Hellfest 2013
Day 3...
(par Vlad Tepes, Stephane Rip & Gwenn)
|
Moment : 23/06/2013.
Lieu : Complexe du Val de Moine (Clisson, 44).
Lieu : Complexe du Val de Moine (Clisson, 44).
Informations : Cliquez-ici.
Day 1 : Live-report.
Day 2 : Live-report.
Auteurs :
Vlad Tepes : textes/vidéos/photos.
Stephane Rip : photos/textes.
Gwenn : photos.
Vlad Tepes : textes/vidéos/photos.
Stephane Rip : photos/textes.
Gwenn : photos.
Du côté de Vlad…
Un troisième et dernier jour de
Hellfest est toujours une épreuve. Car après tant de concerts, l’enjeu est de
garder encore un tant soit peu d’énergie pour profiter pleinement des dernières
heures. Car en ce dimanche 23 juin, j’attendais bon nombre de formations avec
impatience et délectation !
Prenant mon courage à deux mains, me
voici plongé dans une infernale troisième journée…
Groupes :
Main Stage 01 |
Main Stage 02 |
The Altar |
Gojira | Prong | Misery Index |
Symphony X | Moonspell | |
Lordi | Hypocrisy |
The Temple |
The Valley |
|
Seth | The Sword | |
Inquisition | Down | |
Ihsahn | Danzig | |
Korpiklaani | Ghost | |
Dark Funeral | Swans | |
Marduk | ||
Cradle of Filth |
La
journée débuta, une fois n’est pas coutume me concernant, du côté d’une Main Stage avec les Américains de Prong. Connaissant assez peu leur
discographie, c’est donc avec curiosité que je découvrais leur set énergique et
direct. En voilà pour preuve ce Snap your
fingers, Snap your neck :
J’aurai
passé un agréable moment, sans avoir été pour autant transcendé. Le son bien
trop massif de la Main Stage y aura
été aussi pour quelque chose je pense, ce déluge de basses rognant l’aspect
organique de la prestation.
Après ce sympathique prélude, il me fallait passer aux choses sérieuses en allant sous la Temple. Je m’apprêtais à voir Seth, ce groupe de black métal français auquel je suis toujours resté extérieur. En effet, alors qu’en 1998 tout le monde chantait leurs louanges, je restai parmi ceux qui ne ressentaient rien à l’écoute de l’acclamé "Les blessures de l’âme". Toutes ces personnes qui m’auront dit du bien de ce groupe m’ont poussé à tenter l’expérience pour ce Hellfest 2013.
Malheureusement
tout cela, la magie n’aura pas pris me concernant, du fait notamment d’un son
particulièrement plat. Je n’ai pas réussi à entrer dans les compositions, et je
n’ai pas senti autant d’engouement que souhaité sur scène.
Le groupe aura notamment
représenté le petit dernier "The
howling spirit", comme vous pouvez l’entendre avec Scars born from bleeding stars :
… et
le convaincant Killing my eyes :
Malgré
mes nombreuses réticences, Seth pratique
une musique de qualité mais ne correspondant pas à mes aspirations
manifestement. Je me suis d’ailleurs senti bien seul dans cette fosse conquise…
Du côté de Gwenn...
Du côté de Vlad...
Un des
moments les plus attendus du week-end arrivait sur moi ! En effet, le
maitre norvégien qu’est Ihsahn
s’apprêtait à venir de nouveau hanter les lieux. D’ailleurs la fréquence de ses
interventions en terres clissonnaises force le respect, suite à 2010 et 2012. A
ce propos, je restai curieux de savoir pourquoi Ihsahn acceptait de venir deux années de suite, car la prestation
de 2012 s’inscrivait déjà en présentation d’"Eremita" (sorti le lendemain de sa prestation en juin 2012).
En tous les cas, les amateurs de la musique complexe et torturée du maitre
norvégien ne pouvaient qu’être emplis d’un tel présent !
