(Par Inquisitor)
Parution : | Format : | Label : | Univers : | Pays : |
23 juin 2015 | LP | Bakerteam Records | Death Metal | Italie (Pise) |
Line-up de l'album :
Luke Scurb : Guitare. Andrew Goreds : Voix. Fred Valdaster : Batterie. Matt Prandex : Basse. Jean Edifizi : Guitare. |
Membres additionnels :
Aucun. |
Première
chronique de 2016 pour ma part, et aussi première chronique d'un groupe
italien ! Sorti le 23 juin 2015 sur le label Bakerteam Records (dont je n'avais
jamais entendu parler), "Prodromes of a Flatline" est la
sixième sortie du groupe, après 2 EP, 2 démos et un full-length qui a vu le
jour en 2010. Actif depuis le milieu des années 90, Humangled possède
donc une expérience assez solide avec, à priori, un line-up assez stable.
En
mauvais chroniqueur que je suis, je n'ai même pas pris la peine d'écouter les
précédentes productions de Humangled. Bouh, c'est pas bien ! Mais,
cela me permet de ne pas être conditionné par ce qu'ils ont pu jouer auparavant
et, lorsque je constate le niveau global de "Prodromes of a Flatline",
je me dis que "Fractal", sorti en 2010, ne devait pas voler
bien haut.
Pourtant, cet album s'annonçait bien. L'artwork, typiquement Death Metal, est très réussi et donne vraiment envie de découvrir la musique des Italiens. On s'attend à quelque chose dans la veine de Hideous Divinity, ou de Hour of Penance : l'Italie ne manque pas de talents quand on parle DM. Mais là, le constat est mitigé, surtout après la première composition.
Libertè,
Egalitè, Brutalitè ouvre le disque avec ses orchestrations
symphoniques, ses accents dans le mauvais sens et son titre français. Après un
court message incompréhensible (encore en Français), la vraie bagarre commence.
Et ça part vite, avec du blast beat et un riff un peu typé Tech Death. Et là,
le premier drame de l'album : les deux guitares ne sont pas accordées
entre elles.
Ouille,
aïe, mes oreilles. Comment les types ont fait pour ne pas s'en apercevoir ?
Et c'est le cas sur TOUTES les pistes. Alors oui, quand il y a la batterie qui
cogne, et le chant qui couvre un peu le bouzin, ça gène moins. Mais dès que les
deux guitares tentent des harmonies, c'est la catastrophe, c'est laid. Et ça ne
vient même pas de la composition, ou de la prod' – qui est par ailleurs claire
et naturelle – mais bien des instruments. Difficile, après un tel constat, de
bien rentrer dans ce "Prodromes of a Flatline". Et le premier
morceau ne nous aide pas vraiment : les riffs sont plutôt génériques, du
mid-tempo mou assez peu inspiré. Quelques passages font tout de même penser à
du Cannibal Corpse, époque "The Bleeding", ou encore
les débuts de Deicide.
Mais,
fort heureusement, le disque nous offre de meilleures choses à partir du second
morceau. Dans 4: 03 (qui dure d'ailleurs 3 minutes 34... titre en clin
d'œil à John Cage ?), Humangled envoie quelques plans tapping savoureux
soutenus par des envolées de basse : on pense tout de suite à Beyond
Creation. Avouez qu'il y a moins flatteur, comme comparaison. Puis,
histoire de relever encore un peu le niveau, quelques samples discrets,
histoire d'ajouter une pointe d'Indus. La troisième piste continue dans la
lancée avec des envolées mélodiques de guitare qui font mouche. Bien.
Et là,
c'est l'heure d'aborder le second gros problème de "Prodromes of a Flatline" :
son caractère très hétérogène. En plus des morceaux que je viens de citer qui
passent assez bien, vous pourrez apprécier Untastable Fear et ses gros
relents Death, ou encore Fragments. Et on a fait le tour des
morceaux corrects. Parce que, je ne vais pas y aller avec le dos de la
cuillère, les autres compositions vont de « moyen » à
« médiocre ». Intimacy Curse et son refrain insupportable, Cauterized
n'offre rien d'intéressant, de nouveau, ou même d'efficace. C'est un peu le
néant. Le constat est d'autant plus
frustrant qu'on peut trouver sur Untastable Fear de très bons riffs,
même si la structure du morceau est chaotique.
Histoire
de ne pas enfoncer le clou, je vais faire l'impasse sur la cover de Therion,
très dispensable. Accordez-vous, par pitié...
Un
album en demi-teinte pour ma part, sur lequel je ne reviendrai probablement
pas, car cette année on a vu carrément mieux en Death Metal (Antropofago,
Abhorrent, Dehuman...). Mais on sent quand même une volonté des
Italiens de bien faire, malgré un niveau technique assez moyen et la présence
de quelques compos ratées mais qui ne donnent pas l'impression d'être là juste
dans le but de remplir l'album. Si troisième sortie il y a dans le futur, j'y
jetterai une oreille par curiosité. Et aussi parce qu'on n'est jamais à l'abri
d'une bonne surprise !
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