Kings of Black Metal Festival 2013
Tour du Black Metal en douze heures et quatre jours
(par Gwenn)
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Vendredi
19 Avril 2013. Levée vers trois heures, pour ne pas dire : pas couchée du
tout. Habitant dans le sud-ouest, nous dirons que le Kings of Black Metal n’est pas vraiment la porte à côté. Fort
heureusement j’ai un train à prendre jusqu’à Lyon, un rendez-vous avec mes amis
et nous irons ensemble en voiture jusqu’en Allemagne. Cela limite les frais et
permet surtout de voyager dans des conditions plus sympathiques. A peine assise
dans le train la tête déjà couchée sur la table du carré, une famille entière
s’empare des trois places restantes aussitôt occupées par deux chiens, un chat,
deux enfants et la maman qui va avec dont la voix tonitruante porte jusqu’au
wagon voisin. Pour dormir certes, nous repasserons. Sept heures plus tard je
descends dans la gare de Lyon, grouillante de personnes courant dans les deux
sens. La gare de Paris-Montparnasse est plus impressionnante de ce point de
vue, mais ici les gens ont l’air de se bousculer sans cesse, ne sachant où
donner de la tête.
Je
retrouve mes amis vêtus comme moi de vestes à patches et de cartouchières à
notre point de rendez-vous. Sans plus attendre nous embarquons à cinq dans
l’Audi trois portes de Michael qui s’empresse alors de sortir de cette ville
pleine de buildings, d’arrondissements, de pluie et de bureaux. A moi d’aller
la visiter dans de meilleures conditions ultérieurement. Nous nous arrêtons
dans un petit village médiéval pour une pause restauration et ma foi, un petit
coq au vin arrosé d’Hypocras de la région, c’est très convivial. Michael nous
accueille en soirée dans sa maison de Belfort (je ne sais toujours pas comment
remercier cet adorable personnage), soirée très chaleureuse dont la conséquence
est un réveil douloureux, mais avec ce qui nous attend l’énergie revient vite,
sous forme d’un stress étrange qui agit comme un trac. Départ 7 heures
tapantes.
La
route se déroule bien, les autoroutes allemandes étant plutôt du style
« tout droit », pas de soucis à signaler si ce n’est qu’un bouchon en
fin de parcours nous fait pousser des cris stridents à l’idée d’arriver en
retard et de manquer le premier groupe du festival, Kommandant.
Une heure plus tard vers 13
heures, nous voici garés (sans problème), entrés sur le site (sans problème ni
file d’attente), placés au premier rang (sans problème), avec nos
accréditations en billets (sans problème), et une boisson en main (sans
problème). Ça, je ne cesserai de le répéter, il n’y a qu’en Allemagne que les
choses se passent ainsi. D’une, ils s’organisent à la perfection ce qui permet
au public d’être à l’aise dans une salle de taille moyenne, donc le « sold-out »
est prononcé bien avant que la salle n’explose. Ensuite et ce malgré sa taille
réduite, il y a un véritable et magnifique travail sur le son et la lumière qui
donne immédiatement le sentiment d’être plongé dans la passion du Black Metal.
Tout est travaillé pour ça et c’est avec un plaisir non dissimulé que je
déguste chaque seconde de ce qui se déroule autour de moi ce jour.
Groupes :
Kommandant | Svarttjern | Sargeist |
Proclamation | Nocturnal Depression | Hades (Almighty) |
Archgoat | Troll | Ragnarok |
Horna | Tsjuder | Carpathian Forest |
Kommandant : J’assiste
donc aux deux derniers morceaux. Il me semble que nous sommes dans un Black
Metal radical mais assez ambiant, doté de connotations progressives et une
bonne dose de charisme. Même les masques portés par chaque musicien ne semblent
pas être de trop : une bonne découverte mais trop courte bien entendu.
Apparemment
c’est un groupe des Etats-Unis actif depuis 2005, et il ne sera pas trop
compliqué d’en découvrir quelques sonorités ultérieurement. Paradoxalement, on
dit sur Internet qu’ils sont sur un registre très Black/Death, et je n’ai pas
trop senti ce mélange. Fort heureusement, je déteste (personnellement et de
manière subjective) le Death dans le Black Metal.