Dès le
premier morceau, l’ambiance fut placée en bonne et due forme : On the shores… et quel culot ! Quel
culot de débuter une prestation en festival par un morceau de 10 minutes, qui
plus est désespéré à souhait. Ensuite, quel culot de l’avoir retravaillé
vocalement parlant, rendant ce On the
shores encore plus hermétique, mais encore plus riche. Quelle introduction
époustouflante !!
Le restant de la prestation
sera plus "classique" – même si cette notion est toute relative quand
il s’agit d’Ihsahn – avec Arrival puis The Paranoid. Même si assez efficace, le premier me laisse assez
froid de manière générale (que ce soit en live ou en studio), mais le second me
captive bien plus.
J’aime
cette rage classieuse, typique du maitre norvégien. Au final, The Paranoid se rapproche assez bien d’A grave inversed je trouve.
Puis la part belle sera
laissée à "After", avec en
premier lieu le difficilement classable Frozen
lakes on Mars. Toujours aussi efficace, ce morceau a vraiment quelque chose
d’extra-terrestre, dans une expression que seul Ihsahn maitrise. En second lieu, l’agressif A grave inversed vint nous terrasser, montrant bien que le maitre
norvégien n’a nullement laissé de côté ce qui a fondé ses débuts artistiques,
cette essence si particulière.
A
propos d’essence – de noire essence même – le final de ce concert ne fut autre
que The grave (qui nous avait été
présenté en exclusivité l’année passée en ce même lieu). Une fois de plus, un
ciel obscur est venu envahir la Temple,
donnant une véritable leçon de torture à une audience prise de stupeur. Ce
titre est véritablement ce qu’Ihsahn
a fait de mieux et de plus évocateur au sein de son projet solo.
Définitivement.
Ce
concert du maitre norvégien a fait rupture avec celui de l’année passée. En
effet, alors que celui de 2012 pouvait s’entendre comme une rétrospective de l’ensemble
de son œuvre (passant en revue les 4 opus), celui de 2013 a au contraire mis
l’accent sur le nouveau chapitre d’Ihsahn,
à savoir se focaliser exclusivement sur "After" et "Eremita".
En effet, ces deux opus marquent la totale liberté de l’artiste, complètement
affranchi de ses influences. L’hermétisme exprimé par ces deux albums
d’avant-garde est venu donner à ce concert une forme atypique, d’autant plus
qu’il s’agit d’un festival. Ainsi, Ihsahn
a choisi de donner un show complètement à contre-courant de ce à quoi nous
pouvons nous attendre d’une prestation en festival. Car même si l’efficacité
fut présente (The Paranoid et A grave inversed), cette dernière s’est
trouvée totalement phagocytée par la pesanteur à la fois de l’introduction et
de la conclusion, offrant un abysse particulièrement criant et impitoyable.
C’est ainsi bel et bien la noirceur et la désespérance qui prirent toute la
place, rendant cette prestation bien difficile à digérer pour les néophytes et
autres curieux ! Je pense d’ailleurs que ces derniers n’ont pas dû
survivre longtemps devant l’affront offert par Ihsahn. Pour le dire d’une manière plus franche et quasi
méprisante : ce concert du Maitre était exclusivement réservé aux
connaisseurs et véritables mélomanes. Tous les metalheads de base et autres
buveurs de bière ne pouvaient pas se reconnaitre dans une musique si élaborée,
si profonde. Vais-je me faire détester en disant cela ? Peut-être…
Vous
l’aurez compris, Ihsahn s’est
littéralement sublimé lors de cette édition 2013, rehaussant une fois de plus
l’exigence qu’il porte à la fois envers lui-même ainsi qu’envers son public. Et
en toute honnêteté, cela ne semble qu’être le début des hostilités, car je me
languis d’avance de voir le Maitre représenter sur scène "Das Seelenbrechen", qui viendra
encore accroitre cet élitisme absolument délicieux, ce parfum total de liberté.
Ainsi, ceux qui considèrent aujourd’hui Ihsahn
comme demeurant trop expérimental n’ont pas fini de s’en éloigner, car il me
semble que sa prochaine prestation au Hellfest sera encore plus autistique,
encore plus déployée…
Du côté de Gwenn...
