samedi 3 mai 2014

Hellfest 2013 - Live Clisson (Dimanche 23/06/2013)




Hellfest 2013

Day 3...

(par Vlad Tepes, Stephane Rip & Gwenn)



Moment : 23/06/2013.
Lieu : Complexe du Val de Moine (Clisson, 44).

Informations : Cliquez-ici.
Day 1 : Live-report.
Day 2 : Live-report.


Auteurs :

Vlad Tepes : textes/vidéos/photos.
Stephane Rip : photos/textes.
Gwenn : photos.


Hellfest 2013



Du côté de Vlad…

Un troisième et dernier jour de Hellfest est toujours une épreuve. Car après tant de concerts, l’enjeu est de garder encore un tant soit peu d’énergie pour profiter pleinement des dernières heures. Car en ce dimanche 23 juin, j’attendais bon nombre de formations avec impatience et délectation !


Prenant mon courage à deux mains, me voici plongé dans une infernale troisième journée…



Groupes :



Main Stage 01

Main Stage 02

The Altar

Gojira Prong Misery Index
Symphony X Moonspell
Lordi Hypocrisy



The Temple

The Valley

Seth The Sword
Inquisition Down
Ihsahn Danzig
Korpiklaani Ghost
Dark Funeral Swans
Marduk
Cradle of Filth





Prong_logo

Prong

La journée débuta, une fois n’est pas coutume me concernant, du côté d’une Main Stage avec les Américains de Prong. Connaissant assez peu leur discographie, c’est donc avec curiosité que je découvrais leur set énergique et direct. En voilà pour preuve ce Snap your fingers, Snap your neck :



J’aurai passé un agréable moment, sans avoir été pour autant transcendé. Le son bien trop massif de la Main Stage y aura été aussi pour quelque chose je pense, ce déluge de basses rognant l’aspect organique de la prestation.






Seth_logo

Black Messiah (Seth)


Après ce sympathique prélude, il me fallait passer aux choses sérieuses en allant sous la Temple. Je m’apprêtais à voir Seth, ce groupe de black métal français auquel je suis toujours resté extérieur. En effet, alors qu’en 1998 tout le monde chantait leurs louanges, je restai parmi ceux qui ne ressentaient rien à l’écoute de l’acclamé "Les blessures de l’âme". Toutes ces personnes qui m’auront dit du bien de ce groupe m’ont poussé à tenter l’expérience pour ce Hellfest 2013.



Black Messiah (Seth)

Malheureusement tout cela, la magie n’aura pas pris me concernant, du fait notamment d’un son particulièrement plat. Je n’ai pas réussi à entrer dans les compositions, et je n’ai pas senti autant d’engouement que souhaité sur scène.

Le groupe aura notamment représenté le petit dernier "The howling spirit", comme vous pouvez l’entendre avec Scars born from bleeding stars :




… et le convaincant Killing my eyes :




Malgré mes nombreuses réticences, Seth pratique une musique de qualité mais ne correspondant pas à mes aspirations manifestement. Je me suis d’ailleurs senti bien seul dans cette fosse conquise…




Du côté de Gwenn...

Black Messiah (Seth)
Black Messiah (Seth)
Black Messiah (Seth)
Black Messiah (Seth)
Black Messiah (Seth)
Black Messiah (Seth)






Inquisition_logo

Inquisition
Inquisition
Inquisition
Inquisition







Du côté de Vlad...


Ihsahn_logo

Ihsahn

Un des moments les plus attendus du week-end arrivait sur moi ! En effet, le maitre norvégien qu’est Ihsahn s’apprêtait à venir de nouveau hanter les lieux. D’ailleurs la fréquence de ses interventions en terres clissonnaises force le respect, suite à 2010 et 2012. A ce propos, je restai curieux de savoir pourquoi Ihsahn acceptait de venir deux années de suite, car la prestation de 2012 s’inscrivait déjà en présentation d’"Eremita" (sorti le lendemain de sa prestation en juin 2012). En tous les cas, les amateurs de la musique complexe et torturée du maitre norvégien ne pouvaient qu’être emplis d’un tel présent !

