(Par Inquisitor)
Parution : | Format : | Label : | Univers : | Pays : |
13 novembre 2015 | LP | Kaotoxin Records | Metal extrême | France |
Track-list :
1) Dominatrix
2) The Ruinous powers
3) Chariots ov the godz
4) Dark Mechanicus
5) Phase Shifters
6) Xeno Kaos
7) Realm of thr dead
8) Human terminate
Bonus-track : 9) Infernal legions strike A.E |
Line-up de l'album :
Dagoth : Guitare et voix. Hindrik A.S. : Guitare. M. Pliszke : Basse. John A. : Batterie. |
Membres additionnels :
Aucun. |
Après ce charmant
intermède prog avec Skeleton King, je me retrouve encore une fois à
chroniquer un album qui cogne. Parce que pour frapper, ce nouveau Otargos,
il frappe. Oui, ça, il sait faire, sans aucun doute. Sans arrêt. Ou presque.
« Xeno Kaos » est le sixième album
studio des mecs de Otargos, dont le virage musical effectué en 2013 avec
« Apex Terror » en avait surpris plus d'un, changement
d'ailleurs positif – tout le monde s'accordait pour dire que le Black Metal
servi sur « No God, no Satan » témoignait d'un manque d'inspiration
flagrant. Tel un phénix renaissant de ses cendres, Otargos prouvait avec « Apex Terror » que le
groupe ne comptait pas rester sur une œuvre en demi-teinte.
Ce nouvel album est ainsi moins en rupture avec ce
qu'a pu faire le groupe par le passé - ayant digéré un certain nombre
d'influences extrêmes - faisant la synthèse entre la tournure plus moderne
choisie avec l'album précédent, et les racines Black Metal du passé.
Bref, c'est l'heure
d'appuyer sur « Play ». Vlan, la galette démarre avec Dominatrix,
qui ne contient pas une minute son envie de blaster. Immédiatement, on entend
les réminiscences des albums plus sombres avec des riffs aux accords BM, une
batterie implacable. Le chant, lui aussi, est dans la moyenne Black, avec
quelques arômes Death, mais pas plus. Ça y est, je vais commencer les
reproches : le cruel manque de variété dans la voix. Dagoth, qui chantait
également avec les excellents Regarde les hommes tomber, ne parvient pas
à varier suffisamment sa prestation sur l'ensemble du disque. Alors, oui, ça
reste de bonne facture, mais cela ne suffit pas à éclipser le sentiment de
répétition inhérent à « Xeno Kaos ».
Comme je l'ai dit en introduction, cet album cogne,
vite et fort, mais tout le temps de la même façon. Cela regorge de bonnes idées
et d'influences variées comme des solos bien thrashy (Chariots ov the godz),
des petits tappings qui m'ont tiré une moue admirative (The Ruinous powers),
du petit sample indus ici et là (Dark Mechanicus, Realm of the dead),
mais tout cela est inséré de façon un peu forcée et n'ajoute pas de réelle
personnalité à la musique de Otargos.
Quitte à tout balancer d'un coup, laissez-moi gueuler
contre le terrible mastering dont a été victime cet album. J'ai rarement
entendu aussi peu de dynamique dans tout un disque, la faute à une compression
furieuse qui, en plus de hacher grossièrement le mix comme sur l'intro de Phase
Shifters, tue dans l'oeuf toute tentative d'instaurer des ambiances. Je
pense notamment à Dark Mechanicus qui aurait pu nous tourmenter avec la
répétition assez intelligente d'un riff, mais qui finalement ennuie car la
partie instrumentale dans son intégralité sonne de façon très artificielle.
Mention spéciale à la batterie, triggée comme jamais, et c'est encore une fois
bien dommage car on sent que le cogneur a du niveau.
Bon, je vais me calmer un peu. « Xeno
Kaos » est loin d'être un disque insupportable, ou même raté. Il
propose un Black-Death moderne vraiment pas jouasse avec des variations de
tempo qui, bien qu'attendues, vous
casseront la nuque au bout de deux ou trois compositions. Les quelques passages
plus mélodiques aèrent bien le monolithe sonore qu'est « Xeno
Kaos », le rendant plus digeste. C'est aussi une œuvre très cohérente,
qui a su assimiler plusieurs facettes du metal extrême.
Un autre bon point de l'album est la durée moyenne de
l'album, une trentaine de minutes, garantissant une attention d'écoute
correcte. Par ailleurs, les trois derniers morceaux sont particulièrement
courts (3 minutes 30 en moyenne). Je me disais que j'aurais plutôt vu The
Ruinous powers pour clôturer « Xeno Kaos », mais le fait
de finir sur un morceau de 2 minutes 40 donne l'impression que le groupe a tout
donné, et décide d'éteindre la machine pour éviter quelconque la surchauffe, ce
qui aurait été le cas avec un titre plus long.
Constat mitigé pour ce nouveau bébé d'Otargos,
aux qualités certaines mais aux défauts bien présents. En revanche, c'est
typiquement le genre de groupe que je rêve d'envie de voir en live : aucun
doute qu'une poignée de riffs de ce « Xeno Kaos » vont en
rendre fous plus d'un.
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