(Par Gwenn)
Parution : | Format : | Label : | Univers : | Pays : |
20 mars 2013 | LP | Forbidden Records | Black Metal | Etats-Unis |
Track-list :
|
Line-up de l'album :
Sleepwalker : Tous les instruments. |
Membres additionnels :
Aucun. |
Tucson, Arizona. Des paysages norvégiens dont le rouge remplacerait le blanc. Le musicien dénommé Sleepwalker s’en inspire probablement pour composer son Black Metal depuis maintenant près de 5 ans. "Gorgos Goethia", troisième album, arrive trois ans après "The Outsider", le premier ayant été "A Transylvanian Funeral" sorti en 2009.
Le
Black Metal qui veut s’inspirer « Raw » mais qui ne vient pas de ses
terres nordiques natales est bien souvent mal reçu par ses adeptes. Peu
importe, c’est toujours un plaisir de retrouver des sons un peu moins
« surproduits » que dans la majorité de ce qui sort ces jours-ci. En
tant que One Man Band qui se respecte, j’imagine (mais je peux me tromper) que
Sleepwalker a composé également son Artwork, qui s’inscrit ici dans des
variances de gris, un fond de crânes fantômes y flottant doucement. Au milieu,
une sorte d’interprétation du démon (ou son incarnation humaine) représentée
par un homme coiffé d’un crâne sculpté ; à ses pieds, un guerrier lui
promettant probablement Honneur et Fidélité. Le logo est assez parlant. On y
retrouve celui du festival Kings of
Black Metal et « Allemagne » avec une interprétation de croix de
fer et des ailes de l’aigle. Trois croix renversées soutiennent le motif dans
un cercle. C’est quand même intéressant,
ce jeu sur plusieurs tableaux souvent mis en valeur par le Black Metal. Car si
la croix de fer n’est pas aujourd’hui un symbole direct de nationalisme
exacerbé, elle l’a été dans son histoire et notamment en alliance avec l’aigle.
Une affaire à creuser.
A Transylvanian Funeral est
décrit comme étant un projet purement anti-religieux et axé sur un son
volontairement médiocre, pourquoi pas. Attention cependant au contexte. En 2013
(oui déjà !), on n’a pas du tout le même ressenti qu’en 89, hein. Disons
que la musique est interprétée directement comme une volonté radicale de
revenir aux accents du début (Burzum,
Darkthrone, Beherit et tous les autres… bref). The Supreme Rite of Transmutation se détachera par ses incantations
simples et percutantes qui rappellent de vieux rituels enregistrés sur
tape ; et Fear par exemple, qui
montre par son aspect répétitif et le son de guitare, un côté Burzum. Au niveau qualité vocale,
absolument rien à redire, Mr Sleepwalker
a le timbre de l’emploi. Une voix cohérente avec le communément nommé
« Raw Fucking Black Metal », une présence suffisante sans trop se
mettre en avant non plus. Le résultat est équilibré, simple, presque sans
prétention mais se veut efficace par ces qualités.
Les
premiers morceaux ne sont pas les plus marquants. J’en ai eu l’impression
d’attendre comment l’album allait évoluer et certes, les morceaux sont courts,
et "Gorgoth Goethia" doit,
si possible, s’écouter entièrement et dans l’ordre des titres. Personnellement
c’est ainsi que je le sens, chaque morceau ne se suffisant pas à lui-même.
Intéressant quand même aussi de constater les passages brutaux d’un
environnement sonore à un autre (exemple de Mars Exalted in
Capricorn à Moonchild).
Brusque mais ces variations entretiennent l’énergie de la musique et permettent
de porter le poids de la répétition des riffs mais aussi de la forte
inspiration à la Burzum parfois
(même si les vieux Burzum sont plus
ambiants, bien plus ambiants).
C’est
peut-être ça qui manquera le plus cruellement à l’album. L’on a 100% des
ingrédients Black Metal dedans, et peut-être que la dimension magique de
profondeur est un peu laissée de côté, bien que ça ne reste que personnel,
certains trouveront A Transylvanian
Funeral comme restant un groupe très doux. Oui, c’est accessible, très raw
dans le travail du son et je le répète, un beau travail de message à beaucoup
qui pensent que le Black metal des temps anciens se meurt. D’ailleurs, le site
de Forbidden Records propose une écoute, et une possibilité de
téléchargement des albums avec un prix choisi par l’auditeur si j’ai bien compris. Sinon celui-ci sera disponible également pour 6,66
dollars en version physique, reprenez-moi si je me trompe.
Un bel
hommage, manquant d’un brin de profondeur « mystique », mais une
réussite si écouté de bout en bout, vraiment.
Février 2013,
Rédigée par Gwenn.
Rédigée par Gwenn.
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