Cernunnos Pagan Festival 7
Dark horses on the wind…
(par Vlad Tepes & Metallic)
|
Auteurs :
Vlad Tepes : textes/vidéos.
Metallic : photos/textes.
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Chaque
année, le Cernunnos Pagan Fest
devient un moment incontournable pour moi, alors que je suis loin de demeurer
le Paganeux-type ! Et pourtant, chaque année le festival parisien arrive à
programmer d’illustres noms, aussi bien issus de l’underground le plus pur que
d’autres plus renommés. Et cette édition 2014 offre à nouveau cet équilibre
parfait, avec en tête de horde les illustres Irlandais de Primordial : rien que cela ! Ainsi, il m’était impossible
de manquer cette nouvelle édition…
Groupes :
Niburta | Myrkvar | Bran Barr |
Celtachor | Fejd | Himinbjørg |
Månegarm | Angantyr | Primordial |
Pendant que Vlad
Tepes et sa Fée de Sang s’amusent dans les transports, j’arrive dans la salle
principale de La Machine du Moulin Rouge alors que le premier groupe de la
journée est déjà en plein show, le public conquis apparemment.
Niburta est un jeune groupe
hongrois dont je me suis un peu intéressé avant de venir aujourd’hui et je ne
cache pas ma réticence à la musique pratiquée par ce groupe. En effet elle est
très proche de celle d’un groupe comme Eluveitie
et n’a pas le profil pour un festival comme le Cernunnos. Après le débat reste
entier sur ce qu’est la musique dite « Pagan ». Pour moi rien à voir
avec la musique de Niburta mais je
suis très ouvert. Je joue alors le jeu de rester jusqu’à la fin de leur
prestation car je reste curieux des émotions qu’un groupe composé de presque
dix membres peut dégager sur scène.
Le groupe associe justement
des instruments actuels tels que guitares, basse et batterie, avec des
instruments traditionnels comme la harpe à bouche, flûte, kobza (ancien
instrument ukrainien), vielle à roue, bagpipes, kaval (flûte), gadoulka
(instrument bulgare à cordes frottées) et d’autres encore.
Avec un tel programme je
m’attendais tout de même à voir un groupe dont les membres seraient entièrement
costumés, surtout pour l’occasion d’un tel festival. Et bien non, seule une
chanteuse, Martina Veronika, est un peu lookée, le reste de la troupe est
habillé communément voir même un peu trop Metalcore à mon goût. Ce point se
ressentira dans la musique et le chant du vocaliste, un style trop Death Metal mélodique
moderne voir Metalcore, mélangé à une musique avec des touches de folklore ici
et là. Le tout me parait manquer de cohérence et de fluidité.
Le public présent ce
dimanche a l’air plutôt satisfait de la musique des Hongrois de Niburta, c’est le principal. Il y a oui
certes des qualités mais le manque d’originalité et d’identité font encore
défaut, tout comme la jeunesse du groupe. Il faut voir ce que l’avenir leur
réservera car le potentiel est là mais pour l’instant est mal exploité.
Set-list Niburta :
1) Intro
2) Forgotten
Path
3) Nap és Hold
4) Mašala
5) Dance of
Satyrs
6) Forebears'
Dance
7) Two Faced
8) Balkanic
Heart
9) Awakening
Myrkvar, le groupe suivant qui est d’origine des Pays-Bas m’avait davantage
plus convaincu sur papier que le précédent. A l’écoute sur Internet, leur
musique m’avait plutôt conquis par son côté guerrier et festif à la fois, le
tout avec une bonne dose de folklore puis un violon endiablé.
Les membres de Myrkvar joueront quant à eux sur la
petite scène de la Chaufferie. Et pas besoin que la Chaufferie réchauffe la
pièce, Myrkrvar va très rapidement
tiédir l’ambiance timide du public. Le groupe sait dynamiser la foule et
celle-ci sera vite rangée toute à sa cause et déchaînée. Les salves viking et
folk n’en finiront pas tout le long du concert. Les musiciens de Myrkvar sont heureux d’être ici en
France et aujourd’hui pour ce festival. Leur joie est du coup très
communicative. Ils ont constamment le sourire et sont décidés à faire la fête.
La musique ne fait
pas tout dans un groupe, c’est un ensemble de choses et là leur côté guerrier
et enjoué va être déterminant dans le retour que le public va leur rendre, qui
sera je trouve un bel hommage pour le groupe et une réussite.
Myrkvar a une forte
personnalité et a trouvé sa voie je pense, qu’il continue ainsi. Je sentais
vraiment une cohésion de groupe entre chaque musicien, surtout dans les regards
puis les gestes. Puis ça n’est pas tous les jours que l’on voit un claviériste
porter son clavier à bout de bras, comme une guitare avec sa sangle. La
guitare, la basse et la batterie sont là justement pour le côté guerrier, et le
clavier et le violon pour le côté festif et folklorique. Petite mention
spéciale à la violoniste qui a très bien intégrée le côté folklorique du
groupe. Elle est très à l’aise et apporte une certaine douceur.
Vraiment j’ai passé
un très bon moment et je ne regrette pas de m’être placé devant la scène même
s’il fut difficile en tant que photographe de tenir sa place fermement. Oui
quelle ambiance !
Myrkvar est sans contexte un
groupe sur lequel il faudra compter dorénavant dans ce style musical.
Set-list Myrkvar :
1) Noodlot
2) Voorspelling
3) Nagelschip
4) Gjallarhoorn
5) Oorlogslendeen
6) I Viking
7) Twistengod
8) Donderslag
|
Alors
que Metallic était déjà sur les lieux, j’arriva avec ma Fée de Sang en plein
milieu du set de Bran Barr, que
j’avais déjà vus ici même lors de l’édition de 2011. Du peu que j’ai pu en
capter, le groupe m’est apparu en forme mais ne fut pas desservi par un son
parfait. Toutefois, cela ne m’empêcha pas de profiter de pièces épiques à
souhait, telles que Fury – Exile of the
Orphan :
La
prestation se termina dans une ambiance plus classique, placée sous un climat
festif avec ce Righ’beern :
Je
pense que les amateurs du genre y auront pleinement trouvé leur compte, Bran Barr ayant offert une prestation
sincère et énergique. Et c’est bien ce que nous leur demandons !