Set-list Ihsahn :
1) On the shores
2) Arrival
3) The paranoid
4) Frozen lakes
on Mars
5) A grave inversed
6) The grave
Du côté de Steph…
C'est finalement assez tard que je retourne sur le
site. Et après un dernier tour au merch pour être sûr de n'avoir rien oublié,
j'arrive à faire la fin du concert de Misery
Index sous la Altar, donc pas
beaucoup le temps pour profiter du Grind/Death des américains... Mais en tous les cas, Misery Index ne fait pas dans la dentelle. J'ai apprécié ces
quelques 10 minutes !
Le temps de faire le tour du chapiteau pour assister
au début de Korpiklaani. Hier après
la fête de taverne avec les elfes de Finntroll, me voici transporté dans un
campement au milieu des bois à festoyer avec les gobelins !
Je suis à la base pas vraiment sensible au folk, mais
je dois dire qu'en matière de heavy/folk
Korpiklaani maîtrise son
sujet. Le public est déchaîné et s'impreigne parfaitement de l'ambiance festive
de la musique des finlandais.
Ça slam et ça reprend les refrains en chœurs, « beer beer ... ». Le timing pour les prochains groupes étant
serré, je quitte la joyeuse fête dans la forêt pour pouvoir au moins voir un
morceau de The Sword…
Je m'accorde donc un titre de The Sword : les texans délivrent du heavy dans la lignée de Black
Sabbath, mais avec une dose de Stoner bien gras, bien lourd... Je suis incapable de vous dire le nom du
morceau auquel j'ai assisté mais c'était vraiment bon.
De retour sur la folie des Main Stages pour Gojira : je ne pouvais pas rater les frenchies.
Pour les avoir vus il y a 4 ans au Hellfest, le chemin parcouru qui s'offre à nos yeux est évident. Le public joue le jeu et le trophée du brave heart 2013 s'est joué pendant les 1h30 du concert. Gojira est heureux et fier d'être sur une Main Stage et ça se voit.
Oui la France peut être fière de ce groupe respecté
sur la scène internationale et je pense que tout le monde sera d'accord pour
dire que Gojira restera un moment
marquant de l'édition 2013.
J'assiste donc à tout leur concert puisque je veux
enchaîner avec Symphony X sur l'autre scène principale, groupe que je n’ai
jamais vu…
Du côté de Vlad…
Je ne
suis pas un grand amateur de heavy métal en général, tout le monde le sait. Toutefois,
quelques entités arrivent à me faire sortir d’un tel ressenti, et Symphony X en est la plus belle preuve.
Car j’aime beaucoup les Américains ! Toutefois, le vent a tourné avec
l’éponyme "Symphony X",
dévoilant un groupe privilégiant l’aspect Power
au Progressif, à mon grand regret.
Et
malheureusement, le début du show sera uniquement représenté par le dernier
album en date, "Iconoclast".
Je resta durant le show jusqu’à l’imparable Of
sins and shadows, seul moment où j’ai reconnu le Symphony X que j’apprécie :
J’ai dû partir assez rapidement car il me fallait me placer pour Moonspell.
Cette
prestation de Symphony X aura été
éminemment frustrante, car l’époque de "The Odyssey", "V"
ou encore le magnifique "Twilight in
Olympus" est définitivement révolue. Pourtant, le niveau
d’interprétation était une fois de plus dans les hauteurs, complètement
monstrueux en termes de fluidité de jeu (Mr Michael Romeo !!!) ou de
puissance vocale (Mr Russell Allen !!!!). Mais cet univers trop directement
métal me dérange, et nie quasi intégralement la classe des débuts du groupe.
Quel gâchis que cette réorientation stylistique ! (que je ne suis pas seul
à partager, loin de là…)
De
plus, le son n’était vraiment pas assez puissant ni assez clair pour rendre
justice à ce groupe restant à un très haut niveau, même si n’exprimant plus un
univers qui parle à mon âme…
Du côté de Steph…
J'aime beaucoup Symphony
X et j'ai peur. En effet comment enchaîner derrière Gojira qui a
littéralement déchiré la scène, avec du prog/heavy derrière du death
metal ?
