Damage Festival - Day 2
Djentisation du Cabaret Sauvage
(par Dökkalfar)
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La nuit
du samedi au dimanche a été relativement compliquée avec ce changement d’heure
qui tombe toujours assez mal et qui fait qu’on n’y comprend jamais rien ;
mais bon, c’est un détail car c’est avec bien plus d’enthousiasme que je
m’apprête à débuter cet après-midi/soirée du Damage Festival. L’affiche du jour est très très prometteuse avec
des groupes que je n’avais jamais encore vu sur scène et que j’ai ratés à
plusieurs reprises, Animals As Leaders
en premier.
Je me
mets donc en route de Saint Ouen où j’ai passé la nuit et arrive sur le site du
Cabaret Sauvage, et là 1er constat, l’âge du public qui attend est
nettement plus âgé que la veille (c’était prévisible, mais cette fois c’est
confirmé), et plus masculin, plus geek avec des looks moins travaillés, plus
« à l’arrache ». Dans la file d’attente ça se ressent également, ça
parle technique, même si parfois ça raconte un peu n’importe quoi. Dans tous
les cas, l’impression d’être davantage à ma place et non plus dans la 4ème
dimension !
Après
une grosse heure d’attente, les portes s’ouvrent enfin, passage en caisse pour récupérer
mon pass, et point de contrôle où on me demande de virer ma bouteille de déo,
alors que ça fait partie de mon indispensable kit de survie en festival (et on
verra plus tard que ça aurait été plus que nécessaire) ; je coopère avec
regret et pénètre dans la salle et rejoins mes amis au 1er rang,
tandis que le premier groupe se prépare.
Groupes :
Novelists | Tides From Nebula | Circles |
Devil Sold His Soul | The Algorithm | Monuments |
After The Burial | Tesseract | Animals As Leaders |
Textures |
Comme
la veille, c’est un autre groupe français qui inaugure cette journée, alors que
le public commence à rentrer dans la salle (c’est d’ailleurs dommage de ne pas
avoir ouvert les portes plus tôt).
Jeune
groupe de core-quelque chose, les Parisiens nous serviront 3 ou 4 chansons
efficaces, qui feront une très bonne transition entre la journée d’hier et
celle d’aujourd’hui. Pas très original, mais solide, pas du tout pleurnichard
dans la voix claire (et ça fait du bien), le potentiel est là, et même si leur
chanteur peine un peu à faire s’approcher le public, j’ai passé un très bon
(court) moment. Une autre preuve qu’en France on a un paquet de groupes à
suivre.
Attention,
énormissime claque ! C’est l’œuvre des Polonais de Tides From Nebula qui m’auront littéralement bluffé. Une arrivée
des plus sobres, quelques mots, puis une demi-heure de post rock/post metal
instrumental qui fera un bien fou. Pourtant, quand je les avais écoutés,
j’avoue n’avoir pas été plus impressionné que ça parmi tous les groupe du
genre ; mais sur scène ils sont parvenus à retranscrire un parfait mélange
de technique et de sensibilité, sans jamais faire dans la démonstration, mais
en osant par exemple venir dans le public pour faire un solo de guitare comme a
pu le faire Adam Waleszyński, leur leader. Une vraie bonne surprise de cette
pépite polonaise donc, qui prouve que cette journée s’annonce des plus exceptionnelles,
avant l’arrivée des Australiens de Circles.
Pour
tout vous dire, tant j’adore la majorité du catalogue de Basick Records, tant Circles fait partie des groupes qui me
sortir des « mouais, bof » en les écoutant, tant ils font partie de
cette nouvelle vague de groupes de djent/prog qui ont du mal à se différencier
les uns des autres car le son de ces groupes est relativement générique. Attention,
je ne dis pas que je trouve ça mauvais, c’est même très bon, les musiciens ont
beaucoup de talent, juste qu’ils font partie de ce que je reproche à cette
scène soudainement émergente.