Oui comme l’a précisé
Vlad Tepes j’étais déjà présent sur le côté de la scène, à attendre le retour
de Bran Barr sur scène. Deuxième
fois que je vais les voir, et la première fois que je les avais vus à l’édition
2011 du Cernunnos je n’avais pas été conquis totalement. Sûrement parce que je
ne suis pas le fan ultime de genre Celtic Folk/Black. A vrai dire j’ai toujours
préféré leurs confrères d’Aes Dana.
Mais écoutez, je suis là devant la scène et déjà il
faut que je m’habitue au fait de ne plus voir Yoltar et Nesh sur celle-ci,
enfin avec ce groupe-ci. D’ailleurs ce dernier, ancien guitariste du groupe est
ici, pas loin dans le public et je croiserai plus tard Yoltar. Ça doit être une
sensation étrange pour eux de ne plus jouer dans Bran Barr. Ils ont d’autres activités musicales de toute manière, Nydvind par exemple pour les deux, et Azziard et The Negation pour le deuxième.
Revenons à Bran Barr et d’ailleurs c’est un ancien
d’Aes Dana qui est au chant
aujourd’hui, normalement à la basse habituellement. La basse est maintenant
occupée par un membre d’Heol Tolwen,
tout comme le chanteur. Et les deux guitaristes actuels ont réintégrés les
rangs car tous deux étaient d’anciens membres du groupe parisien. Seul le
batteur est l’unique rescapé depuis les origines du groupe en 1995. Puis
n’oublions pas la très discrète violoniste qui est là depuis 2008.
Voici donc le line-up présent aujourd’hui, le dernier
album "Sidh" date de 2010
et j’espère que le groupe va enfin proposer du nouveau matériel. Enfin pas
aujourd’hui car là le groupe est ici au Cernunnos pour montrer qu’il est enfin
de retour. A l’heure où je vous écris, ils travaillent de nouvelles chansons
donc on peut espérer un nouvel album courant 2014.
Sur scène, qu’est-ce qui
a changé par rapport à 2011 et excepté certains musiciens ? Musicalement
et au niveau prestation, je trouve que ça n’a pas changé, toujours sur la
grande scène. Enfin si, la musique est plus directe, plus guerrière et moins
festive qu’en 2011. Bran Barr
délivre ici une prestation sincère mais malheureusement pour moi je n’arrive
pas à rentrer complètement dans la musique du groupe. Premièrement comme je
l’avais précisé plus haut je n’écoute pas beaucoup de groupes dans ce genre,
puis deuxièmement une fatigue générale me taraude depuis plusieurs jours donc
il n’est pas évident pour moi d’apprécier au mieux leur musique aujourd’hui.
Je partirai avant la fin
du concert, non pas que je ne désire pas en entendre davantage mais je préfère
préserver mon capital santé et me préparer pour le prochain concert.
Set-list Bran
Barr :
1) Celebration –
Son of Nuadh Amhach
2) Rebirth –
Morgan’s gift to Righ’Sidh
3) Pride and
malevolence
4) Bàas in the
underworld
5) Fury – Exile
of the Orphan
6) The
lamentable tragedy of Deirdra
7) Righ’beern
Arrivé
bien trop tard devant la petite scène de la Machine, il fut bien difficile de
se frayer un chemin pour assister à la prestation de Celtachor, prouvant que le groupe était très attendu !
Les
Irlandais (n’oublions pas malgré tout notre petite française Anaïs Chareyre à
la batterie !) pratiquent un pagan métal à la fois virulent et mélodique qui
ne laissa pas le public de marbre. Toutefois je ne resta que quelques morceaux,
ne pouvant pas profiter de ce concert en étant aussi mal placé dans la fosse.
Un gâchis pour ma part,
mais assurément à charge de revanche de les revoir très bientôt dans de bien
meilleures conditions !
Contrairement à Vlad
et sa Fée de Sang, j’étais là avant que le groupe soit prêt donc bien placé
évidemment. Je suis alors dans de bonnes conditions pour apprécier l’autre
groupe irlandais de la soirée, le principal étant Primordial.
Je ne voulais pas rater Celtachor car leur musique sur Internet m’avait emballé et je
retrouve en eux une certaine émotion que Primordial a justement. Est-ce
l’Irlande qui provoque cela ? Sûrement vu ses paysages, à moins que ce
soit la ville de Dublin.
Malgré le fait que Celtachor existe depuis 2007, il n’a
sorti qu’un seul album pour l’instant, "Nine Waves from the Shore" en 2012 chez Trollzorn Records. Il
n’empêche que dès les premières notes jouées sur scène, les musiciens montrent
une grande maturité et expérience de la scène. Tout est en place, les costumes
de chacun siéent très bien à la musique Pagan du groupe teintée d’Histoire et
de mythologie irlandaise.
La musique du groupe prend
toute son ampleur sur scène avec un chanteur qui dégage vraiment quelque chose
tant dans ses variations de chant que quand il joue de la flûte irlandaise (tin
whistle). Avec Steven l’émotion est palpable à chaque instant. Les autres
musiciens sont là également pour renforcer cette atmosphère puissante, intense
et envoûtante. Ce sont tous de très bons musiciens, que ça soit les deux
guitaristes, le bassiste et en effet comme le précise un peu plus haut Vlad une
femme à la batterie qui est française. Anaïs a été impressionnante je trouve.
Non vraiment je n’ai que
du bien à dire de ce groupe irlandais qu’est Celtachor, une excellente prestation aujourd’hui à la Chaufferie de
la Machine du Moulin Rouge. Il y a ainsi des groupes comme ça qui ne font pas
dans la démonstration mais qui jouent avec leurs tripes et sincérité. Et j’espère
qu’ils pourront revenir très prochainement, par exemple à la sortie d’un
deuxième album.
Set-list Celtachor :
1) The Arrival
of the Tuatha
2) The Battle of
Tailtin
3) The Kingship
of Bodb Dearg
4) The Landing:
Amergin's Conquest
5) (Bres)
6) Uaitne: The Dagda's Harp |
De
retour sur la grande scène, ce fut au tour des Suédois de Fejd de prendre le relais. Avec un folk énergique, ils réussirent à
obtenir une réponse positive de la part du public, comme l’atteste ce tout
premier morceau de set :
Malgré
une musique strictement composée de sons acoustiques, ils n’eurent pas grand
mal à générer l’enthousiasme souhaité, comme avec Svanesång :
Me
concernant, j’avoue ne pas être du tout client de leur musique, et laisse donc
aux amateurs le soin de développer bien plus que ce que je ne suis capable de
faire !