La réponse : de l'efficacité. Russell Allen n'a pas de
failles dans la voix et Romeo démontre son statut de prodige. Bref, Symphony X relève haut la main le défi,
et au moment de quitter la Main Stage
je me dis que je serai bien resté plus longtemps.
Je continue les grands écarts musicaux avec le black métal
de Dark Funeral. J'arrive à la fin
du show mais j'ai eu tout de même le temps de prendre ma claque.
Corpse-paint, armure de
Nazgul… je me retrouve face à des soldats de l'ombre venus me botter le
derrière. J'en arrive même à arrêter de prendre des photos pendant quelques
minutes. Quelle intensité, quelle violence !
Dark Funeral restera un de mes
meilleurs souvenirs 2013. Me retrouver face à Chaq Mol et ces riffs implacables
; défier le regard de Zornheym à travers ses cheveux, quelle foutue
expérience ! Je n'oublierai pas ça de si tôt.
Du côté de Gwenn...
Du côté de Steph...
Je me précipite à la Valley
où Down remplace sur le pied de
guerre Clutch. Pourquoi me diriez-vous ?
Déjà parce que je ne
suis jamais contre un petit Pantera ; et ensuite parce que l'ambiance sous
les chapiteaux n'a rien à voir avec les Main
Stages.
Le timing étant une nouvelle fois super serré je ne
reste que deux titres, et encore une fois Anselmo régale l'assemblée.
Du côté de Vlad…
Ma Fée
de sang et moi-même nous plaçâmes pour nos chers lusitaniens de Moonspell, dont on ne se lasse
guère ! En effet, cela fait bon nombre de fois que je les vois sur scène, toujours
avec un plaisir inégalé…
Ce
soir n’y fera pas exception, même si la prestation fera la part belle au
dernier opus en date, "Alpha noir".
Ainsi, ce ne sont pas moins de 5 morceaux qui en furent issus, dont ce titre portugais,
Em nome do medo :
Assez
peu convaincu par cet opus au départ (et c’est le moins que l’on puisse
dire !), je fus à de nombreuses reprises en attente d’autres notes plus
captivantes lors de nombreux moments du show.
Parallèlement, la set-list fut équilibrée d’une manière assez conventionnelle, soit une balance entre les derniers opus du groupe et les classiques de Moonspell. C’est donc avec grand plaisir que survinrent Finisterra et Night eternal :
Parallèlement, la set-list fut équilibrée d’une manière assez conventionnelle, soit une balance entre les derniers opus du groupe et les classiques de Moonspell. C’est donc avec grand plaisir que survinrent Finisterra et Night eternal :
Mais
bien entendu, ce sont les grands classiques qui remportent à chaque fois les
ovations de l’audience, que ce soit Opium,
Full moon madness, Alma Mater ou encore l’immortel Vampiria :
Et
oui, il y a des moments qui seront à jamais tout aussi intenses, et Vampiria fait partie de ceux-là…
Parmi
les titres les plus classiques du groupe, la réelle surprise viendra d’Ataegina,
morceau inspiré par le folk lusitanien. Et à vrai dire, la fosse s’est
littéralement enflammée durant cette interprétation !
Au
final, ce concert s’est avéré irrésistible comme à l’accoutumée, ce qui nous
montre qu’avec Moonspell la set-list
importe peu (au même titre que Cradle of Filth me concernant). Toutefois, moi
qui suis amateur de leurs albums les plus aventureux ("The Antidote" et "Darkness and Hope" en tête), je fus
nécessairement frustré, et regrette que le groupe ne prenne plus le moindre
risque (que ce soit en live qu’en studio d’ailleurs). A ce titre, quand je me
plais à comparer les prestations hellfestiennes de Moonspell et My Dying Bride cette année, il est bien évident que le
purisme de ces derniers emporte haut la main la victoire !
