Cradle of Filth / Behemoth / In Solitude / Inquisition / Svarttjern
To haunted shores…
(par Vlad Tepes)
|
"Satan wants your children" tour.
Moment : 16/02/14.
Lieu : Trix (Anvers, Belgique).
Moment : 16/02/14.
Lieu : Trix (Anvers, Belgique).
Click here for English Version :
Groupes :
Svarttjern | Inquisition | In Solitude |
Behemoth | Cradle of Filth |
8 mois
se sont déroulés depuis la dernière fois que j’ai eu l’immense privilège de
voir Cradle of Filth sur scène, et
l’attente se trouve être toujours intacte… oserais-je dire immaculée ?
Oui, l’idée est exactement celle-ci : cette 21ème prestation
des Anglais me concernant me donne toujours le sentiment qu’il s’agit de la
toute première fois, me faisant redevenir à chaque fois un vilain garnement !
Peut-être cela en fera sourire certains…
C’est ainsi que je me
dirigea vers la Belgique avec ma Fée de Sang, Anvers plus précisément, en terre
flamande. L’affiche se voulait également "agrémentée" si-je puis dire
par les Polonais de Behemoth en
co-tête d’affiche, les Suédois d’In
Solitude, les Colombiens/Américains d’Inquisition,
et pour finir les Norvégiens de Svarttjern.
Ainsi, il y avait de quoi ouïr en cette soirée !
La
soirée débuta avec les black métalleux de Svarttjern,
portant l’habit et le maquillage réglementaires. En effet, ne serait-ce que
l’apparat dressait la couleur et l’ambiance de ce concert. Sans aucun risque,
la prestation n’exprima pas la moindre originalité, ce qui ne semblait être
nullement une préoccupation pour eux. Vous me rétorquerez que certaines
prestations n’exigent aucune originalité, et vous aurez raison. Toutefois dans
la situation de Svarttjern, ce
manque alla de pair avec une inspiration lacunaire, me laissant totalement
froid devant cette accumulation de riffs semblant tout droit issus de
compositions écrites par d’autres (tout comme le maquillage semblant avoir été
emprunté à Frost et Gaahl)… sensation somme toute fort désagréable.
Vous
pouvez vous forger votre propre opinion avec Breathing soil :
Je
n’aurais donc rien retenu de ce concert sans saveur, renvoyant Svarttjern à une place de figurant dans
la pourtant prolifique scène norvégienne.
J’attendais
avec impatience Inquisition, dont
l’on m’avait vanté les diaboliques mérites...
Et une fois de plus, la
déception sortit victorieuse de la prestation. Avec un son assez peu clair, le
problème majeur se posa pour moi au niveau de la voix, consistant en une sorte
de sous-Abbath Doom Occulta. Malgré la surprise de ne voir que deux seuls
musiciens sur scène (batteur et guitariste/vocaliste) pratiquer ce type de
musique, les titres se sont enchainés pour moi sans que rien ne perce à la
surface.
Avec
l’expérience, je finis par me méfier de l’aura euphorique apposée sur certains
noms de l’underground, que je nommerais le "syndrome Von". En effet,
souvenez-vous des prestations calamiteuses de ce groupe il y a de cela quelques
années en première partie de Watain, alors que le nom était hautement respecté
au sein de l’underground. Cela m’inspire la méfiance à présent…
Le
changement d’ambiance fut radical avec le groupe suivant, les Suédois d’In Solitude, et ce dès l’introduction.
En effet, cette dernière fut une sorte de bande-son totalement décalée,
dérision à contre-courant des deux groupes précédents ! A ce titre, je me
demandais vraiment quel accueil le groupe allait recevoir…
A vrai
dire, je me suis très peu penché sur cette question (étant au premier rang, qui
plus est), tellement je fus conquis par une prestation toute en énergie. En
effet, les Suédois ne sont pas là pour faire de la figuration, et tentent
par-là même de conquérir un public loin d’être acquis à leur cause du fait du
style métallique pratiqué. Car la musique d’In Solitude est loin d’être occulte, même si exprimant parfois un
mystère certain.