(Par Hatsk)
Svarttjern : Je les
attendais de pied ferme. J’ai eu
l’occasion d’en voir quelques photos avant de les découvrir pour la première
fois en concert aujourd’hui. Je savais que ça allait être « cartouchières
et imagerie Black Metal à fond les ballons » mais à ce point-là, ça fait
toujours un choc puissant. Actifs depuis 2003, ils prennent en vol la fin de
l’apogée du Black Metal pour tenter de brandir cette flamme encore plus haut.
Ma foi, ça fonctionne. Imagerie à mon goût parfaite (corpse-paint, jeu de scène, attitudes, symboles, jeux avec le public, provocation, cynisme…) encadrée de main de maître par HansFyrste (qui ne se changera pas d’ailleurs pour jouer un peu plus tard avec Ragnarok), sautant, courant, crachant, éructant toute son énergie à notre attention. Sortis tout droit des terres de Norvège ils n’ont plus rien à prouver pour nous anéantir ; une première claque des plus monumentales pour ma part. Dernier album, "Towards the Ultimate", sorti en septembre 2011. Enfin un groupe qui ne vient pas « présenter » son nouvel opus, ça fait plaisir.
Ma foi, ça fonctionne. Imagerie à mon goût parfaite (corpse-paint, jeu de scène, attitudes, symboles, jeux avec le public, provocation, cynisme…) encadrée de main de maître par HansFyrste (qui ne se changera pas d’ailleurs pour jouer un peu plus tard avec Ragnarok), sautant, courant, crachant, éructant toute son énergie à notre attention. Sortis tout droit des terres de Norvège ils n’ont plus rien à prouver pour nous anéantir ; une première claque des plus monumentales pour ma part. Dernier album, "Towards the Ultimate", sorti en septembre 2011. Enfin un groupe qui ne vient pas « présenter » son nouvel opus, ça fait plaisir.
Album photos complet : http://negative-art.e-monsite.com/album/svarttjern/
(Par o zbruf)
Peu
avant la fin du concert de Svarttjern,
l’un des gardiens de la fosse me met sans délicatesse dehors : il me
manquerait un fameux bracelet jaune fluo pour rester dans la fosse, ce que je
m’empresse d’aller chercher. Coup de chaud : sans fosse, pas de photo.
Sargeist : La deuxième claque dans la
figure de la journée, et il n’est que 14h30. Le petit groupe d’amis qui
m’accompagne est sous le charme, plongé dans un Black Metal envoûtant, très rituel,
dirigé par Hoath Torog qui se tient sur scène parfois aussi immobile qu’un roc.
Dans une lumière écarlate, son visage ne traduit aucune émotion, seules ses
mains se joignent ou s’écartent de part et d’autre de son corps enveloppé d’une
aube noire.
La musique est sans surprise, en adéquation totale avec l’image rendue par un travail de lumière parfait. "Let the Devil In" est le dernier album produit par le groupe, et seule une compilation nommée "The Rebirth of a Cursed Existence" a vu le jour en 2013. Un mot pour définir ce show : impressionnant. Certains diront même qu’il sera la révélation de cette édition du Kings of Black Metal.
La musique est sans surprise, en adéquation totale avec l’image rendue par un travail de lumière parfait. "Let the Devil In" est le dernier album produit par le groupe, et seule une compilation nommée "The Rebirth of a Cursed Existence" a vu le jour en 2013. Un mot pour définir ce show : impressionnant. Certains diront même qu’il sera la révélation de cette édition du Kings of Black Metal.
Album photos complet : http://negative-art.e-monsite.com/album/sargeist/
(Par Frankie Fertilizer)
Proclamation : Difficile de jouer après Sargeist. Malgré tout, dotés d’un
attirail à faire pâlir une horde de hérissons, les espagnols ne cachent pas
leur envie d’en découdre et éclatent un Black Metal agressif fortement teinté
de Death. Cohérents dans leur démarche, ils apportent la touche qui permet au public
de saisir toutes les facettes expressives autour du Black Metal.
Personnellement j’accroche un peu moins comme déjà mentionné, à cause de cette
touche Death qui toutefois ne dérangera personne dans le public bien au
contraire. Sachez que leur dernier album est sorti en 2012 sous le nom de "Nether Tombs of Abaddon".
