Hellfest 2015 - Jour 3
Hellcity, 10 ans d’offrandes musicales et de metalheads déjantés...
(par Vivine Lilith Anwynn, Jhadranka, Stephane Rip & Gwenn)
|
Moment : 21/06/2015.
Lieu : Complexe du Val de Moine (Clisson, France).
Live-report : Day 1 (première journée).
Live-report : Day 2 (seconde journée).
Lieu : Complexe du Val de Moine (Clisson, France).
Live-report : Day 1 (première journée).
Live-report : Day 2 (seconde journée).
Vivine Lilith Anwynn : textes.
Jhadranka : photos.
Stephane Rip : photos.
Gwenn : photos.
Dimanche
21 juin 2015,
Cette
dernière journée dans l’enfer de l’ouest commence mal... J’ai raté deux groupes
renommés que je voulais absolument voir ! Trop tard pour Eths et The Great Old Ones... Quelle grande déception !! Bref, allons
à l’essentiel et dirigeons-nous rapidement vers la cathédrale pour passer au
plus vite les fouilles ! Je vous emmène directement au cœur de l’Altar pour commencer en beauté et en
noirceur... Pourvu que ces derniers moments au sein de ce sanctuaire infernal
soient parfaits et inoubliables !! Il y a un groupe que je rêvais de voir
ici, et ce concert s’annonce vraiment jouissif... Et je ne veux pas savoir
raison gardée, pour finir ce Hellfest X
en beauté !
Groupes :
Valley |
Warzone |
||
Russian Circles | Les Ramoneurs de Menhirs | ||
Eyehategod | |||
Saint Vitus | |||
Superjoint Ritual |
I. L’originel
ETSICROXE domine sans conteste au Hellfest...
Quand
le death metal français fait vibrer l’Altar,
c’est une extase sonore brûlante qui règne parmi les esprits déjà bien
échauffés depuis deux jours et deux nuits ! C’est une chaleur exaltante
qui se dégage de la scène, un voile sombre de musique oppressante flotte dans
l’air. Parmi la foule, les cadences rythmées et mélodiques font headbanguer
sans cesse. Quel bonheur inexplicable de retrouver ces excellents musiciens de S.U.P. (Spherical Unit Provided) qui nous inondent de leurs inégalables
sons depuis 1993... Soyons chauvins et n’ayons pas peur de les encenser car ils
sont les maîtres incontestés de la créativité et de l’originalité artistique et
musicale concernant le death metal français ! Leur science-fiction
conceptuelle et musicale est unique, parfaite et inimitable. C’est sans
surprise que je me laisse prendre au jeu et à m’éclater tout au long de leur
concert, mon énervement disparaît et je n’en perds pas une note... Je vous
avouerai que je rêverais sincèrement entendre dire qu’un jour cet
excellentissime groupe ait écrit un titre ou deux pour un éventuel film de David
Cronenberg... Oui je sais : je rêve, mais sait-on jamais..!? Ils sont
inclassables et bien supérieurs à ce que l’on peut entendre dans le genre death
metal, c’est réfléchi et passionné !
Je
terminerai en vous plébiscitant les mérites du dernier album de l’autre visage
de S.U.P. – Supuration – "Rêveries" qui sort cette année, dont deux titres sont déjà en écoute sur leur
site. Ils m’ont mise en appétit et je ne manquerai pas de laisser aller mon
imagination en écoutant leur opus au complet ! Un immense merci et surtout
un éternel respect à vous Messieurs Ludovic Loez, Fabrice Loez, Frédéric Fiévez
et Thierry Berger. Un petit regret tout de même de ne pas avoir attrapé un des
t-shirts lancés !
II. Quand
le stoner rock américain enfièvre le Hellfest...
