No Sleep till Orlinz #1
La température ne va pas cesser de monter !
Faut dire qu'elle est rapide.
(par Mellie Valénat)
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Moment : 24/04/15
Lieu : L’Astrolabe (Orléans, 45)
Lieu : L’Astrolabe (Orléans, 45)
Une
nouvelle mission m’est confiée, la Horde m’indiquant une activité
rock/metalleuse dans la cité urbaine d’Orlinz… Cette mission paressant fort
exaltante et dans mes cordes, je décide de prendre la route avec mon objectif
et d’aller observer ce qu’il s’y passe. Les jeux étaient faits, une nouvelle
aventure commençait.
À
l’approche de l’Astrolabe, lieu où les groupes Dagoba, Impureza, Wild Dawn, et Sticky Boys allaient sévir, une foule de tee-shirts noirs
s’amoncèlent. Un concert attendu, car les citoyens ont répondu présent à
l’appel « No Sleep till Orlinz »
de l’association Slaptrack.
À
l’entrée je dois montrer patte blanche pour pénétrer dans l’antre avec mon
matériel qui capture les âmes – plus simplement nommé appareil photo – mais ma
patte a quelques traces d’hémoglobine… L’Astro aime prendre des risques, ainsi
que le goût du sang ; ils me laissent alors passer volontiers.
Reconnaissante de leur confiance, sourire aux lèvres, je suis prête à découvrir
ce que cette soirée nous concocte. J’ai raté le coup d’envoi mais je ressens
déjà les vibrations d’Impureza qui
me chatouillent les tympans. Vite, hâtons-nous !
Je vois un type immense trôner
sur la scène, cheveux longs et blonds, mimiques menaçantes, un guerrier
viking ? Une voix venue d’outre-tombe… C’est le chanteur d’Impureza, Esteban. Téméraire je décide
de m’approcher au plus près de la scène pour découvrir ses compagnons d’Hispanic Brutal Death, oui oui Hispanic Brutal Death. Une guitare folk
trône sur la scène prête à se faire gratter, je ne sais pas encore pourquoi, mais
nous y reviendrons. J’accède en première ligne. Devant ces 4 cavaliers de
l’apocalypse une ambiance épique s’empare de nous, et on y plonge la tête la
première. Ils savent y faire.
On balance nos crânes au rythme de
Florian le bassiste qui nous montre l’exemple et accompagne le mouvement avec ses
riffs efficaces.
Ça mitraille version metal
avec Guilhem à la batterie, la vélocité, la force, on en prend plein les
tympans. On est envoûté par la voix d’Esteban, grave, intense, prenante. On les
suit dans les fins fonds de leur univers, et Impureza n’a pas fini de surprendre.
Lionel – qui sévit à la guitare
électrique, lui chatouillant le manche avec aisance – va tout à coup la
délaisser pour s’en retourner vers la guitare folk prête à l’emploi. Alors un
intermède de flamenco vient nous rejoindre au milieu de la brutalité, ce son
ensoleillé contraste, la chaleur de l’Espagne se mêlant habilement à celle de
l’enfer… La marque d’Impureza.
Sur le devant de la scène le headbanging
n’a plus de secret pour le public de l’Astro, Impureza chauffe bien la foule, en sudation, la vapeur s’élève des
corps, le son brutal du groupe donne chaud !
Le temps d’une courte pause et les hostilités
reprennent.
Quatre mecs sur scène, chemises vichy, le look de
bûcheron, se seraient-ils perdus ? Le son part, et non ce ne sont pas des
bûcherons mais belle et bien des disciples du rock’n’roll qui pratiquent cette
« religion » avec conviction et un talent indéniable, comme nous ne
tarderons pas à le découvrir.
Des influences comme Motörhead ou AC/DC, des
recettes qui nous rappellent comme c’est bon le rock bordel, tout cela sauce
Heavy/Stoner façon Wild Dawn, un pur
régal. Les enfants du pays mettent des grands coups de hache. De
« hache » ? Que dis-je ? Les armes choisies sont, pour Greg
sa voix et sa guitare, pour Romain ce sera la guitare, pour Alex la basse et
pour Morgan la batterie. Leur maniement des instruments décoiffe, et la foule
demande la même vague déferlante mais encore plus forte pour le prochain
morceau. Nos bucherons ne font que s’échauffer, de l’énergie à revendre, ils
relèvent le défi haut la main.
Les cris du public se font entendre, les pogos
s’exécutent, et la jouissance n’est pas loin dans la grande salle de l’Astro.
Les 4 rockeurs font leur effet, comme la fraîcheur de la bière sur l’auditoire.
Ils partagent une belle complicité sur scène complètement communicative, ils
donnent, et on aime ce qu’ils font, pas un perdant ce soir que des gagnants
avec Wild Dawn.