J’attendais donc avec impatience de voir s’ils
allaient être capables de vraiment montrer leur différence sur scène. Et le
moins que l’on puisse dire, c’est que c’est en grande partie réussi (en grande
partie parce que c’est dur de juger sur 4 titres). Je constate que je les
préfère en live : Perry, leur leader peut bien plus prouver son charisme
et sa sensibilité. Il est bon, très bon et ses musiciens ne sont pas en reste.
Le son impeccable contribue à faire passer un très moment. Une excellente
surprise donc, pour un autre excellent
groupes australien.
Set-list Circles :
1) Another Me
2) The Frontline
3) Eye
Embedded
4) As It Is Above
Quand
on voit Paul Green, leur jeune chanteur, arriver sur scène - physique de gendre
idéal avec ses airs de Mathew Bellamy et James Blunt - on s’inquiète un peu. Surtout
quand comme moi on s’est très peu penché sur le groupe, deuxième rejeton de
Basick Records du jour. Sauf qu’il a du coffre le bougre, et il va le prouver
durant cette demi-heure en faisant la démonstration de tout son spectre vocal.
Propres sur eux, les britanniques vont nous offrir un excellent post-hardcore/screamo
super maitrisé et plaisant, même pour votre serviteur qui n’est pas un grand
adepte du genre. Je ne m’aventurerai pas à tenter d’en dire davantage sur le
groupe ; j’ai juste passé un bon moment, et c’est l’essentiel, avant mon 1er
temps fort prévu du week-end, les Français de The Algorithm.
J’ai
beau ne pas être fan de dubstep, le djent commence un peu à me "souler"
ces derniers temps, mais j’adore The
Algorithm. Pourquoi ? Parce qu’ils (enfin « IL » si on
considère que Rémi Gallego est le groupe, un peu comme Garm est Ulver) correspondent à ce qu’on peut
appeler la « french touch » du metal, en étant capable d’innover, de
dépoussiérer des genres, tout en s’exportant (signer chez Basick Records a
probablement bien aidé). Difficile donc de définir un tel projet tant les
étiquettes qu’on peut leur coller sont nombreuses : djentstep, geek-metal,
math-metal, techno-metal et bien d’autres. Ce qui est sûr, c’est que ce genre
de groupe fabrique des passerelles entre les genres, pour faire apprécier la
musique électronique aux fans de métal, et faire découvrir le métal à des fans
d’électro ; je trouve ça très positif d’oser, quitte à être clivant. Mais
cessons de digresser et revenons à la prestation des Français.
Dans le
clip de Trojan, Rémi porte un t-shirt
de The Dillinger Escape Plan (c’est
d’ailleurs sur scène que je réaliserai vraiment que les Américains sont une
forte influence) ; c’est un authentique t-shirt des Top Boyz (Le Feu ça Brûle)
que le sieur arborera, qui justifiera presque à lui-seul tous les jeux de mots
pourris et totalement décalés qu’il sortira entre les morceaux. Barré et
technique, c’est l’essentiel de The
Algorithm, véritable synergie entre Rémi et son batteur, jouissif pour les
fans et moi, et laisse perplexe les novices.
Bon, j’ai beau prendre mon pied, c’est aussi pour The Algorithm que le public commence à vraiment s’agiter, ça pogote
beaucoup, nous voilà plaqués contre la barrière, et ça durera le temps des 2
sets suivants. Mais pour l’instant ça va, et je persiste à dire que les Français
méritent amplement leur succès, c’était vraiment très bon.