C’est
vers la Mainstage 1 que tout va se dérouler
maintenant et croyez-moi metalheads, ça va être jouissif ! Les fameux Red Fang, après avoir été présents sur
le site en 2013, vont enflammer de nouveau avec brio et fougue le public venu
en masse pour les suivre dans leur délire de stoner rock endiablé. C’est une
belle complicité musicale qu’ils nous offrent et ils nous entraînent dans leurs
riffs très hypnotiques, accompagnés des chants mélodieux et un peu gutturaux,
de la lenteur et des sons graves de la basse qui vrombissent pour nous rappeler
quelques notes excellentes de doom metal. Quel plaisir de les revoir au
Hellfest, les solos sont justes parfaits et envoûtants. C’est cadencé et la vivacité
se fait sentir de part leur dynamisme incroyable ! C’est sans vergogne
qu’on se laisse facilement headbanguer et sauter aux sons de ces talentueux
mélomanes, baignés par un soleil ardent. L’avenir de ces messieurs Bryan Giles,
Aaron Beam, David Sullivan et John Sherman est plus que prometteur et on en
redemande volontiers ce midi !!! A conseiller et à consommer sans
modération et sans retenue aucunes !!!
III. L’extase
du metal progressif extrême australien...
Pressons-nous sous l’Altar maintenant puisque je veux absolument m’enivrer du son mythique et fameux de ces excellents Australiens de Ne Obliviscaris... Je suis déjà tombée sous le charme de ce violon en écoutant sur leur site internet officiel quelques titres absolument délectables... J’en ai la chair de poule à chaque fois et je me permets d’admirer pendant ces mélodieuses phases musicales, les musiciens et ce chanteur à la voix death envoûtante !! Pour enchaîner en headbanguant très volontiers sur leurs titres rythmés et techniquement élaborés !! Des frissons qui durent en me laissant porter par les deux guitares, l’une rythmique et l’autre mélodique, laquelle est tenue par ce chanceux Français, monsieur Benjamin Baret. Un très bon concert qui mérite, selon moi, toutes les éloges car ce sont des musiciens hors pair ; élaborant des mélodies d’une complexité technique et artistique, tant au niveau des chants clairs pour monsieur Tim Charles et gutturaux pour monsieur Xenoyr, qu’au niveau instrumental et rythmique des notes. C’était parfait...
IV. L’extatique
trio post rock / post metal instrumental...
Et
voici que mon enthousiasme est à son paroxysme car je suis surexcitée à l’idée
d’enfin voir ces fabuleux Américains et faire vibrer leurs notes sous la Valley !!! Ladies and gentlemen, le
trio légendaire de Russian Circles s’annonce
fièrement sur cette scène et je vous confirme qu’ils étaient très attendus.
C’est purement magistral ces longues et enivrantes plages instrumentales, les
enchaînements se font avec tellement d’aisance et de cadences effrénées !
C’est un joyau musical qui brille aujourd’hui et je ne veux pas en perdre une
seule étincelle. C’est plus qu’un voyage astral qu’ils nous offrent grâce à
leurs mélopées mélodieuses et leurs harmonies qui sont aussi presque épiques grâce
aux sons de metal lourd. Le devenir de ces messieurs Mike Sullivan, Dave
Turncrantz et Brian Cook est en or, si ce n’est déjà le cas... J’adore... C’est
avec grand respect et les yeux illuminés de leur parfaite technicité musicale et
instrumentale que je les quitte...
V. « Everywhere I Go », unmasked at
Hellfest...
Mais
quel est donc ce son vraiment sympathique sous cette chaleur estivale du
dernier jour à Hellcity... !!?? Les Américains de Hollywood Undead sont présents sur la Mainstage 1 et savent motiver le public avec leur excellent rap
rock / rap metal. C’est régulièrement masqués qu’ils jouent sur scène et qu’ils
font bouger leurs fans toujours conquis ! Leur prestation ici est intrigante
en les voyant avec leurs masques qu’ils feront tombés plus tard ; et
déjantée car l’ambiance monte et devient très chaude. C’est avec énergie – mais
j’en attendais plus de leur part surtout en mainstage – qu’ils réussissent à
faire bouger le Hellfest !! N’hésitez pas à écouter leur dernier album "Day of the Dead" sorti cette
année ! C’est une excellente découverte pour ma part mais dont je me lasse
vite... j’en profite pour me ressourcer avant de voir les prochains groupes que
j’ai listés !