Einar Solberg (Ihsahn)

Dès le premier morceau, l’ambiance fut placée en bonne et due forme : On the shores… et quel culot ! Quel culot de débuter une prestation en festival par un morceau de 10 minutes, qui plus est désespéré à souhait. Ensuite, quel culot de l’avoir retravaillé vocalement parlant, rendant ce On the shores encore plus hermétique, mais encore plus riche. Quelle introduction époustouflante !!

Le restant de la prestation sera plus "classique" – même si cette notion est toute relative quand il s’agit d’Ihsahn – avec Arrival puis The Paranoid. Même si assez efficace, le premier me laisse assez froid de manière générale (que ce soit en live ou en studio), mais le second me captive bien plus.




J’aime cette rage classieuse, typique du maitre norvégien. Au final, The Paranoid se rapproche assez bien d’A grave inversed je trouve.

Puis la part belle sera laissée à "After", avec en premier lieu le difficilement classable Frozen lakes on Mars. Toujours aussi efficace, ce morceau a vraiment quelque chose d’extra-terrestre, dans une expression que seul Ihsahn maitrise. En second lieu, l’agressif A grave inversed vint nous terrasser, montrant bien que le maitre norvégien n’a nullement laissé de côté ce qui a fondé ses débuts artistiques, cette essence si particulière.




A propos d’essence – de noire essence même – le final de ce concert ne fut autre que The grave (qui nous avait été présenté en exclusivité l’année passée en ce même lieu). Une fois de plus, un ciel obscur est venu envahir la Temple, donnant une véritable leçon de torture à une audience prise de stupeur. Ce titre est véritablement ce qu’Ihsahn a fait de mieux et de plus évocateur au sein de son projet solo. Définitivement.

Ihsahn

Ce concert du maitre norvégien a fait rupture avec celui de l’année passée. En effet, alors que celui de 2012 pouvait s’entendre comme une rétrospective de l’ensemble de son œuvre (passant en revue les 4 opus), celui de 2013 a au contraire mis l’accent sur le nouveau chapitre d’Ihsahn, à savoir se focaliser exclusivement sur "After" et "Eremita". En effet, ces deux opus marquent la totale liberté de l’artiste, complètement affranchi de ses influences. L’hermétisme exprimé par ces deux albums d’avant-garde est venu donner à ce concert une forme atypique, d’autant plus qu’il s’agit d’un festival. Ainsi, Ihsahn a choisi de donner un show complètement à contre-courant de ce à quoi nous pouvons nous attendre d’une prestation en festival. Car même si l’efficacité fut présente (The Paranoid et A grave inversed), cette dernière s’est trouvée totalement phagocytée par la pesanteur à la fois de l’introduction et de la conclusion, offrant un abysse particulièrement criant et impitoyable. C’est ainsi bel et bien la noirceur et la désespérance qui prirent toute la place, rendant cette prestation bien difficile à digérer pour les néophytes et autres curieux ! Je pense d’ailleurs que ces derniers n’ont pas dû survivre longtemps devant l’affront offert par Ihsahn. Pour le dire d’une manière plus franche et quasi méprisante : ce concert du Maitre était exclusivement réservé aux connaisseurs et véritables mélomanes. Tous les metalheads de base et autres buveurs de bière ne pouvaient pas se reconnaitre dans une musique si élaborée, si profonde. Vais-je me faire détester en disant  cela ? Peut-être…

Ihsahn

Vous l’aurez compris, Ihsahn s’est littéralement sublimé lors de cette édition 2013, rehaussant une fois de plus l’exigence qu’il porte à la fois envers lui-même ainsi qu’envers son public. Et en toute honnêteté, cela ne semble qu’être le début des hostilités, car je me languis d’avance de voir le Maitre représenter sur scène "Das Seelenbrechen", qui viendra encore accroitre cet élitisme absolument délicieux, ce parfum total de liberté. Ainsi, ceux qui considèrent aujourd’hui Ihsahn comme demeurant trop expérimental n’ont pas fini de s’en éloigner, car il me semble que sa prochaine prestation au Hellfest sera encore plus autistique, encore plus déployée…



Du côté de Gwenn...


