxin Records Metal extrême France


Otargos - Xeno Kaos (2015)
Track-list :

1) Dominatrix
2) The Ruinous powers
3) Chariots ov the godz
4) Dark Mechanicus
5) Phase Shifters
6) Xeno Kaos
7) Realm of thr dead
8) Human terminate

Bonus-track : 
9) Infernal legions strike A.E



Line-up de l'album :

Dagoth : Guitare et voix.
Hindrik A.S. : Guitare.
M. Pliszke : Basse.
John A. : Batterie.

Membres additionnels :

Aucun.





Après ce charmant intermède prog avec Skeleton King, je me retrouve encore une fois à chroniquer un album qui cogne. Parce que pour frapper, ce nouveau Otargos, il frappe. Oui, ça, il sait faire, sans aucun doute. Sans arrêt. Ou presque.

                « Xeno Kaos » est le sixième album studio des mecs de Otargos, dont le virage musical effectué en 2013 avec « Apex Terror » en avait surpris plus d'un, changement d'ailleurs positif – tout le monde s'accordait pour dire que le Black Metal servi sur « No God, no Satan » témoignait d'un manque d'inspiration flagrant. Tel un phénix renaissant de ses cendres, Otargos prouvait avec « Apex Terror » que le groupe ne comptait pas rester sur une œuvre en demi-teinte.


Otargos - "Xeno Kaos" (2015)_art front

                Ce nouvel album est ainsi moins en rupture avec ce qu'a pu faire le groupe par le passé - ayant digéré un certain nombre d'influences extrêmes - faisant la synthèse entre la tournure plus moderne choisie avec l'album précédent, et les racines Black Metal du passé.


Bref, c'est l'heure d'appuyer sur « Play ». Vlan, la galette démarre avec Dominatrix, qui ne contient pas une minute son envie de blaster. Immédiatement, on entend les réminiscences des albums plus sombres avec des riffs aux accords BM, une batterie implacable. Le chant, lui aussi, est dans la moyenne Black, avec quelques arômes Death, mais pas plus. Ça y est, je vais commencer les reproches : le cruel manque de variété dans la voix. Dagoth, qui chantait également avec les excellents Regarde les hommes tomber, ne parvient pas à varier suffisamment sa prestation sur l'ensemble du disque. Alors, oui, ça reste de bonne facture, mais cela ne suffit pas à éclipser le sentiment de répétition inhérent à « Xeno Kaos ».

                Comme je l'ai dit en introduction, cet album cogne, vite et fort, mais tout le temps de la même façon. Cela regorge de bonnes idées et d'influences variées comme des solos bien thrashy (Chariots ov the godz), des petits tappings qui m'ont tiré une moue admirative (The Ruinous powers), du petit sample indus ici et là (Dark Mechanicus, Realm of the dead), mais tout cela est inséré de façon un peu forcée et n'ajoute pas de réelle personnalité à la musique de Otargos.

Otargos - "Xeno Kaos" (2015)_art front

                Quitte à tout balancer d'un coup, laissez-moi gueuler contre le terrible mastering dont a été victime cet album. J'ai rarement entendu aussi peu de dynamique dans tout un disque, la faute à une compression furieuse qui, en plus de hacher grossièrement le mix comme sur l'intro de Phase Shifters, tue dans l'oeuf toute tentative d'instaurer des ambiances. Je pense notamment à Dark Mechanicus qui aurait pu nous tourmenter avec la répétition assez intelligente d'un riff, mais qui finalement ennuie car la partie instrumentale dans son intégralité sonne de façon très artificielle. Mention spéciale à la batterie, triggée comme jamais, et c'est encore une fois bien dommage car on sent que le cogneur a du niveau.

                Bon, je vais me calmer un peu. « Xeno Kaos » est loin d'être un disque insupportable, ou même raté. Il propose un Black-Death moderne vraiment pas jouasse avec des variations de tempo qui,  bien qu'attendues, vous casseront la nuque au bout de deux ou trois compositions. Les quelques passages plus mélodiques aèrent bien le monolithe sonore qu'est « Xeno Kaos », le rendant plus digeste. C'est aussi une œuvre très cohérente, qui a su assimiler plusieurs facettes du metal extrême.


Otargos - "Xeno Kaos" (2015)_art box

                Un autre bon point de l'album est la durée moyenne de l'album, une trentaine de minutes, garantissant une attention d'écoute correcte. Par ailleurs, les trois derniers morceaux sont particulièrement courts (3 minutes 30 en moyenne). Je me disais que j'aurais plutôt vu The Ruinous powers pour clôturer « Xeno Kaos », mais le fait de finir sur un morceau de 2 minutes 40 donne l'impression que le groupe a tout donné, et décide d'éteindre la machine pour éviter quelconque la surchauffe, ce qui aurait été le cas avec un titre plus long.

                Constat mitigé pour ce nouveau bébé d'Otargos, aux qualités certaines mais aux défauts bien présents. En revanche, c'est typiquement le genre de groupe que je rêve d'envie de voir en live : aucun doute qu'une poignée de riffs de ce « Xeno Kaos » vont en rendre fous plus d'un.

Novembre 2015,
Rédigée par Inquisitor.



Otargos

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Où se procurer l’objet ?

Kaotoxin eShop (version CD)

Kaotoxin Bandcamp (version digitale)

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