VI. « Les mâchoires de l’acier », le passage ultime du black metal
néerlandais...
Dirigeons-nous maintenant pour la dernière partie d’un concert spécial vers la Temple car là-bas, dans l’ombre, nous attendent ceux que l’on ne présente plus, les excellents Néerlandais de Carach Angren qui font résonner leur lugubre black metal symphonique... Leurs compositions orchestrales sont théâtrales, puissantes, épiques !! Headbanguez pauvres fous et oyez leurs cris sortis tout droit d’un conte noir morbide... Entendez-vous les complaintes de ces fantômes peinturlurés ? Laissez pénétrer cette voix unique et sauvage de Seregor dans vos veines glacées, accompagnée de solos de guitare rapides et complexes qui ravageront vos cœurs froids ! Je suppose que vous connaissez déjà leur dernier album "This is no Fairytale" ?
VII. « Sonneurs,
unissez-vous.. »
Voilà
que sans trop réfléchir (pour une fois...) je me dirige avec énormément de mal,
même en me faufilant, vers la Warzone !
Et croyez-moi, c’est vraiment inaccessible et donc, la zone... !!!!! Je
déteste me forcer pour accéder péniblement à une scène, et vu la lenteur de ma
progression, j’ai vraiment failli rebrousser chemin !!! Bref, Les Ramoneurs de Menhirs sont présents
et en avance sous un soleil de plomb. Malgré leur insistance, ils n’ont pas pu
commencer à jouer un peu plus tôt. Mais à peine débute leur concert qu’un punk me
tombe sur l’épaule (ça commence fort...), et que se resserrent les agités autour
de moi !!!! Etant donné ma petitesse, croyez-moi que j’aurais voulu éviter
ces odeurs de fauves déjantés et ces pogos lancés en avance... !!! Et là,
je me dis : « ok, j’écoute les
premiers titres et je sors de cette porcherie !!! ». Sauf que
j’ai tenu seulement deux titres sans rien apercevoir de la scène !!! (absence
d’écran géant...) Alors hormis ce coup de gueule, (parce qu’il en faut un quand
même...) c’est un groupe de folie qui met dans l’ambiance de suite ! Leur
musique anarchiste et populaire colle à la peau et correspond au contexte de
jadis, et évidemment (et malheureusement...) d’aujourd’hui en France !
C’est sans surprise, et sans états d’âme, que ces fous anti-fascistes et
fervents défenseurs de la nature, se lâchent et rendent totalement ivres de
sons décadents et cadencés la masse de fans absolus !! C’est un délire infernal,
folklorique et traditionnel français qui se joue ici à fond la caisse !!!
La Breizhistance est plus que
présente au Hellfest et soyons plus que chauvins M’sieurs ‘Dames : c’est
du pur son de Bretagne et c’est plus que festif, plus que dansant !! Alors
trinquons à la santé de nos patriotes musiciens déjantés qui se battent pour la
liberté d’expression et contre la pathétique et dérisoire politique française et
étrangère !! Soyons désinvoltes et suivons ardemment ses sonneurs sur les chemins
de la résistance ! Debout et criez votre droit de lutter contre tous les
crimes, rebellez-vous et inondez ces terres de l’ouest de vos pas lourds et
massifs, chargés de vitalité et d’espoir !! Je quitte ces lieux déchaînés,
cette terre qui tremble, avec énormément de mal en donnant des coups d’épaules
mais le cœur souriant, car il reste encore certaines âmes
révolutionnaires ! Et je me souviens des Béruriers Noirs que j’appréciais adolescente...
Si vous
êtes sur Saint-Nazaire et que vous les appréciez grandement : n’hésitez
pas à venir au V.I.P. pour assister à l’un de leurs concerts en salle avec
Tagada Jones le vendredi 04 décembre 2015 !!!!
VIII. Les
pionniers américains du sludge metal investissent le Hellfest...