Assez complexe au final, le
heavy/rock des Suédois m’est apparu comme très convaincant, ce qui est
notamment dû au fait qu’il fut incarné jusqu’au bout des ongles. En effet, l’énergie
déployée faisait plaisir à voir. Ainsi, et malgré le statut de mouton noir de
cette tournée, In Solitude aura su
tirer son épingle du jeu avec style et conviction !
Le
public commença sérieusement à s’amasser devant la scène pour accueillir
dignement le grand retour des Polonais de Behemoth.
En effet, le nouvel opus "The
Satanist" était attendu comme le messie (si-je puis dire…), et cette
tournée était donc elle aussi très attendue. De prime abord, et tout comme les
plus récents shows du groupe, Behemoth
nous sortit un gros attirail scénique…
Dès le
début du concert, cette anticipation de ma part se sera vite confirmée, où feu
et fumigènes bénéficieront d’une sacrée tribune ! Ainsi, à la fois Blow your trumpets Gabriel…
… et Ora pro nobis Lucifer ont eu pour but
d’imposer une puissance et une rage manifestes :
D’ailleurs,
les titres issus du nouvel opus (5 au total) auront été assez justement
interprétés, et nous sentions la bande à Nergal assez fière de cette toute nouvelle
pièce. De plus, ce nouvel album a le mérite d’osciller entre des titres
mid-tempos tout en lourdeur massive, et à d’autres moments vers de violents
titres sans concession, comme Furor
Divinus par exemple :
Le
restant de la set-list fut une sorte de best-of en règle, rappelant beaucoup le
DVD bonus présent sur l’édition limitée de "The Satanist". L’ensemble passa par les morceaux les plus
efficaces de Behemoth, comme Conquer all ou Ov fire and the void. Mais la violence fut loin d’être déniée avec
les impitoyables Christians to the lions
ou encore Slaves shall serve.
Toutefois, j’avoue avoir une très nette préférence pour les titres lourds et
mid-tempos, tel que As above so below
(très influencé par Morbid Angel
comme chacun l’aura déjà remarqué) ou le prodigieux Alas, Lord is upon me :
Le
final du concert sera marqué par l’excellente conclusion de "The Satanist", avec O Father O Satan O Sun !. Très ambiancé,
le titre sera une sorte d’apothéose pleine de lumière à ce concert pourtant
charbonné, donnant un sentiment d’ouverture et d’élévation assez surprenant
pour du Behemoth. A lui seul, ce
morceau montre bien que la bande polonaise est tout à fait à même de se
renouveler avec prestance. Cette interprétation-ci sera l’occasion de délivrer
une avalanche de noirs confettis (que je retrouve encore aujourd’hui dissimulés
dans mes vêtements !), donnant une caractère cérémonial à cette
conclusion. Ceci fut accentué par le port des masques présents sur la vidéo officielle
de Blow your trumpets Gabriel,
rappelant quelques années auparavant celui porté par Nergal pour Lucifer. Mon seul regret est que le
monologue soit passé sur bandes, car il aurait gagné en force évocatrice en
étant interprété par Nergal lui-même.
Vous
l’aurez compris, les Polonais de Behemoth
nous ont offert un set à la fois condensé et dense, entre obscurité et lumière.
Mon seul reproche provient du son choisi, à savoir un déluge sonore où les basses
avaient toute latitude pour envahir l’espace sonore. Pour être honnête, ce
bémol fut assez maigre en ce 16 février, mais j’y reviendrais plus longuement concernant
leur prestation du 19 février à Luxembourg…
En
conclusion, je dirai que Behemoth a
encore de beaux jours devant lui, la bête possédant assez de souffle pour noyer
nos âmes sous le souffre de leur musique éminemment diabolique…
Set-list Behemoth :
1) Blow your
trumpets Gabriel
2) Ora pro nobis
Lucifer
3) Conquer all
4) Decade of
Therion
5) As above so
below
6) Slaves shall
serve
7) Christians to
the lions
8) Driven by the
five-winged star
9) The Satanist
10) Ov fire and
the void
11) Furor
divinus
12) Alas, Lord
is upon me
13) At the left
hand of God
14) Chant for
Eschaton 2000
Encore
:
15) O Father O
Satan O Sun !