C’est
rare pour être souligné, mais l’arrivée de Chris Barretto au chant a rendu le
groupe bien plus intéressant qu’avec leur ancien chanteur (et ça me permet de
faire seulement maintenant le rapprochement avec Ever Forthright dont il est également le front man), son groove et
son charisme sont immenses ; et ouais, ça en jette ! Les musiciens ne
sont pas en reste, et plus particulièrement leur dreadeux de bassiste qui
alterne les styles de jeu. Le public
semble venu en masse pour les voir, les photographes de plus en plus nombreux
(ce sera d’ailleurs une de mes critiques que je développerai en conclusion)
dans le ridicule pit photo prévu pour aujourd’hui, et les premiers gros
mouvements de foule démarrent. Un concert des plus intenses, un front man qui
n’hésite pas à faire du slam dans le public, public en transe totale, ça bouge,
ça bouge beaucoup ; j’en suis à renoncer à faire des photos tellement je ne
peux me stabiliser. Dommage, ça a beau être techniquement super, j’ai du mal à
me concentrer sur la musique vu que je passe mon temps à me protéger et à
tenter de me repositionner ; j’espère néanmoins pouvoir les revoir dans de
meilleurs conditions. Pour l’heure, il faut se faire une raison, d’autant plus
que le groupe qui arrive n’est pas là pour faire retomber la tension.
Encore
un groupe que je ne connaissais que de nom, mais pour le peu que j’en avais
écouté ça ressemblait au chainon manquant (pour peu qu’il manque un chainon)
entre The Black Dahlia Murder et Meshuggah. C’est donc un sacré poutrage
qui nous attend, et c’est ce qui va se produire avec à peu près les mêmes
mouvements de foule que lors du set de Monuments.
Anthony Notarmaso, est un excellent front man qui harangue le public et lui
faire faire ce qu’il veut, donc on aura droit à tous les dérivés du wall of
death, mes coudes, jambes et côtes subissent, mais j’apprends à mieux gérer
tout ça et je finis par faire abstraction pour me concentrer sur la musique.
Force est d’admettre que je prends beaucoup de plaisir ; les 6 titres
offerts ce soir passent très vite et suis ravi de cette découverte scénique. Un
autre bon moment donc, avant le groupe que j’attendais le plus du week-end, à
savoir les anglais de Tesseract.
Set-list After
The Burial :
1) A Wolf amongst Ravens
2) Cursing Akhenaten
3) Berzerker
4) Pennyweight
5) Aspiration
6) Your Troubles Will Cease and Fortune Will
Smile Upon You
Dire
que j’attendais Tesseract avec
impatience est un euphémisme. Très très fan du groupe depuis la sortie de "One" en 2011 (amusant d’ailleurs
comme beaucoup de journalises musicaux » crachaient » sur eux et
maintenant les encensent). J’avais un peu lâché le truc quand Daniel Tompkins
était parti, je m’étais alors concentré sur ses autres projets comme Skyharbor ou White Moth Black Butterfly, tout en laissant une chance à Ashe
O'Hara (je ferai l’impasse sur l’épisode Elliot Coleman). Malheureusement, tout
bon chanteur qu’il est, il n’a pas l’aura de Daniel, et sa voix trop
« juvénile » ne sied pas aux anciennes chansons. C’est alors un vrai
soulagement lorsque Monsieur Tompkins rejoint Tesseract, pour le bonheur de tous les fans de la première heure.
Curieux
de voir comment Daniel posera sa voix sur les morceaux chantés initialement par
Ashe, et c’est à un vrai moment de grâce auquel je vais assister ce soir :
le mot est faible. Une entrée ultra sobre et détendue, avec un Amos Williams
(basse) pieds nus, une sobriété qui ferait dire qu’en ce dimanche, les groupes
ont bien plus misé sur leur musique que sur leur look (ouh la vilaine pique),
et c’est tant mieux. Nocturne,
merveilleusement chanté par Daniel, fera ôter tout doute jusqu’à presque faire
oublier la version chantée par Ashe.
A
l’image de Leprous (parce que
j’estime que la comparaison se tient), Tesseract
prouvera une nouvelle fois ce soir que l’on peut faire de la musique à la fois
ultra technique et hyper émotionnelle. Le public quant à lui se calmera malgré
quelques mouvements lors de Deception ;
puis il appréciera et réalisera ce à quoi il vient d’assister. Pour ma part, la dernière fois que j’avais
autant été ému par un groupe, c’était Orphaned
Land l’année dernière, et putain, qu’est ce que c’était bon !