La Valley m’attend et j’arrive en avance
pour plonger dans le sludge metal... Et enfin voici qu’Eyehategod, formés en 1988, prend
place et commence à jouer. Ce sont des maîtres incontestés de ce genre musical
et j’en ai pris plein les veines, en immersion totale de leurs ondes musicales
pesantes, noires, et aux riffs excellents de sludge metal ! Ce sont des
frissons qui me parcourent et je n’en lâche pas une miette. C’est avec un
appétit sombre que je me délecte de leurs désespérantes sonorités mélodieuses.
Déjà venus en 2011, ils enflamment à nouveau le Hellfest avec leurs guitares
presque stridentes mais aussi électrisantes ! Ce chant de Monsieur Mike IX
Williams est déchirant, allié à la basse très grave de Monsieur Gary Mader, et
à la batterie de Monsieur Aaron Hill qui donne un rythme effréné, tout est
alors parfaitement dosé. C’est un excellent moment musical et je suis ravie de
les avoir enfin vus en concert !!
IX. Place
à l’ambiance festive des pirates écossais !!
Joignez-vous
à moi sous la Temple chers
headbangueurs car c’est l’heure de festoyer en compagnie des fabuleux Alestorm !! Leur folk metal et
pirate metal, joué depuis 2004, est très joyeux, dansant, ça sonne épique et
leur ivresse musicale fait tournoyer les têtes ici. Laissez-vous emporter à
vitesse grand V et oubliez les manières correctes ! Oyez, pauvres fous,
leurs histoires de pirateries en gueuletonnant. Elles sont si rythmées et
entraînantes que vous vous croirez sur un galion au milieu d’un océan de riffs
et d’instruments incessants ! C’est une vague de puissance homérique qui déferle
sur le Hellfest et emporte tout sur son passage ! Lancez vos tricornes et
laissez vos épées, oyez leurs contes marins, et peut-être trouverez-vous que ce
fabuleux trésor est un bijou harmonieux et cadencé. Voguez avec nos compagnons
de fortune et appréciez ce style joué avec des accordéons et utilisant des chœurs.
Cela les rend élogieux et traditionnels. C’est si vigoureux que vous sentirez
peut-être les fraîches brises marines vous fouetter le visage ! C’est
ressourçant et parfait pour redonner de l’énergie aujourd’hui. Très belle et
étonnante découverte que ce concert ! Ils sont magistraux ! J’adore !
X. The « Bloody Roots » of the famous
brasilian-american family...
Marchons
jusqu’à la Mainstage 1 car les non
moins célèbres frères Cavalera nous font l’honneur de retourner nos trippes et
de remuer dans les brancards !!! Le circle pit se dessine pour bien
commencer, en plein soleil de plomb ! Les membres de Cavalera Conspiracy sont déchaînés et c’est fuckin’ brutal et
massif !!! La foule devient délirante et s’adonne aux « plaisirs »
d’un semblant wall of death... !! Le chant sauvage de Max sort du plus profond
de ses trippes pour résonner sur tout le site, et c’est un mélange détonnant de
thrash et de death metal qu’ils nous offrent aujourd’hui. La puissance
gutturale du chant et les cadences effrénées s’allient parfaitement, tout comme
les riffs et solos, lesquels surexcitent la foule massive en ivresse
brutale !! Cavalera Conspiracy a
ravagé et fait trembler le Hellfest... !!
XII. Te
voici Ange de la mort, Prince des airs qui erre en perdition sur le Hellfest...
Joignez-vous
à moi sous la Temple chers metalheads
déjantés car voici les incroyables et emblématiques suisses de Samael… Les voilà enfin, cérémonieux et
noirs, trônant fièrement sur scène et ils sont plein de fougue. Le public leur
retourne cette chaleureuse et attendue hospitalité !! Repérez-vous leur
logo très significatif ? L’excitation est à son comble dans mes veines
glacées. Je suis très impatiente d’enfin les admirer et de m’abreuver de leur
style musical unique et électronique, mélangé aux guitares et aux basses de
Mark et Drop. Et cette batterie et ces percussions alliées au clavier, lequel
donne à profusion des sons d’orgue : quel dynamisme sombre et endiablé dégage
ce maître massif et mélomane qu’est Xy !! J’adore, c’est vraiment très
entraînant. Ils paraissent mystifiés dans leurs attraits blancs et noirs,
correspondant à leur logo. Ils semblent à la fois attirants et diaboliques ces
semi-anges de Samael !!! Cette
voix reconnaissable et incroyable de Vorph pénètre avec facilité dans mes ouïes
pourtant habituées à son chant. C’est un concert parfait rendu puissant et vif grâce
aux chœurs sur certains titres. Ils sont talentueux et ont tout donné jusqu’à
la dernière seconde, c’est expérimental et grandiose. En totale immersion extatique,
j’ai la sensation du « venin de Dieu » dans tout mon corps, envoûtée
et portée par les sonorités tentatrices infernales... Serait-ce l’âme errante
de cet être de feu qui m’a touchée de son glaive empoisonné... ?