Comme
vous l’aurez compris dans mon propos introductif, l’attente est sans cesse
extrêmement élevée concernant Cradle of
Filth. Trépignant d’impatience et trépignant encore, le sourire ne lâchera
pas mon visage… Signalons que contrairement à ce que j’ai pu lire ci-et-là sur
internet, la fosse ne s’est nullement désemplie après la prestation de
Behemoth. Ceci me conduit à un éternel conseil : forgez-vous votre propre
avis, et ne gobez pas les foutaises diffamatoires parfois propagées sur le
net !
Ceci
étant dit et martelé, revenons-en à nos vampires anglais, alors que les portes
de Midian s’ouvrent à nous : At the
gates of Midian. C’est alors que Dani Filth surgit sur scène, vêtu en
sorcier et nous haranguant de son bâton. D’ailleurs, cela m’a rappelé quelque
peu un certain Fernando Ribeiro durant la tournée de "The Antidote" (notamment lors de l’interprétation d’In and above men). Quel plaisir de
régresser en l’année 2000, quand soudain surgit Cthulhu dawn ! Cette entrée en matière fut assez charbonnée,
avec des guitares bien présentes (ce qui n’a pas toujours été le cas par le
passé sur ce morceau). Malgré quelques approximations (semblant provenir d’un
Dani peu précis dans cette introduction de show), l’ambiance s’installa
rapidement.
Comme pour la dernière
édition du Hellfest, nous avons ensuite eu droit à l’enchainement d’A dream
of wolves in the snow et Summer dying
fast. Très énergique, le son commença malgré tout à montrer ses failles, à
savoir un manque de guitares dans le rendu global. Ce constat se poursuivit sur
The principle of evil made flesh, qui
manqua ainsi de puissance et me laissa frustré. En effet, la violence que peut
dégager ce titre sur scène n’était malheureusement pas au rendez-vous ce soir.
Par contre, je tiens à remercier Daniel Firth pour avoir rétabli le fameux solo
de basse composé par Robin Graves en 1994, injustement scotomisé en son temps
par Dave Pybus (que j’ai maudis plus d’une fois pour cette raison !).
Cette petite touche constitue un clin d’œil à la composition originelle, bien différente
de la version de 2001.
La
suite des opérations avait pour ambition de poursuivre l’exploration du
glorieux passé de Cradle of Filth,
avec un morceau que Dani Filth présenta comme n’ayant pas été joué depuis des
siècles… et à juste titre, car je ne l’ai pas entendu une seule fois depuis
novembre 1998. Surgit alors l’un des plus beaux morceaux jamais composés par le
groupe : Beneath the howling stars.
Ce fut un grand moment pour moi, même si la première partie du morceau aurait
gagné à avoir des guitares légèrement plus en avant. Cette dernière n’aura pas
été aussi flamboyante que la version studio, soyons honnêtes ; mais la
seconde partie gagna fort heureusement en profondeur. En effet, la mélancolie
aura su irradier mon âme et mon cœur avec ce piano mêlé de notes de guitare(s),
à tel point que j’en versa quelques larmes. Quant à lui, Dani Filth fut d’une
grande constance dans ses hurlements suraigus, tout comme il aura été
particulièrement endurant durant la précédente partie du morceau (exigeant une
rapidité d’exécution qui ne s’improvise pas). Au final, même si je m’attendais à une interprétation
supérieure, la triste beauté fut au rendez-vous, rendant justice à une œuvre
anthologique…
Le
climat retomba de manière abrupte avec le titre suivant : For your vulgar delectation. Et autant
dire que je suis tombé de bien haut ! Je tiens ainsi à dire que faire
suivre Beneath the howling stars et For your vulgar delectation n’est pas la
plus brillante idée que le groupe aura eu ces dernières années ! Même si
je pense que ce dernier titre a le mérite de faire reposer quelque peu la voix
de Dani Filth, d’autres titres plus classieux auraient été plus intéressants à
jouer (Babalon A.D. par exemple…).