Album photos complet : http://negative-art.e-monsite.com/album/proclamation/
(Par Frankie Fertilizer)
Nocturnal Depression :
Il est 16h30,
l’organisation est toujours aussi millimétrée et nous voici en présence du seul
groupe français du festival. Comme chacun d’entre nous le sait, nous n’avons en
France pas connu encore de manifestation aussi exclusivement réservée au Black
Metal. J’imagine avec aisance que les grenoblois de Nocturnal Depression sont assez heureux d’être de la partie du Kings of Black Metal. Non seulement
cela mais tout leur show, exprimant douleur intériorisée, noirceur mélancolique
et dépression profonde, n’a rien à voir avec du Black Metal mélancolique
inexpérimenté. En assistant au concert je comprends parfaitement pourquoi ils
sont ici.
Qualité musicale, profondeur du jeu de scène, attitudes corporelles adaptées à la profondeur des sentiments exprimés, pour moi rien à redire si ce n’est que l’envie d’en connaître bien plus sur ce groupe. Dernier album en date pour un groupe actif et productif depuis 2004, "Suicidal Thoughts MMXI" (2011). La main du leader Lord Lokhraed ajoute grandement au jeu de scène, rendant le concert prenant et quelque peu dérangeant. Sans eux sans doute qu’il aurait manqué à la journée cet aspect du Black Metal.
Qualité musicale, profondeur du jeu de scène, attitudes corporelles adaptées à la profondeur des sentiments exprimés, pour moi rien à redire si ce n’est que l’envie d’en connaître bien plus sur ce groupe. Dernier album en date pour un groupe actif et productif depuis 2004, "Suicidal Thoughts MMXI" (2011). La main du leader Lord Lokhraed ajoute grandement au jeu de scène, rendant le concert prenant et quelque peu dérangeant. Sans eux sans doute qu’il aurait manqué à la journée cet aspect du Black Metal.
Album photos complet : http://negative-art.e-monsite.com/album/nocturnal-depression/
(Par o zbruf)
Parenthèse
à faire ici : suite à cette nouvelle découverte, ne jamais écouter une
connaissance qui vous conseille de ne pas assister à un tel concert car il
serait plus utile de boire des bières à la place. Sur une date comme le Kings of Black Metal il m’a semblé bien
plus intéressant… de ne rien rater.
Hades (Almighty) : Le groupe de Bergen (Norvège) actif depuis 1998 mais qui d’après
les archives n’a sorti que deux albums (1999 et 2001), n’a rien à nous vendre
mais du son à faire partager. Un Black Metal progressif et hétérogène très
intéressant, couvert par un jeu de scène et de lumières merveilleux, aérien, et
des figures que l’on reconnaît de loin.
Prestation extrêmement qualitative de la part du groupe, dont Janto Garmanslund n’hésite pas à déverser toute son expressivité vocale comme si sa vie en dépendait. Le contraste est marqué par l’allure plus calme, posée de son acolyte Jørn Inge Tunsberg, assurant ses lignes de guitare avec précision. Quelques notes Doom notamment avec le titre Spirit, qui ne sont pas pour me déplaire. L’un des musiciens m’a fait partager la set-list du concert, je la reporte donc ici même.
Prestation extrêmement qualitative de la part du groupe, dont Janto Garmanslund n’hésite pas à déverser toute son expressivité vocale comme si sa vie en dépendait. Le contraste est marqué par l’allure plus calme, posée de son acolyte Jørn Inge Tunsberg, assurant ses lignes de guitare avec précision. Quelques notes Doom notamment avec le titre Spirit, qui ne sont pas pour me déplaire. L’un des musiciens m’a fait partager la set-list du concert, je la reporte donc ici même.
(Par mbmh666)
Set-list Hades (Almighty) :
1) Spirit
2) Apocalypse
3) Vendetta
4) Crusade
5) Pulse
6) Alone Walking
7) To Dull
8) Submission
Archgoat : Leur arrivée sur scène n’est
pas passée inaperçue. Nous parlerons plus de Death Metal très sombre que de
Black Metal sauf peut-être dans l’imagerie. Mais par des riffs précis et des
contrastes saisissants, les titres défilent de manière accessible même pour les
moins amateurs du style. Chapeau pour cela.
Mis en valeur comme pour tous les groupes par des fumigènes d’où ressortent les anatomies très masculines des musiciens, je ne manque pas de remarquer l’énergie débordante du batteur qui nous fait ici un travail de haute volée. Belle prestation que j’ai appréciée pour sa qualité technique, visuelle, noire et lourde.
Mis en valeur comme pour tous les groupes par des fumigènes d’où ressortent les anatomies très masculines des musiciens, je ne manque pas de remarquer l’énergie débordante du batteur qui nous fait ici un travail de haute volée. Belle prestation que j’ai appréciée pour sa qualité technique, visuelle, noire et lourde.
