vendredi 26 avril 2013

Obszön Geschöpf - "Highway of Horrors" (2013)


(Par Gwenn)


Parution : Format : Label : Univers : Pays :
22 mars 2013 LP Cemetery Records Electro Metal Thrash France


Obszön Geschöpf - Highway of Horrors (2013)
Track-list :

1) Human Beast
2) Two Headlights Apear On The Road To The Carnival
3) Highway Of Horror
4) How I Eat Your Mother
5) Slasher's Night
6) Bloody Black Skin
7) Sleazy Man
8) Insane Impulse
9) Easy Ride Corpse
10) Dead And Buried
11) Curse With A Teenager Slut
12) Painkiller


Line-up de l'album :

Remzi : Vocaux, tous instruments.

Membres additionnels :

Aucun.



Remzi Kelleci est quelqu’un de barré, certes, mais dans le bon sens du terme. C’est aussi et surtout un artiste qui travaille depuis 17 ans sur le projet Obszön Geschöpf (première démo "Day of Suffering", composée en 2000). Et quand je dis « travail », c’est tous les jours. Fort de l’expérience d’avoir su faire face à l’industrie du disque et à un auditorat quelque peu anesthésié par un trop-plein de nouvelles productions, Remzi ne lâche pas son projet d’un iota. Déversant sa folie douce avec l’outil de son professionnalisme, c’est d’une serpe acérée qu’il tranche sèchement les obstacles érigés devant lui, têtes comprises.


Peu aurait tenu le coup. Dans un milieu teinté d’atmosphères industrielles trop souvent confondues avec une pâle copie de sonorités « Dance Floor », les soutiens ne se battent pas. Parfois même ce sont les labels qui lâchent l’affaire avant l’artiste lui-même, retrouvé dépité, écœuré, vomissant ses tripes et sa créativité dans une bile aux odeurs de Duvel.

Pourquoi cette chronique prenant des airs de « Rencontre du Troisième Type » dans cette masse de Black Metal radical noir et blanc ? Pourquoi souhaiter ardemment, personnellement, qu’Obszön Geschöpf  puisse enfin réaliser sa tournée, pourquoi en vouloir plus encore ?

J’aime ce qu’il fait.

Obszön Geschöpf est au-dessus d’une explosion décalée, c’est un projet musical mais aussi de performance physique. Chaque concert semble être une transe à en lire les retours existant sur la toile. J’ai pu me rendre compte de la qualité extrême de ce projet par la rédaction de la chronique de l’excellent "Symphony of Decay" (2010), et surtout en me nourrissant de tous les liens que Remzi nous fait partager sur les réseaux sociaux, relatifs à toute la culture musicale industrielle des années 90. Et il va parfois plus loin encore dans ses références. Les chiens ne font pas des chats, la sortie de  "Highway of Horrors" me semble logique et dans une continuité chronologique cohérente.

Remarquez seulement l’artwork : magnifique scène qui mélange cinéma d’horreur, humour, décalages, un peu de Spielberg d’époque ("Duel") et un savant dosage de couleurs flashy qui feront sourire. Une réussite et en rapport complet avec le titre et le contenu de l’album.

Human Beast fait partie du top 4 de cet album. J’ai coutume depuis que je le connais de commencer par celui-ci et de me promener dans mes pistes favorites, autant dans l’ordre que dans le désordre. Il est assez rare que je vive un certain temps avec un disque et que je m’en serve pour me sortir de mon lit. C’est déjà le cas avec "Symphony of Decay". Encore pire, je me permets d’accepter la chronique alors que je n’ai aucune objectivité, rapport à mon manque de connaissances. Peu importe, si Remzi travaille avec et dans les tripes, il en est de même pour cette chronique.

On retrouve donc d’emblée cette rythmique particulière qui fait crier « ça, c’est du Obszön Geschöpf ». Un premier titre qui allie guitares saturées prises au Metal, une folie vocale unique et des battements de cœur industriels. Two Headlights Apear On The Road To The Carnival vient d’ailleurs confirmer ces dires mais presque avec une attaque plus metallisée et une deuxième partie juste géniale qui change complètement d’atmosphère, l’auditeur est pris dedans. Le titre éponyme ensuite est tout à fait ce que j’écoute avec mon café à cette heure précise. Il démarre tout en montée, et tout un jeu de voix, d’ambiances et de paroles, de cris, de rires, apportent saveur et décoration à ce plat de chef. Je l’adore sans modération. Suivi immédiatement par une autre claque, How I Eat Your Mother qui me fait un effet similaire : du plaisir. Toujours avec les mêmes ingrédients mais l’effet monte encore plus haut.

“Slasher's Night” contient des riffs balancés comme une violence contenue qui éclate ensuite par l’arrivée de la rythmique. Bloody Black Skin utilise  les mêmes gammes mais de manière encore plus éraillée tandis que Sleazy Man me rappelle certaines sonorités de vieux albums de Korn. Insane Impulse se fait beaucoup plus lourd, massif et poisseux, le chant s’emplit de testostérone et le son de la basse prend à la gorge. Remzi pourrait déjà s’arrêter ici, mais nous fait encore partager son univers par un Easy Ride Corpse Electro Metal parfait dans  laquelle la guitare est reine. Dead And Buried aussi, que j’admire par ce bourdonnement incessant et raisonnant, très lourd et procurant un effet obsédant. L’album s’achèvera par l’apothéose créée par Curse With A Teenager Slut dont les sons Metal sont encore plus présents et enfin, cette reprise de Painkiller très réussie qui marque la définition d’une reprise, à savoir une réinterprétation sans copie qui donne quelque chose d’unique et le point final d’un voyage juste génial.

Nul besoin à ce stade de conclure, je suis conquise.


Mars 2013,
Rédigée par Gwenn.



Obszön Geschöpf



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Où se procurer l’objet ?

Cemetery Records


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