Vous l’aurez compris, For your vulgar
delectation m’aura franchement agacé à ce stade du show, et je n’en retire
pas grand-chose pour être franc.
Ce fâcheux interlude passé,
nous en revînmes à une nouvelle pièce absente des set-lists de Cradle of Filth depuis des
lustres : Haunted shores. Je
pris ce morceau comme un cadeau au vieux fan que je suis, car une fois de plus
je n’ai jamais eu la chance de l’entendre auparavant en live ! Le manque
de consistance des guitares dans le mix global s’est fait sentir sur ce titre
malheureusement.
De son
côté, Dani Filth aura été endurant (notamment durant la première partie du morceau),
mais aura omis quelques bouts de tirade ci-et-là. Mais pourquoi dont (me
demanderez-vous) ? Et bien il m’a fortement semblé que Mr Filth se
trouvait quelque peu éthylisé (ce qu’il recherche pourtant à tout prix à éviter
habituellement), ce qui aura eu un impact sur la précision de son chant. En
revanche, force est de constater que sa puissance vocale sera malgré tout
restée intacte ce soir. Ainsi, je fus relativement déçu de ce morceau dont
j’attendais beaucoup.
La
suite du show fut bien plus anecdotique, avec la présence tour à tour de Nymphetamine (fix) et Born in a burial gown. Pour cette
soirée, je me serai bien passé de ces deux titres (tout comme For your vulgar delectation)…
Nous en revînmes à 1998 et
un Cruelty brought thee orchids dont
on ne se lasse jamais ! Et là je fis le même constat que pour Haunted shores, à savoir des guitares
trop en retrait (ce que j’ai reproché à l’interprétation live de ce morceau à
la fin des années 90/début des années 2000, point qui avait été pourtant corrigé
depuis 2008/2009).
Quelle
frustration fut la mienne, car je n’aurai ainsi pas pu profiter autant que je
l’aurais espéré durant ce titre d’anthologie. Mais ne soyons pas trop
médisants : je pris un plaisir exquis à revivre ce morceau si cruel…
La
déception se poursuivit avec Her ghost in
the fog, mais pour d’autres raisons cette fois. De manière globale, le
rendu fut plutôt bon et je continue à dire que son interprétation actuelle n’a
jamais été aussi bonne en live. D’ailleurs, les guitares ont été assez
présentes sur ce morceau. Toutefois, le chant de Lindsay Schoolcraft m’aura
frustré, car manquant de puissance et de hauteur. Or, les parties de chant féminin
sur Her ghost in the fog sont
primordiales pour donner cette teinte particulière, faite de symphonisme
exacerbé. Et ici le chant de Lindsay est resté trop discret, trop sobre. Quel
dommage…
Cradle of Filth quitta
la scène sous les ovations du public, pour ensuite laisser résonner un
instrumental qui avait délaissé leurs prestations scéniques depuis fort
longtemps ! En effet – et je m’adresse ici exclusivement aux vieux fans – Ave Satani (bande-originale du film
"The Omen", composée par
Jerry Goldsmith http://www.psychopathia-melomania.com/2011/07/jerry-goldsmith-omen-soundtrack-1976.html) fut pendant de longues années le morceau d’introduction de chaque concert du
groupe. Ainsi, j’interprète ce retour comme un clin d’œil à leur passé
scénique.