Malgré
tout, je reviendrais encore et toujours vers Moonspell en live, même si la déception est à présent de mise…
Du côté de Gwenn...
Du côté de Steph…
Retour sous l’Altar
pour Moonspell. Je n'ai jamais vu
les Portugais sur scène, mais connaissant un peu le groupe je sais qu'ils sont
passés par plusieurs phases allant du black au death voir même à de l'avant-garde.
Ce que j'ai vu moi n'a pas grand chose à voir avec de
l'avant-garde : c'est puissant et sombre. Fernando Ribeiro mène la messe
et je passe un très bon moment, même si à la base je ne suis pas
particulièrement friand du groupe.
Un des groupes qui aura marqué l'Altar pour cette édition 2013.
Set-list Moonspell :
1) Axis Mundi
2) Alpha noir
3) Finisterra
4) Night eternal
5) Opium
6) Lickantrope
7) Love is blasphemy
8) Em nome do medo
9) Vampiria
10) Ataegina
11) Alma Mater
12) Full moon madness
Danzig est assez rare pour que je me laisse tenter par un détour
sur la scène de la Valley. Arrivé aux
abords du pit photo je me rends compte qu'il me faut une accréditation
spéciale... Je discute avec le gars de la sécurité qui me stipule que les accréditations
spéciales sont prioritaires, mais qu'ensuite je pourrais shooter un titre.
Super.
J'en profite pour souligner le SUPER boulot de toute la
partie sécurité du Hellfest. En 6 ans je n'ai jamais assisté à un souci, et le
voir du côté photographe cette année n'a fait que renforcer l'idée que ces mecs
sont géniaux. Je n'ai jamais entendu parler du moindre problème avec des gars
de la sécurité en 6 ans et je fais assez de concerts pour savoir que c'est
important de le souligner. Bref, retour à Danzig !
Je laisse donc passer
les photographes prioritaires, et au moment d'y aller avec une petite dizaine
de photographes dans mon cas et de commencer à shooter, un membre du staff de Danzig nous dégage à coup de serviette.
Je m'exécute, mais tout de même un peu de manière monsieur s'il vous plait :
je travaille comme vous, un simple signe de la main aurait suffit…
J'ai hésité un moment entre Marduk et Lordi... Au niveau de mes goûts la question ne se pose même pas,
c'est Marduk. Mais l'occasion de voir les monstres finlandais gagnant de l'Eurovision
est trop belle.
Très franchement, j'ai trouvé ça vraiment très moyen pour ne
pas avoir de mots trop durs... Ça sonne beaucoup trop FM et les artifices ne
font que renforcer le ridicule à mes yeux. Après le coup de serviette, la
douche froide en somme !
Du côté de Vlad…
Les
Suédois de Marduk ont offert le pire
comme le meilleur au Hellfest ces dernières années, et je restai curieux de
savoir de quel côté allait pencher la balance pour cette édition 2013…
Et bien
ils nous auront offert un show violent, où les lumières n’ont inspiré
qu’obscurité et noirceur. Implacable et sans compromis, c’est bel et bien la
guerre qui inspira cette performance de Marduk,
à l’image d’un Mortuus égal à lui-même. Le seul point négatif reste encore et
toujours la batterie, à la double grosse-caisse toujours autant triguée… ce qui
est loin d’être le seul apanage des Suédois !
Ce fut une bien bonne
transition entre Moonspell et Cradle of Filth pour ma part…
Du côté de Steph…
Oublions tout car Hypocrisy
va commencer : rien de tel pour reprendre du poil de la bête pour la
dernière ligne droite du festival. Lumière presque parfaite pour shooter, riff
death métal implacable… Peter Tägtgren n'est pas venu pour faire de la couture
et le groupe enchaîne les morceaux sans jamais trop laisser respirer la foule,
qui prend vague après vague le son des Suédois en pleine figure.
