(Par Metallic)
Parution : | Format : | Label : | Univers : | Pays : |
2011 | LP | Ketzer Records | Black Metal Symphonique | Norvège |
Line-up de l'album :
Eddie Risdal : Guitare, chants et programmation. Øyvind Rosseland : Claviers. Kjell-Ivar Aarli : Basse. |
Membres additionnels :
Roy Turple : Chant additionnel (sur Cross the Sea et Onward!). Dan Swanö : Guitare acoustique (sur Possessed) et solo (sur Onward!). |
« The road to armageddon seems to be the only way
»
En Norvège, il n'y a pas que le
True Norwegian Black Metal. Si je vous parle de V:28 et surtout Ancestral
Legacy, ça ne doit pas vous dire grand chose. En tous les cas, très peu de
personnes doivent connaître. Le premier était un très bon groupe de Black Métal
industriel, vu d’ailleurs au Klub sur Paris (voirle lien) ; et le deuxième est un très bon groupe de Black Métal mélodique
avec quelques touches gothiques, un chant féminin alterné avec un chant black, groupe
également vu au Klub sur une autre date (voirle lien).
Et bien ce dit chanteur Eddie
Risdal (le même pour ces deux groupes) a fondé avec un autre membre d'Ancestral Legacy et un ex-membre une
autre entité, non pas en remplacement de la première mais bien à part de
celle-ci. Elle se nomme Legacy of
Emptiness. Ça reste Black Métal mais c'est bien plus symphonique et il n'y
a plus de chant féminin.
Effectivement, pendant qu'Ancestral Legacy était un peu en
sommeil, lors de l'été 2010 ils ont réenregistrés quelques-uns des meilleurs
morceaux des premières démos pour leur donner la production qu'ils méritaient.
Le trio a pris ce nouveau nom car le style pratiqué en 2010 était bien
différent de ce qu'il était 8 ans auparavant.
Le premier album
éponyme a donc été enregistré par le groupe, mixé et masterisé par Dan Swanö à
l'Unisound Studio en décembre 2010. L'excellente pochette de "Legacy of Emptiness" a été réalisée par l'illustrateur
norvégien JørnMelnes.
Parlons maintenant du contenu
de cet album. Après une courte intro aux claviers majestueux le premier titre Possessed démarre de façon très symphonique.
Le rythme est soutenu et les guitares à ce moment-là y sont excellentes tout
comme la boîte à rythmes très bien programmée par Eddie. Elle est présente sans
en faire trop. La voix d'Eddie se prête très bien à ce genre de chant. Le
passage plus mélodique est juste sublime et vraiment envoûtant, accompagné avec
une guitare aérienne. Le morceau finira sur quelques notes au piano et à l’accordéon.
Cette fin est très douce et à l'image du groupe, fantasque et flamboyant.
Valley
of Unrest démarre sur les chapeaux de roue et j'ai
rarement entendu d'aussi belles orchestrations dans un groupe de Black Métal symphonique.
Les mélodies et les riffs sont brillamment composés et associés entre eux. Il
est important de savoir que les paroles de cet album sont principalement
écrites par Kjell-Ivar et Eddie, puis la musique par Øyvind et Eddie sur trois chansons. Mais ici Valley of Unrest est un texte d'Edgar Allan Poe, qui veut dire en français La Vallée de l'Inquiétude.
Le titre se terminera sur des
samples un peu galactiques et spatiaux, puis laisseront place à une bande-son
qui aurait très bien pu figurer dans l'univers du jeu vidéo tel que le célèbre Halo. Et il reprendra avec le groupe de
façon héroïque et majestueuse, comme après une bataille. Encore une fois, l’ensemble
est parfait.
La troisième chanson Whispering Voices me laisse un peu
perplexe, surtout après l'intro et ce à cause des claviers, trop heroic-fantasy,
trop loufoque à mon goût. J'ai l’impression d'entendre du Children of Bodom. Est-ce que ce morceau serait trop joyeux pour
moi ? Il m'offre malgré tout de bons moments et les interludes de Legacy of Emptiness sont toujours
intéressants et bien amenés.
En termes de mélodies, les
norvégiens ne sont pas en reste et sont plein de ressources. Comme le titre
précédent, la musique de Ringer of Death
se veut plutôt riche mais elle ne va jamais dans l'excès. L’orchestration est
une nouvelle fois réussie. Avec Legacy
of Emptiness, le mot “symphonie“ prend toute son ampleur et rien n'est
laissé au hasard.
Après une intro courte et
soignée, les guitares démarrent plutôt calmement sur Cross the Sea pour ensuite laisser place à une montée en puissance
et progressive rapide du rythme. Depuis le début, il y a un gros travail de
réalisé au niveau de la programmation et la voix d'Eddie fait ici encore des
merveilles techniquement et émotionnellement parlant. A noter dans la chanson
la présence de vocaux additionnels en la personne de Roy Turple du groupe
canadien The Beckoning. Un nouvel interlude
composé de sons faisant penser à de l’orgue nous transporte vers la fin de ce
morceau. Il se terminera en apothéose.
L'intro
d'Onward! est composée à partir d'un
orgue mais façon solo. Cette nouvelle orchestration apporte beaucoup de
fraîcheur et de richesse au morceau. On retrouve je trouve des éléments et des
mélodies provenant de la musique classique et ce pour l'ensemble des morceaux
de Legacy of Emptiness. Roy Turple
refait une apparition pour un chant clair et Dan Swanö comme sur Possessed participe également mais lui à la guitare. Les paroles
seraient pour ce morceau de Kjell-Ivar mais sûrement adaptées d'un texte de Poe
car il est de nouveau indiqué sur le livret.
Departure
n'est autre qu'une outro qui me fait penser une nouvelle fois au jeu vidéo Halo. C'est édifiant au niveau de
l'atmosphère. Ce titre clôture cet album comme la fin d'une aventure héroïque
et captivante.
Évidemment je trouve que cet
album se termine bien trop rapidement. Au final, nous n'avons véritablement que
six chansons pour 38 minutes. Ça reste malgré tout une excellente mise en bouche pour un premier album et pour l'avenir. Ça me
suffit pour me rendre compte des nombreuses qualités de Legacy of Emptiness. Car sortir un album de cette trempe au niveau
orchestrations est plutôt rare, et le travail a été considérable. Les musiciens
ne sont pas des débutants et ils ont le mérite de proposer une musique plus ou
moins personnelle mais avec sincérité et passion.
Cet album éponyme de Legacy of Emptiness est une réussite
mais maintenant j'attends avec impatience d'entendre la suite sur un véritable
album. Je pense qu'à ce stade, le trio norvégien peut encore mieux faire et
développer davantage ses compositions car son potentiel est immense.
En attendant, je ne peux que
vous conseiller ce premier album. Il reste d'ailleurs quelques copies CD chez KetzerRecords ou sinon en vinyle LP chez HellhishRecords.
« The life I had I leave behind, a life of
eternal sorrow »
Liens officiels
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Reverbnation
Où se procurer l’objet ?
Directement via le Facebook du groupe : www.facebook.com/legacyofemptiness
Ketzer Records Germany (CD)
Hellish Records (LP)
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Directement via le Facebook du groupe : www.facebook.com/legacyofemptiness
Ketzer Records Germany (CD)
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