Set-list Tesseract :
1) Of Matter –
Proxy
2) Of Matter –
Retrospect
3) Of Matter –
Resist
4) Concealing
Fate, Part 2: Deception
5) April
6) Of Energy –
Singularity
7) Of Mind –
Nocturne
8) Concealing
Fate, Part 1: Acceptance
Dur de
passer après Tesseract mais c’est un
grand monsieur qui va se présenter devant nous, à savoir Monsieur Tosin Abasi.
J’ai eu le malheur de les rater à Bruxelles il y a peu, c’est donc un vrai
soulagement de pouvoir enfin voir Animals
As Leaders sur scène. Bébé conçu en 2007 par Tosin, c’est aujourd’hui un
trio composé de Javier Reyes à la guitare,
et plus récemment de Matt Garstka à la batterie. "Weightless", sorti en 2011 avait
été une très jolie surprise, une preuve que des musiciens essaient d’innover
dans des genres que où l’on croit que tout a été fait. Difficilement
classables, comme pas mal de groupes ce soir, l’étiquette de prog instrumental
convient très bien à mes yeux vu qu’il leur permet d’y inclure tous les
éléments jazz et djent qu’ils veulent. Malheureusement pour pas mal de membres
du public ce soir, Animals As Leaders
se dompte, se mérite, avec une musique si technique qu’elle est avant tout
faite pour les musiciens. C’est d’ailleurs en live que l’intérêt du groupe est
total, vu qu’on ne vient pas seulement écouter, on vient également voir, voir
les mains de Reyes et d’Abasi dans de véritables démonstrations, mais avec une
âme, un vrai groove. Tosin est comme toujours tout en élégance, avec ses
petites bottines de ville, et j’ai la chance de l’avoir eu juste devant moi
pendant toute la prestation. Et je peux voir de près les différentes guitares
dont le maître se servira ce soir, même si le son va crachouiller à plusieurs
moments. L’harmonie entre les deux gratteux est superbe ; le batteur n’est
pas en reste et les morceaux s’enchaineront vite, du single Tooth & Claw, à CAFO qui conclura parfaitement ce grand moment. Alors pour répondre
à l’impeccable « comment ça
va ? » de Tosin, force est d’admettre que ça va plutôt très bien,
en espérant pouvoir les revoir vite, au sein d’Animals As Leaders, ou de T.R.A.M.
Set-list Animals
As Leaders :
1) Tooth & Claw
2) Tempting Time
3) Wave of Babies
4) Lippincott
5) Physical Education
6) The Woven Web
7) CAFO
Déjà le
dernier groupe du jour - et vu le nombre de photographes serrés les uns contre
les autres dans le minuscule pit photo - on comprend que Textures est la tête d’affiche : quel contraste par rapport
aux groupes de l’après-midi ! Enfin passons.
Sextette
oblige, la mise en place et les balances sont longues, et on a tous hâte que ça
commence. On profite un peu de l’accalmie pour se rafraichir, boire un peu,
avant la déferlante batave. Déjà 10 ans que l’album "Polars" est sorti, c’est donc l’occasion de fêter ce premier
album comme il se doit en le jouant dans son intégralité (même si en réalité ce
ne sera pas le cas) avec les membres actuels du groupes. Les six Hollandais
sont un peu à l’étroit sur la scène ; d’ailleurs de mon côté je n’aurai
devant moi que l’un des deux guitaristes et de temps en temps le bassiste, mais
jamais leur formidable chanteur Daniel de Jongh. Dommage pour les photos !