Hypocrisy montre que malgré les
années, il reste une référence dans le Death, et la qualité du dernier album
joué presque entièrement le prouve. Je mets Peter et sa bande dans mon Top 5
des concerts de 2013.
Du côté de Vlad Tepes…
Mes
plus proches amis mélomanes le savent : je ne suis jamais rassasié de substance
filthienne. Car près de 6 mois après avoir suivi le groupe lors de leur tournée
Creatures from the black abyss,
j’avais la très nette impression de ne pas les avoir vus depuis des
années ! Ainsi, le Hellfest 2013 tombait à point nommé pour me permettre
de me plonger à corps perdu dans une nouvelle prestation de Cradle of Filth, mes immortels Cradle of Filth. De plus, cette date
constituait la 20ème fois que je voyais le groupe sur scène depuis
1998, et il s’agissait donc de célébrer ce gargantuesque anniversaire de la
plus belle des manières, sous une pleine lune mortifère…
Comme
pour les récentes tournées, le show démarra avec "Godspeed on the devil’s thunder", dans une ambiance
survoltée ! Car ce soir, Cradle of
Filth a envie d’en découdre et cela se sent. Malheureusement, le son ne
sera pas au rendez-vous dans cette première partie de set, ce qui sera
notamment le cas pour For your vulgar
delectation. D’ailleurs, étant situé en face de Paul Allender, il m’aura
semblé que ce dernier n’était pas non plus satisfait du rendu.
Ceci s’améliorera quelque
peu avec la suite des hostilités, aux teintes bleutées… En effet, nous aurons
le droit à un enchainement inattendu de A
dream of wolves in the snow et Summer
dying fast.
La
surprise fut en effet de taille : car si le second est un habitué des
set-lists du groupe, il en est tout autre pour le premier que j’entendais pour
la toute première fois en live ! Et je ne cache pas mon plaisir devant
cela…
Bien
moins surprenant, Born in a burial gown
fut joué une fois de plus. En effet, je ne comprends pas cet entêtement à
interpréter ce que je considère comme étant un morceau tout à fait secondaire
dans l’œuvre cradelienne.
Je comprends bien plus que Nymphetamine (fix) y trouve sa place,
car ayant contribué à la célébrité de Cradle
of Filth. De plus, j’attendais Lindsay Schoolcraft au tournant, car
Caroline Campbell avait particulièrement brillé en son temps. Il est évident
que Lindsay possède un joli timbre de voix et cette interprétation fut de bonne
qualité. Toutefois, elle m’aura moins touché qu’en décembre 2012. Par ailleurs,
le son de la prestation se sera nettement amélioré à partir de ce morceau, nous
permettant d’entendre les magnifiques notes de Paul !
« Hear me now ! »… et
voici que la cruauté hongroise surgit : Cruelty brought thee orchids. Magnifique à souhait comme
d’accoutumée, qu’il est difficile de ne pas headbanguer à souhait !!! Et
quelle beauté, toujours…
D’ailleurs, de telles
remarques s’appliquent assez bien concernant le morceau suivant : The forest whispers my name. Sacrément
enlevé et avec un Paul Allender aussi convaincu que possible, l’énergie dégagée
n’avait rien à envier à la version studio. De plus, que dire d’un Dani Filth
toujours aussi incroyable, montant dans les plus hautes sphères aigües pour
notre plus grande délectation.
Seule
ombre au tableau, l’absence intégrale de cette fameuse tirade omise ici par
Lindsay : « When the moon is full,
we shall assemble to adore the potent spirit of your Queen, my mother great
Diana. She who fain would learn all sorcery, yet has not won its deepest
secrets, then my mother will teach her in truth all things as yet unknown ».
Je me doute que bon nombre
d’entre vous risquent de me trouver bien trop pointilleux, mais cette tirade
constitue pour moi une pierre angulaire du morceau, un passage entre deux sols.