Fejd est tout comme Bran Barr de retour suite à leur passage
respectif à l’édition 2011 du Cernunnos, sauf qu’ici les frères Rimmerfors et
leurs comparses sont passés de la petite scène à la grande. Normal, leur
notoriété a augmenté et ils ont sorti leur 3ème album "Nagelfar" chez Napalm Records en
2013.
La musique de ces Suédois se veut principalement
acoustique donc folklorique, car Patrick et Niklas utilisent des instruments
traditionnels (bouzouki, hurdy-gurdy, guimbarde, flûte à bec, cornemuse
suédoise, moraharpa, violon à clé, etc.)
tandis que les autres sont plus actuels.
Vous l’aurez compris ici la musique est très folklorique, entraînante et instaure un climat de fête médiévale. Malheureusement je trouve la musique de Fejd un peu trop répétitive et vite limitée. Les musiciens jouent très bien et ont vraiment un style à eux, mais encore une fois j’attends autre chose musicalement en venant aujourd’hui au Cernunnos 2014.
Etant donné que Vlad, sa Fée de sang et moi-même attendons plus que de raison le groupe suivant, Himinbjørg, considéré pour nous comme un groupe culte de la scène Black Metal française dite « Pagan », nous décidâmes de laisser les Suédois de Fejd avec un public beaucoup plus conquis que nous.
Vous l’aurez compris ici la musique est très folklorique, entraînante et instaure un climat de fête médiévale. Malheureusement je trouve la musique de Fejd un peu trop répétitive et vite limitée. Les musiciens jouent très bien et ont vraiment un style à eux, mais encore une fois j’attends autre chose musicalement en venant aujourd’hui au Cernunnos 2014.
Etant donné que Vlad, sa Fée de sang et moi-même attendons plus que de raison le groupe suivant, Himinbjørg, considéré pour nous comme un groupe culte de la scène Black Metal française dite « Pagan », nous décidâmes de laisser les Suédois de Fejd avec un public beaucoup plus conquis que nous.
Set-list Fejd :
1) Drängen och
kråkan
2) Svanesång
3) Sigurd Ring
4) Storm Dis
5) Den skimrande
6) Nagelfar
7) Offerrök
8) Yggdrasil
N’étant
pas décidé à renouveler un placement infructueux dans la fosse de la petite
scène, moi, ma Fée de Sang et Metallic allâmes nous placer au tout devant de la
scène pour accueillir les légendes d’Himinbjørg ! En effet, cette
entité fait partie des pionniers de la scène black métallique française de la
fin des années 90, et personne ne peut ni ne doit oublier ce nom.
Dans une ambiance
rouge-sang, au son d’une eau inquiétante, le set démarra de manière soutenue
avec In the forest of the demons from
within !
Issu
du second opus de 2000, "In the
raven’s shadow", le ton éminemment virulent est donné avec une longue
pièce épique strictement ancrée dans la noirceur. Toutefois, un premier et
fâcheux constat se fit : les vocaux se trouvèrent très en retrait du rendu
global, ne nous laissant que deviner la qualité évidente du chant de Zahaah.
Quelle immense frustration !! Et pourtant, la fougue se fit déjà ressentir
à tous les niveaux, et j’ai maudit durant tout le concert l’ingénieur du son de
la Machine, n’ayant pas été capable de donner à Himinbjørg le son que le
groupe méritait ! Pour en revenir à In
the forest of the demons from within, je pris un plaisir immense à me
laisser porter…
L’ambiance
changea quelque peu avec Death of a king,
représentant une autre facette d’Himinbjørg, moins sombre et plus posée.
Je
dois d’ailleurs avouer que c’est ce chapitre de leur carrière que j’avais
injustement boudé il y a peu. Et là je fus interpellé, touché. Puis, comme vous
pouvez le constater sur cette vidéo, le public se déchaina lui aussi !
Himinbjørg aspirant
à osciller entre ses diverses facettes, nous aurons tour à tour le droit à une
très vieille pièce avec In the haze of
the summer soltice’s fires (issu du premier album "Where ravens fly" de 1998) et Destin de sang (issu du dernier opus
"Chants d’hier, Chants de guerre,
Chants de la Terre…" de 2010). Alors que le premier respira un
blizzard paralysant, le second offrit quelque chose de bien plus guerrier et
frontal.
J’attendais le titre
suivant avec impatience, car représentant mon tout premier contact avec Himinbjørg :
le black métal froid et hivernal de Rising,
issu de leur second opus.
Bien
entendu, c’est bel et bien sur ce morceau que les vocaux furent les plus
frustrants pour moi, alors que Zahaah se démena autant que faire se peut pour
exprimer sa rage, devant l’incapacité notoire de l’ingénieur du son en place. Malgré
cela, la froide magie se produisit, me donnant le sentiment d’être accroché à
l’aile du corbeau dans une course mortifère à travers les arbres glacés.
Saisissant ! L’interprétation fut d’une rare furie, où la batterie nous
montra toute l’étendue de ses charmes, à travers notamment un jeu de cymbales
vraiment exquis. Le final fut quant à lui retravaillé, tout en respectant
l’esprit originel de la composition. Un grand moment en élévation
d’âme !
Après toutes ces virées
épiques, nous en arrivâmes déjà à la fin de cet intense concert, avec un final
pour le moins surprenant : The horny
and the horned des furieux Impaled
Nazarene ! Tranchant complètement avec l’ambiance épique, je ne boude
malgré tout pas mon plaisir devant cet électrique titre des Finlandais, avec
une respectueuse cover.
Quel
intense concert ! Et je dois dire que seul ce ressenti ressort en pensant
à ce grand moment de live, et les imperfections du son extérieures à Himinbjørg
n’ont en rien eu d’incidence sur le plaisir que j’ai pu éprouver. Car à
l’évidence, la fougue anime ce groupe et continue de le faire vivre au fil des
années. Cette passion est communicative et nous appelle à réclamer de nouvelles
prestations scéniques !
