(Par LeMasc)
Parution : | Format : | Label : | Univers : | Pays : |
24 octobre 2014 | LP | Gibtown Music/Relapse Records | Death Metal | Etats-Unis |
Line-up de l'album :
John Tardy : Voix. Donald Tardy : Batterie. Trevor Peres : Guitare. Terry Butler : Basse. Kenny Andrews : Guitare. |
Membres additionnels :
Aucun. |
Obituary, à l’instar de Napalm Death, fait partie des monuments
du death metal, américain cette fois, surfant sur la vague du death metal made
in Floride des années 90 représenté à l’époque par Death, Morbid Angel et Deicide pour ne citer qu’eux.
Formé
en 1984 sous le nom d’Executioner, puis en 1985 de Xecutioner, c’est en 1987 qu’ils adopteront leur nom définitif
d’Obituary.
Donc plus de trente ans ont passé, le neuvième album
voit le jour maintenant, et le line-up est resté fixe en majorité avec un trio
de base : les frères John et Donald Tardy, Trevor Peres puis Franck
Watkins qui a quitté l’aventure en 2010 (remplacé par Terry Butler ; Six
Feet Under, Death, Massacre). Ensuite les guitaristes de
renom se sont succédés tel qu’Allen West, Ralph Santolla ou James Murphy pour
laisser place aujourd’hui à Kenny Andrews (Pain Principle) ; alors
avec tout ça, qu’en est-il de ce disque ?
Alors dès Centuries
of Lies, on en prend plein les étiquettes et la fougue est toujours
présente. Les presque quinquagénaires sont toujours aussi en forme et les deux
minutes dix suffiront pour le prouver et me remettre sur les rails de ce groupe
mythique à la discographie référentielle.
Comme
ils ont toujours su le faire, les passages mid-tempos sont toujours là, et les
riffs qui tuent aussi (Violent by Nature,
Inked in Blood ou Deny You). On atteint même les sommets
de la lourdeur sur Pain Inside avec
toujours notre John au sommet de son art dans son chant ; la douleur se
communique par son atout principal, à savoir ses cordes vocales.
Il le
démontre de manière remarquable sur le titre éponyme à l’album, Inked in Blood, où je dirai que l’agonie
de l’outre-tombe se mêle à une souffrance semblant revenir de l’au-delà. C’est
divin !
Mais
avant de continuer sur les éloges de John, on peut quand même s’attarder sur
l’ensemble du groupe et de sa prestation, comme sur Visions in my Head : la tuerie pure et simple, et ce dès
l’intro charley en mid, double calée sur les cordes ; juste un tube ou comment
enfoncer un clou en quatre minutes quatorze… Tout est parfait sur ce morceau,
même le passage à la "Seasons in the
Abyss" passe comme une lettre à la poste, ramenant une dernière fois
le riff qui flingue pour finaliser ce titre parfait.
On sent
bien – comme le sous-entend Back on Top
– qu’ils sont bien revenus au sommet de leur art ; moi qui les avais un
peu laissés de côté depuis "World
Demise", cherchant à l’époque de nouveaux sons mais laissant toujours
trainer une oreille sur leur discographie sans pour autant approfondir le
sujet.
Violence et deux minutes zéro
six pour se faire botter le c** comme il se doit pour avoir presque pu penser
qu’Obituary était devenu « has-been »,
sacrée remise en place. En tous les cas, respect les gars et promis, je ne
recommencerai plus…
On
parlait de lourdeur précédemment, et bien elle est toujours là : Within a Dying Breed, avec en prime des
guitares bien grasses avec ce son typique du groupe qui ne les a pas quittés
pendant toutes ces années et un riff bien marqué au bout de trois minutes. Franchement,
on frôle l’extase et on imagine bien l’ensemble de cranes chevelus s’évertuer
de haut en bas en cœur dans un pit…
Minds of the World ou le
retour d’un morceau qui envoie le bousin comme dirait l’autre : rythmique
bien soutenue, et refrain qui vous reste bien dans le cerveau, à tel point
qu’on se retrouve à le fredonner en se baladant dans les rues bien longtemps
après avoir cessé de l’écouter. Out of
Blood se charge de nous remettre un carré en ligne une avant-dernière fois,
au cas où les cervicales se seraient égarées de leur ligne de conduite…
J’ai
parlé tout à l’heure de tube avec Visions
in my Head mais c’était sans compter avec Paralyzed with Fear qui fait office de référence tant par la
totalité des signes représentant Obituary :
le beat, les riffs, le chant, les solos. D’ailleurs ce dernier annonçant à
trois minutes quinze la touche ineffaçable, le riff répétitif qu’on a qualifié
de riff « mille ans » avec mon pote Fanfan, tout comme leurs intros
de concert… Exceptionnel.
Je me
retrouve donc en présence d’un album me faisant renouer avec tout ce que j’ai
pu aimer sans y rester, profitant de toutes les nouveautés qui arrivaient et
délaissant les groupes de mes débuts sous prétexte qu’ils avaient commis une
fausse note… comprenez un album qui me parlait moins.
Je me
rends compte que l’erreur, c’est moi qui l’ai commise déjà en ne cherchant pas
plus loin que le bout de mon nez, et je m’en aperçois d’autant plus qu’à force
de regarder le DVD "Frozen Alive"
j’ai redécouvert Kill For Me… c’est
pour dire…
Donc "Inked in Blood" m’a fait renouer
avec mes bases, les classiques, et forcement là avec une de mes références en
Death Metal, d’autant plus que c’est un des premiers groupes que j’ai vu jouer
live. Ici avec cet opus, tous les ingrédients sont réunis et c’est du bonheur
pour tout le monde. Ils ajouteront deux bonus sur la version deluxe, Intoxicated et Bloodsoaked, tirés de leur tout premier album "Slowly We Rot" en hommage aux
vingt-cinq années les séparant.
A vous
de juger, mais pour moi, absolument rien à dire, c’est vraiment que du bonheur,
et depuis sa sortie il a rejoint la liste de mes albums de chevet.
Juillet 2015,
Rédigée par LeMasc.
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