En son temps, Sarah Jezebel Deva avait effectué telle omission, et tant de fois
je fus frustré ! Au final, cette interprétation m’aura malgré tout conquis
une fois de plus. Car voici encore un de ces titres qui semblent se bonifier
avec le temps sur scène, au même titre que Nymphetamine
(fix)…
…
ainsi que Her ghost in the fog. Et pourtant il fut joué des
milliers de fois en live depuis 2000 ! Tout comme pour les récentes
tournées, ce fut un excellent moment, ambiancé et fougueux. Au même titre, la
conclusion que constitue From the cradle
to enslave fut exquise, une fois de plus ! Signalons que les nappes de
clavier ont adopté un nouveau son tout comme pour certaines parties de Her ghost in the fog d’ailleurs.
Ainsi,
que puis-je dire de cette 20ème prestation des Cradle of Filth pour votre filthien et dévoué serviteur ? Je
démarrerai par la qualité sonore qui ne fut pas à mon goût, bien trop
brouillonne selon moi. Toutefois, lorsque j’entends les retours d’autres
filthiens au sujet de cette prestation, j’en viens à me demander si cela n’est
pas dû au placement dans la fosse, ce qui est fort probable. Ainsi, ma Fée de
Sang et moi-même avons été particulièrement frustrés à l’issue de ce concert,
d’autant plus que le set fut bien trop court (festival oblige…).
D’autre
part, mes yeux et mes oreilles étaient particulièrement rivés vers Lindsay
Schoolcraft, nouvelle venue depuis l’année passée au sein du groupe. Cradle of Filth n’a pas recruté
n’importe qui, cela s’entend, et Lindsay apporte quelque chose de différent aux
parties de chant féminin, gagnant en originalité ce qui se trouve perdu en
puissance, par contraste avec Caroline Campbell. Vous l’aurez compris, votre
serviteur a quelque difficulté à faire le deuil de cette dernière, ce qui est
notamment lié au fait que j’avais trouvé en Caroline la choriste idéale que je
n’attendais pourtant plus depuis des années au sein du groupe ; car
pendant très longtemps, les chœurs avaient trop souvent été saccagés en live
(particulièrement jusque 2005).
Concernant
le restant du line-up, je n’ai pas grand-chose à ajouter par rapport à mes
commentaires relatifs à la tournée de décembre 2012, à savoir qu’il demeure
solide, avec un Dani Filth menant sa troupe et ses vocaux de main de maitre.
Impressionnant à tous points de vue !
Au final, c’est bel et bien
un sentiment de déception qui aura prévalu. En effet, cela est loin d’être la
meilleure prestation qu’il m’aura été donné d’entendre de Cradle of Filth, même si les critiques semblent quasiment toutes
unanimes et positives. Il me semble que ma difficulté actuelle réside dans le
fait d’avoir assisté à des prestations tellement époustouflantes, ce qui me
rend incroyablement exigeant, voir intransigeant parfois. Je pourrai ainsi
résumer ce concert par l’idée suivante : il s’agit d’un excellent concert,
mais un concert moyen pour du Cradle of
Filth.
A
l’issue de cette prestation hellfestienne, ma Fée de Sang et moi-même étions
malgré tout parcourus tous deux par le même désir : à quand le prochain
concert des mythiques et éternels Cradle
of Filth ?...
Du côté de Steph…
J'avais choisi de ne pas aller voir Cradle of Filth au Hellfest en 2011
pour des raisons qui me semblaient assez évidentes à l'époque. J'ai écouté Cradle à la période des "Dusk… and Her Embrace" et autres
"The Principle of Evil Made Flesh".
Et même sans être totalement conquis j'y trouvais pas mal de choses
intéressantes qui, au fil des albums, se sont perdues.
L'heure pour Cradle de
me faire changer d'avis ? Peut-être... Le public lui ne se pose pas cette
question, la Temple est bondée pour
voir le groupe clôturant cette scène pour l'édition 2013. Après une intro
orchestrale qui fait monter la sauce, Cradle
déboule sur scène, peintures de guerre sur le visage.