Ayant
à l’époque été très marqué par les deux premiers opus du groupe, "Haunted shores" avait ainsi provoqué
un détachement progressif, sentant Himinbjørg voguer vers des contrées
correspondant moins à mes aspirations d’alors. Pourtant, je gardai en moi
l’intime conviction qu’un jour je reviendrais me confronter à leur art (même
lorsque je n’arrivais pas à entrer dans ce que je percevais alors comme
relevant de l’hermétisme en mars 2011, pour leur prestation à l’Espace
B) : et bien ce jour était venu en ce 23 février 2014, me rendant à
nouveau désireux d’explorer leur complexe identité. L’immortalité d’Himinbjørg n’est donc plus à démontrer…
Set-list Himinbjørg :
1) In the forest
of the demons from within
2) Death of a
king
3) In the haze of
the summer soltice’s fires
4) Destin de
sang
5) Rising
6) The horny and
the horned
(Impaled Nazarene
cover)
|
Après un
moment si intense, j’eus grand mal à me connecter aux Suédois de Månegarm ! Pratiquant un pagan métal musclé, je
n’accrocha pas du tout car n’étant pas du tout réceptif à ce type de musique à
ce moment précis de la soirée. Cela n’a absolument aucun rapport avec leur
musique, mais je ne rentra pas du tout dans leur univers. Et pourtant, cet
extrait issu de leur dernier opus en rendrait plus d’un hautement
convaincu :
Malgré
mon retrait, le public n’en fit pas de même, pour le plus grand bonheur de nos
Suédois.
J’avais vu Månegarm pour la
première fois en 2008 aux côtés de Primordial justement, lors du Heidenfest, à
l’époque où ce festival avait encore un sens. J’avais apprécié leur prestation
et depuis je n’ai pas forcément suivi leur carrière, même si elle est très
riche de 7 albums studios.
Et là je suis surpris que le groupe soit autant changé. En 2008 ce qui
faisait la force du groupe c’était une base solide de Black Metal avec une
bonne dose de folk et le côté viking qui va bien. Aujourd’hui le chanteur tient
également la basse, et est où Janne le violoniste fou à la chevelure de savant
fou ? Parti en 2012 tout comme le bassiste en 2010. Le violon était la
touche personnelle du groupe, ça lui rajoutait quelque chose de plus ou moins
unique.
Mais là au Cernunnos, Månegarm
est seulement un simple groupe de Black Metal Viking, le groupe perd de son
charme après avoir enlevé cette partie folk. Enfin aujourd’hui ce ne sont que
des samples et c’est dommage surtout dans un tel festival. Sincèrement regardez
le DVD de leur live à Moscou sorti en 2008 et vous comprendrez ce que je veux
dire. Vous allez voir, la différence est flagrante, au point de voir deux
groupes bien différents. Je ne suis pas pour la stagnation et j’encourage
l’évolution, mais là les Suédois ont perdu de leurs saveurs d’antan.
Set-list Månegarm :
Arise (Intro)
1) Legions of the North
2) Eternity Awaits
3) Nattsjäl, drömsjäl
4) Hordes of Hel
5) Sigrblot
6) Wake the Gods
7) Vedergällningens Tid
8) Tor Hjälpe
9) Sons of War
10) I evig tid
11) Hemfärd
Outro
Assez
sceptique, je gardais une impression assez mitigée des sombres Angantyr. En effet, je me souviens les
avoir vus il y a de cela quelques années au défunt festival du Black Metal is Rising, dans un show
assez monotone.
Cette fois-ci, j’eux un
ressenti assez similaire, au travers d’un black métal avec assez peu
d’aspérités, avec trop peu de relief. Trop classique également, Angantyr a selon moi eu grand peine à
exprimer quelque chose de véritablement personnel. Vous pouvez vous faire votre
propre opinion avec la longue introduction de leur concert :
Mon
scepticisme reste ainsi intact…
Comme quoi les goûts de
chacun ne se discutent pas car mon avis sur Angantyr n’a rien à avoir avec celui de Vlad. En effet j’écoute et
apprécie beaucoup le groupe danois, enfin le projet solo d’Ynleborgaz et lui en
tant que personnage fascinant.
Angantyr est un des groupes que j’attends le plus avec Primordial et Himinbjørg ce soir, et il va falloir patienter
devant la scène de la Chaufferie. C’est interminable mais je me dis que ça vaut
le coup d’attendre. Et le premier morceau Den
Store Krig le confirmera. La musique Black Metal du groupe reste plutôt
classique mais c’est l’interprétation au chant d’Ynleborgaz qui me plaît et que
je trouve très intéressante.
Puis visuellement, Angantyr est à contempler sur scène, ça
vaut le coup, de par les maquillages de chacun. Vrede le bassiste fait plutôt
peur avec ses mimiques et rappelons d’ailleurs qu’il est le chanteur/guitariste
dans le groupe français Nocturnal
Depression qui est très axé sur la douleur, la dépression et la mort. Le
batteur Skogsvander est français et officie également dans le groupe Myrkvid.
Le show de ce soir se
veut épique et cru. Dommage qu’il manque une guitare car je trouve que
l’ensemble prendrait en intensité comme c’était le cas sur d’autres concerts et
festivals dans le passé. Enfin bref même si je ressens beaucoup de fatigue, je
passe un très bon moment. Je garde tout de même une préférence pour l’autre
projet d’Ynleborgaz qui est Make a
Change... Kill Yourself, et dont les deux musiciens de ce soir jouent
également en live et que j’avais vu mi-décembre en 2012 sur Paris au Klub.
Set-list Angantyr :
1) Den store
krig
2) Endeløs
3) Lænket
4) Slettes skal
mindet
5) Vemods
hjemstavn
6)
Ni lange nætter
7)
Fælles fjende
8)
Svig
9)
Stormen fra nord |
Mais ce
soir je m’étais déplacé avant tout pour les Irlandais de Primordial, groupe prenant de plus en plus d’ampleur en mon âme à
mesure que le temps passe. Les ayant vus à de multiples reprises lors de divers
festivals, je me languissais d’assister à un show bien plus long du fait de
demeurer en tête d’affiche.
L’introduction du concert
me surprit très agréablement, avec ce que je ressentais être du folk irlandais.
Et je n’avais pas forcément tort, car par la suite j’apprenais qu’il s’agissait
de Dark horse on the wind, chanson de
Liam Weldon (pionnier du folk
irlandais) reprise ici par Primordial
pour la compilation "One and All,
Together, for Home" (à paraitre le 23 mai prochain via Season of Mist).
Autrement dit, ce fut l’introduction idéale pour entamer un concert digne de ce
nom les concernant !
Après
ce calme vint la tempête en la qualité de No
grave deep enough ! Et ce fut le feu qui vint irradier nos cœurs et
nos âmes dans un titre prenant une ampleur assez manifeste sur scène. Plantant
le décor et permettant à notre cher Alan d’imposer sa posture scénique, je ne
pus m’empêcher d’éructer quelques paroles de fin : « So rise my brothers, rise from your graves ! »…
Jouissif comme à chaque interprétation !
