(Par Gwenn)
Parution : | Format : | Label : | Univers : | Pays : |
3 décembre 2012 | LP | Non Serviam Records | Black/Death Metal | Suède |
Line-up de l'album :
Johnny Lehto : Chant, Guitare. Christer Bergqvist : Guitare. Andreas Hedström : Chant, Basse. Carl Karlsson : Batterie. John Havås : Claviers. |
Membres additionnels :
Aucun. |
Histoire
de m’inspirer, j’ai lu quelques chroniques ci-et-là (c’est rare) provenant de
mes collègues d’autres webzines. Chroniques excellentes, bien écrites qui
refont l’histoire du mouvement Black Symphonique notamment des années 90.
Encore une fois, transparaît dans ces mots une sorte de nostalgie, celle dont
on a de plus en plus de mal à se détacher en ce moment : du Heavy jusqu’au
Death Brutal, « c’était mieux avant ». Alors maintenant face à une nouveauté, les
chroniqueurs d’abord, les auditeurs ensuite, ont tendance à prendre de grosses
pincettes avant de saisir les disques. Et à juste titre ! Comment déjà
dans ce foisonnement de choses qui sortent de partout, faire un choix que nous
serions tentés de réécouter ? Car jeter une oreille sur un album est une
chose. Craquer sur un titre en est une autre et avant de placer le disque dans
le lecteur de sa voiture il y a encore un gouffre.
Alors, nous dit-on (car le Black/Death Symphonique n’est pas ma tasse de thé), la Russie nous pond de plus en plus de disques sous cette dénomination de Metal Symphonique. Pour le peu que j’en ai écouté depuis 2008, je n’ai pas du tout, mais pas du tout adhéré à cet aspect nouvellement édulcoré du Metal, sorte de musique à faire des clips à filles nues. Pas mon truc. Quand j’ai écouté pour la première fois ce "It All turns to Ashes", je n’y ai pas vraiment trouvé de comparaison possible (quand même, car je me souviens encore de ma souffrance à la chronique d’un de ces trucs russes). Non, ici on va essayer de travailler son objectivité et de se souvenir que même plongée dans un Behexen en ce moment même, il est théoriquement possible de chroniquer autre chose que du Black Metal radical.
Alors, nous dit-on (car le Black/Death Symphonique n’est pas ma tasse de thé), la Russie nous pond de plus en plus de disques sous cette dénomination de Metal Symphonique. Pour le peu que j’en ai écouté depuis 2008, je n’ai pas du tout, mais pas du tout adhéré à cet aspect nouvellement édulcoré du Metal, sorte de musique à faire des clips à filles nues. Pas mon truc. Quand j’ai écouté pour la première fois ce "It All turns to Ashes", je n’y ai pas vraiment trouvé de comparaison possible (quand même, car je me souviens encore de ma souffrance à la chronique d’un de ces trucs russes). Non, ici on va essayer de travailler son objectivité et de se souvenir que même plongée dans un Behexen en ce moment même, il est théoriquement possible de chroniquer autre chose que du Black Metal radical.
Comment
réagit une adepte de la culture sombre Black Metal face à quelque chose
d’apparence beaucoup plus commerciale et mélangée ? Dur, au début.
N’importe qui se serait détourné de cet album, le cinquième du groupe dit actif
depuis 1990. 23 ans mazette. La cover, chouette artwork en feu, ne met que
quelques secondes pour dévoiler sa signification et son rapport évident avec le
titre de l’album, représentation de l’intérieur d’une église en feu. Clin d’œil
au Black Metal dans sa caricature la plus simpliste, reste à voir si je vais
trouver dans la musique ce que je lis sur l’image.
And Yes it Moves
n’empruntera pas la voix presque facile de l’intro longuette, pourquoi pas. On
entre dans des riffs très très rapides, une production aux petits oignons, des
arrangements ultra maîtrisés et des dissonances qui marquent le style, jusqu’à
présent bien que ça sente fortement le déjà écouté, je ne crache pas dessus
surtout sur le dernier tiers du morceau qui lui, prend une dimension fascinante
avec ce thème répété, martelé et bien ficelé. Bon.
Ensuite
avec God of Carnage, bonjour le
Death. Plongée directe dans une pâte à gâteau dont les ingrédients sont autant
Death que symphoniques, des vocaux qui perdent leur intensité dans ce mélange…
Ouf, on retrouve cette coupure qui permet au morceau de respirer au moment du
solo encadré par une rythmique un peu plus mid-tempo. Ca le sauve.
Where Tears are born se
montre agréablement plus doom, plus original ; du coup la voix ressort et
crache noir. Elle rappelle Tryptikon
(quand on pense qu’en 2003 le groupe a participé à "Celtic Frost Tribute, Order of the Tyrant").
Titre
éponyme plus Death technico speed, avant Cage
of Pain pour moi le parfait exemple du machin… vraiment déjà entendu.
Avalanche de claviers et plus rien de brut, un peu surfait ce qui bloque
l’accès à la nature même de la musique bien que le morceau en lui-même ne soit
pas un raté. La ligne est sympa toute en accords mineurs, quelques aspects très
« Romantisme Noir » mais vraiment bien planqués sous maquillage.
When Sinence Baceame Eternal, mêmes
remarques.
Une
bouffée d’air avec le très « cradelien » Warstorms, muni d’une chouette ligne de conduite, quelques aspects
pesants pas désagréables, mais voilà on entre dans une affaire de goûts. C’est
pareil, je n’accroche pas sans nier la technique et la perche vers
l’excellence… dans le style. Car Grief
of Emerald c’est fouillé, quand même. Je préfère largement le Warstorm Part 2 suivant, par exemple.
Plus personnalisé, plus black aussi *rires*. Pas mal du tout ce morceau, en
fait.
Nous
conclurons sur The Third Eclipse, qui
fait l’effet d’une continuité avec le titre précédent. Pourquoi pas. Se
procurer absolument l’album ? Quand on est fan du style et de la carrière
d’un groupe créatif depuis 23 ans, oui. Quand on est puriste dans son style
(Death, Black…), mieux vaut peut-être l’écouter avant car malgré le zéro
défaut, l’ensemble de ce cinquième album est quand même pas tiré de la
définition même du mot « Original ».
Février 2013,
Rédigée par Gwenn.
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