Ihsahn
Ihsahn
Ihsahn
Ihsahn
Ihsahn
Ihsahn



Set-list Ihsahn :

1) On the shores
2) Arrival
3) The paranoid
4) Frozen lakes on Mars
5) A grave inversed
6) The grave




Du côté de Steph…


Misery Index_logo


Misery Index

C'est finalement assez tard que je retourne sur le site. Et après un dernier tour au merch pour être sûr de n'avoir rien oublié, j'arrive à faire la fin du concert de Misery Index sous la Altar, donc pas beaucoup le temps pour profiter du Grind/Death des américains...  Mais en tous les cas, Misery Index ne fait pas dans la dentelle. J'ai apprécié ces quelques 10 minutes !






Korpiklaani_logo

Korpiklaani

Le temps de faire le tour du chapiteau pour assister au début de Korpiklaani. Hier après la fête de taverne avec les elfes de Finntroll, me voici transporté dans un campement au milieu des bois à festoyer avec les gobelins !

Korpiklaani


Je suis à la base pas vraiment sensible au folk, mais je dois dire qu'en matière de heavy/folk  Korpiklaani maîtrise son sujet. Le public est déchaîné et s'impreigne parfaitement de l'ambiance festive de la musique des finlandais.

Korpiklaani


Ça slam et ça reprend les refrains en chœurs, «  beer beer ... ».  Le timing pour les prochains groupes étant serré, je quitte la joyeuse fête dans la forêt pour pouvoir au moins voir un morceau de The Sword…






The Sword_logo

The Sword

Je m'accorde donc un titre de The Sword : les texans délivrent du heavy dans la lignée de Black Sabbath, mais avec une dose de Stoner bien gras, bien lourd...  Je suis incapable de vous dire le nom du morceau auquel j'ai assisté mais c'était vraiment bon.






Gojira_logo
Gojira

De retour sur la folie des Main Stages pour Gojira : je ne pouvais pas rater les frenchies. 
Pour les avoir vus il y a 4 ans au Hellfest, le chemin parcouru qui s'offre à nos yeux est évident. Le public joue le jeu et le trophée du brave heart 2013 s'est joué pendant les 1h30 du concert. Gojira est heureux et fier d'être sur une Main Stage et ça se voit.

Gojira

Oui la France peut être fière de ce groupe respecté sur la scène internationale et je pense que tout le monde sera d'accord pour dire que Gojira restera un moment marquant de l'édition 2013.

Gojira

J'assiste donc à tout leur concert puisque je veux enchaîner avec Symphony X sur l'autre scène principale, groupe que je n’ai jamais vu…




Du côté de Vlad…


Symphony X_logo


Russell Allen (Symphony X)
Michael Romeo & John Macaluso (Symphony X)


Je ne suis pas un grand amateur de heavy métal en général, tout le monde le sait. Toutefois, quelques entités arrivent à me faire sortir d’un tel ressenti, et Symphony X en est la plus belle preuve. Car j’aime beaucoup les Américains ! Toutefois, le vent a tourné avec l’éponyme "Symphony X", dévoilant un groupe privilégiant l’aspect Power au Progressif, à mon grand regret.

Russell Allen (Symphony X)
Michael Romeo (Symphony X)

Et malheureusement, le début du show sera uniquement représenté par le dernier album en date, "Iconoclast". Je resta durant le show jusqu’à l’imparable Of sins and shadows, seul moment où j’ai reconnu le Symphony X que j’apprécie :




J’ai dû partir assez rapidement car il me fallait me placer pour Moonspell.


Russell Allen (Symphony X)
Russell Allen (Symphony X)


Cette prestation de Symphony X aura été éminemment frustrante, car l’époque de "The Odyssey", "V" ou encore le magnifique "Twilight in Olympus" est définitivement révolue. Pourtant, le niveau d’interprétation était une fois de plus dans les hauteurs, complètement monstrueux en termes de fluidité de jeu (Mr Michael Romeo !!!) ou de puissance vocale (Mr Russell Allen !!!!). Mais cet univers trop directement métal me dérange, et nie quasi intégralement la classe des débuts du groupe. Quel gâchis que cette réorientation stylistique ! (que je ne suis pas seul à partager, loin de là…)

Russell Allen (Symphony X)
Michael Romeo & John Macaluso (Symphony X)
Russell Allen (Symphony X)

De plus, le son n’était vraiment pas assez puissant ni assez clair pour rendre justice à ce groupe restant à un très haut niveau, même si n’exprimant plus un univers qui parle à mon âme…




Du côté de Steph…

Symphony X


J'aime beaucoup Symphony X et j'ai peur. En effet comment enchaîner derrière Gojira qui a littéralement déchiré la scène, avec du prog/heavy derrière du death metal ?