Après
telle rage, Primordial la compléta
avec une mélancolie qu’il maitrise avec brio : Gods to the Godless. Car le groupe sait unir colère et mélancolie
dans une alliance alchimique dont seul lui a la connaissance.
… et le glissement se
poursuivit avec l’éponyme Journey’s end,
qui fut la plus belle surprise de ce concert pour moi ! En effet, je suis
grand amateur de cet opus magique de 1998, où les parties acoustiques sont tout
simplement superbes.
Et
cette interprétation au Cernunnos n’a fait que le confirmer, avec une maitrise
et une sobriété que tant de groupes devraient leur envier. Chaque élément de la
musique de Primordial aura eu le
loisir de briller sur ce titre, à l’image de ces guitares superbes tout comme
d’un Alan d’une grande justesse. Un très grand moment…
La beauté se poursuivit
avec tristesse par le biais de Bloodied
yet unbowed, où la rage vint de nouveau se mêler à la mélancolie. Et le
moins que je puisse observer, c’est que le dernier album en date est toujours
superbement incarné sur scène, avec ici des envolées vocales dont seul Alan a
le secret…
Ce feu
dont je vous parlais tout à l’heure, et bien il revint nous torturer l’épiderme
avec As Rome burns, où l’ambiance fut
une fois de plus marquante. En effet, des allures de citée dévastée, aux prises
avec le chaos le plus absolu, me vinrent à l’esprit… ou comment la musique se
veut cinématographique.
Le climat changea quelque
peu avec le plus lumineux Sons of the
Morrigan, dédicacé pour l’occasion à leurs frères de Månegarm. Plus
traditionnellement "pagan", il s’agit peut-être du moment du concert
qui fut le moins prenant pour moi. Ne vous méprenez pas pour autant, je passa
un excellent moment, appréciant particulièrement la rythmique assez riche du
morceau. D’ailleurs, quel plaisir ce fut d’entendre aussi distinctement la
ligne de basse !
La
tristesse revint avec son plus bel habit en la qualité de The mouth of Judas… Superbe et transcendant la version studio, Alan
donna tout son cœur pour nous offrir des vocaux extrêmement touchants, qui
percutèrent mon âme de la plus sincère des manières. « My ship has the blackest sails »…
Puis Heathen tribes fut joué (dédié pour l’occasion à la souffrance du
peuple ukrainien), mais j’avoue m’en souvenir bien peu ! Peut-être cela
est-il dû au fait que le morceau suivant m’a tout particulièrement marqué, à
savoir l’immortel The Coffin Ships. Décrit
par Alan comme demeurant une tragédie fondamentale dans la culture irlandaise
(morceau relatant la famine ayant ravagé le pays entre 1845 et 1849, provoquant
ainsi mort et émigration massive), le ton était donné pour une sorte de grande
messe mélancolique. Et que dire pour être au plus près du ressenti de ce
soir ? Et bien la rage initiale a laissé peu à peu place à une
désespérance lyrique, où Alan a su briller comme jamais. Les vocaux furent
bouleversants de bout en bout, transperçant chaque être pour mieux le faire
trembler…
Le
final fut une célébration de feu avec le désormais indispensable Empire falls ! Inutile de vous dire
que la fièvre sembla gagner chacun de nous, faisant naitre une colère démesurée
en offrande au headbanging ! En effet, comment ne pas se déboiter la nuque
devant cette rythmique implacable et cette furie vocale ? Impossible.
D’ailleurs je me rogna littéralement la voix devant cet indispensable
titre : « For hollow
victories ! ».
Vous
l’aurez compris, je fus totalement conquis par ce grandiose concert de Primordial, demeurant la prestation que
j’attendais depuis si longtemps ! Tout a trouvé grâce à mes yeux, à
commencer par une set-list aussi variée que peut l’être la discographie de nos
chers Irlandais. De plus, la succession des morceaux fut d’une grande
pertinence, ne donnant quasiment pas de sentiment de rupture, mais plutôt cette
dynamique de glissement que j’évoquais dans le début de mon propos.
Je me dois de souligner
l’excellence sonore de ce concert, conférant au cristallin ! Ainsi, tous
les instruments trouvèrent leur juste place dans le rendu global, jusqu’à la
basse qui ne fut pas reléguée aux abonnées absentes (contrairement à tant
d’autres concerts de métal extrême !). L’équilibre était quasi parfait, et
je me dois impérativement de souligner l’excellent travail réalisé par
l’ingénieur du son Daniel Heyn. En effet, cette qualité dans le rendu ne fut
pas toujours de ce niveau par le passé, et certains d’entre vous se
souviendront par exemple de la prestation frustrante du Hellfest 2011. Ceci
appartient définitivement au passé, et cette prestation du Cernunnos en fut la
plus belle preuve !
En
tout dernier point, il est très intéressant de constater que ce show de Primordial a fonctionné par cercles
entrecroisés. Ainsi, un cercle de tristesse est venu croiser celui du feu,
croisant à son tour celui de la rage mélancolique ou encore celui de la
mélancolie rageuse. Autrement dit, des alliances et des climats revenaient de
manière parfaitement équilibrée à divers moments du concert, offrant non pas
une redondance mais bel et bien une harmonie et une cohérence des plus
admirables. C’est ainsi que la musique de Primordial
fut idéalement mise en valeur, illustrée dans toute sa complexité et toute sa
richesse.
Assurément
un de mes plus grands moments scéniques passés et futurs pour cette année 2014…
Set-list Primordial :
Dark horse on the
wind (Liam Weldon
cover)
1) No grave deep
enough
2) Gods to the godless
3) Journey’s end
4) Bloodied yet
unbowed
5) As Rome burns
6) Sons of the
Morrigan
7) The mouth of
Judas
8) Heathen
tribes
9) The coffin
ships
10) Empire falls
Chaque
année, le Cernunnos Pagan Fest
devient toujours plus un festival à ne pas manquer, et cette édition 2014 vient
d’enfoncer le clou d’une assez belle manière. Il ne nous reste plus qu’à
attendre patiemment l’édition 2015, où j’attends d’être une fois de plus
surpris…
Oui une bien belle édition 2014 du Cernunnos Pagan Fest qui fût une
nouvelle fois très bien organisée et la tâche n’est jamais simple, surtout avec
deux scènes, des stands, le bar, la restauration et des animations entre les
concerts. Il est important de signaler ici que la Machine du Moulin Rouge
affichait complet, ce qui est une excellente nouvelle pour les organisateurs, Les
Acteurs de l’Ombre, Sygma
Music Event et notre partenaire Battle’S
Beer.