Le dernier morceau de ce
soir fut donc une vieille pièce, à savoir Funeral
in Carpathia (titre déjà présent sur les set-lists de la tournée "Creatures from the black abyss"). Malheureusement,
la magie n’était pas présente, ce qui fut notamment provoqué à la fois par ce
cruel manque de guitares, et d’autre part un Dani Filth trop imprécis à mon
goût. Malédiction quand tu nous tiens…
Vous
l’aurez compris, ce concert de Cradle of
Filth ne restera pas gravé dans ma mémoire, et ce pour de multiples
raisons. La première est issue du son déséquilibré de cette prestation, où les
guitares manquaient de présence dans le mix. Cela m’aura gâché le plaisir sur
bon nombre de morceaux, et notamment les plus vieilles pièces. De plus, le jeu
de guitare n’aura pas été du même niveau que d’habitude. Entendons-nous
bien : Richard Shaw (ayant il est vrai un faux air de Gian Pyres !)
et Ashok sont d’excellents guitaristes. Toutefois, il était perceptible qu’en
termes de ressenti ils n’avaient pas encore tout capturé et absorbé des
morceaux. Et ceci est parfaitement cohérent lorsque nous constatons que Cradle of Filth a dû remplacer deux
guitaristes à la dernière minute : n’importe quel groupe aurait été en
difficulté dans telle situation d’urgence, cela est évident. Je tire ainsi mon
coup de chapeau aux deux hommes, qui dans tel contexte s’en sortent extrêmement
bien. Mais de mon côté de puriste, je m’attendais bien entendu à quelque chose
d’encore supérieur.
L’autre
point négatif provint du chant. D’une part le chant de Lindsay n’aura pas
correspondu à mes attentes, car demeurant trop sobre sur certaines parties. De
plus, son chant manqua parfois de puissance, malgré qu’il reste parfaitement
juste. D’autre part, Dani Filth n’était à l’évidence pas dans son état le plus
normal ! Par conséquent, il n’était parfois pas complètement synchronisé
avec les titres, alors qu’habituellement il brille par sa méticulosité. Malgré
tout, je n’ai absolument rien à redire à son intacte puissance vocale, qui
continue à toujours autant m’impressionner !
Autre
individu à qui je dois tirer mon coup de chapeau… un certain Daniel
Firth ! En effet, le manque de guitares l’aura éminemment favorisé,
permettant de mettre très en avant son jeu de basse. Autant dire que je n’ai
jamais autant bien entendu une basse durant un show de Cradle of Filth ! Et en toute honnêteté, j’ai particulièrement
été bluffé par sa prestation, à la fois d’une grande fluidité et
particulièrement intense. Moi qui pensais Robin Graves irremplaçable, il est
fort probable que je change d’avis au fil du temps…
Autre point négatif :
la disposition de la scène. En effet, la scène du Trix était assez étendue, et
le matériel scénique de Cradle of Filth
semblait être bien plus adapté à une petite salle. Même si ma Fée de Sang a
trouvé la scène un peu tristounette (par contraste avec tout l’attirail de
Behemoth), j’apprécie au contraire la sobriété qui est la leur sur leurs
dernières tournées, à savoir qu’ils se recentrent exclusivement sur la musique
seule. Cette démarche se respecte au plus haut point.
Set-list Cradle
of Filth :
At the
gates of Midian
1) Cthulhu dawn
2) A dream of
wolves in the snow
3) Summer dying
fast
4) The principle
of evil made flesh
5) Beneath the
howling stars
6) For your
vulgar delectation
7) Haunted
shores
8) Nymphetamine
(fix)
9) Born in a
burial gown
10) Cruelty
brought thee orchids
11) Her ghost in
the fog
Encore :
Ave Satani
12) Funeral in Carpathia
Certains
me trouveront peut-être radical dans mes propos, mais mon amour pour la musique
de Cradle of Filth est bien trop
extrême et jusqu’au-boutiste pour abaisser son niveau d’exigence.
A présent, mon regard est rivé
vers le Luxembourg, où j’attends dans trois jours maintenant Cradle of Filth de pied ferme. Et oui,
je récidive… encore et éternellement…
Février/Mars/Avril 2014,
Rédigé par Vlad Tepes.