Symphony X

La réponse : de l'efficacité. Russell Allen n'a pas de failles dans la voix et Romeo démontre son statut de prodige. Bref, Symphony X relève haut la main le défi, et au moment de quitter la Main Stage je me dis que je serai bien resté plus longtemps.






Dark Funeral_logo

Dark Funeral

Je continue les grands écarts musicaux avec le black métal de Dark Funeral. J'arrive à la fin du show mais j'ai eu tout de même le temps de prendre ma claque.
Corpse-paint, armure de Nazgul… je me retrouve face à des soldats de l'ombre venus me botter le derrière. J'en arrive même à arrêter de prendre des photos pendant quelques minutes. Quelle intensité, quelle violence !

Dark Funeral

Dark Funeral restera un de mes meilleurs souvenirs 2013. Me retrouver face à Chaq Mol et ces riffs implacables ; défier le regard de Zornheym à travers ses cheveux, quelle foutue expérience ! Je n'oublierai pas ça de si tôt.



Du côté de Gwenn...


Dark Funeral
Dark Funeral
Dark Funeral
Dark Funeral
Dark Funeral
Dark Funeral





Du côté de Steph...


Down_logo

Down

Je me précipite à la ValleyDown remplace sur le pied de guerre Clutch. Pourquoi me diriez-vous ?
Déjà parce que je ne suis jamais contre un petit Pantera ; et ensuite parce que l'ambiance sous les chapiteaux n'a rien à voir avec les Main Stages.

Down

Le timing étant une nouvelle fois super serré je ne reste que deux titres, et encore une fois Anselmo régale l'assemblée.





Du côté de Vlad…


Moonspell_logo

Fernando Ribeiro (Moonspell)


Ma Fée de sang et moi-même nous plaçâmes pour nos chers lusitaniens de Moonspell, dont on ne se lasse guère ! En effet, cela fait bon nombre de fois que je les vois sur scène, toujours avec un plaisir inégalé…

Morning Blade (Moonspell)

Ce soir n’y fera pas exception, même si la prestation fera la part belle au dernier opus en date, "Alpha noir". Ainsi, ce ne sont pas moins de 5 morceaux qui en furent issus, dont ce titre portugais, Em nome do medo :




Assez peu convaincu par cet opus au départ (et c’est le moins que l’on puisse dire !), je fus à de nombreuses reprises en attente d’autres notes plus captivantes lors de nombreux moments du show.


Fernando Ribeiro (Moonspell)

Parallèlement, la set-list fut équilibrée d’une manière assez conventionnelle, soit une balance entre les derniers opus du groupe et les classiques de Moonspell. C’est donc avec grand plaisir que survinrent Finisterra et Night eternal :




Mais bien entendu, ce sont les grands classiques qui remportent à chaque fois les ovations de l’audience, que ce soit Opium, Full moon madness, Alma Mater ou encore l’immortel Vampiria :




Et oui, il y a des moments qui seront à jamais tout aussi intenses, et Vampiria fait partie de ceux-là…

Fernando Ribeiro (Moonspell)

Parmi les titres les plus classiques du groupe, la réelle surprise viendra d’Ataegina, morceau inspiré par le folk lusitanien. Et à vrai dire, la fosse s’est littéralement enflammée durant cette interprétation !

Aires Pereira (Moonspell)

Au final, ce concert s’est avéré irrésistible comme à l’accoutumée, ce qui nous montre qu’avec Moonspell la set-list importe peu (au même titre que Cradle of Filth me concernant). Toutefois, moi qui suis amateur de leurs albums les plus aventureux ("The Antidote" et "Darkness and Hope" en tête), je fus nécessairement frustré, et regrette que le groupe ne prenne plus le moindre risque (que ce soit en live qu’en studio d’ailleurs). A ce titre, quand je me plais à comparer les prestations hellfestiennes de Moonspell et My Dying Bride cette année, il est bien évident que le purisme de ces derniers emporte haut la main la victoire !