Album photos complet : http://negative-art.e-monsite.com/album/archgoat/
(Par Frankie Fertilizer)
Troll : Beaucoup de mes connaissances m’ont fortement, encore une fois,
déconseillée d’aller voir ce groupe qui somme toute m’a paru bien moins
« symphonique et progressif » que prévu.
Sous des maquillages
particuliers (j’ai vu les mêmes formes chez le guitariste de Rob Zombie (Hellfest 2011), Troll ressort du Kings of Black Metal en proposant ses différences, mais aussi bien
vocalement que par une énergie éclatante, des similitudes évidentes avec le
Black Metal. Oui, les norvégiens possèdent cette touche Indus qui fait la
différence mais avec une qualité technique et sensitive telle que ça passait
comme dans du beurre, j’en ai été la première surprise.
Album photos complet : http://negative-art.e-monsite.com/album/troll/
(Par mbmh666)
La
première partie du festival s’est déroulée dans une ambiance toujours aussi bon
enfant, les gens sont accueillants et ouverts à l’échange. Je ne cache pas mon
plaisir de retrouver l’Allemagne dans ces conditions idéales. Nous entamons,
déjà forts des claques musicales prises dans cette même après-midi, le quatuor
du tonnerre supposé clore la journée :
Ragnarok : C’est encore un mystère du côté sombre du Black Metal. HansFyrste refait son apparition sans avoir pris
un coup de barre après son set avec Svarttjern.
Tant mieux pour les retardataires, car ça n’est pas le genre de personnalité à
rater dans le cadre de cette journée.
Comment définir Ragnarok autrement qu’en affirmant qu’au-delà du fait que ça sera ma claque et ma plus belle surprise de la journée, ils sont dans une expression du Black Metal la plus pure et la plus radicale que je connaisse ? On ne peut imaginer mieux et plus belle prestation en la matière. HansFyrste se montre encore plus délicieusement provoquant dans son jeu de scène qu’avec Svarttjern et son regard transperce la foule à la manière d’un laser brûlant. Un Black Metal fort, contrasté, rouge-sang, craché, hurlé dans les fumigènes poisseux. La scène toute entière peut se confondre alors avec les entrailles d’une gigantesque créature. Un conseil, se réécouter la discographie du groupe en rentrant : on y retrouve cette atmosphère parfois classique, parfois unique, mais toujours délicieuse. Dernier album d’une suite de sept, "Malediction" (2012).
Comment définir Ragnarok autrement qu’en affirmant qu’au-delà du fait que ça sera ma claque et ma plus belle surprise de la journée, ils sont dans une expression du Black Metal la plus pure et la plus radicale que je connaisse ? On ne peut imaginer mieux et plus belle prestation en la matière. HansFyrste se montre encore plus délicieusement provoquant dans son jeu de scène qu’avec Svarttjern et son regard transperce la foule à la manière d’un laser brûlant. Un Black Metal fort, contrasté, rouge-sang, craché, hurlé dans les fumigènes poisseux. La scène toute entière peut se confondre alors avec les entrailles d’une gigantesque créature. Un conseil, se réécouter la discographie du groupe en rentrant : on y retrouve cette atmosphère parfois classique, parfois unique, mais toujours délicieuse. Dernier album d’une suite de sept, "Malediction" (2012).
Album photos complet : http://negative-art.e-monsite.com/album/ragnarok/
(Par EvilFrees)
Set list Ragnarok :
1) Blood of Saints
2) Collectors of the King
3) Iron Cross - Posthumous
4) Sword of Damocles
5) In Nomine Satanas
6) It's War
7) Blackdoor Miracle
Horna : Nous avons eu l’occasion de découvrir Sargeist tout à l’heure, et Horna
est le groupe aujourd’hui qui s’en approche le mieux. Dans une simplicité
visuelle particulière, les musiciens se détachent doucement, souvent en
contre-jour et par des mouvements lents, contrôlés, forts.