English Version
Cradle of Filth / Behemoth / In Solitude / Inquisition / Svarttjern
To haunted shores…
(by Vlad Tepes)
|
"Satan wants your children" tour.
Moment : 16/02/2014.
Location : Trix (Antwerp, Belgium).
Moment : 16/02/2014.
Location : Trix (Antwerp, Belgium).
Bands :
Svarttjern | Inquisition | In Solitude |
Behemoth | Cradle of Filth |
It’s been 8 months since the last time I had the huge privilege
to see Cradle of Filth on stage, and
the wait is still entire… may I say immaculate ? Yes, this is the exact idea :
this 21th performance of mine of our English people gives me the
same feeling that was mine during the very first time, like I was still a bad
imp ! Maybe some people will smile reading this…
So I drove to Belgium with my Fairy of Blood, Antwerp
more exactly, in Flemish land. The cast of the night was “embellished” by the
Polish people from Behemoth as
co-headliner, the Swedish ones from In
Solitude, the Colombian/American ones from Inquisition, and finally the Norwegian ones from Svarttjern. So there was lots of bands
to listen to !
The
night began with black metallers from Svarttjern,
wearing the regulatory clothes and make-up. Indeed, only the look gave us the
color and the atmosphere of the show. Without any risk, the performance wasn’t
original at all, which didn’t seem to bother them. You might say that some
performances don’t need originality, and you could be right. However in Svarttjern’s situation, this lack
matched with lacunar inspiration, letting me cold as ice in front of such an
accumulation of riffs seeming to go straight from compositions written by
others (like the make-up which seemed to be borrowed to Frost and Gaahl)… which
was a very unpleasant feeling.
You
can build your own opinion through Breathing
soil :
So
I didn’t retain anything from a performance without any flavor, letting me
think that Svarttjern stand only as
onlookers in a so prolific Norwegian scene.
I was impatient to see Inquisition, and I’ve heard some diabolical praises about them…
With
my experience, I become suspicious about the euphoric aura which we can find
upon some names unto the underground, which I would call the “Von syndrome”.
Indeed, maybe you’ll remember the calamitous performances from this last band
some years ago when they were a support band for Watain, while their name was
highly respected inside the underground. Now I must be suspicious because of
that…
The change of atmosphere was drastic with the
following band, the Swedish people from In
Solitude, since the introduction of the show. Indeed, this one was sort of
a soundtrack totally off the wall, mockery against the tide of the two
precedent bands ! In this respect, I was wondering which welcome the band could
receive…
To tell the truth, I didn’t really look into the
situation (because I was at ringside, moreover), because I was conquered by
this vigorous performance. Indeed, these Swedish people aren’t here to act as
secondary role, and thereby try to conquer an audience far from being won over
its cause. Because the music of In
Solitude is far from being occult, even if expressing sometimes some
mystery.
The
audience seriously started to accumulate in front of the stage to welcome the big
return from Polish guys of Behemoth.
Indeed the new album "The Satanist"
was long-awaited like a messiah, and this tour was long-awaited too. First of
all, and like the most recent shows from the band, Behemoth took out a huge scenic gear…
From
the beginning of the show, such anticipation from mine was quickly confirmed,
and fire and smokes benefit from a VIP grandstand ! So, both Blow your trumpets Gabriel…
…
and Ora pro nobis Lucifer were meant
to order obvious power and rage :
By
the way, the tracks from the new album (5, in total) were fairly performed, and
we felt Nergal’s band proud of this new entity. Furthermore, the new album
oscillates between mid-tempo tracks and more violent ones, like for example Furor Divinus :
The
rest of the setlist was in order best-of, reminding me the bonus-DVD of the
limited edition of "The Satanist".
The whole thing passed through the catchiest songs of Behemoth, like Conquer all
or Ov fire and the void. But the
violence wasn’t denied at all with the pitiless Christians to the lions or Slaves
shall serve. However, I must admit preferring more heavy tracks, as for
example As above so below (with its Morbid Angel influence) or the
tremendous Alas, Lord is upon me :
The
end of the show has an excellent conclusion from "The Satanist", with O
Father O Satan O Sun !. The track was sort of apotheosis full of light in
such dark concert, bringing some overture and elevation feeling.