XIII. « Get up, get up, mothe’fucker, Killing in the
name of... !!! »
Et je
rejoins maintenant la Mainstage 1
pour profiter de la dernière partie du concert de ces fameux et médiatiques Américains
de Limp Bizkit !! Un style
carrément différent de ce que je viens d’entendre, mais j’aime ça. Qui aurait
cru que l’amitié entre deux hommes jadis donnerait lieu à des soutiens musicaux
et donc à la naissance de ce groupe exceptionnel ? Il n’y pas de
hasard ! Ce Fred Drust est sans conteste charismatique et ambitieux, et il
le prouve au Hellfest, accompagné de ces sacrés acolytes mélomanes et
remplis d’énergie. Plus d’une heure de nu metal est joué en cette fin de
journée. Ils sont baignés par le soleil ardent français et le public les
acclame en masse ! C’est puissant, rythmé, massif, juste intense. Ils sont
déjantés et le font bien remarquer ! La provocation cadencée musicale est
tenue jusqu’à la dernière seconde et ça claque !! Quelle pêche pour
enchaîner les autres concerts plus tard. Je ne les avais jamais vus en concert,
et au Hellfest ça prend une dimension très particulière : ils enflamment
cette scène principale avec un grand succès. Cet accoutrement délirant et
flippant de Monsieur Wes Borland, déguisé en une sorte de Joker effrayant est
incroyable et attire l’œil dès son entrée sur scène. Cet aliéné passionné est
techniquement démesuré et il le montre ici plus que jamais avec ces fabuleux et
diaboliques solos, tout en lui est théâtral ! C’est ce qui fait de lui
l’âme du groupe, après l’inégalable Monsieur Fred Durst. Tous se donnent à fond
et font vrombir ces « mothe’fucker »
guitares !!! Et bim, « ladies
and gentlemen », le circle pit en action !!!! C’est mortel,
brûlant et hurlant ici, et le ralentissement des sonorités pendant que ce
chanteur est à genoux, est tout simplement subjuguante !! Disco fever ensuite,
rien de tel pour enflammer de plus belle le site au crépuscule !!! Laissez-vous
tenter par leur dernier opus : "Stampede
of the Disco Elephants". Il
est techniquement élaboré par leurs notes travaillées à leur façon, uniques et
extravagantes.
XIV. Quand
les « Tyrant » du doom metal dominent le Hellfest...
Je
retourne pressement sous mon sanctuaire habituel, la Valley. J’attends avec impatience les fabuleux et emblématiques Californiens
de Saint Vitus. Les précurseurs du
doom metal... A genoux ou presque, je m’adonne avec facilité à leur musique
mystique et doomesque. Planantes, envoûtantes, presque angoissantes, je me
délecte au plus haut point de leurs sonorités parfaites aux atmosphères
pesantes, aux notes graves et lentes. Quelle chance inouïe d’avoir assister à
ce concert démentiel et parfait ! Quel grand respect pour ces messieurs
plus tous jeunes, certes, mais qui s’éclatent avec leurs solos et leurs riffs
électrisants. Voilà que les ballons rouges et blancs flottent, annonciateurs de
la fin de leur concert incommensurable... C’est toujours trop court quand il
s’agit de maîtres incontestés à l’origine du doom metal... Inoubliable... Je
reste sans voix...
XV. L’antre
mystérieux du doom death metal suisse...