Le Cernunnos est le seul festival de ce type sur Paris et sa région. Et je ne
vous parle pas des Heidenfest et PaganFest qui n’ont plus rien à voir avec le
passé et salissent le mouvement Pagan je trouve. Vivement l’année
prochaine !
Mars/Avril 2013,
Rédigé par Vlad Tepes &
Cernunnos Pagan Festival 7
Dark horses on the wind…
(by Vlad Tepes & Metallic)
|
Authors :
Vlad Tepes : texts/videos/pictures.
Metallic : pictures/texts.
Every
single year, the Cernunnos Pagan Fest
becomes an unavoidable moment for me, even though I’m far from being the
ultimate Pagan lover ! However, every year the Parisian festival reaches to get
some renowned bands, as coming from the most underground scene as most famous
ones. And this new edition offers once again a perfect equilibrium, with in
front the Irish people from Primordial :
nothing less ! So it was impossible for me to miss (once again) this new
edition.
Bands :
Niburta | Myrkvar | Bran Barr |
Celtachor | Fejd | Himinbjørg |
Månegarm | Angantyr | Primordial |
While Vlad Tepes and his Fairy of Blood entertain themselves in the
public transports of Paris, I arrive in the main room of the Machine of the
Moulin Rouge when the first band of the day is already into the show, with a
captivated audience obviously.
The band associates
current instruments like guitars, bass guitar and drums, with traditional
instruments like mouth harp, flute, kobza (an ancient Ukrainian instrument),
hurdy-gurdy, bagpipes, kaval, gadoulka (a Bulgarian instrument with scrubbed
strings) and many others.
With such a program,
I was expecting to see a band with costumed members, especially for such a
festival. Not at all : only one singer, Martina Veronika, is a little bit
dressed, and the rest of the group is commonly dressed but too Metalcore
according to my tastes. We can feel this point into the music and the vocals,
too melodic Death Metal or even Metalcore, mixed to music with little touches
of folklore here and there. The whole thing seemed to present a lack of
coherence and flow.
The audience seemed
to be satisfied with the music of the Hungarian people from Niburta, and it is the most important
thing. We can find some qualities but the lack of originality and identity is
obvious, like the young age of the band. We need to see what the future will
bring because the potential is there but so bad used.
Niburta set-list :
1) Intro
2) Forgotten
Path
3) Nap és Hold
4) Mašala
5) Dance of
Satyrs
6) Forebears'
Dance
7) Two Faced
8) Balkanic
Heart
9) Awakening
Myrkvar, the following band from Netherlands, was much more
convincing to me on paper than the previous one. Hearing it on the internet,
their music has conquered me with its warlike and festive sides alike, with
lots of folklore and a frenzied violin.
The members of Myrkvar played on the little stage of
the Chaufferie. And it doesn’t need to be boiled, because Myrkvar has quickly warmed up the shy atmosphere of the audience.
The band knows how to galvanise the crowd and it got quickly wild. The Viking
and Folk bursts dragged on during the show. The musicians of Myrkvar are happy to be here in France
and today for this festival. Their happiness was infectious. They had
constantly a smile on their face and were decided to party.
The music isn’t everything inside a band, it is an ensemble of things and
their warlike and cheerful sides have been a key into the returns from the
audience, which was a great success and homage to them.
It was a great moment for me and I didn’t regret to be in the front of
the stage even if it was difficult as a photographer to stand my space. What an
atmosphere !
Myrkvar set-list :
1) Noodlot
2) Voorspelling
3) Nagelschip
4) Gjallarhoorn
5) Oorlogslendeen
6) I Viking
7) Twistengod
8) Donderslag
|
While
Metallic was already inside, I came in the middle of the Bran Barr show, who I saw back then in 2011 right here. Even if I
did hear just a part of the concert, the band seemed in great shape but didn’t
have a perfect sound. Nevertheless, I enjoyed some epic pieces like Fury – Exile of the Orphan :
The
performance ended in a more traditional atmosphere, with a festal climate and Righ’beern :
I
think that the genre lovers got their share, Bran Barr giving an honest and energetic performance. And this is
exactly what we ask them !
Yes, as it has been mentioned by Vlad Tepes I was already on one side of
the stage, waiting for the return of Bran
Barr live. It was the second time for me seeing them, and the first time it
was during the Cernunnos 2011 where I wasn’t fully convinced. It’s maybe
because I’m not a total fan of Celtic Folk/Black genre. To speak the truth, I
always preferred their fellows from Aes
Dana.
Let’s go back to Bran Barr,
and an ancient member from Aes Dana is
vocalist of the band today, previously at bass guitar normally. Now bass guitar
is occupied by a member from Heol Telwen,
like the vocalist. And both guitarists have reintegrated their place because
both have been members of the Parisian band. Only the drummer is a survivor
from the beginning of the band in 1995. And shall we not forget the discreet
violinist who’s inside the band since 2008.
On stage, what
changed since 2011, except some musicians ? Musically and in terms of
performance, I think nothing has changed, and still on the main stage. Well,
music is more direct, more warlike and less festive than in 2011. Bran Barr delivers a sincere
performance but unfortunately for me I couldn’t enter totally the music of the
band. First and like I’ve mentioned it earlier I don’t listen to many bands in
such genre, and secondly a general tiredness threatens me since a few days so it’s
not easy for me to appreciate their music today.
I left before the end
of the show, not because I didn’t want hearing much from them but I preferred
to preserve my health and prepare myself for the next show.
Bran Barr set-list :
1) Celebration –
Son of Nuadh Amhach
2) Rebirth –
Morgan’s gift to Righ’Sidh
3) Pride and
malevolence
4) Bàas in the
underworld
5) Fury – Exile
of the Orphan
6) The
lamentable tragedy of Deirdra
7) Righ’beern
I arrived too late in front of the smallest stage of
the Machine, and it was hard to make our way through to see the performance of Celtachor, which proved that the band
was long-awaited !
These Irish people (we don’t forge tour little
Frenchie Anaïs Chareyre on drums !) play a Pagan metal both aggressive and
melodic which didn’t left the audience indifferent. However I only stayed
during a few tracks, because I couldn’t enjoy the show being placed so bad in
the pit.
What a waste for my part,
but I owe these guys one, hoping to see them pretty soon in much better
conditions !
Unlike Vlad and his Fairy of Blood, I was placed before the band being
ready so in a great position. So I was in the best conditions to appreciate the
other Irish band of the night, the main being Primordial.