Single-handedly, this track showed that the Polish band knows how to renew
itself with some much presence. This performance delivered an avalanche of
black confettis (which I still find inside some of my clothes !), bringing a
ceremonial aspect to this ending. It was emphasized by the wear of masks that
we can find on the Blow your trumpets
Gabriel video, reminding us the one worn by Nergal some years ago during Lucifer. The only regret of mine is that
the monologue was put on tape, and it would have been stronger being performed
by Nergal himself.
As
you’ve already understood, the Polish guys from Behemoth offered us a condensed and thick set, between obscurity
and light. The only reproach I can say comes from the chosen sound, a sound
torrent where the bass levels overwhelmed the whole space. To be honest, this
drawback was pretty skinny on this 16 of February, but I’ll come back to it
speaking about the show from the 19 of February in Luxembourg…
As
a conclusion, I must say that Behemoth
has still great days in front of them, the beast possessing enough breathing to
drown our souls under the sulphur of their music clearly diabolical…
Behemoth set-list :
1) Blow your
trumpets Gabriel
2) Ora pro nobis
Lucifer
3) Conquer all
4) Decade of
Therion
5) As above so
below
6) Slaves shall
serve
7) Christians to
the lions
8) Driven by the
five-winged star
9) The Satanist
10) Ov fire and
the void
11) Furor
divinus
12) Alas, Lord
is upon me
13) At the left
hand of God
14) Chant for
Eschaton 2000
Again :
15) O Father O
Satan O Sun !
As you’ve already understood in the introduction, the
waiting is always extremely high concerning Cradle of Filth. Stamping of impatience and stamping again, the
smile never left my face… We must say that in opposition with what we can read
here and there on the internet, the crowd didn’t get empty after Behemoth’s
performance. It leads me to an eternal advice : you should always forge your
own opinion, and don’t swallow the libelous crap sometimes spread on the
internet !
So let’s go back to our English vampires, while the
gates of Midian are opening : At the
gates of Midian. That’s when Dani Filth came on stage, dressed as a wizard
and haranguing us with his stick. By the way, it reminded me a little bit
Fernando Ribeiro during "The
Antidote" tour (especially for In
and above men song). What a huge delight to go back to 2000, when suddenly
emerged Cthulhu dawn ! This ploy
was pretty coaled, with guitars right in their place (which wasn’t always the
case in the past concerning this particular track). Despite some approximations
(which seemed to come from Dani, not much precise during this introduction),
the atmosphere settled in quickly.
The rest of operations was meant to follow the
exploration of Cradle of Filth’s
glorious past, with a track that hasn’t been played for ages according to Dani
Filth… and rightly, because I didn’t have the opportunity to listen to it a
single time in concert since November 1998. So emerged one of the most
beautiful song ever written by the band : Beneath
the howling stars. It was a huge moment for me, even if the first part of
the track deserved to have much more guitars forward. This one wasn’t quite so
blazing than the studio version, to be honest ; but the second part reached
happily much more depth. Indeed, the melancholy came to irradiate my heart and
soul with the piano mingled with guitar notes, to the extent that I shed some
tears. As for him, Dani Filth was very constant in his high-pitched screams,
and he was very hardy during the first part of the song (which needs lots of
speed in terms of execution). In the end, even if I was expecting a higher
performance, the sad beauty was there, giving credit to an anthological piece
of work…
The atmosphere died away with the following
track : For your vulgar delectation.
In fact I fell from a very high level ! I must say that it wasn’t a brilliant
idea to string together Beneath the
howling stars and For your vulgar
delectation ! Even if I think that this last song allows Dani Filth to rest
his voice, other tracks could have been much more luxurious to play (Babalon A.D. for example).
