(Par Inquisitor)
Parution : | Format : | Label : | Univers : | Pays : |
28 février 2014 | LP | Klonosphere | Death Metal Brutal Death moderne |
France (Nord-Pas-de-Calais) |
Line-up de l'album :
Delphine Lefebvre : Guitare. Maxime Dufeutrelle : Guitare. Grégoire Bayard : Basse. Romain Verheylesonne : Batterie. Jordan Verheylesonne : Chant. Fabien Brimeux : Chant. |
Membres additionnels :
Aucun. |
Décidément,
la France peut se vanter d'avoir une scène Metal plus qu'active ! Notre
pays est un véritable vivier de jeunes talents, et c'est aujourd'hui de Colossus
dont je vais vous parler, groupe de Death moderne avec tout un tas d'influences
Tech Death/Brutal Death. Les six compères nous viennent de Noeux-les-Mines,
dans le Nord-Pas-de-Calais. "Lobotocracy" est sorti le 28 février
2014 sur Klonosphere, je suis donc un
peu en retard... Mais l'important c'est d'en parler, après tout !
Deuxième
album de la bande, "Lobotocracy" se pare d'un visuel réussi
(créé par Hicham Haddaji)
qui est en parfaite adéquation avec la musique proposée par Colossus :
moderne, brutale, mécanique. Et pour faire sonner tout ça, ils sont allés
enregistrer au studio C&P qui a fait un très bon travail puisque le mix est
clair, jamais brouillon, maîtrisé. Peut-être un peu léger en basses fréquences,
mais la lourdeur des riffs de nos amis du Nord rattrape cet écueil.
Qu'on
se le dise : pour un second album, "Lobotocracy" est déjà
très abouti. Le niveau de composition est très solide ; techniquement on
n'a pas grand à reprocher au groupe qui sait où il va et comment il fait les
choses. On trouve sur The Beyond Chronicles, The Path of Retaliation,
ou encore Uninvited Guest de très bons riffs harmonisés en tapping, ou
encore de petites saveurs Death US dans le riffing sur Worst Clone Award.
Dans ce même morceau, on profite d'une envolée de basse qu'on aimerait entendre
plus souvent et d'un lead qui calme un peu le rythme infernal imposé depuis le
début de l'album.
On
retrouve chez Colossus des influences Death moderne comme Cerebral
Bore, Origin ou encore un peu d’Aborted, le tout avec pas mal
de breaks hardcore soutenus par deux voix très efficaces mais classiques dans le
genre. Et d'ailleurs, vous aurez peut-être remarqué qu'il y a deux chanteurs
dans Colossus, et c'est là, pour moi, un des défauts du groupe :
deux vocalistes c'est trop. On aimerait parfois profiter un peu plus des
instruments, que les guitares aient plus de place pour développer des ambiances
un peu glauques de laboratoires désaffectés. Même si les deux bonhommes
assurent, ça fait trop en quantité. Les lignes de chant sont trop nombreuses et
les placements pas toujours parfaits.
Encore
un mot sur les ambiances : on trouve sur Uninvited Guest et Worst
Clone Award des samples de voix parlée. Ces fameux samples ont tendance à
m'exaspérer car on en trouve chez bien trop de groupes de Death moderne. Colossus
n'a pas besoin de ça pour faire des trucs inquiétants : dans We Are the
Ones Called Devils on peut entendre vers 1:20 un très bon passage en clean
un peu dissonant qui fait très bien le boulot. Et juste avant ça... encore un
sample parlé. Enfin, je finis de cracher mon venin sur Seize My Final Breath,
morceau à mon sens qui n'a rien à faire dans cet album tant il est en-deçà de
ce que le groupe a composé dans "Lobotocracy". Mais c'est sans
doute à cause du style bien plus Deathcore de cette dernière composition...
Certes,
cette deuxième sortie n'est pas parfaite mais elle possède des bases très
solides avec notamment une paire de six cordistes remarquable et des chanteurs
vraiment au taquet. J'espère juste qu'à l'avenir, Colossus saura créer
une musique plus variée et alléger un peu l'écoute car l'album d'une seule
traite est assez indigeste.
D'ici
là, le groupe tourne bien et j'espère pouvoir aller profiter de ce "Lobotocracy"
en live, histoire de voir ce que valent les larrons sur scène, même si j'ai
déjà de très bons échos de leurs performances. Promis, ma prochaine chronique
ne sera pas sur un disque sorti il y a deux ans !
Mars 2016,
Rédigée par Inquisitor.
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