Romain le guitariste est possédé, peut-être du vaudou
sorti des forêts, où le mysticisme de rock’n’roll dans toute sa splendeur. Il
s’autorisera un petit bain de foule histoire de finir d’électriser le public de
l’Astro complètement envoûté par la prestation de nos amis aux chemises à
carreaux.
Prenons une bouffée d’air avant de repartir pour
du bon son dans la moiteur des salles de l’Astro et ses quelques effluves de
bière, marques reconnaissables des très bons concerts de rock/metal.
De retour dans la place, les Sticky Boys occupent les lieux. Une
affiche noire avec un bonhomme dessiné aux traits blancs coulants décore le
fond de la scène.
Dessin enfantin avec un petit
côté punk, cette affiche serait-elle annonciatrice de ce qui nous attend ?
Sur scène que ce soit à la guitare, à la basse, à la batterie, on porte le
cheveu long, la barbe, la chemise en jean, la cravate noire, le bermuda et les
converses… ça pose le cadre.
Les Sticky Boys ont opté pour la formule trio : Alex à la guitare,
JB à la basse, Tom à la batterie et tous à la voix. Une formule simple et
efficace que nous proposent les rockeurs parisiens sur scène. Oui ce sont des
rockeurs, si jamais le style vestimentaire n’avait pas convaincu les septiques ;
car il est vrai que c’est un raccourci de « juger un livre à sa
couverture », les premières notes convaincront tout le monde, ici c’est en
avant le rock’n’roll. Une musique qui vient des tripes, ça sort de loin, les
morceaux sont joués avec poigne.
Les trois garçons prennent leur
pied sur scène ça se voit, ils balancent la sueur, un rock à l’état pur et le plaisir
de jouer vers leur public, le savoir-faire du partage qui met tout le monde
d’accord.
En plus de leur musique jubilatoire, les gars
savent y faire côté scène : des show-men, de la chorégraphie de
headbanging, l’attitude, la prestance sur les planches, la classe quoi !
Et une petite reprise des Beach Boys, Surfin USA
avec leurs voix d’hard rockeur, l’Astro est conquis !
Une belle recette que les Sticky Boys, tout le monde a pris son pied, c’est hyper hot cette soirée
à l’Astrolabe. D’ailleurs tout le monde transpire, a les joues rouges et le
sourire, des signes qui ne trompent pas !
Des jeux de lumières bleues et violettes mettent
en évidence des affiches inquiétantes d’un être non identifié qui a dû subir un
croisement avec Alien. Une ambiance étrange plane déjà. Les grosses caisses de
la batterie sont marquées d’une tête de mort, l’instrument n’attend pas Yoda,
non non, mais son maître, Franky.
Il ouvre le bal ! Une double grosse caisse
fort présente qui nous donne le rythme auquel vont s’enchaîner les évènements.
Le reste du groupe rejoint le batteur. Werther à la basse, Z à la guitare et
l’hypnotique Shawter à la voix.
Dagoba offre
une grosse rythmique et une technique maîtrisée, un chant guttural poignant,
impossible de ne pas se laisser prendre par leur metal puissant, c’est du lourd
qui nous est servi ce soir.
Une énergie incontestable se dégage du groupe,
où que le regard se pose sur scène il se passe quelque chose. Ils occupent la
scène, n’en laissent pas une miette. Ils parlent à leur public, un échange tout
au long du concert, un lien se forme, je dirai même une emprise.
Visuellement et musicalement fort, le groupe
exerce son influence qui prendra bientôt le pas sur nos esprits. Et ça tombe
bien DAGOBA est joueur et la foule
de tee-shirts noirs présente ce soir à l’Astrolabe ne demande qu’à jouer !
Ils ne vont pas être déçus… quand l’œil de Shawter se braque sur la foule, s’en
est fini, nous nous retrouvons sous le sort de Dagoba. Ils feront de leur public ce qu’ils veulent, pour leur plus
grand plaisir.
Est-ce parce qu’on est en intérieur qu’on va se
refuser un méga circle pit ? Hors de question, Dagoba demande et le public s’exécute. Circle pit de la mort entre
les deux salles communicantes de l’Astro. On voit qu’on a parmi nous des
experts, ils courent sans faire tomber une goutte de bière ! L’auditoire
s’éclate, le groupe aussi, tout cela avec du bon son bien grave et des
rythmiques de folie. On ne pouvait pas espérer de plus belle clôture pour cette
soirée énorme, « No Sleep till
Orlinz », une soirée au goût de rock/metal mémorable !
Bravo et Merci, l'asso Slaptrack, l’Astrolabe-Orléans, Rockeurs et
Metalleux de cette soirée du 24 avril 2015 que vous nous avez bichonnés. On reviendra !
Avril
2015,
Rédigé
par Mellie Valénat.
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