Nul besoin d’appuyer le tempo parfois violent de la musique avec des bonds de trois mètres, Spellgoth se contente de rester sobre et symboliquement très clair. Le visage marqué d’inscriptions qui semblent être des runes, l’imagerie se différencie des grands classiques du Black Metal. Sans vomir sa haine de manière trop expressive, le chant est toutefois des plus puissants. Les titres s’enchaînent avec perfection pour un public qui semble conquis, complètement pris dans l’univers des cinq finlandais. La symbolique et le ritualisme sont très présents et toujours avec sobriété. Les attitudes scéniques de Spellgoth ressemblent par moments à des prières pour former une forme de cérémonie en hommage à une entité sûrement cornue. L’album "Askel lähempänä Saatanaa" (2013) est à se procurer immédiatement pour ma part.
Nul besoin d’appuyer le tempo parfois violent de la musique avec des bonds de trois mètres, Spellgoth se contente de rester sobre et symboliquement très clair. Le visage marqué d’inscriptions qui semblent être des runes, l’imagerie se différencie des grands classiques du Black Metal. Sans vomir sa haine de manière trop expressive, le chant est toutefois des plus puissants. Les titres s’enchaînent avec perfection pour un public qui semble conquis, complètement pris dans l’univers des cinq finlandais. La symbolique et le ritualisme sont très présents et toujours avec sobriété. Les attitudes scéniques de Spellgoth ressemblent par moments à des prières pour former une forme de cérémonie en hommage à une entité sûrement cornue. L’album "Askel lähempänä Saatanaa" (2013) est à se procurer immédiatement pour ma part.
Album photos complet : http://negative-art.e-monsite.com/album/horna/
(Par mbmh666)
Set list Horna :
1) Askel lähempänä Saatanaa
2) Yhdeksäs portti
3) Noidanloitsu
4) Synkän Muiston Äärellä
5) Sanojesi Äärelle
6) Rautamyrsky
7) Kuoleva lupaus
8) Örkkivuorilta
Tsjuder : Le moins que l’on puisse
affirmer est que les norvégiens de Tsjuder
n’ont pas arrêté une seule seconde depuis la sortie de leur dernier opus, "Legion Helvete". Nag disait dans une interview au
Hellfest 2011 que le groupe avait repris son activité maléfique non pas… pour
présenter et vendre un disque mais bien pour reprendre la voie d’un Black Metal
pur qui se partage. Et ma foi, les ayant donc vus au Hellfest une première
fois, je les préfère encore à un autre niveau ce soir. Une set-list de cette
envergure ne se partage qu’avec un public plutôt averti, Tsjuder cherchant à marquer le coup et… on ne respire pas une seule
seconde au sein de ce set qui happe littéralement le corps et l’esprit. J’apprends
même que Vrangsinn (Carpathian Forest)
a été un temps bassiste de session, ce qui confirme l’idée d’un microcosme
norvégien encore très soudé autour du Black Metal. Sachant que les deux groupes
se connaissent parfaitement je ne suis pas surprise de leur proximité sur
scène. "Norwegian Apocalypse"
est le DVD qui aura marqué la fin d’un temps (tournée avec Carpathian Forest).
Quelques années plus tard nous avons juste la chance d’assister à une explosion de Black Metal juste, propre, marqué par des riffs d’une puissance très particulière. Le set provoque un effet « d’écrasement » mais tout en légèreté, les regards s’envolent dans la même direction que celui de Nag. Le guitariste n’est autre que… Archaon de 1349. Reconnu par plusieurs détails : corpse-paint, crachat de feu (et combustible dans les cheveux des photographes, cela fait partie du jeu), et le titre Riders of the Apocalypse (1349). Il y a des moments où certains photographes se mettent à « headbanguer », j’ai lâché les lions sur cette excellente prestation.
Quelques années plus tard nous avons juste la chance d’assister à une explosion de Black Metal juste, propre, marqué par des riffs d’une puissance très particulière. Le set provoque un effet « d’écrasement » mais tout en légèreté, les regards s’envolent dans la même direction que celui de Nag. Le guitariste n’est autre que… Archaon de 1349. Reconnu par plusieurs détails : corpse-paint, crachat de feu (et combustible dans les cheveux des photographes, cela fait partie du jeu), et le titre Riders of the Apocalypse (1349). Il y a des moments où certains photographes se mettent à « headbanguer », j’ai lâché les lions sur cette excellente prestation.