For
his part, Dani Filth was very hardy (especially during the first part of the
song), but neglected some little soliloquies here and there. But why (you could
ask me) ? In fact it seems to me that Mr Filth was a little bit ethyled (which
normally is always avoid with him), but it had an impact on the exactness of
his singing. On the other hand, we must admit that his vocal power remained
undamaged tonight. So I was somehow disappointed in regard of a song that was
awaited a lot by myself.
The rest of the show was much more anecdotal, with the
presence of both Nymphetamine (fix)
and Born in a burial gown. In regard
of such night, such tracks weren’t unavoidable according to me (like For your vulgar delectation)…
What a huge frustration, because I couldn’t enjoy this
anthological track as much as I hoped. But I can’t stay too slanderous : I took
huge delight to relive a so cruel song…
Deception continued with Her ghost in the fog, but with other reasons this time. In a global
view, the return was pretty good and I still think that the actual performance
of the track has never been so good on stage. By the way, guitars were at their
right place during it. However, the singing of Lindsay Schoolcraft has been
frustrated to my ears, missing power and height. Now, the feminine vocal parts
on Her ghost in the fog are
primordial to give this particular touch done with excessive symphonism. And
here the singing of Lindsay stayed too discreet, too much sober. What a shame…
Cradle
of Filth left the stage under
audience’s ovation, to then let resonate an instrumental track that has been
abandoned for too long ! Indeed – and I exclusively speak to old fans – Ave Satani (soundtrack of the movie "The Omen", written by Jerry
Goldsmith http://www.psychopathia-melomania.com/2011/07/jerry-goldsmith-omen-soundtrack-1976.html ) was for many years the introduction track of each
performance of the band. So, I understand this return as a wink to a live past.
You’ve
already understood that this Cradle of
Filth show will not stay carved inside my memory, for multiple reasons. The
first one comes from the unbalanced sound of the performance, where guitars
were too much in retreat within the mix. Various songs were wasted because of
that, and especially some old pieces. Furthermore, the guitar playing wasn’t
the same as usual. We must be clear about that : Richard Shaw (which looks a
little bit like Gian Pyres !) and Ashok are both excellent guitar players. However,
it was perceptible that they haven’t already captured and absorbed all songs
already. And it is perfectly coherent when we look at the fact that Cradle of Filth had to replace two
guitar players at the eleventh hour : any band would have difficulties in such
emergency situation, this is obvious. So I must tip my hat to these two guys, who
handled the situation very well. But as for me, I was expecting something
greater.
The
other negative point comes from the singing. On one hand, the way Lindsay sang
didn’t match with my hopes, remaining too sober on some parts. Furthermore, her
singing presented a lack of power, despite it was perfectly accurate. On other
hand, Dani Filth wasn’t in his normal condition ! Consequently, he wasn’t
always perfectly synchronized with some instrumental parts, while he usually
shines by his meticulousness. Despite everything, I’ve nothing to say about his
undamaged vocal power, which still impresses me so much !
There’s another musician who I must tip my hat to…
Daniel Firth ! Indeed, the lack of guitars favored him, putting forward his
bass guitar playing. So let’s mention that I’ve never heard so well a bass
guitar during a Cradle of Filth show
! And to be honest, I was astounded by his performance, very fluent and
intense. I was thinking that Robin Graves was irreplaceable, but it’s possible
that I’ll change my mind in the course of time…
Cradle of Filth set-list :
At the
gates of Midian
1) Cthulhu dawn
2) A dream of
wolves in the snow
3) Summer dying
fast
4) The principle
of evil made flesh
5) Beneath the
howling stars
6) For your
vulgar delectation
7) Haunted
shores
8) Nymphetamine
(fix)
9) Born in a
burial gown
10) Cruelty
brought thee orchids
11) Her ghost in
the fog
Again :
Ave Satani
12) Funeral in Carpathia
Some of you could find my views pretty drastic, but my
love for Cradle of Filth’s music is
way too extreme and hardliner to lower my level of requirement.
February/March/April 2014,
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