Despite the fact that
Celtachor exists since 2007, only
one album has been released, "Nine
Waves from the Shore" in 2012 on Trollzorn Records. But as soon as the
first notes resonate, the musicians showed a big maturity and experience of the
stage. Everything is in its right place, the costumes of each one suits pretty
well to the Pagan music of the band full of History and Irish mythology.
The music of the band
increases on stage with a vocalist who brings out something in his vocal
variations also as the tin whistle playing. With Steven the emotion is obvious
at every moment. The other musicians are here too to reinforce the powerful
atmosphere, intense and enchanting. They’re all great musicians, speaking about
the two guitar players, and also the bass player and indeed a feminine drummer
(like Vlad mentioned it earlier). Anaïs has been very impressive I think.
Really I can only say
good things about the Irish band that is Celtachor,
an excellent performance today at the Chaufferie of the Machine du Moulin
Rouge. So there’re some bands that don’t practice demonstration but keep
playing with its guts and sincerity. And I hope they’ll come back pretty soon,
for example for the release of a second album.
Celtachor set-list :
1) The Arrival
of the Tuatha
2) The Battle of
Tailtin
3) The Kingship
of Bodb Dearg
4) The Landing:
Amergin's Conquest
5) (Bres)
6) Uaitne: The Dagda's Harp |
Back
on the biggest stage, the Swedish people from Fedj took over. With its dynamic folk music, they managed to get a
positive response from the audience, as you can see and hear on this first
track of the set :
Despite an acoustic music,
it wasn’t difficult to create a lot of enthusiasm, like for Svanesång :
For
my part, I must admit not being a huge lover of their music, and so I let true
amateurs develop much more things than I’m able to do !
Like Bran Barr Fejd returns
after the Cernunnos 2011, except that the Rimmerfors brothers and their stooges
slipped into the main stage. It is understandable because their renown has
increased and they released their third album "Nagelfar" on Napalm Records in 2013.
As you’ve already understood, the music here is mainly folkloric, catchy and establishes an atmosphere of medieval feast. Unfortunately I think that Fejd music is a little bit repetitive and quickly limited. The musicians are playing pretty well and have a style of their own, but once again I’m waiting for something else at a musical level for this Cernunnos 2014.
Given that Vlad, his Fairy of Blood and myself were waiting a lot for the next band, Himinbjørg, considered by us as a cult band from the French Pagan/Black Metal scene, we decided to leave the Swedish people from Fejd with an audience much more captured than us.
Fejd set-list :
1) Drängen och
kråkan
2) Svanesång
3) Sigurd Ring
4) Storm Dis
5) Den skimrande
6) Nagelfar
7) Offerrök
8) Yggdrasil
I didn’t want to repeat the unsuccessful position into
the pit of the small stage, myself, my Fairy of Blood and Metallic decided to
stand in front of it to welcome the legends of Himinbjørg ! Indeed,
this entity is a part of the pioneers of the French black metal scene from the
end of the nineties, and no one can forget this name.
From
the second album of 2000, "In the
raven’s shadow", the aggressive mood was given with a lengthy piece
fixed into darkness. However, a first and unfortunate assessment must be done :
the vocals were too much in retreat inside the global rendering, and we only
could guess the obvious quality of Zahaah’s vocals. What a huge frustration !! And
yet we felt the ardour at all levels, and during the entire show I cursed the
sound engineer of the Machine, unable to give to Himinbjørg the sound
that they deserved ! To get back to In
the forest of the demons from within, I had a big delight to let myself
drift away…
The
atmosphere changed a little bit with Death
of a king, representing another side of Himinbjørg, less dark and
calmer.
I
must admit that I stayed away from this chapter of their career. And this time
I was reminded, touched. Then, like you can see on this video, the audience
lost control too !
Himinbjørg
yearning for oscillate between its diverse faces, we listened to the very old
piece In the haze of the summer soltice’s
fires (from the first album "Where
ravens fly" from 1998) and Destin
de sang (from the last one "Chants
d’hier, Chants de guerre, Chants de la Terre…" from 2010). While the
first track displayed a paralyzing blizzard, the second one offered something
much more belligerent and direct.
Of course, that’s during this particular track where
vocals were the most frustrating for me, while Zahaah tried all he could try to
express his rage, in front of the inability of sound engineer. Despite of that,
the cold magic happened, giving me the feeling that I was hung to the wing of a
raven in a death race through the frozen trees. Amazing ! The interpretation
was pretty furious, where the drums showed us the extent of its attraction,
with a cymbals playing pretty delightful. The finale has been reworked, while
respecting the original spirit of the composition. A huge moment for a soul
raising !
What
an intense show ! And I must say that only this only feeling gets out
thinking to this memorable live moment, and the imperfections of the sound
external to Himinbjørg didn’t have repercussions on my delight. Because
it’s obvious that an ardour livens up the band through the years. Such passion
is infectious and makes us want another live shows !
In
those days I was very impressed by the first two albums of the band, and "Haunted shores" provoked a slow
detachment, feeling that Himinbjørg sailed towards other lands. However,
inside of me I kept personal conviction that one day I’d come back to their art
(even when I couldn’t enter what I saw like hermetic, in March 2011 for their
performance at the Espace B) : and so that day came in this 23 of February
2014, wanting afresh to explore their complex identity. The immortality of Himinbjørg doesn’t need to be demonstrated anymore…
Himinbjørg set-list :
1) In the forest
of the demons from within
2) Death of a
king
3) In the haze of
the summer soltice’s fires
4) Destin de
sang
5) Rising
6) The horny and
the horned
(Impaled Nazarene
cover)
|
After
such intense moment, I had lots of difficulties logging on with the Swedish
people from Månegarm ! Playing a strong Pagan
metal, I didn’t get along at all to their music, being not receptive to that
kind of music at this moment of the night. This has absolutely no link with the
quality of their music in fact, but I didn’t enter their universe. However,
this track from the last album could please a lot of people :
Despite
my retreat, the audience didn’t react the same way, for the highest delight of
our Swedish people.
people from Månegarm !
I’ve seen Månegarm for the
first time in 2008 along with Primordial in fact for the Heidenfest, and that
time this festival had some sense. I’ve appreciated their performance and since
then I didn’t really followed their carrier, even if it is pretty rich of seven
studio albums.
And I’m surprised that the band has changed so much. In
2008 the force of it was into a solid basis of Black Metal with a great measure
of Folk music and a Viking side too. Today the vocalist stands the bass guitar
too, and where’s the mad violinist Janne with his hair of some mad scientist ?