Album photos complet : http://negative-art.e-monsite.com/album/tsjuder/
(Par EvilFrees)
Set list Tsjuder :
1) Morbid Lust
2) The Daemon Throne
3) Helvete
4) Beyond the Grave (The King's
Reign)
5) Ghoul
6) Mouth of Madness
7) Slakt
8) Kill for Satan (The King's
Birth)
9) Riders of the Apocalypse (1349 cover)
10) Sacrifice (Bathory
cover)
Carpathian Forest : La journée est presque passée trop rapidement, et l’apothéose
éclate sans attendre avec les très attendus musiciens de Carpathian Forest. Un public venu de tous les coins du monde (le
Japon par exemple !) pour assister à ce concert intimiste et complètement
dégagé de toutes contraintes, à savoir une trop grosse scène ou un écartement
du public trop important. Non, ici nous pouvions toucher les New Rocks de Nattefrost du bout des doigts, et
saisir à pleines mains toute l’évolution de leur carrière. Les ayant découverts
en 2003 sur ce fameux Wacken, je
suis moi-même restée très accrochée à leur musique et j’étais prête à faire
face à un revirement de style. Avec 19 titres joués ce soir, on peut dire qu’on
en a eu pour notre déplacement, et je crois que ce qui m’a mise à terre est que
l’énergie placée sur le Wacken 2003 et autres shows est la même, strictement
sans aucun changement ici ce soir.
J’ai dû passer ce concert les yeux écarquillés et en totale admiration. Les premières remarques du public se dirigent vers l’apparence physique de Nattefrost qui semble avoir pris un peu d’embonpoint. Certes, et alors ? Sa voix est légèrement plus éraillée, plus grinçante qu’auparavant mais pourquoi pas, ce détail n’est aucunement dérangeant quand on constate que l’encadrement des autres musiciens est absolument parfait. Le son spécifique propre à Carpathian Forest est dans la salle, et ce titre The Well of Human Tears qui représente une somme de souvenirs très personnels en moi, raisonne alors comme un cadeau. Ce que je vois ce soir, c’est toute la passion pour la musique retentir comme un grondement de tonnerre. Je n’ai pas vu les titres passer, gobant chaque riff, regardant chaque éclat de lumière, complètement abandonnée à ce moment d’une haute intensité. Nous les reverrons au Hellfest cette année.
J’ai dû passer ce concert les yeux écarquillés et en totale admiration. Les premières remarques du public se dirigent vers l’apparence physique de Nattefrost qui semble avoir pris un peu d’embonpoint. Certes, et alors ? Sa voix est légèrement plus éraillée, plus grinçante qu’auparavant mais pourquoi pas, ce détail n’est aucunement dérangeant quand on constate que l’encadrement des autres musiciens est absolument parfait. Le son spécifique propre à Carpathian Forest est dans la salle, et ce titre The Well of Human Tears qui représente une somme de souvenirs très personnels en moi, raisonne alors comme un cadeau. Ce que je vois ce soir, c’est toute la passion pour la musique retentir comme un grondement de tonnerre. Je n’ai pas vu les titres passer, gobant chaque riff, regardant chaque éclat de lumière, complètement abandonnée à ce moment d’une haute intensité. Nous les reverrons au Hellfest cette année.
Album photos complet : http://negative-art.e-monsite.com/album/carpathian-forest/
(Par mbmh666)
Set list Carpathian
Forest :
1) The
Frostbitten Woodlands of Norway
2) Mask of the
Slave
3) The Suicide
Song
4) Hymne Til Døden
5) Morbid
Fascination of Death
6) One with the
Earth
7) Return of the
Freezing Winds
8) It's Darker
Than You Think
9) Pierced
Genitalia
10) Knokkelmann
11) Skjend Hans
Lik
12) Doomed to
Walk the Earth as Slaves of the Living Dead
13) Bloodcleansing
14) Carpathian
Forest
15) Shut Up,
There Is No Excuse to Live...
16) The Well of
All Human Tears
17) Black
Shining Leather
18) He's Turning
Blue
19) Diabolism (The Seed and the Sower)
Michael
nous a ramenés sur Belfort le soir même (chapeau bas, Michael), et nous passons
la nuit à nous remémorer les moments forts de la journée. Retour le lendemain
après quelques heures de repos à Lyon, où je suis restée coincée une nuit
entière à attendre que les trains reprennent du service après un incendie sur
les voies (une prestation de Varg
Vikernes, me dis-je en souriant). Je passe quelques heures dans un hôtel et
voyage dans la journée du lendemain jusqu’à la maison, où une sciatique des
plus violentes a fait son apparition les jours suivants. L’âge se fait sentir,
que voulez-vous.
Mai 2013,
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