Fernando Ribeiro (Moonspell)

Malgré tout, je reviendrais encore et toujours vers Moonspell en live, même si la déception est à présent de mise…





Du côté de Gwenn...

Fernando Ribeiro (Moonspell)
Fernando Ribeiro (Moonspell)
Fernando Ribeiro (Moonspell)
Fernando Ribeiro (Moonspell)
Aires Pereira (Moonspell)
Fernando Ribeiro (Moonspell)




Du côté de Steph…

Fernando Ribeiro (Moonspell)

Retour sous l’Altar pour Moonspell. Je n'ai jamais vu les Portugais sur scène, mais connaissant un peu le groupe je sais qu'ils sont passés par plusieurs phases allant du black au death voir même à de l'avant-garde.

Aires Pereira (Moonspell)

Ce que j'ai vu moi n'a pas grand chose à voir avec de l'avant-garde : c'est puissant et sombre. Fernando Ribeiro mène la messe et je passe un très bon moment, même si à la base je ne suis pas particulièrement friand du groupe.
Un des groupes qui aura marqué l'Altar pour cette édition 2013.

Set-list Moonspell :

1) Axis Mundi
2) Alpha noir
3) Finisterra
4) Night eternal
5) Opium
6) Lickantrope
7) Love is blasphemy
8) Em nome do medo
9) Vampiria
10) Ataegina
11) Alma Mater
12) Full moon madness






Danzig_logo

Danzig est assez rare pour que je me laisse tenter par un détour sur la scène de la Valley. Arrivé aux abords du pit photo je me rends compte qu'il me faut une accréditation spéciale... Je discute avec le gars de la sécurité qui me stipule que les accréditations spéciales sont prioritaires, mais qu'ensuite je pourrais shooter un titre. Super.
J'en profite pour souligner le SUPER boulot de toute la partie sécurité du Hellfest. En 6 ans je n'ai jamais assisté à un souci, et le voir du côté photographe cette année n'a fait que renforcer l'idée que ces mecs sont géniaux. Je n'ai jamais entendu parler du moindre problème avec des gars de la sécurité en 6 ans et je fais assez de concerts pour savoir que c'est important de le souligner. Bref, retour à Danzig !
Je laisse donc passer les photographes prioritaires, et au moment d'y aller avec une petite dizaine de photographes dans mon cas et de commencer à shooter, un membre du staff de Danzig nous dégage à coup de serviette. Je m'exécute, mais tout de même un peu de manière monsieur s'il vous plait : je travaille comme vous, un simple signe de la main aurait suffit…






Lordi_logo


J'ai hésité un moment entre Marduk et Lordi... Au niveau de mes goûts la question ne se pose même pas, c'est Marduk. Mais l'occasion de voir les monstres finlandais gagnant de l'Eurovision est trop belle.
Très franchement, j'ai trouvé ça vraiment très moyen pour ne pas avoir de mots trop durs... Ça sonne beaucoup trop FM et les artifices ne font que renforcer le ridicule à mes yeux. Après le coup de serviette, la douche froide en somme !





Du côté de Vlad…


Marduk_logo


Mortuus (Marduk)


Les Suédois de Marduk ont offert le pire comme le meilleur au Hellfest ces dernières années, et je restai curieux de savoir de quel côté allait pencher la balance pour cette édition 2013…

Et bien ils nous auront offert un show violent, où les lumières n’ont inspiré qu’obscurité et noirceur. Implacable et sans compromis, c’est bel et bien la guerre qui inspira cette performance de Marduk, à l’image d’un Mortuus égal à lui-même. Le seul point négatif reste encore et toujours la batterie, à la double grosse-caisse toujours autant triguée… ce qui est loin d’être le seul apanage des Suédois !