De toutes façons, les « pros » semblent avoir autant de mal que moi à
bouger. Toujours est-il qu’après un joli Surreal
State Of Enlightenment (issu de l’album "Drawing Circle"), c’est l’essentiel de l’album "Polar" qui va être joué, à savoir 6
titres. Des titres qui nous permettent de remonter aux influences progressives
et meshuggiennes du groupe, mais avec la voix bien plus
« chaleureuse » de Daniel de Jongh, une sorte de remasterisation
sublimée. Album que j’avais du mal à écouter en raison de sa production un
peu faiblarde, j’avoue aujourd’hui avoir presque redécouvert un album. Surprise
néanmoins quand arrive le morceau éponyme ; les deux morceaux
instrumentaux de l’album (à savoir Effluent
et Heave) ne seront pas joués. Mais
c’est un mal pour un bien car c’est le sublime Singularity que le groupe décide de jouer, et qui prouve que Daniel
s’est bien amélioré sur les notes plus hautes en live. La peur de rater le
dernier métro me fait quitter les lieux, mais lorsque j’entends les premières
notes d’Awake je décide de rester et
d’apprécier. Je finirai par partir juste après et raterai Laments of Icarus qui servira de conclusion à cette soirée et à cet
intense weekend.
Set-list Textures :
1) Surreal State of Enlightenment
2) Swandive
3) Ostensibly Impregnable
4) Young Man
5) Transgression
6) The Barrier
7) Polars
8) Singularity
9) Awake
10) Laments of an Icarus
Conclure
un week-end de festival n’est pas chose aisée, et il sera plus facile de lister
les points positifs et négatifs de celui-ci, ce que je ferai plus tard. Pour
l’heure je voudrais saluer l’organisation qui nous a programmé un line-up des
plus cohérents, avec des journées très différentes mais avec néanmoins des
points de jonction musicaux pour attirer du monde les deux jours. L’essentiel
d’un festival est de découvrir des groupes et de confirmer ceux qu’on aime, et
dans mon cas c’est tout à fait réussi. Samedi je retiendrai surtout The Charm The Fury et Our Theory, alors que le dimanche je ne
jetterai rien : tout a été très très bon voir génial, donc je refuse de
faire un choix. Commencer un peu plus tôt pour finir un peu plus tôt aurait été
une bonne idée pour ne pas prendre de risque au niveau des transports et
j’aimerais avoir une petite réflexion concernant la sécurité pendant les
slams : je remarque qu’excepté au Zénith, je n’ai vu dans aucune salle un
vrai service de sécurité devant la scène. C’est bien beau d’avoir des videurs
qui disent ce qu’on peut rentrer ou pas dans la salle, mais quand ce sont des
jeunes de l’organisation qui doivent s’occuper de réceptionner des slammeurs ou
faire la police, ce n’est pas du tout efficace, et particulièrement dangereux pour
eux comme pour le public. Et quand un colosse retombe comme une "merde"
sur une fille, lui donnant au passage un gros coup de rangers dans la nuque,
c’est la responsabilité de la salle et de l’organisation qui est mise en jeu,
et à plusieurs reprises on était à deux doigts de l’accident. A bon entendeur…
Bilan :
+ Salle
superbe
+ Son
dans l’absolu top
+ Line-up
du dimanche et une affiche cohérente dans sa globalité
+ La
générosité des musiciens
+ Une
organisation qui a super bien bossé
+
Tesseract ! Tesseract !
+
Ecouter de vrais chanteurs
+ Les
dédicaces pour peu qu’on soit au courant
+ J’ai
quand même aimé des groupes samedi !
-Le pit
photos ridicule (même pas 1 mètre de profondeur) et l’attitude de certains
photographes
-Le
service de sécurité quasi inexistant confié à des personnes non professionnelles
-Des
fans parfois inconscients
-Les
bières proposées (la 8.6 c’est quand même indigne !)
-Les
horaires de départ
-Le
prix du merch’ (mais bon, on est à Paris)
Octobre
2014,
Rédigé
par Dökkalfar.
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