(Par Inquisitor)
Parution : | Format : | Label : | Univers : | Pays : |
20 novembre 2015 | LP | Willowtip Records | Death Metal/Technical Death Metal | Etats-Unis |
Track-list :
1) Passage
2) The
Elegance of Asymmetry
3) Ifrit
4) Reward
system malfunction
5) Clarity
of Will
6) A
Lightness of Mind
7) Ill-Conceived
8) Eternal
Recurrence
9) Larva
10) Parasite
|
Line-up de l'album :
Lyle Cooper : Batterie. Erlend Caspersen : Basse. Nick Brown : Chant. Marlon Friday : Guitare. |
Membres additionnels :
Aucun. |
Les
plus vifs d'esprit d'entre vous auront tiltés à deux reprises après avoir vu le
line-up d’Abhorrent, groupe de Tech
Death Metal venu tout droit des U.S., et qui a sorti le 20 novembre son premier
album. Oui, oui, le premier. Vous comprendrez dans la suite de cette chronique
que j'ai été très, très, très impressionné par le niveau de ce "Intransigence". Pour revenir sur le line-up,
il est composé entre autres d’Erlend Caspersen à la basse, qu'on peut entendre
chez Spawn of Possession, et de Lyle Cooper derrière les fûts qui a joué
avec The Faceless. Autant dire que dans le CV, ça pèse !
J'ai
découvert Abhorrent au cours de mes
pérégrinations sur les réseaux sociaux, et dès la première écoute j'ai eu le
même feeling que j'avais ressenti à la découverte de "Promulgation of
the Fall", un album de Death tout bonnement génial et jouissif au
possible sorti l'an dernier par les Grecs de Dead Congregation. J'étais
conquis au bout de 3 compos, pas besoin de plus. Les suivantes ne servent qu'à
enfoncer le clou. Au marteau-piqueur.
C'est
bien simple : "Intransigence" réunit tous les éléments
nécessaires pour réaliser un album de Tech Death irréprochable. Quels
sont-ils ? Et bien, en premier lieu, c'est techniquement nickel, parfait,
carré, en place. Bon, ça, merci, on s'en serait un peu douté. Et puis, vu les
bourrins présents dans le projet, le contraire aurait été étonnant. Ensuite, Abhorrent
nous offre des compositions de très haute volée : des riffs excellents
allant piocher chez Suffocation, Gorguts ou Obscura parfois,
de superbes accélérations qui vous feront sortir les yeux de leurs orbites, des
mid-tempos malsains où la basse et la guitare se cherchent et s'entremêlent
pour développer de terribles mélodies. Un batteur incapable de tenir la même
rythmique plus de 2 mesures, ou plutôt capable de ne pas le faire. Petit point
sur le chant, qui lorgne clairement plus du côté Brutal Death, mais qui
s'insère sans problème dans la musique d’Abhorrent grâce à un mix qui
fait la part belle à l'ensemble instrumental.
Et
puis, bien sûr, une prod' d'enfer qui sublime la musique des Américains. Je
vous le dis, cet "Intransigence" c'est l'enfer dans vos
oreilles pendant trente-huit minutes. Et c'est encore plus surprenant puisqu'il
s'agit, je le répète, du premier album du quatuor. Arriver à fournir un travail
d'une telle maturité, d'une telle complexité, quand bien même on est en présence
de musiciens expérimentés... c'est incroyable.
La
finesse de la composition de ces gars-là m'impressionne à chaque écoute. Les
morceaux comprennent aussi bien de gros riffs Death (voire Brutal Death) qui
tabassent à fond, que des instants plus posés où les guitares rentrent plus
dans les cordes aiguës et vous asphyxient avec une superposition de mélodies.
Et rien ne sépare ces deux « phases » à part un break d'une mesure,
tout au plus. C'est là aussi la grande force de cet album : il est très
loin d'être « à deux vitesses ». Les tempos sont variés et il arrive
que les passages moins délicats soient joués assez lentement, s'inspirant alors
du Slam Death, alors qu'un air moins bas du front débarque à plus de 200 BPM.
Et inversement, j'entends.
Alors
bon, j'ai déjà évoqué la durée de l'album, qui est d'un peu moins de 40
minutes. Certes, ce n'est pas très long mais – pour une œuvre aussi dense que
notre "Intransigence" – cela peut paraître étouffant. Mais
c'était sans compter sur Clarity of Will, placé à mi-chemin du rite
musical. Ce cinquième morceau de l'album est un interlude au piano, d'à peine
90 secondes. Un répit de courte durée qui permet de garder la tête hors de
l'eau, rien qu'un instant, histoire de reprendre notre respiration avant de
repartir dans les entrailles du disque. Et on a encore droit à une introduction
à la guitare acoustique dans Larva. Mais pas d'inquiétudes, ça repart à
fond juste après. C'est après avoir s'être reposé les esgourdes qu'on se rend
compte à quel point Abhorrent ne fait pas dans la dentelle.
L'album
se finit sur Parasite et sa seconde moitié instrumentale, qui invite au
passage quelques percussions et flirte de nouveau avec les travaux récents de Gorguts.
Une fin d'album un peu moins brutale, comme pour que l'auditeur puisse se rendre compte de ce qui lui est
arrivé. Il vient d'écouter ce qui est peut-être le meilleur album de Death de
l'année.
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