Ce fut une bien bonne transition entre Moonspell et Cradle of Filth pour ma part…







Du côté de Gwenn…


Marduk
Marduk
Marduk
Marduk
Marduk
Marduk







Ghost_logo


Ghost
Ghost
Ghost
Ghost
Ghost
Ghost





Du côté de Steph…


Hypocrisy_logo

Hypocrisy

Oublions tout car Hypocrisy va commencer : rien de tel pour reprendre du poil de la bête pour la dernière ligne droite du festival. Lumière presque parfaite pour shooter, riff death métal implacable… Peter Tägtgren n'est pas venu pour faire de la couture et le groupe enchaîne les morceaux sans jamais trop laisser respirer la foule, qui prend vague après vague le son des Suédois en pleine figure.

Hypocrisy

Hypocrisy montre que malgré les années, il reste une référence dans le Death, et la qualité du dernier album joué presque entièrement le prouve. Je mets Peter et sa bande dans mon Top 5 des concerts de 2013.





Du côté de Vlad Tepes…




Dani Filth (Cradle of Filth)


Mes plus proches amis mélomanes le savent : je ne suis jamais rassasié de substance filthienne. Car près de 6 mois après avoir suivi le groupe lors de leur tournée Creatures from the black abyss, j’avais la très nette impression de ne pas les avoir vus depuis des années ! Ainsi, le Hellfest 2013 tombait à point nommé pour me permettre de me plonger à corps perdu dans une nouvelle prestation de Cradle of Filth, mes immortels Cradle of Filth. De plus, cette date constituait la 20ème fois que je voyais le groupe sur scène depuis 1998, et il s’agissait donc de célébrer ce gargantuesque anniversaire de la plus belle des manières, sous une pleine lune mortifère…

Daniel Firth (Cradle of Filth)

Comme pour les récentes tournées, le show démarra avec "Godspeed on the devil’s thunder", dans une ambiance survoltée ! Car ce soir, Cradle of Filth a envie d’en découdre et cela se sent. Malheureusement, le son ne sera pas au rendez-vous dans cette première partie de set, ce qui sera notamment le cas pour For your vulgar delectation. D’ailleurs, étant situé en face de Paul Allender, il m’aura semblé que ce dernier n’était pas non plus satisfait du rendu.

Ceci s’améliorera quelque peu avec la suite des hostilités, aux teintes bleutées… En effet, nous aurons le droit à un enchainement inattendu de A dream of wolves in the snow et Summer dying fast.




La surprise fut en effet de taille : car si le second est un habitué des set-lists du groupe, il en est tout autre pour le premier que j’entendais pour la toute première fois en live ! Et je ne cache pas mon plaisir devant cela…

Bien moins surprenant, Born in a burial gown fut joué une fois de plus. En effet, je ne comprends pas cet entêtement à interpréter ce que je considère comme étant un morceau tout à fait secondaire dans l’œuvre cradelienne.

Je comprends bien plus que Nymphetamine (fix) y trouve sa place, car ayant contribué à la célébrité de Cradle of Filth. De plus, j’attendais Lindsay Schoolcraft au tournant, car Caroline Campbell avait particulièrement brillé en son temps. Il est évident que Lindsay possède un joli timbre de voix et cette interprétation fut de bonne qualité. Toutefois, elle m’aura moins touché qu’en décembre 2012. Par ailleurs, le son de la prestation se sera nettement amélioré à partir de ce morceau, nous permettant d’entendre les magnifiques notes de Paul !

Paul Allender (Cradle of Filth)

« Hear me now ! »… et voici que la cruauté hongroise surgit : Cruelty brought thee orchids. Magnifique à souhait comme d’accoutumée, qu’il est difficile de ne pas headbanguer à souhait !!! Et quelle beauté, toujours…

D’ailleurs, de telles remarques s’appliquent assez bien concernant le morceau suivant : The forest whispers my name. Sacrément enlevé et avec un Paul Allender aussi convaincu que possible, l’énergie dégagée n’avait rien à envier à la version studio. De plus, que dire d’un Dani Filth toujours aussi incroyable, montant dans les plus hautes sphères aigües pour notre plus grande délectation.