Le son est très bon et
je suis étonné que les cris de Dani ne me dérangent pas plus que ça. Non ce qui
me dérange vraiment chez Dani c'est sa tenue... Sans rire, ces pointes sur les
manches sont à la limite du ridicule ; mais ce n'est qu'une tenue vous me
direz.
Pour le reste j'ai le plaisir d'entendre des titres de leurs
premiers albums et je dois l'avouer, oui j'ai passé un bon moment devant eux.
L'ambiance était assez incroyable, certainement due à la horde de fans cradeliens
venue les voir en nombre. De quoi en tous les cas penser que Cradle reste un groupe capable de très
bonnes choses. Mais par pitié, plus de piques cousus sur les tenues et moins de
hurlements. Mais ce n’est que mon avis…
Set-list Cradle of Filth :
Tiffauges
1) Tragic kingdom
2) For your vulgar delectation
3) A dream of wolves in the snow
4) Summer dying fast
5) Born in a burial gown
6) Nymphetamine (fix)
7) Cruelty brought thee orchids
8) The forest whispers my name
9) Her ghost in the fog
10) From the cradle to enslave
Histoire de finir le festival de façon inhabituelle, je me
traîne sous la Valley pour voir Swans.
J'ai fait mes photos
mais ai quitté la tente au bout de 8 minutes bien que l'intro du premier
morceau ne soit pas terminée. A moins que ce ne soit le titre lui-même qui soit
comme ça. Enfin, beaucoup trop expérimental pour moi, surtout après 3 jours de
Hellfest !
Voila donc l'édition 2013 qui se termine pour moi, avec
quelques regrets comme le fait de n'avoir pas ramené plus de photographies de
groupes. Mais pour ma première année avec une accréditation, il m'a fallu le
temps de prendre mes repères, m'évitant ainsi des files d'attente ou des allers-retours
pour rien.
Autre petit regret, ne pas avoir eu le temps de rencontrer
plus de gens avec qui je parle toute l'année sur internet, ces personnes qui me
soutiennent dans mon travail au quotidien. Mais déjà si peu de temps pour
tellement de groupes.
Du coté des satisfactions, elles sont mille fois plus
nombreuses ! Je dois dire qu’avoir une accréditation pendant le Hellfest
est une chance incroyable pour un passionné de photo et de métal comme moi. Ce
festival, année après année, malgré des affiches que certains trouveront moins
à leur goût, améliore les espaces et les services proposés.
L'accueil a pour ma part été parfait et tout est fait pour
que nous puissions travailler dans les meilleures conditions, ce qui n'est pas
toujours facile. Une sécurité dans les pits-photo d'un professionnalisme sans
faille, sans perdre leur dimension humaine. Même la météo aura finalement presque
joué le jeu pendant mes 4 jours sur place.
Il n'y a pas grand chose à rajouter si ce n'est que le
Hellfest, que se soit en photographe ou simple festivalier reste un moment de
pur bonheur, d'échange et de communion.
A l'année prochaine pour
ma 7° édition, que ce soit en photographe ou en spectateur !
Du côté de Vlad Tepes…
Cette
édition 2013 du Hellfest aura été
tout comme Steph un excellent cru, où certains artistes savent briller à chaque
fois, et je pense en premier lieu à My
Dying Bride. En effet, (et tout comme 2008 et 2010), le groupe m’aura
offert le plus grand concert du week-end, suivi de très près par Cradle of Filth, Ihsahn et Neurosis.
Malgré tout, n’oublions pas les excellents moments que furent les prestations
de Moonspell, Primordial et Koldbrann,
sans oublier les bonnes surprises de Kampfar
et Aura Noir.
A présent, une seule idée
me traverse l’esprit : que nous réserve l’édition 2014 ?
Juillet-Août-Décembre 2013/ Janvier-Février 2014,
Et photos déposées par Gwenn.
Parcourir les deux autres journées :
- Vendredi 21 : http://www.psychopathia-melomania.com/2013/08/hellfest-2013-live-clisson-vendredi.html
- Samedi 22 : http://www.psychopathia-melomania.com/2014/05/hellfest-2013-live-clisson-dimanche.html
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