He left in 2012 like the bass player in 2010. The violin was the personal touch
of the band, it added something more or less unique.
But here at the Cernunnos, Månegarm is only a simple Viking Black Metal band, it loses its
attraction after removing the Folk side. Well today there’re only samples and
it’s a shame in such festival. Honestly you may see the DVD of their live
performance at Moscow released in 2008 and you’ll understand what I’m talking
about. You’ll see, the difference is obvious, like we were watching two
different bands. I don’t want stagnation and I always support evolution, but
here those Swedish people have lost their flavor of yesterday.
Månegarm set-list :
Arise (Intro)
1) Legions of the North
2) Eternity Awaits
3) Nattsjäl, drömsjäl
4) Hordes of Hel
5) Sigrblot
6) Wake the Gods
7) Vedergällningens Tid
8) Tor Hjälpe
9) Sons of War
10) I evig tid
11) Hemfärd
Outro
Pretty skeptical, I had a lukewarm souvenir from the
dark Angantyr. Indeed, I remember
seeing them some years ago inside the defunct festival Black Metal is Rising, during a monotonous show.
So
my skepticism stays exactly the same…
It just shows that
the tastes from each one can’t be discussed because concerning Angantyr my point of view has nothing
to do with the one of Vlad. Indeed I listen and appreciate a lot this Danish
band, well the solo project of Ynleborgaz and him as a fascinating character.
Angantyr is one of the bands I’m waiting the most along with Primordial and Himinbjørg tonight,
and I had to wait in front of the stage of the Chaufferie. It was interminable
but I told myself that it was worth to wait. And the first track Den Store Krig confirmed it. The Black
Metal music of the band is pretty classical but the vocal interpretation of Ynleborgaz
pleased me and I find it very interesting.
Then visually, Angantyr deserves to be contemplated on
stage, it is worth a shot, because of the make-up of everyone. Vrede the bass
player looks pretty scary with his facial expression and we must remind that
he’s the vocalist/guitar player inside the French band Nocturnal Depression which is focused on suffering, depression and
death. The drummer Skogsvander is French and plays into the band Myrkvid too.
The show of tonight
appears epic and raw. It is a pity that it misses one another guitar because I
think that the ensemble would be more intense like it was the case during other
concerts and festivals in the past. Well, even if I feel a lot of tiredness I
live a very good moment. I still prefer the other project of Ynleborgaz that is
Make a Change... Kill Yourself, and
the two other musicians from tonight play in it too for live shows, which I’ve
seen mid-December in 2012 in Paris at the Klub.
Angantyr set-list :
1) Den store
krig
2) Endeløs
3) Lænket
4) Slettes skal
mindet
5) Vemods
hjemstavn
6)
Ni lange nætter
7)
Fælles fjende
8)
Svig
9)
Stormen fra nord |
But tonight I came in first place for the Irish people
of Primordial, band taking more and
more space inside my soul through the years. I’ve seen them a few times only
during festivals, and I was longing to see more extended show from them.
After
this stillness came the tempest with No
grave deep enough ! And so fire came irradiating our hearts and souls
inside a song becoming wider live on stage. Setting the scenery and letting our
dear Alan impose his stagecraft gesture, I couldn’t resist to howl these final
lyrics : « So rise my brothers, rise
from your graves ! »… Ecstatic like for every interpretation !
After such fury, Primordial
completed it with a melancholy controlled with brio : Gods to the Godless. Because the band knows how to unite anger and
sadness in an alchemic alliance, and only him has the key from it.
And this interpretation at Cernunnos confirmed it,
with a control and a sobriety which lots of bands should envy. Every element
inside the music of Primordial
shined on this song, as the beautiful guitars as Alan who was pretty accurate.
A huge moment…
I was talking to you about fire, and so it came back to
torture our epidermis with As Rome burns,
where the atmosphere was once more remarkable. Indeed, some images of some
devastated city-state, enslaved in absolute chaos, came to my mind… or how
music can become cinematic.
The sadness came back with its most beautiful clothing
inside The mouth of Judas… Beautiful
and transcending the studio version, Alan gave all his heart to offer us highly
touching vocals, which bump into my soul in the most sincere way. « My ship has the blackest sails »…
The
finale was a fire celebration with the henceforth essential Empire falls ! It’s useless to tell
you that fever seemed to gain everyone of us, making grow a immoderate anger
like an offering to head banging ! Indeed, how could we not dislocate my neck
in front of this harsh rhythmic and such vocal fury ? Impossible. By the way I literally
carved out my voice facing this indispensable song : « For hollow victories ! ».
As you’ve already understood, I was fully captured by
this grandiose show from Primordial,
which the one that I was waiting for so long ! Everything found favour with my
eyes, starting with a set-list as varied as the discography of our Irish
people. Furthermore, the succession of the songs was very relevant, with almost
none breach, rather a sliding dynamic that I was talking about in the beginning
of my words.
In
a very last point, it is interesting to observe that this show of Primordial seemed to work like intertwined
circles. So a circle of sadness came to cross the one of fire, crossing in his
turn the one of angered melancholy or even the one of melancholic rage. In
other words, alliances and atmospheres came back in a much equilibrated way
during different moments of the show, not offering some repetition but actually
admirable harmony and coherence. That’s how Primordial’s music was ideally enhanced, shown in all its
complexity and all its wealth.
It
is for sure one of the highest live moments past and future for this year of
2014…
Primordial set-list :
Dark horse on the
wind (Liam Weldon
cover)
1) No grave deep
enough
2) Gods to the godless
3) Journey’s end
4) Bloodied yet
unbowed
5) As Rome burns
6) Sons of the
Morrigan
7) The mouth of
Judas
8) Heathen
tribes
9) The coffin
ships
10) Empire falls
Every
year the Cernunnos Pagan Fest
becomes a fest that can’t be missed, and this 2014 edition has rubbed it in an
excellent way. Now we must wait the 2015 edition, where I hope to find some
surprises…
Yes it was a
beautiful 2014 edition of the Cernunnos
Pagan Fest that was very well organized once more and it wasn’t easy, in
particular with two stages, stands, the bar, catering and animations between
the shows. It is important to mention here that the Machine of the Moulin Rouge
was sold-out, which is an excellent news for the organizers, Les Acteurs de l’Ombre, Sygma Music Event and our partner Battle’S Beer. The Cernunnos is
the only festival for such genre on Paris and its area. And I don’t speak you
about HeidenFest and PaganFest which have nothing to do with their past and get
dirty the Pagan movement I think. I can’t wait for next year !
March/April 2013,
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