Seule ombre au tableau, l’absence intégrale de cette fameuse tirade omise ici par Lindsay : « When the moon is full, we shall assemble to adore the potent spirit of your Queen, my mother great Diana. She who fain would learn all sorcery, yet has not won its deepest secrets, then my mother will teach her in truth all things as yet unknown ». Je me doute que bon nombre d’entre vous risquent de me trouver bien trop pointilleux, mais cette tirade constitue pour moi une pierre angulaire du morceau, un passage entre deux sols. En son temps, Sarah Jezebel Deva avait effectué telle omission, et tant de fois je fus frustré ! Au final, cette interprétation m’aura malgré tout conquis une fois de plus. Car voici encore un de ces titres qui semblent se bonifier avec le temps sur scène, au même titre que Nymphetamine (fix)

Dani Filth (Cradle of Filth)

… ainsi que Her ghost in the fog. Et pourtant il fut joué des milliers de fois en live depuis 2000 ! Tout comme pour les récentes tournées, ce fut un excellent moment, ambiancé et fougueux. Au même titre, la conclusion que constitue From the cradle to enslave fut exquise, une fois de plus ! Signalons que les nappes de clavier ont adopté un nouveau son tout comme pour certaines parties de Her ghost in the fog d’ailleurs.

Dani Filth (Cradle of Filth)

Ainsi, que puis-je dire de cette 20ème prestation des Cradle of Filth pour votre filthien et dévoué serviteur ? Je démarrerai par la qualité sonore qui ne fut pas à mon goût, bien trop brouillonne selon moi. Toutefois, lorsque j’entends les retours d’autres filthiens au sujet de cette prestation, j’en viens à me demander si cela n’est pas dû au placement dans la fosse, ce qui est fort probable. Ainsi, ma Fée de Sang et moi-même avons été particulièrement frustrés à l’issue de ce concert, d’autant plus que le set fut bien trop court (festival oblige…).

Dani Filth (Cradle of Filth)

D’autre part, mes yeux et mes oreilles étaient particulièrement rivés vers Lindsay Schoolcraft, nouvelle venue depuis l’année passée au sein du groupe. Cradle of Filth n’a pas recruté n’importe qui, cela s’entend, et Lindsay apporte quelque chose de différent aux parties de chant féminin, gagnant en originalité ce qui se trouve perdu en puissance, par contraste avec Caroline Campbell. Vous l’aurez compris, votre serviteur a quelque difficulté à faire le deuil de cette dernière, ce qui est notamment lié au fait que j’avais trouvé en Caroline la choriste idéale que je n’attendais pourtant plus depuis des années au sein du groupe ; car pendant très longtemps, les chœurs avaient trop souvent été saccagés en live (particulièrement jusque 2005).

Paul Allender (Cradle of Filth)

Concernant le restant du line-up, je n’ai pas grand-chose à ajouter par rapport à mes commentaires relatifs à la tournée de décembre 2012, à savoir qu’il demeure solide, avec un Dani Filth menant sa troupe et ses vocaux de main de maitre. Impressionnant à tous points de vue !

Au final, c’est bel et bien un sentiment de déception qui aura prévalu. En effet, cela est loin d’être la meilleure prestation qu’il m’aura été donné d’entendre de Cradle of Filth, même si les critiques semblent quasiment toutes unanimes et positives. Il me semble que ma difficulté actuelle réside dans le fait d’avoir assisté à des prestations tellement époustouflantes, ce qui me rend incroyablement exigeant, voir intransigeant parfois. Je pourrai ainsi résumer ce concert par l’idée suivante : il s’agit d’un excellent concert, mais un concert moyen pour du Cradle of Filth.

Dani Filth (Cradle of Filth)

A l’issue de cette prestation hellfestienne, ma Fée de Sang et moi-même étions malgré tout parcourus tous deux par le même désir : à quand le prochain concert des mythiques et éternels Cradle of Filth ?...





Du côté de Steph…


Dani Filth (Cradle of Filth)

J'avais choisi de ne pas aller voir Cradle of Filth au Hellfest en 2011 pour des raisons qui me semblaient assez évidentes à l'époque. J'ai écouté Cradle à la période des "Dusk… and Her Embrace" et autres "The Principle of Evil Made Flesh". Et même sans être totalement conquis j'y trouvais pas mal de choses intéressantes qui, au fil des albums, se sont perdues.