Reprenons
nos esprits et pressons-nous metalheads, nous avons rendez-vous sous cette
lumière blanche pour accueillir les obscurs et magistraux Triptykon... Et mon cœur vibre aux sons de leur doom/death metal...
C’est simplement grandiose de pouvoir assister à leur concert ici cette
nuit ! Monsieur Fischer est le leader suisse, sombre et créatif de ce
projet excellent. Plus ils enchaînent leurs titres, et plus la chair de poule
se fait sentir. C’est terriblement lent, pesant, mystérieux et doomesque ;
autant que rythmé, mélodieux et death ! Je suis présente jusqu’à la fin
car j’adore leurs riffs et leurs solos, tout autant que cette ambiance presque
dantesque et noire. Tout pour me plaire, cette résonnance presque lugubre pénètre
lentement jusqu’à exploser à l’intérieur de mon cœur de marbre !! A genoux
pauvres mortels et priez pauvres âmes perdues car Triptykon vous mènera sur les sentiers obscurs, dont vous ne
reviendrez pas, puisque votre addiction sera définitive envers ce voile musical
sombre. Tout comme je l’ai été...
XVI. Culte
et immanquable, ce néo metal a enflammé le Hellfest...
Ornement
de bougies alignées et tapis central : on pourrait croire à une ambiance acoustique,
laquelle ne me déplairait pas du tout, surtout quand il s’agit du célèbre et
incontournable groupe Korn !!!
Mais pas du tout, ça dépote ici dans l’antre infernal français ! Ils reviennent se faire plaisir et
donner tout ce qu’ils ont au public, qui ressemble à un océan déjanté. Cette
gigantesque vague de néo metal est lâchée cette nuit et c’est impensable de l’éviter
et de les ignorer ! C’est un régal d’entendre à nouveau tous leurs titres
cultes que l’on connaît par cœur ! C’est inéluctable et indispensable pour
terminer (pour ma part) en beauté et dans l’euphorie totale cette dixième
édition du Hellfest ! Monsieur Jonathan Davis est tout simplement
impressionnant et c’est un plaisir incommensurable de partager cette ambiance
de folie, cette Korn addiction qui
dure depuis des années, soit vingt ans de respect. C’est une exaltation
satisfaite et inoubliable, en attendant la prochaine de plus belle
évidemment !
Et s’achève avec succès et grandiloquence cette
magistrale et artistique dernière journée de la dixième édition du Hellfest. Ce
dimanche a été presque parfait musicalement. J’ai à grands regrets manqué deux
excellents groupes que j’aurai sûrement l’occasion de voir un jour, Eths
et The Great Old Ones... J’ai eu ma
dose infernale d’accès très pénible et presque impossible à la Warzone… Quand bien même, le seul
concert auquel j’ai pu assister était impressionnant ! Vadrouillant
par-ci, par-là, pour m’inonder de rythmes soutenus, mélodieusement
symphoniques, pesants, massifs et incessants ; j’ai été totalement
subjuguée et plus que ravie de me délecter de tous ces genres musicaux. Mon
cheminement musical était plus qu’éclectique. J’ai adoré S.U.P., Russian Circles,
Alestorm, Samael, Triptykon et Korn. Tous les groupes que j’ai vus
aujourd’hui m’ont largement conquise, hormis Hollywood Undead et Cavalera
Conspiracy. Mon addiction de sous-genres du metal reste insatiable et le sourire
aux lèvres, je n’attends que la prochaine édition pour que l’extase soit encore
plus grandiose ! Mais cela sera-t-il envisageable… ?
Je voudrais remercier mes compères du webzine Psychopathia Melomania qui m’ont donné
l’opportunité de m’exprimer librement sur cette édition musicale spéciale,
ainsi que les personnes qui soutiennent les écrits de nos bénévoles passionnés.
Merci aussi à nos excellents photographes qui donnent de l’ampleur à nos mots
et rendent vivants ces concerts de metal. Horns up guys !
Septembre 2015,
Nous remercions une nouvelle fois Roger pour sa confiance et Gwenn pour cette nouvelle collaboration.
Crédits vidéos : ARTE TV "Concerts".
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