James McIlroy (Cradle of Filth)

L'heure pour Cradle de me faire changer d'avis ? Peut-être... Le public lui ne se pose pas cette question, la Temple est bondée pour voir le groupe clôturant cette scène pour l'édition 2013. Après une intro orchestrale qui fait monter la sauce, Cradle déboule sur scène, peintures de guerre sur le visage.
Le son est très bon et je suis étonné que les cris de Dani ne me dérangent pas plus que ça. Non ce qui me dérange vraiment chez Dani c'est sa tenue... Sans rire, ces pointes sur les manches sont à la limite du ridicule ; mais ce n'est qu'une tenue vous me direz.

Paul Allender (Cradle of Filth)

Pour le reste j'ai le plaisir d'entendre des titres de leurs premiers albums et je dois l'avouer, oui j'ai passé un bon moment devant eux. L'ambiance était assez incroyable, certainement due à la horde de fans cradeliens venue les voir en nombre. De quoi en tous les cas penser que Cradle reste un groupe capable de très bonnes choses. Mais par pitié, plus de piques cousus sur les tenues et moins de hurlements. Mais ce n’est que mon avis…

Set-list Cradle of Filth :

Tiffauges
1) Tragic kingdom
2) For your vulgar delectation
3) A dream of wolves in the snow
4) Summer dying fast
5) Born in a burial gown
6) Nymphetamine (fix)
7) Cruelty brought thee orchids
8) The forest whispers my name
9) Her ghost in the fog
10) From the cradle to enslave






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Swans

Histoire de finir le festival de façon inhabituelle, je me traîne sous la Valley pour voir Swans.
J'ai fait mes photos mais ai quitté la tente au bout de 8 minutes bien que l'intro du premier morceau ne soit pas terminée. A moins que ce ne soit le titre lui-même qui soit comme ça. Enfin, beaucoup trop expérimental pour moi, surtout après 3 jours de Hellfest !




Voila donc l'édition 2013 qui se termine pour moi, avec quelques regrets comme le fait de n'avoir pas ramené plus de photographies de groupes. Mais pour ma première année avec une accréditation, il m'a fallu le temps de prendre mes repères, m'évitant ainsi des files d'attente ou des allers-retours pour rien.
Autre petit regret, ne pas avoir eu le temps de rencontrer plus de gens avec qui je parle toute l'année sur internet, ces personnes qui me soutiennent dans mon travail au quotidien. Mais déjà si peu de temps pour tellement de groupes.

Du coté des satisfactions, elles sont mille fois plus nombreuses ! Je dois dire qu’avoir une accréditation pendant le Hellfest est une chance incroyable pour un passionné de photo et de métal comme moi. Ce festival, année après année, malgré des affiches que certains trouveront moins à leur goût, améliore les espaces et les services proposés.
L'accueil a pour ma part été parfait et tout est fait pour que nous puissions travailler dans les meilleures conditions, ce qui n'est pas toujours facile. Une sécurité dans les pits-photo d'un professionnalisme sans faille, sans perdre leur dimension humaine. Même la météo aura finalement presque joué le jeu pendant mes 4 jours sur place.

Il n'y a pas grand chose à rajouter si ce n'est que le Hellfest, que se soit en photographe ou simple festivalier reste un moment de pur bonheur, d'échange et de communion.
A l'année prochaine pour ma 7° édition, que ce soit en photographe ou en spectateur !





Du côté de Vlad Tepes…

Cette édition 2013 du Hellfest aura été tout comme Steph un excellent cru, où certains artistes savent briller à chaque fois, et je pense en premier lieu à My Dying Bride. En effet, (et tout comme 2008 et 2010), le groupe m’aura offert le plus grand concert du week-end, suivi de très près par Cradle of Filth, Ihsahn et Neurosis. Malgré tout, n’oublions pas les excellents moments que furent les prestations de Moonspell, Primordial et Koldbrann, sans oublier les bonnes surprises de Kampfar et Aura Noir.

A présent, une seule idée me traverse l’esprit : que nous réserve l’édition 2014 ?



Juillet-Août-Décembre 2013/ Janvier-Février 2014,
Rédigé par Vlad Tepes Stephane Rip,
Et photos déposées par Gwenn.

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